tag:theconversation.com,2011:/uk/topics/fete-de-la-science-2019-75995/articlesFête de la science 2019 – The Conversation2019-10-14T19:41:48Ztag:theconversation.com,2011:article/1250832019-10-14T19:41:48Z2019-10-14T19:41:48ZDans les îles, l’urgence de protéger la biodiversité contre les espèces envahissantes<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/296752/original/file-20191012-96208-sk5suh.jpg?ixlib=rb-1.1.0&rect=0%2C173%2C8272%2C5807&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">Sur l’île de Bagaud, cette plante rampante – dite « griffes de sorcières » – est une espèce envahissante qui étouffe les formes de vie locales.</span> <span class="attribution"><span class="source">Stéphanie Tétu</span>, <span class="license">Author provided</span></span></figcaption></figure><figure class="align-right ">
<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
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<p><em>Cet article est publié dans le cadre de la prochaine Fête de la science (du 5 au 13 octobre 2019 en métropole et du 9 au 17 novembre en outre-mer et à l’international) dont The Conversation France est partenaire. Cette nouvelle édition aura pour thème « À demain, raconter la science, imaginer l’avenir ». Retrouvez tous les débats et les événements de votre région sur le site <a href="https://www.fetedelascience.fr/">Fetedelascience.fr</a>.</em></p>
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<p>Les espèces exotiques envahissantes représentent l’une de cinq principales menaces pour la biodiversité de notre planète, révélait le <a href="https://www.ipbes.net/news/Media-Release-Global-Assessment-Fr">dernier rapport de l’IPBES</a>, équivalent du GIEC pour la biodiversité.</p>
<p>Introduites volontairement ou non par l’Homme en dehors de leur aire de répartition naturelle, ces espèces menacent les écosystèmes indigènes en entraînant des conséquences écologiques, économiques ou sanitaires néfastes. Ce constat est particulièrement vérifié dans les îles, où ces envahisseurs sont en tête des facteurs responsables des <a href="https://esajournals.onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1002/fee.2020">extinctions d’animaux et de plantes</a>. Par leur fort taux d’endémisme, leur isolement et leur faible superficie, elles seront à l’avenir parmi les <a href="https://www.nature.com/articles/s41559-017-0365-6">écosystèmes les plus vulnérables</a>.</p>
<p>Au large de Toulon, l’île de Bagaud est une réserve biologique intégrale du Parc national de Port-Cros. Depuis des siècles, elle est confrontée à l’invasion de deux espèces exotiques ravageuses : le rat noir (<em>Rattus rattus</em>) – tristement célèbre pour son rôle propagateur de la peste – et les « griffes de sorcières » (<em>Carpobrotus</em> spp.), plantes rampantes importées d’Afrique du Sud.</p>
<p>Il y a quelques années, leurs conséquences désastreuses sur la biodiversité locale ont poussé des chercheurs à leur déclarer la guerre.</p>
<h2>Association de malfaiteurs</h2>
<p>Mais revenons un peu sur l’arrivée de ces nuisibles. Le rat noir aurait débarqué en Méditerranée à l’époque romaine, après avoir traversé les océans depuis l’Inde en passager clandestin sur les bateaux.</p>
<p>Sur ce petit bout de terre loin de son Asie natale, il a coulé des jours heureux, puisqu’aucun prédateur ou compétiteur n’a été en mesure de s’en prendre à lui, et donc de réguler sa population. Il s’en est allègrement pris aux animaux naïfs ou sans défense – comme aux œufs de Puffins yelkouan, petits oiseaux marins aujourd’hui protégés qui nichent dans des terriers au sol.</p>
<p>Quant aux « griffes de sorcières », c’est au milieu du XIX<sup>e</sup> siècle qu’elles ont fait leur apparition sur l’île, importées d’Afrique du Sud par des militaires. Dites succulentes, car gorgées d’eau, elles ont fait le bonheur des rats noirs qui y trouvaient un apport hydrique et nutritif. S’en nourrissant, ils en ont semé les graines en même temps que leurs crottes, dans une terrible association de malfaiteurs.</p>
<p>Les griffes de sorcière ont alors proliféré, prenant la forme d’un immense tapis végétal qui a progressivement étouffé la flore insulaire endémique.</p>
<h2>SOS Biodiversité</h2>
<p>Pour venir au secours de la biodiversité de cette île, un programme de restauration écologique a été lancé en 2010 par le Parc national de Port-Cros et des chercheurs en écologie de l’IMBE (Institut méditerranéen de biodiversité et d’écologie marine et continentale), avec pour objectif d’éradiquer ces deux espèces envahissantes.</p>
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<span class="caption">Le rat noir, une espèce envahissante dévastatrice.</span>
<span class="attribution"><span class="source">Thibaut Vergoz</span>, <span class="license">Author provided</span></span>
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<p>Dans un premier temps, ils ont inventorié les oiseaux, les reptiles, les insectes et la végétation indigènes qui peuplaient l’île de Bagaud. En septembre 2011, sous la coordination de l’INRA de Rennes, ils ont ensuite capturé près de 2 000 rats, dans des ratières ou par empoisonnement.</p>
<p>Parallèlement, 40 tonnes de griffes de sorcière ont été arrachées à la main, avec l’aide de cordistes lancés à l’assaut des falaises. Un réseau de pièges permanent d’appâts à la bromadiolone – poison pour les rats – a également été installé tout autour de l’île afin de détecter et contrôler la réinfestation des rats, dont les traces d’incisives sur les blocs de poison révèlent la présence. Régulièrement, les dernières repousses de griffes de sorcières sont éliminées manuellement.</p>
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<span class="caption">Bio contrôle de la présence du rat noir.</span>
<span class="attribution"><span class="source">Stéphanie Tetu</span>, <span class="license">Author provided</span></span>
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<h2>Quels impacts sur les arthropodes ?</h2>
<p>Dans le cadre de mon doctorat, mon rôle est d’évaluer sur dix ans les conséquences de l’éradication simultanée de ces deux taxons invasifs. Ces opérations ont-elles profité aux oiseaux, aux reptiles, à la végétation autochtone et aux arthropodes ?</p>
<p>Ce sont surtout ces derniers que j’étudie : invertébrés à pattes articulées – insectes, araignées, cloportes, mille-pattes pour n’en citer que quelques-uns –, ils représentent 80 % des espèces décrites sur Terre, soit plus d’1,5 million d’espèces. Ils constituent un élément essentiel des chaînes alimentaires et assurent de nombreuses fonctions écologiques primordiales : pollinisation, recyclage de la matière organique ou encore régulation de populations.</p>
<p>Entre le printemps et l’automne, je retourne ainsi toutes les trois semaines sur l’île : j’y ai déposé des pièges à fosses pour les invertébrés qui se déplacent au sol – des pots sont enterrés au ras du sol dans lesquels tombent les animaux – et des pièges à interception pour les insectes volants – constitués de plaques transparentes perpendiculaires auxquelles se heurtent les insectes avant d’être collectés dans un pot.</p>
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<span class="caption">Piège à interception.</span>
<span class="attribution"><span class="source">Stéphanie Tétu</span></span>
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<p>Je relève alors les échantillonnages et rapporte les pièges au laboratoire : sous une loupe binoculaire, je trie les spécimens selon leur morphologie : combien ont-ils de pattes ? Possèdent-ils des ailes ? Quelle forme ont leurs antennes ? En suivant des clés de détermination taxonomiques, j’essaie d’identifier les espèces, puis je les décompte avant de les stocker au laboratoire.</p>
<p>Parallèlement, je cherche à développer grâce à l’intelligence artificielle un logiciel capable de reconnaître et compter automatiquement chaque individu : un sacré gain de temps sachant qu’un piège peut contenir plus de 1 000 bestioles, ce qui me demande plusieurs heures de tri… or nous avons collecté près de 3 500 pièges en 10 ans !</p>
<h2>Un nouveau souffle pour certaines espèces</h2>
<p>Une fois tous les relevés acquis fin 2019, je vais comparer les données inventoriées avant l’éradication avec la richesse des espèces et leur abondance recensées au cours des années. Après l’analyse des dynamiques taxonomique et fonctionnelle des coléoptères, des fourmis et des araignées de l’île, je pourrai suivre l’évolution de la biodiversité suite au programme de restauration écologique et évaluer son efficacité sur l’écosystème.</p>
<p>Aura-t-il été utile d’éliminer ces milliers d’animaux et ces tonnes de plantes considérés comme nuisibles ? Pour l’heure, les résultats paraissent encourageants : la population de Puffins yelkouan nichant sur l’île est passée de trois couples à plus d’une dizaine en cinq ans. Les éradications semblent également avoir profité aux espèces de reptiles, notamment le Phyllodactyle d’Europe, un petit gecko protégé et endémique des îles méditerranéennes.</p>
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<a href="https://images.theconversation.com/files/296508/original/file-20191010-188807-go6eoo.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/296508/original/file-20191010-188807-go6eoo.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/296508/original/file-20191010-188807-go6eoo.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=296&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/296508/original/file-20191010-188807-go6eoo.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=296&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/296508/original/file-20191010-188807-go6eoo.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=296&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/296508/original/file-20191010-188807-go6eoo.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=372&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/296508/original/file-20191010-188807-go6eoo.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=372&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/296508/original/file-20191010-188807-go6eoo.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=372&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px"></a>
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<span class="caption">Chat sauvage en Australie.</span>
<span class="attribution"><span class="source">Brisbane City Council</span>, <a class="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/">CC BY-NC-ND</a></span>
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<p>Dans d’autres pays comme l’Australie, il est envisagé d’éradiquer d’ici 2020 <a href="https://theconversation.com/feral-cat-cull-why-the-2-million-target-is-on-scientifically-shaky-ground-111824">deux millions de chats sauvages</a> qui exterminent plus d’un million d’oiseaux natifs par jour et <a href="https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0006320717302719">650 millions de reptiles par an</a> ! Mais la population est-elle prête à accepter ces mesures afin de préserver la biodiversité en danger ?</p><img src="https://counter.theconversation.com/content/125083/count.gif" alt="The Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Julie Braschi ne travaille pas, ne conseille pas, ne possède pas de parts, ne reçoit pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'a déclaré aucune autre affiliation que son organisme de recherche.</span></em></p>Sur l’île méditerranéenne, le rat noir et les « griffes de sorcières », deux espèces exotiques envahissantes, ont longtemps menacé la biodiversité indigène.Julie Braschi, Doctorante en écologie, Aix-Marseille Université (AMU)Licensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/1246812019-10-10T21:40:19Z2019-10-10T21:40:19ZQuand les réalités virtuelle et augmentée s’invitent dans l’industrie et la construction<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/295615/original/file-20191004-118205-1bhhg24.jpg?ixlib=rb-1.1.0&rect=306%2C30%2C4207%2C2805&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">La réalité augmentée a notamment des applications en matière de modélisation.</span> <span class="attribution"><a class="source" href="https://www.shutterstock.com/download/success?u=http%3A%2F%2Fdownload.shutterstock.com%2Fgatekeeper%2FW3siZSI6MTU3MDIyMzYwNCwiYyI6Il9waG90b19zZXNzaW9uX2lkIiwiZGMiOiJpZGxfMTAzMTEwNTQ1MiIsImsiOiJwaG90by8xMDMxMTA1NDUyL2h1Z2UuanBnIiwibSI6MSwiZCI6InNodXR0ZXJzdG9jay1tZWRpYSJ9LCJkWG5DQUd6UjBrM1RMWGF0ZG5RNmhlTi9ybmsiXQ%2Fshutterstock_1031105452.jpg&pi=33421636&m=1031105452&src=dv-NnV1Q__ZX_gFWxYmMhw-1-0">Shutterstock</a></span></figcaption></figure><figure class="align-right ">
<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
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<span class="caption"></span>
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<p><em>Cet article est publié dans le cadre de la Fête de la science (du 5 au 13 octobre 2019 en métropole et du 9 au 17 novembre en outre-mer et à l’international) dont The Conversation France est partenaire. Cette nouvelle édition a pour thème « À demain, raconter la science, imaginer l’avenir ». Retrouvez tous les débats et les événements de votre région sur le site <a href="https://www.fetedelascience.fr/">Fetedelascience.fr</a>.</em></p>
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<p>La complexité croissante de l’ingénierie, des projets de construction ou des produits manufacturés et des processus industriels associés nécessite un recours à des technologies innovantes, notamment à la réalité augmentée (RA) et à la réalité virtuelle (RV).</p>
<p>Celles-ci font partie des 10 technologies numériques les plus stratégiques de l’industrie 4.0 : elles permettent d’augmenter les possibilités de communication, d’échange et de coopération entre les personnes elles-mêmes, les personnes et les machines, et même entre les <a href="https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2351978918311867">machines et les objets industriels</a>.</p>
<p>Mais de quoi parle-t-on ? S’appuyant sur le réel en y intégrant des éléments 3D virtuels, la technologie de la réalité augmentée permet de mélanger le virtuel à ce qui existe vraiment. En d’autres termes, elle offre aux utilisateurs de visualiser et d’interagir, dans l’environnement réel, avec des objets 3D plus facilement qu’ils ne le peuvent avec une <a href="https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2212827115010847">simulation ou un écran d’ordinateur</a>. Par exemple, dans l’exemple ci-dessous, l’opérateur voit, étapes par étapes, comment remplacer le capteur du module de presse de la chaîne de production sur laquelle il effectue sa maintenance.</p>
<figure>
<iframe width="440" height="260" src="https://www.youtube.com/embed/zmHkyFLNXhg?wmode=transparent&start=0" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe>
<figcaption><span class="caption">Vision en réalité augmentée des étapes de remplacement d’un capteur d’un module de presse, (LINEACT).</span></figcaption>
</figure>
<p>Pour cela, <a href="https://doi.org/10.1007/978-3-030-05270-6_16">plusieurs dispositifs</a> servent de support : les smartphones, les tablettes et les lunettes ou casque de réalité augmentée – comme le <a href="https://www.microsoft.com/fr-fr/hololens">Microsoft Hololens</a> ou le <a href="https://varjo.com/xr-1/">Varjo-XR1</a>. Le principe de base de la réalité augmentée consiste à capturer des images du monde réel à l’aide de caméras, puis de reconnaître des points d’intérêts – zone à fort contraste dans une image – afin d’identifier la position et l’orientation de la caméra, pour enfin ajouter des objets virtuels au sein du monde réel.</p>
<p>Ces derniers se comportent alors comme s’ils existaient au sein de ce monde réel et se déplacent de manière cohérente <a href="https://doi.org/10.1109/38.963459">lorsque la caméra est en mouvement</a>.</p>
<p>La réalité virtuelle, quant à elle, permet aux utilisateurs de s’immerger totalement dans un environnement virtuel, de <a href="https://doi.org/10.1007/978-3-319-60922-5_2">l’explorer et d’interagir</a> avec les objets 3D. Cette technologie est réalisée, généralement, via des dispositifs d’affichage avancés, tels que des casques immersifs.</p>
<p><div data-react-class="Tweet" data-react-props="{"tweetId":"777767952405762048"}"></div></p>
<h2>Une aide à la conception et à la production</h2>
<p>Bien que les premières apparitions de réalité augmentée et virtuelle datent d’il y a plus d’une vingtaine d’années, <a href="https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2351978918311867">leur application au secteur professionnel est récente</a>.</p>
<p>Dans l’industrie, elles sont intégrées aux différentes phases de l’activité. Les outils de réalité virtuelle sont par exemple utilisés pour de la revue de projet industriel, de la collaboration à distance ou encore des études <a href="https://doi.org/10.1007/s10055-016-0293-9">d’assemblage, d’ergonomie, de maintenabilité</a> ou des études <a href="https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2212827119306304">d’implantations d’atelier de fabrication</a>. Par exemple, SAFRAN a réalisé, en réalité virtuelle, l’étude de la ligne d’assemblage de nacelles de l’Airbus A330neo. De cette manière les ingénieurs et opérateurs ont pu travailler ensemble pour concevoir une ligne d’assemblage sans défaut.</p>
<p>Cette technologie est également utilisée de la formation à l’exploitation ou à la maintenance de systèmes industriels. Un opérateur peut ainsi se former et s’entraîner en réalité virtuelle avant de travailler sur le système réel. Elle est aussi utile pour évaluer l’impact de l’intégration des outils de l’industrie du futur, par exemple, en testant la <a href="http://dx.doi.org/10.1007/s12008-015-0259-2">collaboration homme/robot</a> de manière sécurisée <a href="https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01713362v2/document">dans un monde virtuel</a>.</p>
<p>Dans la vidéo ci-dessous, par exemple, l’opérateur effectue en réalité virtuelle un assemblage assisté d’un bras robotique. Ainsi, s’il se positionne trop près du bras robot, il ne sera pas heurté par celui-ci puisque tout est virtuel. La RV permet aussi d’adapter l’<a href="https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/21693277.2019.1660283">ergonomie d’un poste de travail</a>. L’analyse en temps réel de la posture de la personne permet de reconcevoir un poste adapté, afin de lui éviter des troubles musculo-squelettiques.</p>
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<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/296223/original/file-20191009-3935-uv97hh.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/296223/original/file-20191009-3935-uv97hh.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=338&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/296223/original/file-20191009-3935-uv97hh.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=338&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/296223/original/file-20191009-3935-uv97hh.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=338&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/296223/original/file-20191009-3935-uv97hh.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=424&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/296223/original/file-20191009-3935-uv97hh.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=424&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/296223/original/file-20191009-3935-uv97hh.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=424&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
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<span class="caption">Analyse de la posture pendant la réalisation d'une tâche d'assemblage en réalité virtuelle.</span>
<span class="attribution"><a class="source" href="https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2212827119306304">Author provided</a>, <span class="license">Author provided</span></span>
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<p>En matière de réalité augmentée, les usages en industrie concernent l’assistance pour la réalisation d’opérations de maintenance ou d’assemblage en délivrant des instructions et informations contextualisées sur les <a href="https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01713362v2/document">procédures à mettre en œuvre</a> : guide d’assemblage, guide de maintenance. La RA est également utilisée dans le domaine de la logistique et de la préparation de <a href="https://doi.org/10.1145/2910674.2910730">kit de production ou de commande</a> ou pour du contrôle de pièces <a href="https://doi.org/10.1007/s40593-014-0032-x">ou d’opérations d’assemblage</a>.</p>
<p>Globalement, la réalité virtuelle est donc principalement utilisée en phase de conception et de formation tandis que la réalité augmentée sert en phase de production.</p>
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<iframe width="440" height="260" src="https://www.youtube.com/embed/dCSEjl4_D3o?wmode=transparent&start=0" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe>
<figcaption><span class="caption">INOOVAS : Industrial ontology for operation in virtual and augmented scene (LINEACT CESI).</span></figcaption>
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<h2>Des outils de modélisation pour la construction</h2>
<p>Dans le contexte de la construction ou de l’exploitation du bâtiment, les technologies de RA ou RV s’avèrent des outils efficaces permettant de visualiser des situations complexes, sur les chantiers ou en amont, et ainsi de renforcer les connaissances en <a href="https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0926580517309962">matière de prévention des risques</a>.</p>
<p>Ces technologies permettent de mieux appréhender le contexte physique de l’activité de construction, de la tâche ou de la structure sur site afin de prendre des décisions de conception <a href="https://doi.org/10.1080/15578771.2016.1240117">plus éclairées et plus précises</a>.</p>
<p>Leur déploiement permet par ailleurs un gain de productivité et une présentation efficace <a href="https://doi.org/10.1108/CI-03-2014-0019">du futur bâtiment aux clients</a>.</p>
<p>Dans ce contexte, les questions de recherche que nous adressons au sein de notre équipe de recherche portent sur la modélisation et la problématique d’exploitation unifiée des données, informations et connaissances dans des environnements virtuels ou augmentés. Cette exploitation unifiée permettra, à terme, de créer des guides en réalité augmentée et des formations en réalité virtuelle à partir de données communes afin d’assister les opérateurs et employés de l’entreprise.</p>
<p>Nous nous intéressons également aux méthodes et outils dédiés à la conception d’environnements virtuels au sein desquels plusieurs utilisateurs pourraient collaborer, échanger et mener des actions conjointes.</p><img src="https://counter.theconversation.com/content/124681/count.gif" alt="The Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Les auteurs ne travaillent pas, ne conseillent pas, ne possèdent pas de parts, ne reçoivent pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'ont déclaré aucune autre affiliation que leur organisme de recherche.</span></em></p>Ces technologies offrent des possibilités intéressantes en matière de conception et de production.Ahlem Assila, Enseignante-chercheuse au sein du laboratoire LINEACT de CESI, CESIDavid Baudry, Enseignant-chercheur HDR au sein du laboratoire LINEACT de CESI, CESIVincent Havard, Enseignant-chercheur au sein du laboratoire LINEACT de CESI., CESILicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/1250742019-10-10T21:39:41Z2019-10-10T21:39:41ZBD « Sciences en bulles » : Des grains de sable en Patagonie<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/296557/original/file-20191010-188787-1i3hz3l.png?ixlib=rb-1.1.0&rect=7%2C19%2C835%2C611&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">
</span> <span class="attribution"><a class="source" href="https://www.fetedelascience.fr/pid35151-cid144926/-sciences-en-bulles-le-nouveau-livre-de-la-fete-de-la-science-2019.html">Peb&Fox/Syndicat national de l’édition</a>, <a class="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/">CC BY-NC-ND</a></span></figcaption></figure><figure class="align-right ">
<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
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<p><em>Cet extrait de la BD <a href="https://www.fetedelascience.fr/pid34623-cid144926/sciences-en-bulles-la-recherche-en-bd.html">« Sciences en bulles »</a> est publié dans le cadre de la Fête de la science (du 5 au 13 octobre 2019 en métropole et du 9 au 17 novembre en outre-mer et à l’international) dont The Conversation France est partenaire. Cette nouvelle édition aura pour thème : « À demain, raconter la science, imaginer l’avenir ». Retrouvez tous les débats et les événements de votre région sur le site <a href="https://www.fetedelascience.fr/">Fetedelascience.fr</a>.</em></p>
<hr>
<p>En étudiant les grains de sable situés au pied des montagnes, il est possible de reconstituer leur histoire géologique !</p>
<p>Pour y parvenir, nous n’étudions pas n’importe quels grains de sable issus de l’érosion : nous sélectionnons les apatites. Grâce à l’uranium qu’elles contiennent, nous pouvons dater l’âge de leur refroidissement et savoir s’il a été rapide ou non – sachant, par exemple, qu’un refroidissement rapide signifie que la chaîne de montagne se soulève vite et donc que l’érosion s’accélère.</p>
<p>En utilisant cette méthode, appelée « thermochronologie », j’ai étudié l’évolution thermique de la cordillère des Andes dans la région de la Patagonie. J’ai pris en considération l’impact de la tectonique et du climat, et j’ai estimé la quantité de sables déposés autour des montagnes afin de déterminer les taux d’érosion à différentes époques.</p>
<p>À l’aide de modélisations informatiques, j’ai ainsi pu reconstituer la morphologie des reliefs du passé !</p>
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<a href="https://images.theconversation.com/files/296556/original/file-20191010-188829-lnktyq.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/296556/original/file-20191010-188829-lnktyq.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/296556/original/file-20191010-188829-lnktyq.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=605&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/296556/original/file-20191010-188829-lnktyq.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=605&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/296556/original/file-20191010-188829-lnktyq.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=605&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/296556/original/file-20191010-188829-lnktyq.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=760&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/296556/original/file-20191010-188829-lnktyq.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=760&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/296556/original/file-20191010-188829-lnktyq.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=760&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px"></a>
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<a href="https://images.theconversation.com/files/296554/original/file-20191010-188829-senhrd.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/296554/original/file-20191010-188829-senhrd.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/296554/original/file-20191010-188829-senhrd.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=597&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/296554/original/file-20191010-188829-senhrd.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=597&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/296554/original/file-20191010-188829-senhrd.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=597&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/296554/original/file-20191010-188829-senhrd.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=750&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/296554/original/file-20191010-188829-senhrd.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=750&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/296554/original/file-20191010-188829-senhrd.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=750&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px"></a>
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<span class="attribution"><a class="source" href="https://www.fetedelascience.fr/pid35151-cid144926/-sciences-en-bulles-le-nouveau-livre-de-la-fete-de-la-science-2019.html">Peb&Fox/Syndicat national de l’édition</a>, <a class="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/">CC BY-NC-ND</a></span>
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<p><em>Retrouvez les créations dessinées du duo Peb & Fox <a href="http://www.pebfox.com/blog/">sur leur blog</a>.</em></p><img src="https://counter.theconversation.com/content/125074/count.gif" alt="The Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Marie Genge ne travaille pas, ne conseille pas, ne possède pas de parts, ne reçoit pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'a déclaré aucune autre affiliation que son organisme de recherche.</span></em></p>Avec la complicité dessinée du duo Peb & Fox, on reconstitue l’histoire géologique des reliefs à l’aide de grains de sable.Marie Genge, Doctorante en géosciences, Université de LilleLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/1250752019-10-10T21:39:36Z2019-10-10T21:39:36ZBD « Sciences en bulles » : Disparition des matières plastiques en mer<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/296552/original/file-20191010-188797-1b3cwks.png?ixlib=rb-1.1.0&rect=22%2C13%2C783%2C629&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">
</span> <span class="attribution"><a class="source" href="https://www.fetaedelascience.fr/pid35151-cid144926/-sciences-en-bulles-le-nouveau-livre-de-la-fete-de-la-science-2019.html">Peb&Fox/Syndicat national de l’édition</a>, <a class="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/">CC BY-NC-ND</a></span></figcaption></figure><figure class="align-right ">
<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
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<p><em>Cet extrait de la BD <a href="https://www.fetedelascience.fr/pid34623-cid144926/sciences-en-bulles-la-recherche-en-bd.html">« Sciences en bulles »</a> est publié dans le cadre de la Fête de la science (du 5 au 13 octobre 2019 en métropole et du 9 au 17 novembre en outre-mer et à l’international) dont The Conversation France est partenaire. Cette nouvelle édition aura pour thème : « À demain, raconter la science, imaginer l’avenir ». Retrouvez tous les débats et les événements de votre région sur le site <a href="https://www.fetedelascience.fr/">Fetedelascience.fr</a>.</em></p>
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<p>On parle de « 7<sup>e</sup> continent » pour désigner la masse impressionnante de déchets plastiques qui dérivent à la surface des océans. Pourtant, ils ne représentent que 1 % de la masse totale des rejets de plastiques en mer. Où sont les 99 % restants ? Une part s’est fragmentée en microparticules, les « microplastiques », dont les plus petits ne sont pas détectés.</p>
<p>Que deviennent-ils dans l’écosystème aquatique, en particulier dans la chaîne alimentaire ? Répondre à cette question nécessite un travail interdisciplinaire réunissant océanographes, physico-chimistes, biologistes, écotoxicologues…</p>
<p>Ma contribution consiste à déterminer les proportions des microplastiques selon leur taille et à définir le rôle des différents paramètres environnementaux influençant la fragmentation des déchets plastiques. Cette étude permettra d’établir un bilan de la répartition des microplastiques par tailles et affinera notre connaissance sur leur devenir ultime dans l’environnement.</p>
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<a href="https://images.theconversation.com/files/296550/original/file-20191010-188819-19td5ml.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/296550/original/file-20191010-188819-19td5ml.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/296550/original/file-20191010-188819-19td5ml.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=595&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/296550/original/file-20191010-188819-19td5ml.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=595&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/296550/original/file-20191010-188819-19td5ml.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=595&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/296550/original/file-20191010-188819-19td5ml.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=747&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/296550/original/file-20191010-188819-19td5ml.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=747&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/296550/original/file-20191010-188819-19td5ml.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=747&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px"></a>
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<a href="https://images.theconversation.com/files/296548/original/file-20191010-188792-p0jfp9.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/296548/original/file-20191010-188792-p0jfp9.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/296548/original/file-20191010-188792-p0jfp9.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=601&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/296548/original/file-20191010-188792-p0jfp9.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=601&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/296548/original/file-20191010-188792-p0jfp9.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=601&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/296548/original/file-20191010-188792-p0jfp9.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=755&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/296548/original/file-20191010-188792-p0jfp9.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=755&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/296548/original/file-20191010-188792-p0jfp9.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=755&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px"></a>
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<span class="attribution"><a class="source" href="https://www.fetedelascience.fr/pid35151-cid144926/-sciences-en-bulles-le-nouveau-livre-de-la-fete-de-la-science-2019.html">Peb&Fox/Syndicat national de l’édition</a>, <a class="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/">CC BY-NC-ND</a></span>
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<p><em>Retrouvez les créations dessinées du duo Peb & Fox <a href="http://www.pebfox.com/blog/">sur leur blog</a>.</em></p><img src="https://counter.theconversation.com/content/125075/count.gif" alt="The Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Fanon Julienne ne travaille pas, ne conseille pas, ne possède pas de parts, ne reçoit pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'a déclaré aucune autre affiliation que son organisme de recherche.</span></em></p>Avec la complicité dessinée du duo Peb & Fox, une plongée dans les microplastiques qui peuplent les océans.Fanon Julienne, Doctorante, Institut des molécules et matériaux, Le Mans UniversitéLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/1250042019-10-10T21:39:21Z2019-10-10T21:39:21ZIntelligence artificielle : combattre les biais des algorithmes<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/296227/original/file-20191009-3867-1hg3155.jpg?ixlib=rb-1.1.0&rect=31%2C11%2C1830%2C1247&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">Nourries par des données biaisées, les algorithmes reproduisent nos propres biais.</span> <span class="attribution"><a class="source" href="https://pixabay.com/fr/illustrations/intelligence-artificielle-cerveau-4427460/">Gerd Altmann / Pixabay </a>, <a class="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/4.0/">CC BY-NC-SA</a></span></figcaption></figure><figure class="align-right ">
<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
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<p><em>Cet article est publié dans le cadre de la Fête de la science (du 5 au 13 octobre 2019 en métropole et du 9 au 17 novembre en outre-mer et à l’international) dont The Conversation France est partenaire. Cette nouvelle édition a pour thème « À demain, raconter la science, imaginer l’avenir ». Retrouvez tous les débats et les événements de votre région sur le site <a href="https://www.fetedelascience.fr/">Fetedelascience.fr</a>.</em></p>
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<p>L’intelligence artificielle (IA) suscite depuis quelques années un fort engouement. On attend grâce à elle l’avènement d’une <a href="https://www.sfmpp.org/">médecine personnalisée voire prédictive</a>, et l’on s’extasie de son immense potentiel en matière d’<a href="https://fr.unesco.org/news/comment-lintelligence-artificielle-peut-elle-renforcer-leducation">éducation</a>, d’égalité sociale et économique… ou encore de lutte contre les fléaux contemporains, comme la <a href="https://www.actuia.com/actualite/le-world-food-program-des-nations-unies-et-alibaba-presentent-un-outil-base-sur-du-machine-learning-pour-lutter-contre-la-faim/">faim dans le monde</a> ou les <a href="https://www.ledevoir.com/societe/science/550291/l-ia-dans-la-lutte-contre-les-changements-climatiques">crises climatiques</a>.</p>
<p>Ces belles promesses ne doivent toutefois pas occulter les <a href="https://www.strategie.gouv.fr/publications/anticiper-impacts-economiques-sociaux-de-lintelligence-artificielle">difficultés que généreront</a> les changements provoqués par l’IA. Son avènement pose de nouveaux défis, comme l’<a href="https://www.actuia.com/domaine/emploi/">évolution des emplois</a>, et peut présenter une menace pour la démocratie via ses algorithmes : on connaît désormais la <a href="https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/manipuler-l-opinion-publique-sur-les-reseaux-sociaux-c-est-possible-794240.html">manipulation d’opinion</a> qu’ils peuvent engendrer sur les réseaux sociaux. Par ailleurs, des systèmes d’IA utilisés aux États-Unis par la <a href="https://www.labecedaire.fr/2017/10/09/etats-unis-algorithmes-predictifs-danger-justice-americaine%E2%80%89/">justice</a> ou la <a href="http://www.internetactu.net/2017/07/26/ou-en-est-la-police-predictive/">police</a> en vue de prédire le risque de récidive ou de survenance de crimes, se sont révélés racistes envers les populations noires et latino-américaines.</p>
<h2>Algorithmes biaisés</h2>
<p>De tels résultats discriminants s’expliquent en grande partie par des données biaisées, utilisées pour entraîner les algorithmes qui deviennent, à leur tour, biaisés. Les difficultés rencontrées lors de la construction d’algorithmes sont liées aux conditions d’apprentissage des décisions. Par exemple, un algorithme avait été créé pour trier des CV : or il a « appris » sur la base de recrutements précédents qui étaient eux-mêmes biaisés, puisque plus favorables aux hommes qu’aux femmes à compétence égale. Mais les biais peuvent aussi porter sur la non-représentativité de la population ou simplement refléter les biais structurels de la société : il y a là des sources de rupture d’équité.</p>
<p>La prise de décision algorithmique ou aide à la décision, comme Parcoursup, reproduit voire renforce le biais. Plus dangereux encore, la décision peut devenir une <a href="https://weaponsofmathdestructionbook.com/">prévision auto-révélatrice</a>. L’estimation (trop) élevée d’un risque de crédit va donner accès au crédit mais à un taux élevé, ce qui va renforcer le risque de défaut de paiement. Ce qui révèle un problème de sur-représentation de certaines populations dans les jeux de données.</p>
<p>À l’inverse, la sous-représentation d’une population peut tout autant être problématique. Si on manque de données sur certaines catégories d’habitants, alors les systèmes d’IA ne peuvent être pertinents à leur égard. Tel est par exemple le cas des bases de données de reconnaissance d’images qui sont majoritairement composées de personnes blanches : la machine les reconnaît donc aisément, tandis que les photos de personnes de couleur étant présentes en nombre insuffisant, elle se trompe plus facilement. En 2015, le fait que l’algorithme de Google ait pu confondre des images d’Afroaméricains avec des gorilles a évidemment beaucoup choqué.</p>
<h2>Une prise de conscience internationale</h2>
<p>Conscients de ces difficultés, le Canada et la France ont adopté une <a href="https://www.international.gc.ca/world-monde/international_relations-relations_internationales/europe/2018-06-07-france_ai-ia_france.aspx?lang=fra">Déclaration commune</a> en juin 2018, dans laquelle ils affirment vouloir œuvrer pour une intelligence artificielle éthique, responsable, centrée sur l’humain et respectueuse des droits de la personne dans la lignée du <a href="https://www.aiforhumanity.fr/">rapport du député et mathématicien Cédric Villani</a>. Ces deux pays œuvrent pour la constitution d’un Groupe international d’experts en intelligence artificielle (le <a href="https://pm.gc.ca/fr/nouvelles/notes-dinformation/2018/12/06/mandat-groupe-international-dexperts-intelligence">G2IA</a>).</p>
<p>Dans son <a href="https://europa.eu/rapid/press-release_IP-18-3362_fr.htm">communiqué</a> sur « L’intelligence artificielle pour l’Europe » du 25 avril 2018, la Commission européenne a elle aussi proclamé sa volonté d’encourager des principes éthiques de l’IA. Des <a href="https://europa.eu/rapid/press-release_IP-19-1893_fr.htm?locale=FR">lignes directrices</a> en matière d’éthique pour une IA digne de confiance ont été adoptées en juin 2018 par le Groupe d’experts de haut niveau sur l’IA constitué par la Commission européenne.</p>
<p>Quant à l’<a href="https://www.oecd.org/fr/Internet/quarante-deux-pays-adoptent-les-nouveaux-principes-de-l-ocde-sur-l-intelligence-artificielle.htm">OCDE</a>, elle a adopté cinq principes en mai 2019 : ils envisagent que l’intelligence artificielle soit au service des intérêts de la planète et des individus, et qu’ils soient conçus dans le respect de l’État de droit, des droits de l’homme, des valeurs démocratiques et de la diversité. Ils évoquent également la nécessité de leur transparence, de leur sécurité et d’un contrôle en amont de ces systèmes.</p>
<p>L’adoption de ces principes éthiques souligne une préoccupation naissante chez les législateurs. Mais concrètement, est-il possible d’y soumettre les algorithmes ? Le problème majeur est qu’une discrimination algorithmique est le plus souvent systémique et non-intentionnelle : leurs biais sont donc particulièrement difficiles à prouver et à expliquer au juge, a fortiori lorsque les algorithmes utilisés fonctionnent comme des « boîtes noires ».</p>
<h2>Rééduquer les algorithmes</h2>
<p>Au sein de la Chaire de recherche « Droit, responsabilité and confiance sociale dans l’intelligence artificielle » du <a href="https://aniti.univ-toulouse.fr/">nouvel institut d’IA à Toulouse</a>, nous cherchons à vérifier que les exigences légales dans la conception et l’utilisation des outils d’IA sont bien respectées.</p>
<p>Nous avons pour cela recours à différents critères mathématiques, afin de détecter des biais algorithmiques, comme la méthode de l’impact disproportionné par exemple. Elle s’applique aux groupes minoritaires protégés selon les critères légaux de discrimination, en comparaison des groupes non protégés. L’idée est de comparer la probabilité que la décision soit positive, sachant que le groupe est protégé, en comparaison avec la probabilité que la décision soit positive pour le groupe non protégé. La note de 1 représente le fait qu’il n’y ait pas de différence de résultat entre les deux cas. En deçà, il y aura une différence mais encore faut-il déterminer à quel seuil on estime que la discrimination, sanctionnée par la loi, est caractérisée.</p>
<p>Un des objectifs de la chaire est de rechercher des méthodes qui permettent un certain niveau d’explication des décisions prises ou aide à la décision algorithmique. Par exemple, il s’agirait de comprendre les raisons pour lesquelles un crédit est refusé à un client. Cette exigence permet à la personne concernée de connaître les motivations de la décision, de vérifier qu’elle est loyale (nondiscriminante) et de pouvoir la contester en justice. Les enjeux sont majeurs pour assurer le respect des droits fondamentaux et des garanties procédurales des individus. De nombreuses méthodes sont envisagées en recherche mais il faut encore améliorer leur efficacité et pouvoir attester la qualité du résultat. Ces outils mathématiques seront utiles au juge pour évaluer si la décision, qu’elle soit humaine, algorithmique ou les deux, a été prise dans le respect de la loi.</p>
<p>À l’inverse, le droit peut servir la technique, afin de consolider des algorithmes grâce à un dispositif de certificabilité. Ses critères et conditions de mise en œuvre doivent encore être déterminées et varieront probablement selon les secteurs d’activité et la criticité de la décision. En cas de taux d’erreur élevé, les conséquences ne sont pas les mêmes qu’il s’agisse d’évaluer un algorithme de publicité ou s’il s’agit d’un algorithme qui aide à reconnaître les tumeurs sur les images médicales.</p>
<p>Notre objectif est de créer un cadre de confiance pour les individus sur la façon dont les systèmes d’IA sont conçus et utilisés. L’acceptabilité sociale est une condition sine qua non à un déploiement réussi d’IA, au service des individus et dans le respect de leurs droits fondamentaux. C’est à ce prix que l’on garantira une IA responsable et inclusive.</p><img src="https://counter.theconversation.com/content/125004/count.gif" alt="The Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Céline Castets-Renard ne travaille pas, ne conseille pas, ne possède pas de parts, ne reçoit pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'a déclaré aucune autre affiliation que son organisme de recherche.</span></em></p>On l’a déjà constaté à plusieurs reprises, les algorithmes sont moins neutres et aléatoires qu’on l’a parfois cru. La recherche tente d’éliminer ces biais.Céline Castets-Renard, Professeur de droit à l’Université d’Ottawa et titulaire de la Chaire « Law, Accountability and Social Trust in AI », Université Toulouse 1 CapitoleLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/1228312019-10-10T21:39:09Z2019-10-10T21:39:09ZComment le numérique peut changer le débat citoyen<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/296185/original/file-20191009-3910-x4ny61.jpg?ixlib=rb-1.1.0&rect=6%2C12%2C1408%2C929&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">L'éco-rencontre Terre de convergence qui a eu lieu du 13 au 18 août à Attuech, (30) a permis d'essayer de nouveaux outils pour faciliter le débat entre citoyens.</span> <span class="attribution"><span class="source">Sébastien Pichot/Terre de convergence</span>, <span class="license">Author provided</span></span></figcaption></figure><figure class="align-right ">
<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
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<span class="caption"></span>
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<p><em>Cet article est publié dans le cadre de la prochaine Fête de la science (du 5 au 13 octobre 2019 en métropole et du 9 au 17 novembre en outre-mer et à l’international) dont The Conversation France est partenaire. Cette nouvelle édition aura pour thème « À demain, raconter la science, imaginer l’avenir ». Retrouvez tous les débats et les événements de votre région sur le site <a href="https://www.fetedelascience.fr/">Fetedelascience.fr</a>.</em></p>
<hr>
<p>Des milliers de personnes défilent en France chaque année, « gilets jaunes » ou non, pour réclamer d’être enfin un peu plus entendues dans le débat public, et surtout prises en compte.</p>
<p>Et si leur prise de parole pouvait être améliorée et décuplée par l’outil numérique ? Nos expérimentations d’outils de débat numérique sur le <a href="https://dialoguea.fr/forum/">débat</a> ont mis en évidence que la formalisation et le recours à l’intelligence artificielle (IA), apportent aux débats une rationalité servant leur efficacité.</p>
<p>Ainsi, le débat numérique sera un facteur d’intervention sur la vie démocratique s’il permet à un plus grand nombre de citoyens de participer directement au débat public et s’il évite les biais que l’on rencontre actuellement dans le débat en présence et les sites de discussion.</p>
<h2>L’écueil du débat traditionnel</h2>
<p>Comme il est difficile de suivre un débat contenant les interventions d’un très grand nombre de participants, il serait alors souhaitable de développer une intelligence artificielle qui assiste chacun dans l’étude et la poursuite des débats.</p>
<p>Le travail de rationalisation, de formalisation et le recours à l’IA dans le débat numérique doit montrer qu’elle est une auxiliaire efficace et maîtrisée. Nous allons introduire cette démarche et ses outils en l’illustrant sur les débats de l’éco-rencontre <a href="https://terre-de-convergence.org/?PagePrincipale">Terre de convergence</a> qui a eu lieu du 13 au 18 août à Attuech (30).</p>
<figure class="align-center ">
<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/296186/original/file-20191009-3856-9bmmm7.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/296186/original/file-20191009-3856-9bmmm7.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=400&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/296186/original/file-20191009-3856-9bmmm7.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=400&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/296186/original/file-20191009-3856-9bmmm7.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=400&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/296186/original/file-20191009-3856-9bmmm7.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=503&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/296186/original/file-20191009-3856-9bmmm7.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=503&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/296186/original/file-20191009-3856-9bmmm7.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=503&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
<figcaption>
<span class="caption">Débats « mouvants » et restitutions en petit comité.</span>
<span class="attribution"><span class="source">Sébastien Pichot/Terre de convergence</span>, <span class="license">Author provided</span></span>
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</figure>
<h2>Un art de bien calculer</h2>
<p><a href="https://descire-fds.edu.umontpellier.fr/2019/03/26/journees-epistemologie-largumentation-une-pratique-multiforme">L’argumentation</a> est liée à la logique, l’« art de penser correctement », à la rhétorique « art de bien parler » et à la dialectique « art de bien dialoguer » mais n’est pas à ce jour « un art de bien calculer ».</p>
<p>Pourtant deux opérations de calcul, l’indexation et la classification, servent à structurer les arguments d’un débat. Indexer un argument revient ici à déterminer parmi tous les termes de la langue française ceux qui lui sont associés. Le classement des arguments d’un argumentaire les regroupent en sous-classes caractérisées par les termes communs les indexant. Les méthodes d’intelligence artificielle utilisées ici traitent de manière égale les arguments. Elles dévoilent l’incomplétude de l’argumentaire par des regroupements d’arguments, apparaissant impertinents aux participants, et qui les incitent à compléter l’argumentaire par de nouveaux arguments ou par une indexation plus précise des arguments déjà présents ; il n’y a pas ici de possibilité de suppression d’arguments.</p>
<p>C’est une démarche scientifique classique qui est ici utilisée pour les arguments des débats. Le scientifique fait le travail de correction de ses argumentaires, il le fait en rapportant sur les productions de ses pairs et en guidant ses doctorants, mais il ne peut pas le faire systématiquement sur les arguments d’un débat science/société s’il n’a pas de moyen pour repérer ceux qui concernent précisément ses savoirs.</p>
<p>La formalisation mathématique des débats numériques porte en particulier sur ces processus d’indexation des arguments et de classification car elle doit montrer pourquoi les techniques utilisées sont capables de guider efficacement les participants à préciser et compléter l’ensemble des arguments.</p>
<p>La formalisation mathématique du débat numérique fait appel aux <a href="http://preprints.ihes.fr/2016/M/M-16-26.pdf">topos</a> pour fonder les méthodes de l’intelligence artificielle servant à la structuration des débats.</p>
<figure class="align-center zoomable">
<a href="https://images.theconversation.com/files/296187/original/file-20191009-3935-1iuo23r.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/296187/original/file-20191009-3935-1iuo23r.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/296187/original/file-20191009-3935-1iuo23r.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=400&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/296187/original/file-20191009-3935-1iuo23r.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=400&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/296187/original/file-20191009-3935-1iuo23r.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=400&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/296187/original/file-20191009-3935-1iuo23r.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=503&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/296187/original/file-20191009-3935-1iuo23r.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=503&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/296187/original/file-20191009-3935-1iuo23r.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=503&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px"></a>
<figcaption>
<span class="caption">Restitution graphique affichée sur l’un des véhicules.</span>
<span class="attribution"><span class="source">Sébastien Pichot/Terre de Convergences</span>, <span class="license">Author provided</span></span>
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</figure>
<h2>Les débats de terre de convergence</h2>
<p>L’éco-rencontre Terre de convergence est un projet porté par le ministère de la transition écologique et solidaire. Environ 2 000 personnes et 200 associations y ont participé. Ces rencontres et l’usage d’outils numériques collaboratifs ont pour objectif d’initier une mise en réseau des acteurs locaux de la transition.</p>
<figure class="align-left zoomable">
<a href="https://images.theconversation.com/files/296190/original/file-20191009-3851-15lv6f6.JPG?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/296190/original/file-20191009-3851-15lv6f6.JPG?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/296190/original/file-20191009-3851-15lv6f6.JPG?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=800&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/296190/original/file-20191009-3851-15lv6f6.JPG?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=800&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/296190/original/file-20191009-3851-15lv6f6.JPG?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=800&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/296190/original/file-20191009-3851-15lv6f6.JPG?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=1005&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/296190/original/file-20191009-3851-15lv6f6.JPG?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=1005&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/296190/original/file-20191009-3851-15lv6f6.JPG?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=1005&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px"></a>
<figcaption>
<span class="caption">Restitution graphique.</span>
<span class="attribution"><span class="source">Sébastien Pichot/Terre de Convergence</span>, <span class="license">Author provided</span></span>
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</figure>
<p>Les débats de terre de convergence portent sur les questions concernant : énergie, environnement, déchets, alimentation, solidarité…). Ils prennent en considération les dimensions du développement personnel et de la vie collective, du local et du global, et du politique allant de la participation réelle des citoyens à l’interpellation permanente des représentants. Les débats numériques ont préparé et vont poursuivre les débats en présence en en élargissant l’auditoire.</p>
<p>Des débats marquent la volonté des citoyens de participer à la prise de décision dans la <a href="https://cartodebat.fr/terre-de-convergence/d/VBo">transition territoriale</a>, un moratoire <a href="https://cartodebat.fr/terre-de-convergence/d/RB7">pour la 5G</a>, l’<a href="https://cartodebat.fr/terre-de-convergence/d/nJV">habitat en collectif</a>, ou encore <a href="https://cartodebat.fr/terre-de-convergence/d/NQN">La transition énergétique contexte et enjeux</a>.</p>
<p>Les participants se sont aussi penchés sur des thèmes a priori plus éloignés : situation des <a href="https://cartodebat.fr/terre-de-convergence/d/aQp">peuples dits « premiers »</a>, thème rendu encore plus d’actualité par les incendies en Amazonie. Et enfin sur le <a href="https://cartodebat.fr/terre-de-convergence/d/v!_">numérique collaboratif</a>.</p>
<p>Pour comprendre l’intervention du numérique et de l’IA dans le débat numérique, nous vous invitons à un débat sur un <a href="https://cartodebat.fr/terre-de-convergence/d/445">texte d’Edgar Morin</a>.</p>
<h2>Le survivalisme en exemple</h2>
<p>Pour illustrer l’intervention de l’IA, considérons un argument tenu dans ce débat concernant le survivalisme.</p>
<p>Le logiciel d’indexation IDEFIX est fondé sur un logiciel d’acquisition de données sur le web, <a href="https://hal-lirmm.ccsd.cnrs.fr/lirmm-00200883/document">JeuxDeMots</a>. IDEFIX va servir à indexer cet argument à partir de tous les termes de la langue française s’y associant dans le contexte des débats de « Terre de convergence » et ainsi il va permettre au participant de savoir comment son argument est en lien avec les autres arguments de tous les débats indexés par un des mots associés.</p>
<p>Montrons la succession des opérations qui vont servir à indexer l’argument comme relevant du thème survivalisme.</p>
<p><strong>Texte de l’argument</strong> = « Le survivalisme est la fin de la vie en collectivité pour revenir à des petits groupes excluants la vie en société »</p>
<p><strong>Termes de l’argument</strong> = * survivalisme * fin de la vie en collectivité * revenir à * petits * grouper * groupes * petit groupe * excluants * excluant * vie en société</p>
<p><strong>Contexte dans l’eco-rencontre</strong> (max=30) = * fin de la vie en société | 3.257 * groupe de personnes | 2.585 * catastrophe naturelle | 2.242 * crise sanitaire | 2.155 * effondrement de la civilisation industrielle | 2.044 * survivalisme | 1.867 * crise économique | 1.702 • th=0.5 • min=10 • max=20 • nb idées=1326</p>
<p>« Survivalisme » n’était pas au départ un terme présent dans le contexte de l’argument. Aussi une technique d’apprentissage par renforcement est utilisée pour le faire remonter dans le classement ainsi que d’autres termes qui remonteront en même temps que lui.</p>
<p><strong>Termes pour indexer l’argument</strong> : groupe • fin de la vie en société • groupe de personnes • catastrophe naturelle • crise sanitaire • effondrement de la civilisation industrielle • survivalisme • crise économique • vie • survivaliste •</p>
<figure class="align-center ">
<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/296191/original/file-20191009-3872-eocp1i.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/296191/original/file-20191009-3872-eocp1i.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=400&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/296191/original/file-20191009-3872-eocp1i.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=400&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/296191/original/file-20191009-3872-eocp1i.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=400&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/296191/original/file-20191009-3872-eocp1i.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=503&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/296191/original/file-20191009-3872-eocp1i.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=503&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/296191/original/file-20191009-3872-eocp1i.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=503&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
<figcaption>
<span class="caption">Débats en plein air.</span>
<span class="attribution"><span class="source">Terre de convergence</span>, <span class="license">Author provided</span></span>
</figcaption>
</figure>
<h2>Eliminer les coïncidences erronées</h2>
<p>Pour cerner davantage la complétude de l’argumentaire, WEBRA, un logiciel d’apprentissage automatique déposé par le CNRS, réalise une <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Analyse_formelle_de_concepts">analyse formelle de concept</a>, il signale des coïncidences entre des termes indexant les arguments du débat en cours. Quand un débat a peu d’arguments, il produit de nombreuses coïncidences erronées comme la suivante : <em>petits_groupes_finis+ et survivaliste+</em>. On sait alors qu’il faut enrichir l’ensemble des arguments de manière à éliminer cette coïncidence erronée. C’est ainsi qu’elles donnent des points d’entrée efficace à un approfondissement rapide du débat.</p>
<p>De nombreux débats publics concernent des questions comme celles de la transition territoriale due au changement climatique, ils sont largement ouverts au public et ils impliquent de relier les arguments des citoyens, des associations, des politiques et des scientifiques.</p>
<p>Pour le déroulement de tels débats, il faut une intelligence artificielle qui compense l’impossibilité humaine de tout lire, indexer et classer. Cependant les méthodes de cette IA doivent vérifier des principes mathématiques rendant les arguments égaux dans leur traitement. De plus cette IA doit prouver sa capacité d’apprendre des arguments afin de solliciter à bon escient des interventions des participants au débat (elle n’intervient donc pas dans le débat).</p><img src="https://counter.theconversation.com/content/122831/count.gif" alt="The Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Jean Sallantin a reçu des financements du PIA e-fran dans le cadre du projet AREN ARGUMENTATION ET NUMERIQUE</span></em></p><p class="fine-print"><em><span>Lafourcade Mathieu a reçu des financements de ANRT, ANR, CNRS</span></em></p><p class="fine-print"><em><span>Antsa Nasandratra Nirina Avo et Véronique Pinet ne travaillent pas, ne conseillent pas, ne possèdent pas de parts, ne reçoivent pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'ont déclaré aucune autre affiliation que leur poste universitaire.</span></em></p>Le débat numérique sera un facteur d’intervention sur la vie démocratique s’il permet à un plus grand nombre de citoyens de participer directement au débat public.Jean Sallantin, directeur de recherche émérite au CNRS, Université de MontpellierAntsa Nasandratra Nirina Avo, Research-teacher Mathematical modelling of the argumentation, Université de FianarantsoaMathieu Lafourcade, intelligence artificielle, traitement automatique du langage naturel, raisonnement automatique, inférence, apprentissage automatique, Université de MontpellierVéronique Pinet, Professeure de philosophie, Université de MontpellierLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/1250032019-10-09T18:52:24Z2019-10-09T18:52:24ZBD « Sciences en bulles » : L’eau dévale sous les glaciers<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/296283/original/file-20191009-3856-1a69p7e.png?ixlib=rb-1.1.0&rect=4%2C3%2C1078%2C756&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">
</span> <span class="attribution"><a class="source" href="https://www.fetedelascience.fr/pid35151-cid144926/-sciences-en-bulles-le-nouveau-livre-de-la-fete-de-la-science-2019.html">Peb&Fox/Syndicat national de l’édition</a>, <a class="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/">CC BY-NC-ND</a></span></figcaption></figure><figure class="align-right ">
<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
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<p><em>Cet extrait de la BD <a href="https://www.fetedelascience.fr/pid34623-cid144926/sciences-en-bulles-la-recherche-en-bd.html">« Sciences en bulles »</a> est publié dans le cadre de la Fête de la science (du 5 au 13 octobre 2019 en métropole et du 9 au 17 novembre en outre-mer et à l’international) dont The Conversation France est partenaire. Cette nouvelle édition aura pour thème : « À demain, raconter la science, imaginer l’avenir ». Retrouvez tous les débats et les événements de votre région sur le site <a href="https://www.fetedelascience.fr/">Fetedelascience.fr</a>.</em></p>
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<p>Sous les centaines de mètres d’épaisseur des glaciers, une fine couche d’eau liquide persiste. Même si celle-ci est bien moins présente que sa forme solide, son rôle n’en est pas moins important.</p>
<p>Sous le soleil, la neige et la glace fondent. L’eau ainsi formée en surface se faufile dans les profondeurs glacées en passant par les crevasses. Une fois la base du glacier atteinte, elle facilite le glissement de celui-ci, qui s’accélère avec l’arrivée des beaux jours.</p>
<p>Mon objectif : comprendre la manière dont cette eau s’écoule et influence le déplacement des glaciers. Mais comment étudier ces processus, qui se produisent en des lieux inaccessibles ? Je les écoute depuis la surface en captant les infimes vibrations engendrées par l’eau en profondeur !</p>
<p>Cette méthode innovante permet de mieux comprendre la dynamique des glaciers et des calottes polaires, et ainsi de mieux prévoir leur contribution à l’élévation du niveau des mers consécutive au réchauffement climatique.</p>
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<a href="https://images.theconversation.com/files/296282/original/file-20191009-3851-1uswdnr.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/296282/original/file-20191009-3851-1uswdnr.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/296282/original/file-20191009-3851-1uswdnr.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=599&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/296282/original/file-20191009-3851-1uswdnr.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=599&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/296282/original/file-20191009-3851-1uswdnr.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=599&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/296282/original/file-20191009-3851-1uswdnr.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=753&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/296282/original/file-20191009-3851-1uswdnr.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=753&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/296282/original/file-20191009-3851-1uswdnr.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=753&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px"></a>
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<span class="attribution"><a class="source" href="https://www.fetedelascience.fr/pid35151-cid144926/-sciences-en-bulles-le-nouveau-livre-de-la-fete-de-la-science-2019.html">Peb&Fox/Syndicat national de l’édition</a>, <a class="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/">CC BY-NC-ND</a></span>
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<p><em>Retrouvez les créations dessinées du duo Peb & Fox <a href="http://www.pebfox.com/blog/">sur leur blog</a>.</em></p><img src="https://counter.theconversation.com/content/125003/count.gif" alt="The Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Ugo Nanni ne travaille pas, ne conseille pas, ne possède pas de parts, ne reçoit pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'a déclaré aucune autre affiliation que son organisme de recherche.</span></em></p>Avec la complicité dessinée du duo Peb & Fox, on tend l’oreille pour scruter le comportement de la neige et de la glace.Ugo Nanni, Doctorant, glaciologie, Université Grenoble Alpes (UGA)Licensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/1250022019-10-09T18:52:19Z2019-10-09T18:52:19ZBD « Sciences en bulles » : La fabrique des molécules<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/296272/original/file-20191009-3894-qej16n.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">
</span> <span class="attribution"><a class="source" href="https://www.fetedelascience.fr/pid35151-cid144926/-sciences-en-bulles-le-nouveau-livre-de-la-fete-de-la-science-2019.html">Peb&Fox/Syndicat national de l’édition</a>, <a class="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/">CC BY-NC-ND</a></span></figcaption></figure><figure class="align-right ">
<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
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<p><em>Cet extrait de la BD <a href="https://www.fetedelascience.fr/pid34623-cid144926/sciences-en-bulles-la-recherche-en-bd.html">« Sciences en bulles »</a> est publié dans le cadre de la Fête de la science (du 5 au 13 octobre 2019 en métropole et du 9 au 17 novembre en outre-mer et à l’international) dont The Conversation France est partenaire. Cette nouvelle édition aura pour thème : « À demain, raconter la science, imaginer l’avenir ». Retrouvez tous les débats et les événements de votre région sur le site <a href="https://www.fetedelascience.fr/">Fetedelascience.fr</a>.</em></p>
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<p>On le sait, les effets secondaires d’une chimiothérapie sont loin d’être bénins et rendent bien inconfortable la vie des patients atteints d’un cancer. Ces traitements médicamenteux ont en effet un inconvénient majeur : s’ils s’attaquent aux cellules cancéreuses, ils ne sont pas suffisamment à même de les distinguer des cellules saines, qu’ils attaquent également.</p>
<p>Je suis chimiste et l’une de mes missions consiste à fabriquer de nouvelles molécules ou à transformer des molécules déjà existantes. Je travaille en particulier à l’amélioration d’une molécule à effet anticancéreux. Mon objectif : la rendre plus efficace contre les cellules cancéreuses et moins toxique pour les cellules saines. Pour cela, je la triture et la manipule, je la désarticule et la recompose, comme on le ferait d’un jeu de construction particulièrement complexe.</p>
<p>Avec l’espoir que je pourrai contribuer à l’amélioration de la qualité de vie des nombreux malades. </p>
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<figure class="align-center zoomable">
<a href="https://images.theconversation.com/files/296267/original/file-20191009-3872-105lacl.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/296267/original/file-20191009-3872-105lacl.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/296267/original/file-20191009-3872-105lacl.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=599&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/296267/original/file-20191009-3872-105lacl.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=599&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/296267/original/file-20191009-3872-105lacl.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=599&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/296267/original/file-20191009-3872-105lacl.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=752&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/296267/original/file-20191009-3872-105lacl.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=752&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/296267/original/file-20191009-3872-105lacl.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=752&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px"></a>
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<span class="caption"></span>
<span class="attribution"><a class="source" href="https://www.fetedelascience.fr/pid35151-cid144926/-sciences-en-bulles-le-nouveau-livre-de-la-fete-de-la-science-2019.html">Peb&Fox/Syndicat national de l’édition</a>, <a class="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/">CC BY-NC-ND</a></span>
</figcaption>
</figure>
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<p><em>Retrouvez les créations dessinées du duo Peb & Fox <a href="http://www.pebfox.com/blog/">sur leur blog</a>.</em></p><img src="https://counter.theconversation.com/content/125002/count.gif" alt="The Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Dorian Dupommier ne travaille pas, ne conseille pas, ne possède pas de parts, ne reçoit pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'a déclaré aucune autre affiliation que son organisme de recherche.</span></em></p>Avec la complicité dessinée du duo Peb & Fox, une plongée dans l’élaboration des médicaments pour lutter contre le cancer.Dorian Dupommier, Doctorant, chimie, Université de LorraineLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/1241392019-10-09T18:52:03Z2019-10-09T18:52:03ZDes caméras 3D dans nos smartphones : comment numériser notre environnement ?<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/296244/original/file-20191009-3846-75frk0.jpg?ixlib=rb-1.1.0&rect=0%2C0%2C1917%2C1279&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">Comment faire rentrer notre environnement dans notre smartphone ?</span> <span class="attribution"><a class="source" href="https://pixabay.com/fr/photos/t%C3%A9l%C3%A9phone-mobile-cam%C3%A9ra-figurines-4381950/">Wilfried Pohnke/Pixabay </a>, <a class="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/">CC BY-SA</a></span></figcaption></figure><figure class="align-right ">
<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
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<span class="caption"></span>
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<p><em>Cet article est publié dans le cadre de la Fête de la science (du 5 au 13 octobre 2019 en métropole et du 9 au 17 novembre en outre-mer et à l’international) dont The Conversation France est partenaire. Cette nouvelle édition a pour thème « À demain, raconter la science, imaginer l’avenir ». Retrouvez tous les débats et les événements de votre région sur le site <a href="https://www.fetedelascience.fr/">Fetedelascience.fr</a>.</em></p>
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<p>Il vient d’être <a href="https://www.usine-digitale.fr/article/les-premiers-smartphones-equipes-de-cameras-3d-arriveront-en-2019-d-apres-sony.N788199">annoncé</a> récemment que des smartphones avec caméra 3D sont attendus cette année. De nouvelles fonctionnalités vont ainsi pouvoir être intégrées, telles que : la capture photo et vidéo en 3D, la reconnaissance d’objets, la reconstruction 3D d’objets ou d’environnements ou encore la création d’avatars.</p>
<h2>Comment faire « entrer » ces environnements 3D dans nos smartphones ?</h2>
<p>L’un des plus importants processus impliqués par l’arrivée de ces fonctionnalités concerne la numérisation de l’environnement que l’on souhaite capturer. Le principe est le même pour tous les <a href="https://theconversation.com/le-traitement-du-signal-au-coeur-de-la-science-et-de-notre-vie-quotidienne-84156">signaux</a> multimedia, qui sont perçus par les systèmes auditifs et visuels humain sous forme <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A8me_continu">continue</a>. Pour pouvoir les manipuler et/ou les stocker sur un appareil numérique, il suffit de les numériser (les <em>discrétiser</em> en termes mathématiques). Par ces termes, on entend sélectionner un ensemble d’échantillons du signal. C’est par exemple le rôle du capteur d’un appareil photo numérique, constitué d’une multitude de cellules sensibles à l’intensité lumineuse de la scène à photographier. L’ensemble des informations capturées par l’appareil est ensuite restitué sous forme de fichier numérique, correspondant, dans ce cas, à une grille régulière, composée de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Pixel">pixels</a>, où chacun représente un échantillon du signal original.</p>
<p>L’enjeu principal de ces techniques de numérisation est de « dissimuler » à l’utilisateur cette <em>discrétisation</em>. Pour cela, il est nécessaire de :</p>
<ul>
<li><p>sélectionner un grand nombre d’échantillons, de telle sorte que l’espacement entre chacun d’entre eux (qu’on appelle le pas d’échantillonnage, symbolisé par l’espacement Te indiqué à la figure ci-dessous, dans le cas d’un signal 1D) soit le plus petit possible,</p></li>
<li><p>restreindre l’ensemble des valeurs numériques possibles associées à chacun des échantillons (correspondant à l’intensité lumineuse pour une image) à un ensemble de valeurs discrètes le plus large possible. Ce procédé est appelé la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Quantification_(signal)">quantification</a> et s’exprime généralement en bits. À titre d’exemple, le signal 1D discrétisé illustré en vert dans la figure ci-dessous a été quantifié sur 2 bits, du fait que son intensité n’est plus représentée que par 4 valeurs (00, 01, 10, 11).</p></li>
</ul>
<p>Mais la « dissimulation » de cette discrétisation nécessite un espace de stockage non négligeable, et même si à l’heure actuelle on a beaucoup recours au <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Cloud_computing"><em>cloud computing</em></a> (afin de ne pas surcharger celui de nos appareils numériques), il est tout de même indispensable de faire appel à des techniques de compression efficaces, notamment quand il s’agit de données 3D, beaucoup plus volumineuses que de simples images.</p>
<figure class="align-center ">
<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/296222/original/file-20191009-3880-sw00li.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/296222/original/file-20191009-3880-sw00li.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=167&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/296222/original/file-20191009-3880-sw00li.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=167&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/296222/original/file-20191009-3880-sw00li.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=167&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/296222/original/file-20191009-3880-sw00li.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=210&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/296222/original/file-20191009-3880-sw00li.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=210&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/296222/original/file-20191009-3880-sw00li.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=210&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
<figcaption>
<span class="caption">Illustration de la numérisation (en vert) d’un signal analogique 1D continu (en rouge) variant au cours du temps (le long de l’axe des abscisses). Le signal vert a été quantifié/codé sur deux bits (dont les valeurs possibles, composées de deux chiffres, sont indiquées en vert le long de l’axe des ordonnées).</span>
<span class="attribution"><a class="source" href="http://culturesciencesphysique.ens-lyon.fr/ressource/principe-numerisation.xml">ENS Lyon</a></span>
</figcaption>
</figure>
<p>Maintenant que nous avons compris le principe de la numérisation de signaux 1D (sons) et 2D (images), ajoutons encore une dimension : nous obtenons alors des objets tridimensionnels. Ces derniers sont le plus souvent représentés/modélisés, en informatique, par des <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Maillage_(structure_de_donn%C3%A9es)">maillages</a> surfaciques (la figure ci-dessous en est un exemple), constitué d’un ensemble d’échantillons répartis sur la surface de l’objet et généralement reliés par des triangles. Mais là où cela se complique par rapport aux images, c’est que les échantillons sont situés dans un espace tridimensionnel et à des endroits bien spécifiques, pour refléter au mieux la forme de l’objet. La figure montre par exemple très distinctement que plus la courbure de la surface est importante ou plus cette dernière contient de détails non lisses et plus les échantillons sont rapprochés les uns des autres. À cette irrégularité s’ajoute aussi le fait que les échantillons n’ont pas forcément le même nombre de voisins, contrairement aux images où les pixels sont disposés sur une grille régulière. C’est ainsi la raison pour laquelle les techniques de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Traitement_d%27images">traitement d’images</a> (telles que l’acquisition, la numérisation, le débruitage ou la compression d’images) ont été difficiles à étendre aux maillages et par conséquent qu’elles ont mis plus de temps à voir le jour.</p>
<figure class="align-center ">
<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/296230/original/file-20191009-3887-41h9uz.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/296230/original/file-20191009-3887-41h9uz.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=454&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/296230/original/file-20191009-3887-41h9uz.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=454&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/296230/original/file-20191009-3887-41h9uz.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=454&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/296230/original/file-20191009-3887-41h9uz.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=571&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/296230/original/file-20191009-3887-41h9uz.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=571&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/296230/original/file-20191009-3887-41h9uz.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=571&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
<figcaption>
<span class="caption">Exemple de maillage triangulaire.</span>
<span class="attribution"><a class="source" href="http://www-lisic.univ-littoral.fr/~synave/enseignement/modelisation2D3D/cours02_modelisation2D3D.pdf">Rémi Synave</a></span>
</figcaption>
</figure>
<h2>Principes de la compression de signaux multimédia</h2>
<p>Maintenant, voyons comment il est possible de compresser ces signaux numériques, en s’autorisant quelques pertes qu’il va falloir chercher à dissimuler. Le principe des méthodes de compression est d’éliminer la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Redondance_(th%C3%A9orie_de_l%27information)">redondance</a> présente dans la représentation naturelle des signaux, qui se traduit par exemple sur une image numérique par la dépendance existante entre chacun des pixels et ses voisins. En effet, vu la taille d’un pixel, sa luminosité diffère souvent très peu de celle de ses voisins les plus proches. Plusieurs techniques permettent de réduire cette redondance, en transformant les pixels initiaux en un ensemble de coefficients moins dépendants les uns des autres.</p>
<h2>Le contrôle des pertes dans la compression</h2>
<p>Le principe des méthodes de compression avec pertes est de changer d’espace pour représenter le signal de façon plus compacte. Ce qu’on cherche à faire c’est à projeter le signal dans le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Domaine_fr%C3%A9quentiel">domaine fréquentiel</a> où les informations sont naturellement moins <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Corr%C3%A9lation_(statistiques)">corrélées</a> (c’est-à-dire moins dépendantes les unes des autres) et où il est possible d’en éliminer certaines (en général celles d’amplitudes les plus faibles), sans que cela soit trop perceptible. De cette façon, la majorité de l’information dans l’espace fréquentiel (l’ensemble des coefficients) se retrouve regroupée autour de l’origine, ce qui permet de la coder de façon beaucoup plus compacte.</p>
<p>Parmi les transformations qui permettent une telle projection, citons la « bien connue » <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Transformation_de_Fourier">transformée de Fourier</a>, mais également la transformée en <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Ondelette">ondelettes</a>, qui a révolutionné l’ère numérique depuis les années 1980 et doit sa popularité à notamment deux acteurs majeurs dans son développement : <a href="https://theconversation.com/yves-meyer-et-laventure-des-ondelettes-77890">Yves Meyer</a> et <a href="https://theconversation.com/qui-est-ingrid-daubechies-prix-loreal-unesco-pour-les-femmes-et-la-science-113714">Ingrid Daubechies</a>, mais aussi à encore bien d’<a href="http://wavelets.ens.fr/PUBLICATIONS/ARTICLES/PDF/319.pdf">autres chercheurs</a>.</p>
<p>Grâce aux ondelettes, en plus d’obtenir une séquence de bits de taille minimale après compression d’un signal multimédia, sa décompression peut s’effectuer de manière progressive afin d’en offrir à l’utilisateur une visualisation et une manipulation adaptée au terminal numérique qu’il utilise. Ceci sans que la puissance de calcul, la capacité mémoire ou de stockage de ce dernier ne soit un frein (notamment si l’on considère un maillage 3D très dense, dont la taille peut parfois dépasser plusieurs gigaoctets). Il est ainsi possible d’envoyer d’abord à l’utilisateur un aperçu très grossier du signal que l’on souhaite lui transmettre, puis de le raffiner successivement en fonction de son terminal et de ses besoins, évitant ainsi de devoir compresser le signal en plusieurs exemplaires (chacun adapté à un terminal bien particulier) !</p><img src="https://counter.theconversation.com/content/124139/count.gif" alt="The Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Céline Roudet ne travaille pas, ne conseille pas, ne possède pas de parts, ne reçoit pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'a déclaré aucune autre affiliation que son organisme de recherche.</span></em></p>Pour capter en signal en trois dimensions, il est nécessaire de numériser notre environnement et cela passe par des manipulations mathématiques et informatiques.Céline Roudet, Maître de conférences en informatique, Université de Bourgogne – UBFCLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/1195652019-10-09T18:51:57Z2019-10-09T18:51:57ZLa maison 100 % autonome existe (en Suède)<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/296248/original/file-20191009-3935-1yl9q8u.jpg?ixlib=rb-1.1.0&rect=79%2C0%2C3905%2C2452&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">L’autoconsommation, qui consiste à consommer l’énergie que l’on produit, est de plus en plus répandue.</span> <span class="attribution"><a class="source" href="https://www.shutterstock.com/download/success?u=http%3A%2F%2Fdownload.shutterstock.com%2Fgatekeeper%2FW3siZSI6MTU3MDY2MDE3NywiYyI6Il9waG90b19zZXNzaW9uX2lkIiwiZGMiOiJpZGxfNDQ0MDg4OTQ1IiwiayI6InBob3RvLzQ0NDA4ODk0NS9odWdlLmpwZyIsIm0iOjEsImQiOiJzaHV0dGVyc3RvY2stbWVkaWEifSwiRDlOV2xvM1ZTYU9jbUxXcFY1RjIwY1B3UStVIl0%2Fshutterstock_444088945.jpg&pi=33421636&m=444088945">Shutterstock</a></span></figcaption></figure><p>2019 aura-t-elle été l’année de la libération pour l’autoconsommation ? C’est en tout cas l’hypothèse formulée dans son dernier hors-série par le <em>Journal du photovoltaïque</em>. Si l’installation de panneaux solaires s’est développée grâce à un tarif de revente attractif, nous atteignons aujourd’hui la parité réseau, c’est-à-dire la situation dans laquelle le prix de l’électricité renouvelable rejoint celui du réseau électrique national.</p>
<p>L’autoconsommation représente <a href="https://www.journal-photovoltaique.org/journal/journal-du-photovoltaique-hors-serie-autoconsommation/">déjà 90 % des nouvelles demandes</a> de raccordement des producteurs électriques de faibles puissances tandis que la loi qui encadre cette pratique <a href="https://www.greenunivers.com/2017/02/autoconsommation-delectricite-la-loi-du-24-fevrier-2017-complete-le-cadre-juridique-avis-dexpert-158308/">ne date que de 2017</a>.</p>
<p>Il semble donc que les producteurs individuels d’électricité préfèrent aujourd’hui consommer l’énergie plutôt que de la revendre. Pourtant le taux d’autoconsommation annuel ne dépasse que rarement 20 à 30 % à cause du décalage entre la production solaire et notre consommation d’électricité. C’est pourquoi l’<a href="https://www.ademe.fr/autoconsommation-photovoltaique-comment-produire-lelectricite-consommer-chez">Ademe</a> incite à conserver un contrat de revente afin d’écouler son surplus. L’agence considère également que le stockage, qui permet par exemple de consommer le soir la production de la journée, n’est pas économiquement rentable du fait du coût des batteries. Quant à l’autonomie, elle semble aujourd’hui impossible car elle nécessiterait des capacités de stockage gigantesque.</p>
<p>En Allemagne, pourtant, pays où la parité réseau a été atteinte en 2012, la moitié des nouvelles installations de petite et moyenne taille ont été installées avec une batterie. Les taux d’autoconsommation peuvent alors atteindre un maximum de 70 %. Le rêve d’une maison totalement autonome semble toutefois encore lointain. Comment imaginer un logement complètement déconnecté du réseau électrique, où tous les besoins énergétiques seraient couverts par des ressources renouvelables ?</p>
<h2>Le pari réussi de Hans Nilsson</h2>
<p>En Suède, un pionnier s’est lancé dans ce projet fou. Ingénieur à la retraite, Hans Nilsson vit confortablement dans la banlieue de Göteborg dans une maison totalement autonome.</p>
<p>Couverte de panneaux solaires, sa maison fonctionne en totale autonomie, tant pour l’électricité que pour le chauffage, et ce depuis quatre années déjà – l’aventure ayant démarré en mars 2015. Réussir un tel exploit en Suède, le pays où les besoins énergétiques explosent en hiver, avec des températures qui descendent régulièrement sous les 0 °C et un ensoleillement rare, apparaît particulièrement remarquable.</p>
<p>Ce sont sans doute ces difficultés qui l’ont d’ailleurs motivé. Aujourd’hui, son concept vertueux de RE8760, pour <a href="https://nilssonenergy.com/products/">« Renewable Energy » pendant 8760 h</a>, c’est-à-dire toute l’année, est source d’inspiration pour de nombreux projets de construction.</p>
<p>Mais comment cette maison fonctionne-t-elle ?</p>
<h2>160 m<sup>2</sup> de panneaux solaires</h2>
<p>On pense en général que l’autoconsommation est impossible sur toute l’année. L’hiver, période où les besoins énergétiques sont les plus importants, coïncide justement avec une irradiation solaire minimale.</p>
<p>Monsieur Nilsson aime visiblement les défis, puisque la surface de sa maison avoisine les 500 m<sup>2</sup> ! Si cette taille pèse sur la consommation du bâtiment, elle constitue en contrepartie un atout qui permet l’installation d’une grande quantité de panneaux solaires : 140 m<sup>2</sup> sur la toiture et sur la façade en photovoltaïque pour la production d’électricité et 20 m<sup>2</sup> de panneaux solaires thermiques supplémentaires pour la production d’eau chaude.</p>
<p>Une telle surface paraît gigantesque pour une simple maison. Généralement, on parle d’installations de panneaux solaires sur 20 à 30 m<sup>2</sup>. Ici, pourtant, l’objectif n’est pas de revendre l’électricité produite au réseau local, mais bien de la consommer soi-même. Et la faible ressource solaire suédoise doit être compensée par une surface plus conséquente.</p>
<p>La production de son installation se chiffre environ à <a href="https://www.linkedin.com/pulse/true-pioneer-goes-off-grid-michael-jensen/">22 000 kWh d’électricité par an</a> : une quantité largement suffisante pour la maison de Mr Nilsson. Bien sûr, une grande partie de cette production se fait l’été, en pleine journée, au moment où les besoins sont les plus faibles. Et c’est là toute l’ingéniosité de Monsieur Nilsson : il parvient à stocker plus des deux tiers de sa production, ce qui lui suffit pour tenir l’hiver en Suède.</p>
<p><div data-react-class="Tweet" data-react-props="{"tweetId":"1129123339270799367"}"></div></p>
<h2>Un ingénieux système de stockage</h2>
<p>Il a mis pour cela en place un système complexe. Il s’appuie principalement sur l’électrolyse de l’eau – qui produit de l’hydrogène à partir du surplus d’électricité – et une pile à combustible – qui utilise l’hydrogène stocké pour produire de l’électricité. En soutien, le système comporte des batteries chimiques au plomb-silicium – un matériau plus lourd mais moins cher que le lithium – dont la capacité atteint les 144 kWh.</p>
<p>Au total, cette capacité électrochimique correspond à peu près à trois batteries de voitures électriques type Renault Zoé et permet une autonomie électrique de cinq jours environ. Dès que les batteries sont chargées, le surplus de production photovoltaïque estival permet le démarrage de l’électrolyse.</p>
<p>Bien sûr, comme pour toute transformation énergétique, celle-ci engendre des pertes. Seuls 60 % de l’énergie électrique sont finalement stockés sous forme d’hydrogène. Pendant les six mois les plus favorables de l’année, la maison de Mr Nilsson fonctionne donc uniquement avec les panneaux photovoltaïques et les batteries chimiques, et les stocks d’hydrogène ne font au cours de cette période que s’accumuler.</p>
<p>Un des défauts de l’hydrogène est d’être très volumineux. Une partie de l’électricité sert donc à compresser le gaz à 300 bar, ce qui a obligé Mr Nilsson à investir dans une grande capacité de stockage. Il produit annuellement plus de <a href="https://www.linkedin.com/pulse/true-pioneer-goes-off-grid-michael-jensen/">3 000 Nm³ d’hydrogène à partir des 15 000 kWh</a> de surplus électrique.</p>
<p>Pendant les six autres mois de l’année, une grande partie des besoins énergétiques de la maison sont couverts par l’énergie produite par une pile à hydrogène. Mr Nilsson a d’abord utilisé un prototype spécialement développé avec une <a href="https://www.powercell.se/en/technology/the-fuel-cell-explained/">entreprise suédoise</a>.</p>
<p>Dorénavant, ce genre d’installation se déploie sur le <a href="https://www.lemoniteur.fr/article/la-premiere-chaudiere-a-hydrogene-domestique-est-en-service-depuis-le-25-juin.2049290">marché de l’habitat domestique</a>. Une pile à hydrogène produit presque autant de chaleur que d’électricité. On pourrait y voir une perte de rendement, mais en l’occurrence, Mr Nilsson en profite pour faire de la cogénération à domicile, c’est-à-dire alimenter à la fois son système électrique et son système de chauffage.</p>
<h2>Pas exempt de critiques</h2>
<p>Comme dans beaucoup de maisons suédoises modernes, l’isolation est parfaite et le chauffage au sol est alimenté par une pompe à chaleur géothermique, qui puise les calories à plus de 180 mètres de profondeur. Elle ne fonctionne toutefois qu’au cours des périodes les plus sombres et les plus froides de l’année, lorsque la chaleur apportée par les panneaux solaires thermiques et la pile à hydrogène est insuffisante pour maintenir une température confortable dans la maison.</p>
<p>Finalement, Mr Nilsson ne transforme que 2 000 Nm<sup>3</sup> d’hydrogène en électricité, soit les 2/3 de sa production. Il envisage d’utiliser le reste pour alimenter une voiture à hydrogène. Mais lui et sa femme ont déjà deux petites voitures électriques, rechargées grâce au surplus de la maison. La voiture à hydrogène, dotée d’une meilleure autonomie, servira pour les longs trajets.</p>
<p>En simplifiant, on peut dire que la maison de Mr. Nilsson fonctionne l’été grâce au soleil le jour et aux batteries la nuit puis l’hiver grâce à l’hydrogène et à la pompe à chaleur.</p>
<p>Les visiteurs se pressent à sa porte, et il a même reçu le ministre de l’énergie suédois. Si la fascination domine, certaines critiques sont récurrentes : le rendement est insuffisant et les coûts trop élevés ! Ce à quoi l’ingénieur rétorque que celui d’un moteur à explosion n’est pas meilleur. Quant au prix, il répond que son système de stockage demeure bien moins cher qu’avec des batteries chimiques dont les capacités sont trop faibles. Mais il admet que son système complet pour l’électricité et le chauffage a coûté très cher – <a href="https://www.elinstallatoren.se/innehall/nyheter/2017/maj/skippar-elnatet--med-bransleceller-i-kallaren/">environ 100 000 euros</a>.</p>
<p>À ses yeux, son installation est certes inabordable pour la plupart des propriétaires, mais la commercialisation n’en est qu’à ses prémices. Il estime que les prix baisseront à mesure que les volumes augmenteront. Quant à sa facture énergétique, elle est désormais nulle…</p>
<p><div data-react-class="Tweet" data-react-props="{"tweetId":"1174119200106975233"}"></div></p>
<h2>Une source d’inspiration ailleurs en Suède</h2>
<p>Hans Nilsson a démontré la faisabilité de son système, en n’utilisant que des techniques et des produits existants. Son objectif désormais ? Inspirer le plus de monde possible. Il a pour cela mesuré et enregistré toutes ses productions et consommations depuis le début de son aventure, avec l’aide d’une équipe de <a href="https://www.linkedin.com/pulse/true-pioneer-goes-off-grid-michael-jensen/">l’université de Luleå</a>.</p>
<p>Non loin de chez lui, la commune de <a href="https://www.betterenergy.com/news/off-grid-swedish-housing-block-powered-100-by-sun-and-hydrogen/">Vårgårda</a> a décidé de rendre autonome tout un quartier d’habitations comprenant 172 logements. Initialement, il s’agissait de rénover des habitations des années 1970 en les isolant pour améliorer leur efficacité énergétique. S’est ajoutée une importante subvention de la région pour installer des panneaux photovoltaïques. Constatant que les habitations allaient consommer une très faible quantité d’énergie, l’idée est venue de les rendre autonomes sur le principe de la maison de Mr. Nilsson.</p>
<p>Cette dernière a aussi inspiré le projet <a href="https://www.zerosun.se/">ZeroSun</a> dont le slogan est : si on peut le faire ici, on peut le faire n’importe où. Il s’agit de construire une maison standard autonome dans la région de Skellefteå au bord de la Laponie, là où les hivers sont particulièrement sombres et rigoureux.</p>
<p>L’exploit de l’ingénieur suédois a enfin soufflé l’idée à la commune de <a href="https://www.svt.se/nyheter/vetenskap/folj-med-till-varldens-forsta-sjalvforsorjande-vatgasmack">Mariestad</a> de la première station-service dont l’hydrogène est produit sur place à partir de panneaux photovoltaïques.</p><img src="https://counter.theconversation.com/content/119565/count.gif" alt="The Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Antoine Jolly ne travaille pas, ne conseille pas, ne possède pas de parts, ne reçoit pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'a déclaré aucune autre affiliation que son organisme de recherche.</span></em></p>En Suède, un ingénieur à la retraite a réussi a concevoir une maison totalement autonome, qui inspire de nombreux projets dans sa région.Antoine Jolly, Enseignant-chercheur en Physique, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC)Licensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/1245202019-10-08T20:40:39Z2019-10-08T20:40:39Z« Médecine personnalisée » : attention à la collecte massive des données<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/295021/original/file-20191001-173347-1vm9p80.jpg?ixlib=rb-1.1.0&rect=278%2C17%2C5667%2C3458&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">La collecte massive de données de santé offre la perspective d’une médecine sur mesure.</span> <span class="attribution"><a class="source" href="https://www.shutterstock.com/download/success?u=http%3A%2F%2Fdownload.shutterstock.com%2Fgatekeeper%2FW3siZSI6MTU2OTk2MjM1OSwiYyI6Il9waG90b19zZXNzaW9uX2lkIiwiZGMiOiJpZGxfMzI2MzA1OTY0IiwiayI6InBob3RvLzMyNjMwNTk2NC9odWdlLmpwZyIsIm0iOjEsImQiOiJzaHV0dGVyc3RvY2stbWVkaWEifSwiU3JnNnlDZ1huVzF6R0lMZ25Pa3pzMzBHWlA4Il0%2Fshutterstock_326305964.jpg&ir=true&pi=11079995&m=326305964&src=TTcrEcyA-wwJSCRrqKYbRQ-1-17">Shutterstock</a></span></figcaption></figure><figure class="align-right ">
<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
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<p><em>Cet article est publié dans le cadre de la Fête de la science (du 5 au 13 octobre 2019 en métropole et du 9 au 17 novembre en outre-mer et à l’international) dont The Conversation France est partenaire. Cette nouvelle édition aura pour thème « À demain, raconter la science, imaginer l’avenir ». Retrouvez tous les débats et les événements de votre région sur le site <a href="https://www.fetedelascience.fr/">Fetedelascience.fr</a>.</em></p>
<hr>
<p>Pas une semaine ne passe sans que la collecte et l’analyse des données personnelles ne fasse l’objet d’un article dans la presse. Après le scandale <a href="https://www.lemonde.fr/pixels/article/2018/03/20/l-affaire-cambridge-analytica-plonge-facebook-dans-une-crise-historique_5273376_4408996.html">Cambridge Analytica</a>, c’est le sort réservé aux données personnelles collectées par la <a href="https://www.liberation.fr/france/2019/03/20/alain-michel-ceretti-restons-calmes-aujourd-hui-doctolib-n-a-pas-acces-a-mon-dossier_1716457">plateforme Doctolib</a> qui s’est trouvé au cœur des débats.</p>
<p>Collecter des données par le biais d’un site Internet de mise en relation avec des professionnels de la santé est classique : cela permet notamment de connaître le nom ou l’adresse d’une personne. Mais via ce procédé, d’autres éléments relatifs à la prise de rendez-vous sont recueillis (spécialité du professionnel, fréquence des rendez-vous). Autant d’éléments qui peuvent informer sur l’état de santé d’une personne.</p>
<p>De telles données personnelles présentent une utilité pour la recherche en santé mais leur usage risque aussi d’être détourné à des fins moins nobles.</p>
<h2>Vers une médecine personnalisée</h2>
<p>Mieux connaître la santé d’une population ou de patients, leur environnement ou leurs habitudes de vie grâce à leurs données personnelles, doit en effet permettre de développer une <a href="http://www.senat.fr/rap/r13-306/r13-3061.pdf">médecine personnalisée</a>.</p>
<p>On résume celle-ci par la classique formule des « quatre P » pour désigner une médecine de précision, prédictive, préventive et participative. Cette formule est utilisée par son promoteur le biologiste américain, Leroy Hood, qui a participé à la mise au point d’instruments de séquençage de l’ADN pour la <a href="https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2945014/">récolte de données biologiques</a> à haut débit. Présentée comme une véritable révolution qui changerait les pratiques médicales, elle vise à proposer des thérapies sur-mesure ciblant des sous-groupes de la population, voire, à terme, des individus en fonction de leurs caractéristiques propres.</p>
<p><div data-react-class="Tweet" data-react-props="{"tweetId":"1062527252381028352"}"></div></p>
<p>L’idée de médecine personnalisée est née à la fin des années 1990. Les avancées en matière de séquençage du génome humain offraient alors leurs premières promesses dans le domaine médical, notamment pour prédire certaines maladies, comme le cancer. L’intérêt pour ce concept est aujourd’hui ravivé par le champ de possibilités qu’ouvre la collecte massive de données.</p>
<p>L’objectif est d’analyser l’ensemble de ces données à l’aide d’algorithmes sophistiqués qui peuvent opérer en <a href="https://www.senat.fr/rap/r18-401/r18-401.html">intelligence artificielle</a> afin de suivre la progression d’une maladie chronique, ou bien détecter des déterminants de pathologie, des facteurs de risque, ou les liens entre une pathologie et un comportement, par exemple un comportement alimentaire. Ces mêmes outils numériques sont aussi utilisés pour assister les médecins dans certaines pratiques, comme l’analyse des images issues des examens radiologiques.</p>
<h2>Une myriade d’acteurs impliqués</h2>
<p>Les acteurs impliqués dans ces projets de collecte et d’analyse des données en masse sont nombreux. Des instituts publics, tout d’abord, comme des organismes de soin et de recherche – certains centres hospitaliers ont ainsi lancé la création <a href="https://www.chu-nantes.fr/se-reinventer-pour-anticiper-la-medecine-de-demain--79258.kjsp">d’entrepôts des données de santé</a> afin de conserver dans un seul lieu et sous format numérique toutes les informations sur leurs patients. L’État français a lui aussi investi dans le domaine avec le lancement en 2018 du <a href="https://www.health-data-hub.fr/"><em>Health data hub</em></a>, mais aussi avec la réforme du Système national des données de santé intervenue en juillet 2019 – laquelle a remplacé l’Institut national des données de santé par la Plateforme des données de santé.</p>
<p>Ce <a href="https://www.legifrance.gouv.fr/affichLoiPreparation.do?idDocument=JORFDOLE000038124322&type=general&typeLoi=proj&legislature=15">programme ambitieux</a> s’attache à regrouper l’accès à des données très diverses : par exemple celles collectées dans le cadre du soin (public ou privé) pris en charge par l’assurance maladie, les données sur les remboursements de ces soins, ou encore sur les causes de décès.</p>
<p>À ce mouvement de fond dans le public s’ajoute celui des acteurs privés : des plates-formes de services en ligne ont vu le jour, comme celles qui proposent d’archiver pour vous vos données personnelles de santé. Parmi ces acteurs privés émergent aussi des fabricants de dispositifs connectés en santé, parfois ludiques, dont les mesures permettent de sonder l’état de santé d’une personne. Sans oublier les hébergeurs de données de santé chargés de conserver, pour des tiers, des données de santé. Ce sont ces marchés croissants qui suscitent les inquiétudes les plus vives autour de la protection de la vie privée des individus.</p>
<h2>Le risque d’un traitement intrusif des données</h2>
<p>Ces données collectées et analysées sont bien souvent personnelles, c’est-à-dire qu’elles permettent d’identifier ou de rendre identifiable un individu. Comme évoqué précédemment, elles sont recueillies de diverses façons : dans le cadre des soins courants (par exemple lors de la prise en charge à l’hôpital), des tests et dépistages (notamment génétiques), ou encore par des dispositifs médicaux (tel qu’un pacemaker connecté) ou des objets plus ludiques comme la balance connectée.</p>
<p>Du fait de la multiplicité de ces modes de collecte, les données ne sont ni centralisées ni d’égale fiabilité. Mais elles sont surtout extrêmement variées : données de soin, de recherche en santé, sur les habitudes sportives, les comportements alimentaires, la sédentarité, la situation géographique et, plus généralement, le mode de vie.</p>
<p>Leur combinaison fournit aussi des informations sur d’autres personnes que les individus eux-mêmes, à l’instar de leurs proches. Le traitement de ces données personnelles peut donc s’avérer très intrusif et produire des impératifs thérapeutiques ou des formes de culpabilisation morale sur les manières de s’alimenter, de bouger, de dormir, de s’exposer à des toxiques ou encore des facteurs de stress.</p>
<p><div data-react-class="Tweet" data-react-props="{"tweetId":"902011795724001280"}"></div></p>
<h2>Le risque du contrôle sur nos comportements</h2>
<p>En permettant une connaissance plus précise et actualisée de l’état de santé des patients et des assurés, cette collecte massive présente également, à terme, le risque d’un contrôle des comportements qui affectent la santé.</p>
<p>Les données peuvent en effet devenir des instruments de preuve pour démontrer que l’hygiène de vie du patient ou de l’assuré n’est pas suffisamment saine. Plane alors la menace de leur utilisation à des fins de contrôle social et sanitaire. <a href="https://petra.generali.fr/sites/default/files/brochure%20vitality%20nov%202016.pdf">Certaines complémentaires santé</a> proposent ainsi des objets connectés en santé aux assurés, et leur fournissent des bons d’achat en contrepartie de leur bonne utilisation.</p>
<p>Si la récupération et l’analyse des données en santé n’est pas un fait nouveau, la variété des acteurs concernés et la quantité d’informations collectées interrogent. Outre la question de l’autonomie professionnelle et de la place laissée à la décision individuelle des soignants face aux algorithmes, les risques d’atteintes à la vie privée des personnes sont réels.</p>
<p>Dans un système où les comportements sont soumis aux contrôles, quelle place sera laissée au principe de solidarité dans la répartition du coût des soins alors même que les individus ont inégalement accès aux « bonnes pratiques » ?</p>
<p>Si le traitement des données massives entend prévenir les risques sociaux et sanitaires par une médecine personnalisée, ces derniers pourraient bien être utilisés à l’encontre des individus.</p><img src="https://counter.theconversation.com/content/124520/count.gif" alt="The Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Adeline Perrot a reçu des financements de la Fondation maladies rares.</span></em></p><p class="fine-print"><em><span>Margo Bernelin, Mauro Turrini et Émilie Bovet ne travaillent pas, ne conseillent pas, ne possèdent pas de parts, ne reçoivent pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'ont déclaré aucune autre affiliation que leur poste universitaire.</span></em></p>Si elle apparaît prometteuse, la médecine personnalisée induit aussi une collecte des données dont les dérives seront difficiles à contenir.Margo Bernelin, Docteur en droit privé, Université de NantesAdeline Perrot, Docteure en sociologie, Université de NantesÉmilie Bovet, Maître d'enseignement à la Haute Ecole de Santé Vaud, Lausanne et post-doctorante à l'Université de Nantes, Université de NantesMauro Turrini, Docteur en sociologie, Université de NantesLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/1241382019-10-08T20:37:15Z2019-10-08T20:37:15ZDes robots qui arrivent à lire (presque) tout seuls<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/295261/original/file-20191002-49361-1vphbgo.jpg?ixlib=rb-1.1.0&rect=679%2C344%2C6510%2C4235&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">
</span> <span class="attribution"><a class="source" href="https://www.shutterstock.com/download/success?u=http%3A%2F%2Fdownload.shutterstock.com%2Fgatekeeper%2FW3siZSI6MTU3MDA1NTU2MywiYyI6Il9waG90b19zZXNzaW9uX2lkIiwiZGMiOiJpZGxfMzM2NjU5NzkyIiwiayI6InBob3RvLzMzNjY1OTc5Mi9odWdlLmpwZyIsIm0iOjEsImQiOiJzaHV0dGVyc3RvY2stbWVkaWEifSwiRUVSSHhmMzk2ZDIzdVhTd1U4TEtjQzUwa1NjIl0%2Fshutterstock_336659792.jpg&pi=33421636&m=336659792&src=pXPWuMzUJv7tUJtSGozusw-1-15">Shutterstock</a></span></figcaption></figure><figure class="align-right ">
<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
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<p><em>Cet article est publié dans le cadre de la Fête de la science (du 5 au 13 octobre 2019 en métropole et du 9 au 17 novembre en outre-mer et à l’international) dont The Conversation France est partenaire. Cette nouvelle édition a pour thème « À demain, raconter la science, imaginer l’avenir ». Retrouvez tous les débats et les événements de votre région sur le site <a href="https://www.fetedelascience.fr/">Fetedelascience.fr</a>.</em></p>
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<p>Si vous lisez cet article, il y a fort à parier que vous êtes un être humain. Le robot ou le simple programme informatique qui comprendra ce texte n’est pas encore né. Rien d’étonnant à cela puisque l’apprentissage de la lecture demande déjà des années à un humain.</p>
<p>Alors bien sûr, n’importe quel ordinateur peut aujourd’hui parcourir bien plus rapidement qu’un humain une quantité astronomique de textes en un instant. Mais même nos meilleurs robots peinent encore à comprendre des informations parfois triviales. Pour un robot, comprendre cet article équivaut pour nous à déchiffrer pour la première fois de la langue elfique.</p>
<figure class="align-center zoomable">
<a href="https://images.theconversation.com/files/295963/original/file-20191008-128668-1sx8nhw.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/295963/original/file-20191008-128668-1sx8nhw.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/295963/original/file-20191008-128668-1sx8nhw.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=147&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/295963/original/file-20191008-128668-1sx8nhw.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=147&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/295963/original/file-20191008-128668-1sx8nhw.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=147&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/295963/original/file-20191008-128668-1sx8nhw.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=185&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/295963/original/file-20191008-128668-1sx8nhw.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=185&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/295963/original/file-20191008-128668-1sx8nhw.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=185&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px"></a>
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<span class="caption">Exemple de langue elfique : deux vers du « Namárië », un poème présent dans le <em>Seigneur des Anneaux</em> de J.R.R. Tolkien.</span>
<span class="attribution"><a class="source" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Langues_de_la_Terre_du_Milieu">Wikipedia</a></span>
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<p>Or l’humanité a produit et continue de produire des montagnes de textes. Sans l’assistance de robots-lecteurs, la majorité de leur contenu ne sera malheureusement jamais utilisée, quand bien même certaines d’entre elles permettraient de répondre à de grands défis sociétaux, médicaux ou environnementaux par exemple.</p>
<h2>Des robots capables d’extraire les informations</h2>
<p>Pour exploiter cette infinie richesse, des robots qui se contentent de nous rapporter des documents intéressants, comme nos moteurs de recherches sur Internet, ne suffisent plus. Nous avons besoin de robots capables d’extraire directement de grandes quantités d’informations potentiellement d’intérêt.</p>
<p>Prenons un exemple. Imaginons que vous vous interrogiez sur les lignées mythologiques des dieux gréco-romains. Sur Wikipedia, cette connaissance est disséminée dans de très nombreux documents. Plutôt que de les lire nous-mêmes, l’idéal serait qu’un robot nous construise automatiquement tous les arbres généalogiques de ces dieux, dans un format que nous pourrions facilement manipuler par la suite.</p>
<p>Pour qu’il remplisse sa mission, au moins en partie, il devrait être capable d’une part d’identifier les noms de personnages sur toutes les pages Wikipedia ; ensuite de détecter lorsqu’une relation de parenté directe est exprimée.</p>
<p>Pour un robot, répondre à un tel objectif d’extraction d’information s’assimilerait à de la compréhension, et le rendrait apte à répondre facilement à de nombreuses questions, par exemple : qui sont les <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Zeus">petits-enfants du dieu Zeus</a> ?</p>
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<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/295579/original/file-20191004-118252-svc0e2.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/295579/original/file-20191004-118252-svc0e2.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=374&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/295579/original/file-20191004-118252-svc0e2.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=374&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/295579/original/file-20191004-118252-svc0e2.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=374&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/295579/original/file-20191004-118252-svc0e2.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=470&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/295579/original/file-20191004-118252-svc0e2.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=470&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/295579/original/file-20191004-118252-svc0e2.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=470&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
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<span class="caption">Exemple possible d’extraction d’information. À partir de deux documents textuels et d’information sur l’objectif d’extraction, le robot identifie les entités d’intérêts et les relations qu’elles partagent. Ainsi, il peut reconstruire ici une partie de l’arbre généalogique du dieu grec Zeus.</span>
<span class="attribution"><span class="source">Auteur/Wikipedia.</span></span>
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<p>Dans l’exemple précédent, les dieux gréco-romains représentent ce que l’on appelle des entités. Chacune peut être mentionnée dans du texte par un mot (ex : « Arès ») ou par plusieurs (« dieu de la guerre »). Les langues permettent d’ailleurs d’exprimer une entité de très nombreuses manières différentes. On se limite souvent à identifier leur type (ex : dieu gréco-romain, ou personnage mythologique), plutôt que leurs mentions. Reconnaître que des mots désignent un type d’entité – par exemple, des personnes – est ce que l’on nomme la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Reconnaissance_d%27entit%C3%A9s_nomm%C3%A9es">reconnaissance d’entité</a>.</p>
<p>Comprendre une relation entre des entités identifiées, comme celle de parenté, est ce que l’on nomme l’extraction de relation. Ce sont les deux tâches principales communément effectuées par un programme d’extraction d’information.</p>
<h2>Une multitude de façons de nommer les choses</h2>
<p>Lorsque notre robot réussit à extraire que « Zeus » a pour enfant « Arès », puis dans une autre phrase que « Arès » a pour enfant « Harmonie », il est simple de comprendre que l’on parle de la même entité. Mais ce n’est pas toujours aussi simple : « Arès » et « dieu de la guerre » représentent bien une même et unique entité.</p>
<p>Même si notre robot parvenait à comprendre que ces deux expressions désignent des personnes, il ne saurait a priori pas que ce sont les mêmes. Dès lors, de l’information utile est perdue et il lui devient impossible de saisir qu’Harmonie est la petite-fille de Zeus.</p>
<p>Une étape supplémentaire est donc nécessaire : la normalisation d’entité. Elle consiste à relier toutes les différentes mentions d’une même entité à une unique référence. Dans le cas qui nous intéresse, la référence sera le dieu Arès, et normalisera les expressions « Arès », « dieu de la guerre », et tous les autres termes qui pourraient désigner cette divinité. Si des méthodes de normalisations existent déjà, elles sont encore peu performantes, se trompent et manquent beaucoup d’informations. En pratique, aucune méthode ne fonctionne à 100 % – même l’humain n’est pas infaillible en la matière.</p>
<p><div data-react-class="Tweet" data-react-props="{"tweetId":"1107391432162267136"}"></div></p>
<p>Jusqu’à il y a quelques années, la principale solution utilisée dans les programmes pour résoudre ce problème était de regarder si une référence et une mention partageaient une forte similarité au niveau de leur séquence de caractères. On comprend bien que les mots « chienne » et « chiens » ressemblent plus au mot « chien » qu’au mot « poisson ».</p>
<p>Malheureusement, cela ne fonctionne pas lorsque la périphrase pour désigner « Arès » est « dieu de la guerre »… Or, les langues naturelles possèdent une infinité de variations de ce genre pour exprimer un même type d’entité. Imaginez que l’on ait seulement une référence « chien », il faudra réussir à bien normaliser ses synonymes comme « toutou », mais aussi ses hyponymes comme « labrador », « doberman », et tous les autres noms de race de chien ! Sans parler des expressions plus complexes telles que « le meilleur ami de l’homme » !</p>
<h2>Le point commun entre un os et un bâton</h2>
<p>Plutôt que d’utiliser les séquences de caractères des mots, on aimerait pouvoir se rapprocher directement de leur sens. Si l’on était en mesure de savoir que « Arès » et « dieu de la guerre » possédaient un sens très proche, alors il serait beaucoup plus simple pour un programme de les normaliser correctement. Pour cela, l’approche la plus courante est d’étudier, non pas directement les mots que l’on voudrait identifier, mais plutôt les autres termes qui apparaissent fréquemment avec eux dans des phrases.</p>
<p>Par exemple, si je vous donne la phrase « Un chien ronge un schtroumpf », qu’est-ce qu’un « schtroumpf » ici ? J’imagine que parmi les réponses possibles, vous avez pensé à un « os ». Sans doute parce qu’après des années d’utilisation de la langue française, vous avez fréquemment vu le mot « os » apparaître avec les mots « chien » et « ronge », plus qu’avec la plupart d’autres termes.</p>
<p>Et si je vous disais qu’en réalité, j’avais remplacé non pas le mot « os », mais le mot « bâton » par « schtroumpf ». Que peut-on en déduire des liens entre ces deux mots ? L’hypothèse la plus courante est d’en déduire que ces mots partagent un sens similaire comme ici le fait d’être des objets rongeables par des chiens. Et plus deux mots apparaissent dans des phrases similaires, plus ils partageront des sens proches. En conséquence, en parcourant de grandes quantités de phrases, nos robots sont capables de mieux appréhender le sens des mots et cela quelle que soit leur forme.</p>
<p>Grâce à cela, il est facile de comprendre que « chien » et « toutou » ont un sens très proche, et que « chat » et « char » pas du tout. À peu près de la même façon, nos robots réussiront à comprendre que « Arès » et « dieu de la guerre » sont la même entité, et ainsi bien reconstruire notre arbre généalogique.</p>
<p><div data-react-class="Tweet" data-react-props="{"tweetId":"1007426190880264194"}"></div></p>
<h2>Des robots plus performants, mais encore limités</h2>
<p>Pour autant, nos robots sont-ils capables de comprendre aussi bien que nous la langue écrite ? Au risque de vous décevoir, je crains que non. De très nombreux obstacles demeurent, qui sont au cœur des activités de recherche de nombreux scientifiques – comme moi. Pour citer quelques exemples : les expressions ambiguës (ex : « avocat », métier ou fruit ?), les mots rares, l’ironie, les coréférences (ex : « C’est mon chien. Il ronge un os. » Est-ce le chien qui ronge un os ou seulement « il » ?)… Tous ces obstacles s’entrecroisent en permanence, rendant la compréhension de la langue bien difficile.</p>
<p>Les travaux récents les plus prometteurs se fondent sur l’<a href="https://theconversation.com/autour-de-linformatique-yann-lecun-lapprentissage-profond-avant-tout-86953">apprentissage automatique</a>, dont les réseaux de neurones sont l’exemple le plus populaire. Ce sont par exemple eux qui ont permis au programme <a href="https://theconversation.com/go-une-belle-victoire-des-informaticiens-56245">AlphaGo</a> de battre un des meilleurs joueurs de Go mondiaux en 2016, et ils sont de plus en plus utilisés à travers le monde. Plutôt que d’étudier la forme des mots, un robot qui aurait recours à l’apprentissage automatique apprendrait à normaliser des mentions à partir d’exemples de mentions déjà normalisées par des humains. Néanmoins, pour ce problème de normalisation, les réseaux de neurones classiques semblent encore limités.</p>
<p>Les robots qui l’utilisent ont notamment besoin de très nombreuses explications avant de pouvoir correctement répondre à un problème. Parfois, c’est presque comme s’il fallait leur donner nous-mêmes toutes les questions et réponses qu’il y aura à l’examen final ! Or, dans de nombreux cas, dans le domaine biomédical par exemple, tout leur expliquer aussi finement représenterait un travail démentiel !</p>
<p>Sur ce point, comparés aux robots des autres classes dans le monde, mes robots sont d’excellents élèves en normalisation : ils savent apprendre avec peu d’explications, et l’ont démontré en obtenant les meilleures notes lors d’un <a href="https://www.aclweb.org/anthology/L18-1543">challenge scientifique international</a>.</p>
<p>S’ils sont si performants, c’est que je leur donne les connaissances basiques du domaine sur lequel ils doivent travailler. S’ils doivent normaliser les mentions d’animaux, je leur enseigne que les chiens et les chats sont des mammifères, et qu’un mammifère est un animal. Ces acquis leur permettent de ne pas partir de zéro, d’appréhender le domaine, et de mieux se concentrer sur leur tâche.</p>
<p>Jusqu’ici, ils savent seulement normaliser, et je commence à les former à résoudre d’autres tâches. Il me reste donc encore beaucoup à leur enseigner, mais chaque jour la science-fiction devient un peu plus réalité.</p><img src="https://counter.theconversation.com/content/124138/count.gif" alt="The Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Arnaud Ferré ne travaille pas, ne conseille pas, ne possède pas de parts, ne reçoit pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'a déclaré aucune autre affiliation que son organisme de recherche.</span></em></p>Malgré des progrès notables, les robots sont encore très loin de déchiffrer la langue écrite comme les humains.Arnaud Ferré, Docteur en intelligence artificielle appliquée aux sciences du vivant, Université Paris-SaclayLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/1249202019-10-08T20:37:04Z2019-10-08T20:37:04ZBD « Sciences en bulles » : Elles portent dix fois leur masse !<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/296018/original/file-20191008-128644-1dunoxu.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">
</span> <span class="attribution"><a class="source" href="https://www.fetedelascience.fr/pid35151-cid144926/-sciences-en-bulles-le-nouveau-livre-de-la-fete-de-la-science-2019.html">Peb&Fox/Syndicat national de l’édition</a>, <a class="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/">CC BY-NC-ND</a></span></figcaption></figure><figure class="align-right ">
<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
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<p><em>Cet extrait de la BD <a href="https://www.fetedelascience.fr/pid34623-cid144926/sciences-en-bulles-la-recherche-en-bd.html">« Sciences en bulles »</a> est publié dans le cadre de la Fête de la science (du 5 au 13 octobre 2019 en métropole et du 9 au 17 novembre en outre-mer et à l’international) dont The Conversation France est partenaire. Cette nouvelle édition aura pour thème : « À demain, raconter la science, imaginer l’avenir ». Retrouvez tous les débats et les événements de votre région sur le site <a href="https://www.fetedelascience.fr/">Fetedelascience.fr</a>.</em></p>
<hr>
<p>Les insectes sociaux – fourmis, abeilles, termites… – fascinent par leurs comportements collectifs et leur organisation. Les fourmis sont en outre une des très rares espèces capables de transporter des charges collectivement. Pour y parvenir, les ouvrières doivent communiquer, s’orienter, stabiliser l’objet transporté et le déplacer. J’étudie ces deux derniers points, qui forment l’aspect biomécanique du transport.</p>
<p>Mais, avant d’aborder le travail collectif des fourmis, je dois en apprendre plus sur leurs performances individuelles. En effet, l’espèce que j’étudie, <em>Messor barbarus</em>, comporte des ouvrières de tailles très variées : entre deux et quinze millimètres !</p>
<p>Leur taille a-t-elle une incidence sur la masse des charges qu’elles peuvent transporter ? Ont-elles plusieurs types de stratégies ? Y a-t-il des ouvrières plus efficaces que d’autres ? Et que signifie « efficacité » dans un tel contexte ?</p>
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<a href="https://images.theconversation.com/files/296014/original/file-20191008-128677-rwtucd.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/296014/original/file-20191008-128677-rwtucd.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/296014/original/file-20191008-128677-rwtucd.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=584&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/296014/original/file-20191008-128677-rwtucd.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=584&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/296014/original/file-20191008-128677-rwtucd.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=584&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/296014/original/file-20191008-128677-rwtucd.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=734&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/296014/original/file-20191008-128677-rwtucd.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=734&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/296014/original/file-20191008-128677-rwtucd.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=734&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px"></a>
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<a href="https://images.theconversation.com/files/296012/original/file-20191008-128644-1gvaaxq.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/296012/original/file-20191008-128644-1gvaaxq.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/296012/original/file-20191008-128644-1gvaaxq.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=584&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/296012/original/file-20191008-128644-1gvaaxq.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=584&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/296012/original/file-20191008-128644-1gvaaxq.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=584&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/296012/original/file-20191008-128644-1gvaaxq.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=733&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/296012/original/file-20191008-128644-1gvaaxq.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=733&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/296012/original/file-20191008-128644-1gvaaxq.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=733&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px"></a>
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<span class="attribution"><a class="source" href="https://www.fetedelascience.fr/pid35151-cid144926/-sciences-en-bulles-le-nouveau-livre-de-la-fete-de-la-science-2019.html">Peb&Fox/Syndicat national de l’édition</a>, <a class="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/">CC BY-NC-ND</a></span>
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<p><em>Retrouvez les créations dessinées du duo Peb & Fox <a href="http://www.pebfox.com/blog/">sur leur blog</a>.</em></p><img src="https://counter.theconversation.com/content/124920/count.gif" alt="The Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Hugo Merienne ne travaille pas, ne conseille pas, ne possède pas de parts, ne reçoit pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'a déclaré aucune autre affiliation que son organisme de recherche.</span></em></p>Avec la complicité dessinée du duo Peb & Fox, on rejoint les colonies de fourmis pour observer de près leurs incroyables performances.Hugo Merienne, Doctorant, cognition animale, Université de Toulouse III – Paul SabatierLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/1249212019-10-08T20:36:58Z2019-10-08T20:36:58ZBD « Sciences en bulles » : Mot de passe « réputation »<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/296007/original/file-20191008-128648-pblmsp.png?ixlib=rb-1.1.0&rect=124%2C22%2C877%2C500&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">
</span> <span class="attribution"><a class="source" href="https://www.fetedelascience.fr/pid35151-cid144926/-sciences-en-bulles-le-nouveau-livre-de-la-fete-de-la-science-2019.html">Peb&Fox/Syndicat national de l’édition</a>, <a class="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/">CC BY-NC-ND</a></span></figcaption></figure><figure class="align-right ">
<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
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<p><em>Cet extrait de la BD <a href="https://www.fetedelascience.fr/pid34623-cid144926/sciences-en-bulles-la-recherche-en-bd.html">« Sciences en bulles »</a> est publié dans le cadre de la Fête de la science (du 5 au 13 octobre 2019 en métropole et du 9 au 17 novembre en outre-mer et à l’international) dont The Conversation France est partenaire. Cette nouvelle édition aura pour thème : « À demain, raconter la science, imaginer l’avenir ». Retrouvez tous les débats et les événements de votre région sur le site <a href="https://www.fetedelascience.fr/">Fetedelascience.fr</a>.</em></p>
<hr>
<p>Le harcèlement à l’école n’est pas nouveau : les premières recherches sur le sujet, menées en Suède, remontent aux années 1970. En France pourtant, les politiques publiques ne s’intéressent à ce problème que depuis 2010 et la loi contre le harcèlement scolaire ne date que de 2014 !</p>
<p>La plupart des travaux menés sur le sujet sont soit épidémiologiques – ils mesurent la diffusion du phénomène –, soit psychologiques – ils étudient ses impacts sur la santé mentale et physique. Pourtant, le harcèlement est aussi une question sociologique, car il est lié à la position des individus au sein du groupe.</p>
<p>À l’aide de la sociologie des réputations, je cherche à déceler, au collège et en ligne, les processus de groupe qui conduisent à stigmatiser et à harceler un élève. Avec l’espoir que la connaissance des causes sociales de ces statuts négatifs permettra de repérer les situations à risque et d’y remédier… avant qu’il ne soit trop tard. </p>
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<a href="https://images.theconversation.com/files/296006/original/file-20191008-128655-ksnegl.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/296006/original/file-20191008-128655-ksnegl.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/296006/original/file-20191008-128655-ksnegl.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=603&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/296006/original/file-20191008-128655-ksnegl.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=603&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/296006/original/file-20191008-128655-ksnegl.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=603&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/296006/original/file-20191008-128655-ksnegl.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=757&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/296006/original/file-20191008-128655-ksnegl.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=757&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/296006/original/file-20191008-128655-ksnegl.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=757&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px"></a>
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<a href="https://images.theconversation.com/files/296005/original/file-20191008-128705-1dj1cy8.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/296005/original/file-20191008-128705-1dj1cy8.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/296005/original/file-20191008-128705-1dj1cy8.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=585&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/296005/original/file-20191008-128705-1dj1cy8.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=585&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/296005/original/file-20191008-128705-1dj1cy8.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=585&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/296005/original/file-20191008-128705-1dj1cy8.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=735&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/296005/original/file-20191008-128705-1dj1cy8.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=735&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/296005/original/file-20191008-128705-1dj1cy8.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=735&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px"></a>
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<a href="https://images.theconversation.com/files/296004/original/file-20191008-128665-167ez7.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/296004/original/file-20191008-128665-167ez7.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/296004/original/file-20191008-128665-167ez7.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=596&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/296004/original/file-20191008-128665-167ez7.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=596&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/296004/original/file-20191008-128665-167ez7.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=596&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/296004/original/file-20191008-128665-167ez7.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=749&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/296004/original/file-20191008-128665-167ez7.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=749&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/296004/original/file-20191008-128665-167ez7.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=749&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px"></a>
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<span class="attribution"><a class="source" href="https://www.fetedelascience.fr/pid35151-cid144926/-sciences-en-bulles-le-nouveau-livre-de-la-fete-de-la-science-2019.html">Peb&Fox/Syndicat national de l’édition</a>, <a class="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/">CC BY-NC-ND</a></span>
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<p><em>Retrouvez les créations dessinées du duo Peb & Fox <a href="http://www.pebfox.com/blog/">sur leur blog</a>.</em></p><img src="https://counter.theconversation.com/content/124921/count.gif" alt="The Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Margot Déage ne travaille pas, ne conseille pas, ne possède pas de parts, ne reçoit pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'a déclaré aucune autre affiliation que son organisme de recherche.</span></em></p>Avec la complicité dessinée du duo Peb & Fox, rendez-vous dans la cour d’école pour un décryptage sociologique du harcèlement.Margot Déage, Doctorante en sociologie, Sorbonne UniversitéLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/1241402019-10-07T21:25:18Z2019-10-07T21:25:18ZStimuler les neurones du cerveau peut-il améliorer ses performances ?<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/295291/original/file-20191002-49397-1uhfkng.png?ixlib=rb-1.1.0&rect=0%2C17%2C1280%2C896&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">Stimulation magnétique transcraniène. </span> <span class="attribution"><a class="source" href="https://en.wikipedia.org/wiki/Transcranial_magnetic_stimulation#/media/File:Neuro-ms.png">Baburov/Wikipedia</a>, <a class="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/">CC BY-SA</a></span></figcaption></figure><figure class="align-right ">
<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
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<p><em>Cet article est publié dans le cadre de la Fête de la science (du 5 au 13 octobre 2019 en métropole et du 9 au 17 novembre en outre-mer et à l’international) dont The Conversation France est partenaire. Cette nouvelle édition aura pour thème : « À demain, raconter la science, imaginer l’avenir ». Retrouvez tous les débats et les événements de votre région sur le site <a href="https://www.fetedelascience.fr/">Fetedelascience.fr</a>.</em></p>
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<p>Sur Internet, les offres de stimulation cérébrale fleurissent : on peut trouver, en vente libre et pour une somme relativement modique, des dispositifs qui permettraient de stimuler électriquement et de façon non invasive certaines aires du cerveau, stratégie censée doper les capacités cognitives comme la mémoire, le raisonnement, le langage, y compris chez des sujets sains.</p>
<p>Cette technique est populaire chez les étudiants, qui pensent ainsi améliorer leur succès aux examens. La technique appelée « stimulation transcranienne à courant direct » est d’une simplicité presque déroutante : elle consiste à appliquer sur le cuir chevelu deux électrodes, une cathode et une anode, qui délivrent un courant électrique de faible intensité (1 ou 2 mAmp) au cerveau en transversant le cuir chevelu et le crâne, ce qui aurait comme effet de modifier l’activité neuronale de la zone ciblée. Le raisonnement est simple : il est basé sur l’idée que l’activité cognitive requiert l’activation d’aires cérébrales précises, et que ceci pourrait être facilité par cette technique de neurostimulation. Mais est-ce si simple ? Et est-ce que l’efficacité de cette approche a été démontrée ?</p>
<h2>Stimulation placebo</h2>
<p>La réponse est complexe. En effet, tout dépend des caractéristiques de la stimulation. De nombreuses études ont exploré l’efficacité d’une session unique de stimulation anodale trans-crânienne directe du cortex préfrontal (une région du cerveau supposée impliquée dans les fonctions cognitives) sur les performances dans des tests de mémoire ou de production langagière de sujets sains, sans atteinte cérébrale : malgré quelques résultats encourageants, des promesses et des espoirs, des méta-analyses ont révélé que cette approche était en réalité sans effet. Plus précisément, les effets <a href="https://www-ncbi-nlm-nih-gov.gate2.inist.fr/pubmed/25701175?log$=activity">relèvent du placebo</a>.</p>
<p>Plusieurs explications à ce manque de résultats peuvent être apportées. Ceci peut être lié au fait que le courant appliqué n’était pas suffisamment focalisé, et se propageait parfois assez loin du site de stimulation. Ou alors à son inefficacité à moduler l’activité cérébrale : en effet, le célèbre électro-physiologiste américain Gyorgy Buzsaki, convaincu de son inefficacité, l’avait appliquée sur le crâne de cadavres humains. Il avait raison ! Il constata que l’os crânien et les tissus comme le cuir chevelu absorbent 75 % de la stimulation électrique, la <a href="https://www-ncbi-nlm-nih-gov.gate2.inist.fr/pmc/articles/PMC5797140/">rendant inefficace</a>. Néanmoins, il est possible que la composition électrolytique de l’os crânien évolue après le décès, et ne soit pas comparable à celui d’un sujet en vie.</p>
<p>D’autres techniques existent, comme la stimulation magnétique transcrânienne (Transcranial Magnetic Stimulation : TMS) qui consiste à appliquer sur l’os crânien une stimulation magnétique (et non électrique), ce qui modifie l’activité neuronale des régions situées juste sous le site de la stimulation. Si cette stimulation est répétée au cours de plusieurs sessions quotidiennes, elle finit par rétablir un fonctionnement normal de la région cérébrale ciblée lorsqu’elle était altérée. Cette méthode, elle aussi non invasive, a été utilisée dans diverses pathologies psychiatriques caractérisées par une dysfonction du cortex préfrontal, par exemple la dépression, le stress post-traumatique ou la schizophrénie, avec des résultats prometteurs.</p>
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<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/295292/original/file-20191002-49404-1r0lubf.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/295292/original/file-20191002-49404-1r0lubf.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=494&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/295292/original/file-20191002-49404-1r0lubf.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=494&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/295292/original/file-20191002-49404-1r0lubf.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=494&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/295292/original/file-20191002-49404-1r0lubf.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=621&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/295292/original/file-20191002-49404-1r0lubf.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=621&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/295292/original/file-20191002-49404-1r0lubf.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=621&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
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<span class="caption">Stimulation par électrodes implantées dans le cerveau.</span>
<span class="attribution"><a class="source" href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Deep_brain_stimulation_electrode_placement_reconstruction.png#/media/File:Deep_brain_stimulation_electrode_placement_reconstruction.png">Andreashorn/Wikipedia</a>, <a class="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/">CC BY-SA</a></span>
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</figure>
<p>Néanmoins, cette approche ne peut être utilisée que lorsque l’aire cérébrale est superficielle : elle est donc utilisée essentiellement pour stimuler le cortex. Lorsque l’aire défectueuse est située en profondeur dans le cerveau, la seule solution pour l’instant consiste à implanter par voie chirurgicale une électrode dans le cerveau, où elle restera à demeure. Celle-ci permettra de stimuler directement la zone défectueuse. Bien sûr, la nature invasive de cette technique, et l’absence de recul sur ses effets indésirables, en limite l’utilisation.</p>
<p>Plus récemment, d’autres équipes ont mis en lumière les effets neuromodulateurs d’une stimulation ultra-sonore (<a href="https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5927579/">Kubanek, 2019</a>) : cette approche permettrait de cibler des aires cérébrales profondes, de façon focale et non invasive. Cependant, de nombreux défis doivent être surmontés pour faciliter sa pénétration au travers de l’os crânien. Pour l’instant, elle n’a pas été utilisée de façon répétée pour traiter des pathologies psychiatriques.</p>
<h2>Combinaison de deux traitements</h2>
<p>Peut-on dire alors que c’est la fin des approches cognitives du traitement des pathologies psychiatriques ? Faut-il mettre les psychothérapies au placard ? Que la psychologie est désormais disqualifiée au profit d’une approche plus physique ? Loin s’en faut ! En effet, des études récentes ont montré que la neurostimulation pouvait moduler l’activité cérébrale et les fonctions cognitives avec d’autant plus d’efficacité que les aires visées étaient déjà actives ! Or, les psychothérapies comme les thérapies cognitivo-comportementales modulent l’activité du cortex préfrontal. La situation idéale consisterait donc à combiner les deux ! De fait, plusieurs études ont tenté cette approche chez des patients atteints de dépression ou de troubles anxieux. Les thérapeutes combinaient, au même moment, une session psychothérapie et l’administration d’une séance de neurostimulation non invasive par de la TMS. Répétée une dizaine de fois, cette combinaison <a href="https://www-ncbi-nlm-nih-gov.gate2.inist.fr/pmc/articles/PMC6523510/">a des effets thérapeutiques</a> supérieurs à ceux de l’un ou l’autre de ces traitements appliqués isolement.</p>
<p>Alors, les étudiants qui utilisent ces techniques pour améliorer leurs performances mnésiques ont-ils raison ? Pour l’instant, on peut remarquer que ces techniques sont surtout efficaces pour contrecarrer un état pathologique, psychiatrique ou neurologique, ce qui n’est pas la même chose que d’« améliorer » un état normal. De plus, même si on peut s’imaginer que peut être un jour ces techniques pourraient augmenter la mémoire d’un sujet sain, elles ne pourront guère remplacer les révisions. En effet, elles peuvent améliorer quantitativement le fonctionnement d’une zone cérébrale, mais elles ne permettront jamais de greffer directement le contenu d’un cours sous forme d’<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Engramme">engramme mnésique</a> dans le cerveau ! La mise en mémoire d’un contenu reste un aspect qualitatif, qui dépend de l’implication de l’étudiant. Et ce raisonnement vaut aussi pour les pathologies psychiatriques. Améliorer le fonctionnement cérébral avec la neurostimulation peut être comparé aux lunettes de vue : ces dernières facilitent la perception visuelle, mais celui qui les porte reste l’acteur qui peut identifier le contenu de ce qui l’entoure.</p><img src="https://counter.theconversation.com/content/124140/count.gif" alt="The Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Catherine Belzung a reçu des financements de l'Agence Nationale de la Recherche, de la Région Centre Val de Loire, de la Fondation de France, de Takeda, de Sanofi et de Lundbeck</span></em></p>Les techniques dites de neurostimulation se développent. Mais peuvent-elles se substituer à l’activité naturelle, celle d’un sujet qui pense et agit ?Catherine Belzung, Professor, Université de ToursLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/1237152019-10-07T21:24:59Z2019-10-07T21:24:59ZLire l’histoire des montagnes dans un grain de sable<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/295856/original/file-20191007-121083-kcrovx.jpg?ixlib=rb-1.1.0&rect=11%2C273%2C2592%2C1557&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">Traces de fission dans des cristaux d’apatite. </span> <span class="attribution"><span class="source">M.Zattin/University of Padova</span>, <a class="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/">CC BY-NC-ND</a></span></figcaption></figure><figure class="align-right ">
<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
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<p><em>Cet article est publié dans le cadre de la Fête de la science (du 5 au 13 octobre 2019 en métropole et du 9 au 17 novembre en outre-mer et à l’international) dont The Conversation France est partenaire. Cette nouvelle édition aura pour thème : « À demain, raconter la science, imaginer l’avenir ». Retrouvez tous les débats et les événements de votre région sur le site <a href="https://www.fetedelascience.fr/">Fetedelascience.fr</a>.</em></p>
<hr>
<p>Les montagnes nous paraissent immobiles et immuables. Pourtant, les mouvements tectoniques, les séismes, la pluie et les glaciers les déforment, les construisent et les dégradent. Par exemple en Patagonie, où nous menons nos recherches, le réchauffement climatique entraîne une accélération de l’<a href="https://www.cambridge.org/core/journals/journal-of-glaciology/article/synchronous-acceleration-of-ice-loss-and-glacial-erosion-glaciar-marinelli-chilean-tierra-del-fuego/3DD8B57563F716EFCCC85392874FDBDB">écoulement des glaciers</a> et donc une modification de l’<a href="https://www.researchgate.net/publication/235711943_Timescale_dependence_of_glacial_erosion_rates_A_case_study_of_Marinelli_Glacier_Cordillera_Darwin_southern_Patagonia">érosion des montagnes</a>.</p>
<p>Mais qu’en était-il par le passé ? Et comment est-il possible de reconstituer ces reliefs aujourd’hui disparus ?</p>
<h2>Le rôle clé des apatites</h2>
<figure class="align-right zoomable">
<a href="https://images.theconversation.com/files/295907/original/file-20191007-121083-4n4fl7.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/295907/original/file-20191007-121083-4n4fl7.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/295907/original/file-20191007-121083-4n4fl7.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=399&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/295907/original/file-20191007-121083-4n4fl7.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=399&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/295907/original/file-20191007-121083-4n4fl7.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=399&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/295907/original/file-20191007-121083-4n4fl7.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=501&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/295907/original/file-20191007-121083-4n4fl7.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=501&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/295907/original/file-20191007-121083-4n4fl7.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=501&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px"></a>
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<span class="caption">Cristaux d’apatite.</span>
<span class="attribution"><span class="source">M.Zattin/University of Padova</span>, <a class="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/">CC BY-NC-ND</a></span>
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<p>En réalité, les montagnes ne disparaissent jamais vraiment. Les différents grains qui composent leurs roches sont séparés par l’érosion puis dispersés au loin par les vents, les glaciers et les rivières. Ces grains de sable s’accumulent en contrebas des massifs montagneux ; ils conservent ainsi les traces de l’histoire des montagnes dont ils sont originaires.</p>
<p>Ils enregistrent d’abord le moment où la roche s’est formée, à plusieurs kilomètres sous la surface de la terre et, par conséquent, à des températures plus élevées. Ils gardent ensuite des marques qui témoignent de la déformation de ces roches. Certains grains, comme les cristaux d’apatite, sont particulièrement utilisés pour retracer l’histoire de ces reliefs disparus. Il s’agit de cristaux de phosphate de calcium hexagonaux qui contiennent une infime quantité d’uranium.</p>
<p>L’uranium se retrouve dans la structure cristalline des apatites durant leur cristallisation en profondeur, plusieurs millions d’années avant la formation et l’érosion des reliefs.</p>
<p>L’uranium est un élément chimique naturellement instable qui se désintègre spontanément par fission. Lorsque cette réaction a lieu à l’intérieur du cristal, une marque appelée « trace de fission », de l’ordre de 16 micromètres, va se créer. La fission spontanée de l’uranium a alors lieu régulièrement dans les apatites, lors de toute son histoire : pendant la formation des chaînes de montagnes, ou autres déformations importantes, qui vont permettre aux roches de remonter vers la surface.</p>
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<span class="caption">Dans la région Aysén, au Chili, l’un des glaciers du Mont San Lorenzo.</span>
<span class="attribution"><span class="source">Marie Cath Genge</span>, <a class="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/">CC BY-NC-ND</a></span>
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<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/295906/original/file-20191007-121060-h3scjl.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/295906/original/file-20191007-121060-h3scjl.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=194&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/295906/original/file-20191007-121060-h3scjl.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=194&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/295906/original/file-20191007-121060-h3scjl.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=194&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/295906/original/file-20191007-121060-h3scjl.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=244&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/295906/original/file-20191007-121060-h3scjl.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=244&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/295906/original/file-20191007-121060-h3scjl.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=244&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
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<span class="caption">Vue sur le lac Colhué-Huapi depuis la chaîne plissée de San Bernardo, dans la Province de Chubut en Argentine.</span>
<span class="attribution"><span class="source">Marie Cath Genge</span>, <a class="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/">CC BY-NC-ND</a></span>
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<p>Les traces de fission cicatrisent en fonction de la température et totalement pour des températures supérieures à 120 °C, ce qui correspond à environ 4 km de profondeur. À l’inverse, elles ne cicatrisent que très peu à basses températures. La limite inférieure est donc généralement établie à 60 °C (∼ 2,5 km de profondeur) même si elle n’est pas encore bien définie. Entre 120 et 60 °C – correspondant à peu près à l’intervalle entre 2,5 et 4 km de profondeur – les traces cicatrisent partiellement et donc leur taille diminue. On appelle cet intervalle la « zone de recuit partiel ». Toutes les informations apportées par l’analyse du nombre de traces de fission et leur longueur dans les apatites concerneront alors cette fenêtre de température.</p>
<p>C’est pourquoi on parle ici de « thermochronologie basse-température ». Il s’agit d’une méthode développée dans les années 1970, qui permet d’étudier l’évolution thermique d’une région en <a href="https://pubs.geoscienceworld.org/msa/rimg/article-abstract/58/1/1/87545/past-present-and-future-of-thermochronology?redirectedFrom=fulltext">calculant des âges</a> correspondants à des températures données. La température et la profondeur étant étroitement liées (puisque la température augmente en moyenne de 30 °C par kilomètre en profondeur), et l’échantillon étant prélevé en surface, il est possible de déterminer le taux d’exhumation des roches.</p>
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<iframe width="440" height="260" src="https://www.youtube.com/embed/BQor42UtjlI?wmode=transparent&start=0" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe>
<figcaption><span class="caption">Il était une fois la vie d’une montagne. (InspirActions/YouTube, 2015).</span></figcaption>
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<h2>Lire les grains de sable</h2>
<p>Deux types d’analyse sont aujourd’hui menées sur ces traces.</p>
<p>La première consiste à compter le nombre de traces dans un grain. On irradie l’échantillon avec un détecteur externe qui va enregistrer la quantité restante d’uranium dans chaque grain. On peut alors en déduire l’âge auquel l’apatite est entrée dans la zone de recuit partiel, entre 120 et 60 °C.</p>
<p>La seconde méthode repose sur la mesure de la longueur des traces de fission. Si la « cicatrisation » des traces de fission est plus lente une fois dans cette fenêtre de température, elle existe cependant toujours. Si le cristal remonte rapidement, alors les traces seront longues, car elles n’auront pas eu le temps de cicatriser. Au contraire, des traces courtes vont indiquer un long passage dans cette fenêtre, et donc une remontée lente.</p>
<p>À partir des traces de fission, on peut donc dater le refroidissement et savoir s’il a été rapide ou non. Ces données thermiques sont ensuite converties en profondeur puis des contraintes sont ajoutées en fonction de la géologie de la zone d’étude. Avec ces données, obtenues sur quelques grains, on peut alors retracer l’évolution des montagnes.</p>
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<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/295904/original/file-20191007-52202-1qjuvo3.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/295904/original/file-20191007-52202-1qjuvo3.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=228&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/295904/original/file-20191007-52202-1qjuvo3.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=228&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/295904/original/file-20191007-52202-1qjuvo3.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=228&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/295904/original/file-20191007-52202-1qjuvo3.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=287&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/295904/original/file-20191007-52202-1qjuvo3.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=287&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/295904/original/file-20191007-52202-1qjuvo3.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=287&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
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<span class="caption">Vue sur le Cerro Castillo, dans la région Aysén, au Chili.</span>
<span class="attribution"><span class="source">Marie Cath Genge</span>, <a class="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/">CC BY-NC-ND</a></span>
</figcaption>
</figure>
<h2>Combiner les méthodes</h2>
<p>Ces analyses ne sont pas toujours possibles : il arrive que les apatites subissent un réchauffement à une température supérieure à 120 °C. Toutes les traces vont alors cicatriser. On dit que le système est remis à zéro. Cela se produit après le dépôt des grains de sable au pied des montagnes.</p>
<p>En effet, les grains peuvent être enfouis, parfois à des kilomètres de profondeur. Ils atteignent donc à nouveau cet intervalle de température, voire le dépassent. À ce moment, toutes les traces qui racontaient l’histoire des montagnes vont disparaître. En revanche, si la roche remonte de nouveau à la surface, suite à une déformation importante, les traces de fission nous permettront de comprendre l’histoire, plus récente, des paysages qui se trouvent non loin des montagnes. Ainsi, on peut distinguer des époques de subsidence ou d’exhumation pour des régions données. On parle ici de la méthode « source-to-sink », qui signifie littéralement « de la source au bassin » ; elle vise à étudier l’évolution des systèmes de dépôts adjacents aux chaînes de montagnes.</p>
<p>Il existe enfin d’autres méthodes de thermochronologie, basées sur d’autres grains (ex. zircons) ou d’autres éléments chimiques (ex. Hélium). Chacune est caractéristique d’un intervalle de température différent. En combinant ces diverses approches, on peut donc se faire une idée assez précise du chemin qu’a parcouru le grain depuis sa cristallisation. C’est ainsi qu’à l’aide de quelques grains, nous pouvons reconstituer l’histoire des montagnes !</p><img src="https://counter.theconversation.com/content/123715/count.gif" alt="The Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Marie Genge ne travaille pas, ne conseille pas, ne possède pas de parts, ne reçoit pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'a déclaré aucune autre affiliation que son organisme de recherche.</span></em></p>En étudiant les grains de sable situés au pied des montagnes, on peut reconstituer leur histoire géologique.Marie Genge, Doctorante en géosciences, Université de LilleLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/1248112019-10-07T21:24:50Z2019-10-07T21:24:50ZBD « Sciences en bulles » : Des autoroutes pour les électrons<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/295846/original/file-20191007-121065-17ytx2h.png?ixlib=rb-1.1.0&rect=11%2C51%2C1075%2C722&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">
</span> <span class="attribution"><a class="source" href="https://www.fetedelascience.fr/pid35151-cid144926/-sciences-en-bulles-le-nouveau-livre-de-la-fete-de-la-science-2019.html">Peb&Fox/Syndicat national de l’édition</a>, <a class="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/">CC BY-NC-ND</a></span></figcaption></figure><figure class="align-right ">
<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
<figcaption>
<span class="caption"></span>
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<p><em>Cet extrait de la BD <a href="https://www.fetedelascience.fr/pid34623-cid144926/sciences-en-bulles-la-recherche-en-bd.html">« Sciences en bulles »</a> est publié dans le cadre de la Fête de la science (du 5 au 13 octobre 2019 en métropole et du 9 au 17 novembre en outre-mer et à l’international) dont The Conversation France est partenaire. Cette nouvelle édition aura pour thème : « À demain, raconter la science, imaginer l’avenir ». Retrouvez tous les débats et les événements de votre région sur le site <a href="https://www.fetedelascience.fr/">Fetedelascience.fr</a>.</em></p>
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<p>Pour 30 % d’entre eux, les incendies seraient d’origine électrique ! Afin d’y remédier, des recherches de plus en plus nombreuses élaborent et étudient des nouveaux matériaux combinant les propriétés des métaux avec celles des nanotubes de carbone. Découverts au début des années 1990, ces derniers conduisent remarquablement bien la chaleur et l’électricité : ils représentent de véritables autoroutes pour les électrons – dont la circulation est à l’origine du courant électrique –, par comparaison avec les routes que constituent les métaux.</p>
<p>Qualifiés de « matériaux composites », ces nouveaux matériaux aux propriétés inédites sont étudiés dans le cadre d’une branche spécifique de la métallurgie : la métallurgie des poudres. Ceux sur lesquels je travaille résultent d’une combinaison d’argent et de nanotubes de carbone. Pour que les électrons puissent y circuler aisément, je me fais architecte de l’infiniment petit…</p>
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<a href="https://images.theconversation.com/files/295844/original/file-20191007-52202-16ug5eh.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/295844/original/file-20191007-52202-16ug5eh.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/295844/original/file-20191007-52202-16ug5eh.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=585&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/295844/original/file-20191007-52202-16ug5eh.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=585&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/295844/original/file-20191007-52202-16ug5eh.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=585&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/295844/original/file-20191007-52202-16ug5eh.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=735&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/295844/original/file-20191007-52202-16ug5eh.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=735&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/295844/original/file-20191007-52202-16ug5eh.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=735&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px"></a>
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<span class="caption">electrons.</span>
<span class="attribution"><a class="source" href="https://www.fetedelascience.fr/pid35151-cid144926/-sciences-en-bulles-le-nouveau-livre-de-la-fete-de-la-science-2019.html">Peb&Fox/Syndicat national de l’édition</a>, <a class="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/">CC BY-NC-ND</a></span>
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<p><em>Retrouvez les créations dessinées du duo Peb & Fox <a href="http://www.pebfox.com/blog/">sur leur blog</a>.</em></p><img src="https://counter.theconversation.com/content/124811/count.gif" alt="The Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Maël Pontoreau ne travaille pas, ne conseille pas, ne possède pas de parts, ne reçoit pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'a déclaré aucune autre affiliation que son organisme de recherche.</span></em></p>Avec la complicité dessinée du duo Peb & Fox, on s’intéresse à la circulation des électrons et aux nouveaux matériaux.Maël Pontoreau, Doctorant, chimie des matériaux, Université de BordeauxLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/1248122019-10-07T21:24:42Z2019-10-07T21:24:42ZBD « Sciences en bulles » : Une biodiversité retrouvée<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/295823/original/file-20191007-121092-vtzt41.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">
</span> <span class="attribution"><a class="source" href="https://www.fetedelascience.fr/pid35151-cid144926/-sciences-en-bulles-le-nouveau-livre-de-la-fete-de-la-science-2019.html">Peb&Fox/Syndicat national de l’édition</a>, <a class="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/">CC BY-NC-ND</a></span></figcaption></figure><figure class="align-right ">
<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
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<p><em>Cet extrait de la BD <a href="https://www.fetedelascience.fr/pid34623-cid144926/sciences-en-bulles-la-recherche-en-bd.html">« Sciences en bulles »</a> est publié dans le cadre de la Fête de la science (du 5 au 13 octobre 2019 en métropole et du 9 au 17 novembre en outre-mer et à l’international) dont The Conversation France est partenaire. Cette nouvelle édition aura pour thème : « À demain, raconter la science, imaginer l’avenir ». Retrouvez tous les débats et les événements de votre région sur le site <a href="https://www.fetedelascience.fr/">Fetedelascience.fr</a>.</em></p>
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<p>Mon domaine est l’écologie : j’étudie les interactions entre les êtres vivants et leur environnement. Je m’intéresse en particulier aux espèces invasives, des populations animales ou végétales introduites par l’homme dans un milieu qui n’était pas le leur et dont elles menacent la biodiversité lorsqu’elles s’y installent.</p>
<p>Une telle invasion est plus néfaste encore lorsqu’elle se produit sur une île, que sa petite surface et son isolement géographique rendent très vulnérable ! Les espèces invasives prennent alors la place de la faune et de la flore indigènes, dont elles peuvent causer l’extinction.</p>
<p>Je travaille sur une des îles d’Hyères, l’îlot de Bagaud. Elle a subi l’introduction des rats noirs par les Romains, puis, au XIX<sup>e</sup> siècle, l’arrivée de plantes grasses originaires d’Afrique du Sud. Fort heureusement, cette île est maintenant protégée et je participe au programme de sa restauration écologique. Avec une question en tête : est-il utile d’éradiquer les espèces invasives ?</p>
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<a href="https://images.theconversation.com/files/295829/original/file-20191007-121065-10asl45.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/295829/original/file-20191007-121065-10asl45.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/295829/original/file-20191007-121065-10asl45.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=577&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/295829/original/file-20191007-121065-10asl45.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=577&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/295829/original/file-20191007-121065-10asl45.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=577&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/295829/original/file-20191007-121065-10asl45.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=725&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/295829/original/file-20191007-121065-10asl45.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=725&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/295829/original/file-20191007-121065-10asl45.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=725&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px"></a>
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<p><em>Retrouvez les créations dessinées du duo Peb & Fox <a href="http://www.pebfox.com/blog/">sur leur blog</a>.</em></p><img src="https://counter.theconversation.com/content/124812/count.gif" alt="The Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Julie Braschi ne travaille pas, ne conseille pas, ne possède pas de parts, ne reçoit pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'a déclaré aucune autre affiliation que son organisme de recherche.</span></em></p>Avec la complicité dessinée du duo Peb & Fox, on embarque pour l’îlot de Bagaud afin de mieux comprendre comment certaines espèces s’imposent sur un territoire.Julie Braschi, Doctorante en écologie, Aix-Marseille Université (AMU)Licensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/1245152019-10-06T19:42:09Z2019-10-06T19:42:09ZÉthique et marché : compatibles ou irréconciliables ?<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/294982/original/file-20191001-173407-s94n05.jpg?ixlib=rb-1.1.0&rect=14%2C80%2C1012%2C722&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">En 2018, quelque 400 000 infractions financières ont été enregistrées en France.</span> <span class="attribution"><a class="source" href="https://unsplash.com/@dslr_newb">Anita Jankovic / Unsplash</a>, <a class="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/">CC BY-SA</a></span></figcaption></figure><figure class="align-right ">
<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
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<p><em>Cet article est publié dans le cadre de la Fête de la science (du 5 au 13 octobre 2019 en métropole et du 9 au 17 novembre en outre-mer et à l’international) dont The Conversation France est partenaire. Cette nouvelle édition aura pour thème : « À demain, raconter la science, imaginer l’avenir ». Retrouvez tous les débats et les événements de votre région sur le site <a href="https://www.fetedelascience.fr/">Fetedelascience.fr</a>.</em></p>
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<p>La confiance dans le marché s’érode à chaque scandale qui l’éclabousse. Les fraudes et évasions fiscales qui touchent les plus grands groupes en sont des illustrations récurrentes. Rien que l’année dernière, plus de <a href="https://www.europe1.fr/societe/bercy-et-beauvau-passent-a-la-vitesse-superieure-contre-les-fraudeurs-3907421">400 000 infractions financières</a> ont été enregistrées en France. Le phénomène est tel que les politiques publiques peuvent difficilement échapper à une régulation renforcée. En témoigne la nouvelle « police fiscale » proposée par le ministre des Finances le 1<sup>er</sup> juillet 2019. Elle comprend 250 douaniers et agents du fisc et s’accompagne d’une sous-direction créée par le ministère de l’Intérieur au sein de la police judiciaire et spécialement dédiée à la criminalité financière.</p>
<h2>Éthique et marché sont-ils antinomiques ?</h2>
<p>L’économie se déchire pour répondre à cette question. Pour les uns, c’est la nature même du marché qui érode les normes et valeurs morales. Il irait jusqu’à <a href="https://www.econ2.uni-bonn.de/members-of-the-chair/szech/morals_markets_science.pdf">réduire le coût de la transaction</a> entre la vie et l’argent. La promotion de valeurs matérialistes, les asymétries d’information mais aussi le développement de la mise en concurrence des individus dans de nombreux aspects de leur vie corrompent les règles de conduite et la morale. Pour les autres, au contraire, ce n’est pas le marché mais ses défaillances qui en sont la cause. Pour eux, en quoi une situation monopolistique serait-elle garante de hautes valeurs morales ? Au contraire, la possibilité de changer de fournisseur quand le précédent n’a pas donné satisfaction pourrait permettre de rendre les marchés plus fiables.</p>
<p>Mais de quelle éthique parle-t-on et est-elle unique et universelle ? Cette question est primordiale si l’on veut analyser sa relation avec la libre concurrence. D’une culture à l’autre, les règles de morale ou les normes sociales diffèrent. On peut penser notamment à l’interdiction islamique de percevoir un intérêt, et son pendant dans l’Église, où cette interdiction fut remise en cause par la doctrine calviniste dès le XVII<sup>e</sup> siècle. Parce que l’éthique est malléable en fonction de son environnement, sa relation avec le marché fluctue. Mais cette malléabilité n’est-elle pas aussi source de flexibilité morale ?</p>
<h2>Dans les faits</h2>
<p>L’économie comportementale peut aider à apporter des éléments de réponse. Cette branche de la discipline s’intéresse aux comportements individuels et collectifs en recréant les conditions présentes sur un marché. Dans une <a href="https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-02292040/document">expérience</a> développée avec Chloe Tergiman, professeur adjointe à Pennsylvania State University, près de 600 personnes ont participé à un jeu dans lequel interagissent un gestionnaire de projets et un investisseur, lequel décide, selon la qualité espérée du projet, de prêter son argent pour sa mise en œuvre. Les participants dans le rôle des gestionnaires de projets bénéficient d’informations privées sur la valeur de leur portefeuille de projets auxquelles n’ont pas accès directement les investisseurs potentiels. Dès lors, les gestionnaires de projets peuvent être tentés de surévaluer la qualité annoncée de leurs projets pour attirer à eux les investissements.</p>
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<a href="https://images.theconversation.com/files/294986/original/file-20191001-173375-m7yff7.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/294986/original/file-20191001-173375-m7yff7.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/294986/original/file-20191001-173375-m7yff7.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=240&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/294986/original/file-20191001-173375-m7yff7.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=240&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/294986/original/file-20191001-173375-m7yff7.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=240&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/294986/original/file-20191001-173375-m7yff7.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=301&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/294986/original/file-20191001-173375-m7yff7.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=301&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/294986/original/file-20191001-173375-m7yff7.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=301&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px"></a>
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<span class="attribution"><span class="source">Auteurs.</span></span>
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<p>Pour reproduire la concurrence sur les marchés financiers, dans certains traitements chaque investisseur est apparié à deux gestionnaires de projets qui sont en concurrence pour attirer les fonds de l’investisseur. L’autre dimension du marché qui est manipulée est la possibilité ou pas pour les gestionnaires de projets de se créer une réputation. Le test permet d’évaluer comment les institutions de marché (la concurrence et la réputation) affectent l’honnêteté des individus et surtout la nature des mensonges commis.</p>
<h2>L’effet Pinocchio</h2>
<p>Le résultat est pour le moins troublant. Une large majorité des individus ment au moins une fois lors des 27 répétitions du jeu. Inclure plus de compétition dans le marché a-t-il un effet positif ? Dans l’expérience, lorsque les gestionnaires de projet n’ont pas de concurrents, 50 % mentent. Que se passe-t-il lorsque l’on ajoute un concurrent ? L’investisseur a maintenant le choix entre deux propositions, ce qui a pour effet d’augmenter le nombre de mensonges à 60 %. La compétition ne rend donc pas nécessairement le marché plus efficient puisqu’elle accroît la fréquence des fausses annonces lorsqu’il n’y a pas de possibilité de se créer une réputation.</p>
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<a href="https://images.theconversation.com/files/294990/original/file-20191001-173387-1kspj06.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/294990/original/file-20191001-173387-1kspj06.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/294990/original/file-20191001-173387-1kspj06.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=384&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/294990/original/file-20191001-173387-1kspj06.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=384&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/294990/original/file-20191001-173387-1kspj06.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=384&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/294990/original/file-20191001-173387-1kspj06.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=483&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/294990/original/file-20191001-173387-1kspj06.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=483&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/294990/original/file-20191001-173387-1kspj06.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=483&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px"></a>
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<span class="attribution"><a class="source" href="https://www.flickr.com/photos/gianfrancogoria/">Gianfranco Goria/Flickr</a>, <a class="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by/4.0/">CC BY</a></span>
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<p>Comment réduire cet « effet Pinocchio » ? Lorsque les couples ou trios sont forcés de créer un lien durable (dans le cas où les appariements sont fixes tout au long du jeu), le taux de mensonges s’abaisse à 30 % et 33 % respectivement. Autrement dit, la réputation régule l’effet négatif de la compétition. Elle limite les mensonges et aide à forger un minimum de confiance entre les individus.</p>
<p>De manière générale, la concurrence sans réputation tend à accroître le nombre de fausses annonces car elle incite les gestionnaires de projets à surévaluer la qualité de leurs projets par peur d’être détrônés par leur concurrent. Au contraire, la réputation réduit le nombre de mensonges, sans toutefois pouvoir les supprimer complètement.</p>
<h2>Petits mensonges non détectables ou grosses tromperies ?</h2>
<p>Sur ce point, sur le marché comme dans la vie, petits et gros mensonges ne se valent pas. Certains mensonges sont extrêmes. C’est le cas par exemple lorsque les gestionnaires de projets annoncent n’avoir que des projets à haute valeur alors même qu’ils savent que tous leurs projets sont mauvais. En revanche, d’autres mensonges, plus petits, ne peuvent pas être identifiés. C’est le cas par exemple lorsque les gestionnaires de projets annoncent deux bons projets alors qu’ils n’en ont qu’un : le tirage au sort d’un projet décevant peut être interprété par l’investisseur comme un manque de chance. Quel impact la concurrence et la réputation peuvent-elles avoir sur la nature des mensonges et leur gravité ? Pour l’étudier, quatre types de mensonges peuvent être dsitingués.</p>
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<span class="attribution"><span class="source">Auteurs.</span></span>
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<p>La réputation fait disparaître les mensonges extrêmes et très risqués. Les mensonges extrêmes passent de 25 % dans les paires aléatoires à 1,4 % dans les paires fixes (là où entre en jeu la réputation). Mais l’effet est moindre lorsque le risque de détection du mensonge diminue. La réputation n’a même plus aucun effet sur les mensonges non détectables. Leur fréquence dépasse 40 % dans toutes les configurations possibles. Cela montre que la réputation ne rend pas les gens plus honnêtes, elle ne fait que changer le type de fraude.</p>
<h2>Investir tout de même ?</h2>
<p>Les investisseurs ne sont pas dupes, ils peuvent réduire leurs investissements lorsqu’ils se méfient. Quand la concurrence est introduite sans qu’il y ait de mécanisme de réputation, les investisseurs évitent de parier sur les projets annoncés comme trop beaux. C’est l’une des conséquences de la compétition. Elle n’augmente jamais le nombre d’investissements, voire peut être désincitative. À l’inverse, la réputation accroît le nombre de projets soutenus car les investisseurs se sentent plus en confiance : ils croient au marché !</p>
<p>Dans ce type de marchés, l’expérience en laboratoire montre que les investisseurs voudraient avoir accès à une information plus fiable et vérifiable. Si l’on peut transposer à la vie réelle, ceci montre l’importance des régulations publiques car cette expérience montre combien il est difficile de maintenir l’honnêteté des transactions sans mécanisme assurant la réputation des gestionnaires de projets. Pourtant, il existe aussi d’autres contextes dans la vie réelle où, au contraire, les individus préfèrent ne pas savoir, générant une demande d’ignorance et peut-être même des marchés où l’on s’échange de l’ignorance. Quittons le domaine des marchés financiers pour envisager le domaine des décisions morales ou éthiques. Dans le domaine moral, si les individus ont le choix de ne pas savoir, certains le privilégieront pour ignorer les conséquences, notamment négatives, de leurs actes.</p>
<p>En effet, au moment de prendre une décision, on préfère parfois fermer les yeux sur ce qui peut en résulter. Ce thème est récurrent lors de la prise de décision publique. Par exemple, lors d’un choix entre plusieurs projets d’investissement, on peut « ne pas voir » les conséquences d’un projet en matière environnementale (un peu comme on peut ne pas voir le mendiant qui tend la main en changeant de trottoir).</p>
<p>Si la demande d’ignorance rationnelle est bien connue des économistes aujourd’hui, en revanche on ne connaît quasiment rien sur l’offre d’ignorance et l’existence de marchés de l’ignorance. Une autre expérience conduite avec des collègues économistes et psychologues de l’Université d’Amsterdam, Shaul Shalvi, Ivan Sorraperra et Joël van der Weele, (Shooting the Messenger ? Supply and Demand in Markets for Willful Ignorance, miméo Timbergen Institute) reconstituant un marché de décideurs et de conseillers, montre qu’une fraction des décideurs privilégie l’ignorance plutôt que de risquer de recevoir des nouvelles négatives sur les conséquences de leurs choix égoïstes sur les autres. Pour préserver leur ignorance, ces décideurs « licencient » les conseillers qui leur envoient des mauvaises nouvelles. Anticipant cette demande d’ignorance, une partie des conseillers dissimulent des informations importantes offrant l’aveuglement escompté. Se voiler la face a parfois quelque chose de rassurant. Introduire plus de concurrence entre les conseillers ne change en rien l’offre et la demande d’ignorance. À elle seule, la concurrence ne peut empêcher la fuite en avant des individus face à la vérité, lorsqu’elle est incommodante.</p>
<p>Néanmoins, l’introduction de la réputation tend à accroître l’efficience des marchés. Dans la première expérience, elle repousse le moment où les investisseurs décident de sortir définitivement du marché. Ils peuvent ainsi punir le gestionnaire de projets menteur tout en réallouant leur investissement dans un autre projet. Dans la deuxième expérience, si la réputation favorise l’appariement entre les chercheurs et les fournisseurs d’ignorance, elle permet aussi aux décideurs qui cherchent à prendre leurs décisions en toute transparence de conserver les conseillers honnêtes dans la durée.</p>
<h2>Laissez faire, laissez passer ?</h2>
<p>Ce vieil adage que l’on doit au mouvement des physiocrates préconisait de laisser chacun agir en mettant en avant la liberté de commerce pour maximiser la richesse. Les idées libérales ont repris ce credo à la fin du XX<sup>e</sup> siècle en prônant le libre-échange. Faut-il alors renoncer à toute régulation dès lors que l’on entre dans l’économie de marché ?</p>
<p>L’économie expérimentale permet d’éclairer ces débats en révélant, entre autres, les mécanismes qui favorisent ou au contraire découragent les comportements moraux chez les individus. Ces travaux permettent d’informer les décideurs publics sur les moyens les plus à même de limiter les dysfonctionnements du marché et les abus qu’ils engendrent. La première expérience pointe du doigt l’importance de discerner les petits des grands mensonges et de leur adresser des réponses politiques différentes. Inclure la réputation permet de limiter les gros mensonges, comme peuvent le faire par exemple, les déclarations d’intérêts auxquelles doivent répondre les grandes entreprises. </p>
<p>Pour les mensonges moins détectables, sans doute les plus importants en nombre, d’autres solutions doivent être trouvées, passant sans doute par des investigations plus nombreuses et plus répressives. La deuxième expérience, quant à elle, montre d’autres stratégies individuelles qui permettent de conserver une grande flexibilité morale et de limiter les coûts psychologiques face à l’information. À l’époque où les fake news foisonnent sur les réseaux sociaux, il importe de rappeler que la responsabilité n’en incombe pas seulement à ceux qui les diffusent mais aussi à ceux qui les consomment…</p>
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<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/256813/original/file-20190201-127151-1h8ld7q.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/256813/original/file-20190201-127151-1h8ld7q.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=283&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/256813/original/file-20190201-127151-1h8ld7q.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=283&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/256813/original/file-20190201-127151-1h8ld7q.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=283&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/256813/original/file-20190201-127151-1h8ld7q.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=355&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/256813/original/file-20190201-127151-1h8ld7q.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=355&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/256813/original/file-20190201-127151-1h8ld7q.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=355&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
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<p><em>Cet article a été rédigé par Claire Lapique en collaboration avec Marie Claire Villeval, et publié dans la revue <a href="https://www.amse-aixmarseille.fr/fr/dialogeco">« Dialogues économiques »</a> de l’AMSE, l’école d’économie d’Aix-Marseille, en partenariat avec The Conversation France.</em></p><img src="https://counter.theconversation.com/content/124515/count.gif" alt="The Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Marie Claire Villeval a reçu des financements de l'Agence Nationale de la Recherche et de l'IDEXLyon pour conduire les recherches évoquées dans cet article.</span></em></p>Difficile de conjuguer éthique et marché quand celui-ci est ponctué à intervalles réguliers de fraudes et d’escroqueries en tout genre.Marie-Claire Villeval, Economie expérimentale et comportementale, Centre national de la recherche scientifique (CNRS)Licensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/1237172019-10-06T19:41:10Z2019-10-06T19:41:10ZLa lente fragmentation des plastiques décryptée<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/294863/original/file-20190930-194884-1pf6a5r.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">Sac plastique à la dérive. </span> <span class="attribution"><a class="source" href="https://search.creativecommons.org/photos/3a109804-abf5-438c-805e-48a127527ca3">MichaelisScientists/Flickr</a>, <a class="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/4.0/">CC BY-NC-SA</a></span></figcaption></figure><figure class="align-right ">
<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
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<p><em>Cet article est publié dans le cadre de la Fête de la science (du 5 au 13 octobre 2019 en métropole et du 9 au 17 novembre en outre-mer et à l’international) dont The Conversation France est partenaire. Cette nouvelle édition aura pour thème : « À demain, raconter la science, imaginer l’avenir ». Retrouvez tous les débats et les événements de votre région sur le site <a href="https://www.fetedelascience.fr/">Fetedelascience.fr</a>.</em></p>
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<p>Les plastiques présentent de nombreux avantages : ils sont légers, résistants et peu coûteux à fabriquer, ce qui explique pourquoi ils font aujourd’hui partie intégrante de notre quotidien.</p>
<p>Leur durée de vie est toutefois tellement longue qu’ils s’accumulent dans notre environnement jusqu’à devenir de nouveaux marqueurs géologiques de notre temps. Beaucoup de plastiques sont en effet utilisés pour de très courtes durées et leur fin de vie est relativement mal gérée. Nos décharges sont pleines de suremballages et les rejets industriels toujours plus conséquents.</p>
<h2>Ce que les plastiques deviennent dans l’eau</h2>
<p>La pollution plastique en mer atteint aujourd’hui des proportions affolantes : sur les 359 millions de tonnes de plastiques produites chaque année (données 2018 de Plastics Europe en 2018) dans le monde, 5 % se déverseraient dans l’océan.</p>
<p>Lorsqu’ils atteignent l’environnement aquatique, les plus denses vont couler dans les fonds marins tandis que les moins denses, comme les films d’emballages par exemple, flottent à la surface. Ils peuvent alors être ingérés par divers organismes vivants ou encore sédimenter si des organismes se fixent dessus ; ils peuvent aussi se fragmenter.</p>
<p><div data-react-class="Tweet" data-react-props="{"tweetId":"1032621128689364992"}"></div></p>
<p>Une fois dans les eaux, les plastiques sont dégradés et se cassent en particules de tailles micrométriques (millième de mm) – on les appelle alors « microplastiques » – voire nanométriques (de la taille d’un virus). Cette fragmentation rend l’ingestion des plastiques possible pour des tailles très diverses d’organismes, dont ceux situés à la base de la chaîne alimentaire. Au cours de leur lente dégradation, les plastiques relarguent également des produits toxiques comme les additifs, ajoutés lors de leur formulation pour leur allouer des propriétés spécifiques (anti-feu, antioxydant…).</p>
<p>Tous ces fragments et molécules issus des déchets plastiques s’accumulent dans les diverses composantes de l’environnement, si bien qu’on peut les retrouver très loin des zones d’émission, comme c’est le cas dans les glaces polaires.</p>
<p>À la lumière de cette situation, une question simple se pose : nagerons-nous bientôt dans un océan de micro et de nanoplastiques ?</p>
<p>Pour répondre à cette question, il est nécessaire de comprendre les mécanismes de fragmentation des plastiques dans l’environnement pour mieux prédire l’évolution des concentrations futures. C’est ce à quoi je m’emploie <a href="https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0045653519316303">dans mes recherches</a> en testant les plastiques en laboratoire.</p>
<p><div data-react-class="Tweet" data-react-props="{"tweetId":"1105260320279445506"}"></div></p>
<h2>Comment les plastiques se fragmentent</h2>
<p>La lumière du soleil, les écarts de température, les contraintes mécaniques et l’activité biologique sont à l’origine de la dégradation du plastique. Les radiations solaires (les UV plus précisément) détériorent, tels les coups de soleil sur notre peau, la surface de ces matériaux.</p>
<p>Lorsque le soleil interagit avec les plastiques, leurs molécules organisées en longues chaînes se coupent. L’oxygène disponible dans l’air et/ou l’eau vient alors se greffer sur ces chaînes cassées. Pour évaluer le vieillissement, il faut donc suivre ces modifications chimiques grâce à des techniques dites « spectroscopiques » (Infrarouge, Raman). Elles permettent d’obtenir un spectre propre à chaque type de plastique, à la manière d’une empreinte digitale. Plus la chimie du plastique sera modifiée et plus son spectre changera. Nous pourrons ainsi suivre jour après jour, dans notre laboratoire, l’évolution chimique de nos plastiques modèles.</p>
<p>Dans le cas d’échantillons disposés dans l’air, la surface des plastiques devient tellement rigide qu’elle ne permet pas aux fissures de s’initier. Sous toutes ces contraintes, le plastique ne pouvant se fragmenter finit par s’enrouler sur lui-même. Il n’en est pas pour autant stable puisque si une contrainte extérieure y est appliquée, comme la manipulation d’une pince, la fragmentation intervient instantanément et se propage dans toutes les directions.</p>
<p>L’eau, quant à elle, ne permet pas au polymère d’atteindre une rigidité aussi élevée, ce qui offre la possibilité au matériau de relâcher toutes les contraintes stockées en initiant la fissuration. Elle pénètre ensuite dans les fissures, les propageant jusqu’à une fragmentation complète.</p>
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À lire aussi :
<a href="https://theconversation.com/pollution-plastique-retour-sur-une-prise-de-conscience-101541">Pollution plastique : retour sur une prise de conscience</a>
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<h2>Typologie des fissures</h2>
<p>Les fissures ne s’initient ni ne se propagent aléatoirement, mais en fonction du type de plastique étudié et du type de fabrication utilisé. Ces deux paramètres définissent des zones de tailles nanométriques dans le plastique dont certaines vieillissent plus facilement que d’autres.</p>
<p>Par exemple, l’organisation de films en polyéthylène (comme dans les sacs plastiques) étant souvent linéaire, les fissures se propagent plus facilement, linéairement et perpendiculairement, à cette organisation ; cela conduit à des fragments de formes allongées. Le polypropylène, utilisé pour les bouchons de soda, présente quant à lui une organisation sous forme de sphères posées les unes à côté des autres : les fissures se propagent dans les sphères, s’ajoutant alors aux fractures linéaires.</p>
<p>Pour l’observation de fissures très petites, qui n’ont pas encore eu le temps de se propager, un instrument très précis – le microscope à force atomique – s’avère nécessaire. Il s’agit d’une petite pointe de taille nanométrique, accrochée à une poutre se promenant à la surface de l’échantillon. Tous types d’informations peuvent ainsi être récoltées à l’aide de cet outil : image, rugosité, résistivité.</p>
<p>On le voit, les fissures constituent la clé de l’étude de la fragmentation des plastiques puisqu’elles déterminent en majeure partie les quantités et les tailles des microplastiques formés. Plus le nombre de fissures est important et plus le nombre de fragments de petite taille est grand. Il a également été observé qu’au cours du vieillissement, le nombre de fragments augmentait mais avec une vitesse de fragmentation différente en fonction du plastique observé ; ce qui semble cohérent avec le fait que l’initiation et la propagation des fissures n’est pas la même d’un plastique à l’autre.</p>
<p><div data-react-class="Tweet" data-react-props="{"tweetId":"1176610609489686529"}"></div></p>
<h2>Mystérieux nanoplastiques</h2>
<p>Des questions subsistent cependant : jusqu’où vont se fragmenter les nouveaux fragments ainsi formés ? Tous ces fragments vont-ils à leur tour générer de grandes quantités de nanoplastiques ?</p>
<p>Ces interrogations sont d’importance, les nanoplastiques étant potentiellement les plus dangereux ; or on sait très peu de choses sur leur formation et leur devenir. On pourrait supposer, en guise de conclusion, que l’énergie à fournir pour casser un petit fragment devienne trop importante en dessous d’une certaine taille, un peu comme lorsqu’on plie une feuille plusieurs fois de suite. La fragmentation n’aurait ainsi pas le même résultat en fonction des tailles de débris plastiques.</p>
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<p><em>Remerciements à Nicolas Delorme et Fabienne Lagarde, mes directeurs de thèse.</em></p><img src="https://counter.theconversation.com/content/123717/count.gif" alt="The Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Fanon Julienne ne travaille pas, ne conseille pas, ne possède pas de parts, ne reçoit pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'a déclaré aucune autre affiliation que son organisme de recherche.</span></em></p>Q’arrive-t-il aux milliers de tonnes de plastiques qui rejoignent l’océan chaque année ?Fanon Julienne, Doctorante, Institut des molécules et matériaux, Le Mans UniversitéLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/1236242019-10-06T19:41:03Z2019-10-06T19:41:03ZMusées et monuments superstars : gérer l’affluence grâce au numérique<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/293454/original/file-20190921-135109-povegy.jpg?ixlib=rb-1.1.0&rect=0%2C23%2C1708%2C1045&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">Le robot d'accueil Pepper utilisé au Smithsonian Institute à Washington, DC.</span> </figcaption></figure><figure class="align-right ">
<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
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<p><em>Cet article est publié dans le cadre de la Fête de la science (du 5 au 13 octobre 2019 en métropole et du 9 au 17 novembre en outre-mer et à l’international) dont The Conversation France est partenaire. Cette nouvelle édition aura pour thème : « À demain, raconter la science, imaginer l’avenir ». Retrouvez tous les débats et les événements de votre région sur le site <a href="https://www.fetedelascience.fr/">Fetedelascience.fr</a>.</em></p>
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<p>En 2019, plusieurs musées, monuments et expositions ont connu une attractivité exceptionnelle, bien au-delà des prévisions les plus optimistes. Certains ont eu des difficultés à faire face à cette affluence importante dépassant leur capacité d’accueil. <a href="https://www.huffingtonpost.fr/entry/du-louvre-au-centre-pompidou-les-reservations-obligatoires-simposent-a-lentree_fr_5d7623b9e4b0fde50c29c65d">L’exposition Toutânkhamon à La Villette a battu le record de France</a> avec 1,3 million de billets vendus et affichait complet bien avant sa fin même après avoir été prolongée. Cet été, pour des raisons de sécurité et de confort, le Louvre a <a href="https://www.youtube.com/watch?v=iNxVmJarahA">refusé l’accès à des personnes qui avaient parfois voyagé des milliers de kilomètres pour pouvoir le visiter</a>. Des files d’attente de plusieurs heures en pleine canicule se sont formées devant le Château de Versailles qui avait déjà dépassé les 8 millions d’entrées en 2018.</p>
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<figcaption><span class="caption">L’expo sur les trésors de Toutânkhamon devient la plus visitée de l’histoire en France.</span></figcaption>
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<p>Attendre des heures devant un musée ou un monument est une <a href="https://www.20minutes.fr/high-tech/1998907-20170120-file-attente-voie-disparition">perte de temps pour les publics</a> qui subissent passivement ce qu’ils perçoivent comme anormal et désagréable. Par ailleurs, les autres sites touristiques et les commerces <a href="https://www.neonmag.fr/visiter-paris-sans-faire-la-queue-477263.html">n’accueilleront pas ces visiteurs dont le temps est limité</a>. Il existe des méthodes classiques de gestion de l’affluence comme l’<a href="https://theconversation.com/sites-et-musees-a-succes-lart-de-faire-patienter-les-touristes-122066">intégration du site dans un complexe multi-activités, des plages d’ouverture étendues avec des nocturnes, et la mise en place d’attractions en préparation ou en complément de la visite</a>. Cependant, de nouvelles approches utilisent des dispositifs numériques pour virtualiser ou animer les files d’attente afin que les visiteurs gagnent du temps et qu’ils soient accueillis dans de meilleures conditions.</p>
<h2>Une gestion du succès difficile</h2>
<p>Au Louvre, plus grand et plus populaire musée du monde avec 10,2 millions de visiteurs en 2018, le <a href="https://www.youtube.com/watch?v=8el9F1RLAjY">déplacement de la Joconde en raison de travaux de rénovation</a> a engendré des files d’attente importantes et une très forte insatisfaction. En effet, <a href="https://next.liberation.fr/culture/2019/08/16/face-a-l-afflux-des-touristes-le-louvre-impose-la-reservation-pour-tous_1745550">80 % des visiteurs souhaitent voir Mona Lisa</a>, soit en moyenne 30000 par jour. Une mauvaise gestion des flux a conduit à la saturation rapide de certains espaces et à la nécessité de refuser les visiteurs sans réservations. Ceux qui ont la chance de pouvoir entrer après avoir attendu plus de 2 heures <a href="https://www.youtube.com/watch?v=Z4vDPAHQeDk">ne peuvent passer que quelques secondes devant la Joconde</a>.</p>
<p>En conséquence, le Louvre a décidé d’avancer la mise en place de la <a href="https://www.huffingtonpost.fr/entry/du-louvre-au-centre-pompidou-les-reservations-obligatoires-simposent-a-lentree_fr_5d7623b9e4b0fde50c29c65d">réservation obligatoire pour tous</a> à l’occasion de l’exposition <a href="https://www.louvre.fr/expositions/leonard-de-vinci">« Léonard de Vinci »</a> du 24 octobre 2019 au 24 février 2020, au grand dam des amateurs d’arts qui ne pourront plus improviser une visite sur un coup de tête, même s’ils ont un accès libre ou gratuit. Pourtant, la <a href="https://next.liberation.fr/culture/2019/08/16/face-a-l-afflux-des-touristes-le-louvre-impose-la-reservation-pour-tous_1745550">majeure partie du musée est loin d’être saturée</a>. Le Centre Pompidou adopte la même politique : l’exposition <a href="https://www.centrepompidou.fr/cpv/agenda/event.action?param.id=FR_R-98422f4ec997b38e22b5fcc316c6dff7&param.idSource=FR_E-98422f4ec997b38e22b5fcc316c6dff7">« Bacon en toutes lettres »</a> du 11 septembre 2019 au 20 janvier 2020, est la première qui n’est accessible que sur réservation en ligne obligatoire.</p>
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<figcaption><span class="caption">Le musée du Louvre est surchargé.</span></figcaption>
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<p>En dehors de Paris, d’autres musées et monuments commencent à avoir des difficultés à gérer l’affluence. Première destination touristique française en dehors de la capitale, le <a href="https://mrmondialisation.org/mont-saint-michel-lenvers-du-tourisme-de-masse/">Mont-Saint-Michel est complètement saturé</a> avec une qualité d’accueil des visiteurs qui s’est dégradées depuis plusieurs années. A Bordeaux, les établissements culturels ont enregistré une <a href="https://www.20minutes.fr/bordeaux/2602339-20190912-bordeaux-musees-explose-frequentation-mois-aout-plus-86000-visiteurs">hausse de fréquentation de plus de 30 %</a> depuis janvier 2019. A Toulouse, l’exposition <a href="https://www.lesabattoirs.org/expositions/picasso-et-lexil">« Picasso et l’exil »</a> est un <a href="https://www.toulouseinfos.fr/actualites/culture/37338-toulouse-record-daffluence-pour-lexposition-picasso.html">succès record pour le musée des Abattoirs</a>. Réduire les files d’attente et répartir les flux est donc un enjeu essentiel pour les organisations culturelles.</p>
<h2>Des applications pour suivre l’affluence et virtualiser l’attente</h2>
<p>L’application <a href="https://www.affluences.com/">Affluences</a>, <a href="http://www.grandprix-id.com/index.php/les-laureats-id18/">Grand Prix de l’Innovation Digitale 2018</a> dans la catégorie « Ville Connectée », permet de suivre en temps réel le taux d’occupation des musées partenaires et le <a href="https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/avec-affluences-c-est-la-fin-des-queues-sans-fin_2052816.html">temps d’attente pour y accéder</a>. Elle permet également de connaître les horaires d’ouverture, la localisation et l’itinéraire, ainsi que d’acheter des billets et de contacter le musée. Partenaire du <a href="http://pro.visitparisregion.com/Optimisation-de-vos-prestations/Accueil-et-qualite/Gestion-de-l-attente-et-des-flux">Comité Régional du Tourisme Paris Île-de-France</a>, la start-up française collecte des données dans des centaines de musées en France, Belgique, Suisse, Allemagne et Espagne.</p>
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<figcaption><span class="caption">N’attendez plus pour visiter votre musée préféré.</span></figcaption>
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<p>L’application <a href="http://jefile.fr/">JeFile</a> est proposée en neuf langues par une start-up française qui collabore avec le Centre des Monuments Nationaux afin de virtualiser les files d’attente pour plus de confort et de sécurité. Le principe est de pouvoir réserver un créneau de visite et de faire d’autres activités en attendant l’horaire choisi. Au lieu de rester à patienter debout dehors, sous la pluie ou en plein soleil, les touristes peuvent visiter un lieu voisin, faire du shopping, se promener dans un parc, ou aller boire un verre. Depuis l’été 2017, JeFile a virtualisé à 100 % la file d’attente de deux heures pour <a href="http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/start-up/2018/03/07/32004-20180307ARTFIG00121-la-start-up-jefile-propose-de-ne-plus-faire-la-queue-betement.php">accéder aux tours de Notre-Dame de Paris</a>. Avant que l’incendie n’en rende la visite impossible, les 1 500 visiteurs quotidiens étaient donc libres de faire d’autres activités et les flux étaient mieux répartis.</p>
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<iframe width="440" height="260" src="https://www.youtube.com/embed/eP-fuP9AlRs?wmode=transparent&start=0" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe>
<figcaption><span class="caption">JeFile virtualise la file d’attente pour la visite des tours de Notre Dame de Paris.</span></figcaption>
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<h2>Des dispositifs pour intégrer l’attente dans la visite</h2>
<p>Afin d’animer les files d’attente, des dispositifs numériques disposés dans les zones d’accueil occupent les visiteurs qui patientent. <a href="https://www.digilor.fr/plus-belles-innovations-digitales-musee/">Des tables tactiles interactives</a> permettent de consulter des informations concernant le lieu et les œuvres, de les localiser et de <a href="https://www.wezit.io/wezit-reference/table-interactive-musee-dart-de-nantes/">préparer son parcours</a>. Des visiocasques proposent des vidéos immersives. Grâce à la combinaison de systèmes de réalité augmentée et de réalité virtuelle, les musées peuvent organiser des <a href="https://dl.acm.org/citation.cfm?id=985060">expositions numériques</a> et proposer aux visiteurs d’interagir avec des modélisations 3D et animées des œuvres. Des dispositifs de <a href="http://www.club-innovation-culture.fr/exposition-mont-saint-michel-realite-mixte-musee-plans-reliefs/">réalité mixte avec immersion tactile</a> amènent une dimension à la fois pédagogique et ludique comme au Mont-Saint-Michel.</p>
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<figcaption><span class="caption">À quoi ressemble le Mont-Saint-Michel à travers HoloLens.</span></figcaption>
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<p>Le Smithsonian est le premier musée du monde à expérimenter le <a href="https://www.si.edu/visit/pepper">robot d’accueil interactif Pepper</a>, commercialisé par la société japonaise <a href="https://www.softbankrobotics.com/emea/fr/pepper">Softbank Robotics</a> qui en <a href="https://www.theverge.com/tldr/2018/4/24/17277350/softbank-pepper-the-robot-smithsonian-museum">a offert 25 à l’institution</a>. Pepper est non seulement un guide artificiel qui peut présenter les différents espaces du musée et répondre à des questions, mais aussi une attraction qui peut danser, jouer, faire des blagues et poser pour des photos. Le robot peut transformer un temps d’attente ennuyeux en divertissement, constitue une activité à part entière du musée et attire les visiteurs dans des espaces moins connus. De tels robots sont particulièrement attractifs pour les enfants auxquels <a href="https://link.springer.com/chapter/10.1007/978-3-319-76270-8_8">ils proposent des jeux éducatifs</a>.</p>
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<figcaption><span class="caption">Le nouveau guide du Smithsonian Institute est un robot.</span></figcaption>
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<h2>L’intelligence artificielle pour répartir les flux dans le temps et l’espace</h2>
<p>Certaines technologies intelligentes utilisées dans d’autres secteurs pourraient être transposées dans les musées. Avec le big data, il est possible de connaître l’affluence en fonction des dates et des horaires, les types de visiteurs selon les jours et les périodes, ou la <a href="https://www.acmeticketing.com/blog/how-to-manage-a-museum/">durée de visite moyenne par rapport différents paramètres comme la météo</a>. Les prix des billets peuvent être ajustés, comme ceux des billets d’avion ou des chambres d’hôtels. Le Louvre, qui vient d’augmenter ses tarifs de 2 euros, pourrait par exemple proposer des billets moins chers certains jours ou à certains horaires où l’affluence est moins importante pour mieux répartir les flux.</p>
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<figcaption><span class="caption">La National Gallery utilise le big data pour analyser et comprendre ses visiteurs.</span></figcaption>
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<p>Des applications de visites guidées intelligentes s’appuient sur un processus de <a href="https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/1743873X.2018.1529179">gestion des flux visiteurs</a> (Visitor Flow Management Process, VFMP) pour les orienter vers les zones où ils sont le moins nombreux. Il s’agira alors de combiner les données sur l’affluence en temps réel pour chaque espace avec les souhaits et les goûts des visiteurs pour suggérer le parcours personnalisé idéal. Le système pourra ainsi réguler les flux dans les espaces incontournables où chacun veut faire son selfie et faire découvrir des œuvres moins connues en fonction des <a href="https://pdfs.semanticscholar.org/d3be/c7220278a5c5869b2a76b514942fb9716716.pdf">préférences et des contraintes exprimées</a>.</p>
<p>Un <a href="https://www.emerald.com/insight/content/doi/10.1108/BPMJ-08-2015-0115/full/html">système d’orientation adaptatif fondé sur l’Internet des objets</a> pourrait <a href="https://www.youtube.com/watch?v=bZKJ_EQQHCU">suivre chaque visiteur</a>, analyser son comportement et mesurer l’attractivité des différents espaces. Grâce à la reconnaissance faciale et à la mesure du <a href="https://www.iotforall.com/smart-museums/">score émotionnel de chaque œuvre</a>, les musées peuvent non seulement mieux contrôler le parcours des visiteurs, mais surtout <a href="https://pdfs.semanticscholar.org/48d5/13813936ea76a1900e931e87fbfcb8338b10.pdf">stimuler son engagement</a> et améliorer sa satisfaction. Au-delà du simple parcours, le système d’information pourra alors proposer une véritable scénarisation de visite sur mesure en fonction des goûts et des profils de chaque visiteur. Le scénario pourra être soit <a href="https://www.museomix.org/editions/2013/grenoble-2013/prototypes/le-musee-dont-je-suis-le-heros">pédagogique de type parcours éducatif</a>, soit <a href="https://www.yverdonlesbainsregion.ch/fr/P38210/l-expo-dont-vous-etes-le-heros">ludique de type serious game</a>, soit un défi de type <a href="https://www.beauxarts.com/grand-format/les-escape-games-a-lassaut-des-musees/">escape game</a>.</p><img src="https://counter.theconversation.com/content/123624/count.gif" alt="The Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Oihab Allal-Chérif ne travaille pas, ne conseille pas, ne possède pas de parts, ne reçoit pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'a déclaré aucune autre affiliation que son organisme de recherche.</span></em></p>Pour accéder à certains musées ou monuments, il faut parfois patienter des heures, comme cet été au Louvre qui a même refusé des visiteurs. Pourtant, des solutions existent.Oihab Allal-Chérif, Full Professor, Information Systems, Purchasing and Supply Chain Management, Neoma Business SchoolLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/1247582019-10-06T19:40:46Z2019-10-06T19:40:46ZBD « Sciences en bulles » : HBV, un virus bien caché<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/295706/original/file-20191006-118217-3nquqj.png?ixlib=rb-1.1.0&rect=2%2C26%2C1556%2C1077&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">
</span> <span class="attribution"><a class="source" href="https://www.fetedelascience.fr/pid35151-cid144926/-sciences-en-bulles-le-nouveau-livre-de-la-fete-de-la-science-2019.html">Peb&Fox/Syndicat national de l’édition</a>, <a class="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/">CC BY-NC-ND</a></span></figcaption></figure><figure class="align-right ">
<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
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<p><em>Cet extrait de la BD <a href="https://www.fetedelascience.fr/pid34623-cid144926/sciences-en-bulles-la-recherche-en-bd.html">« Sciences en bulles »</a> est publié dans le cadre de la Fête de la science (du 5 au 13 octobre 2019 en métropole et du 9 au 17 novembre en outre-mer et à l’international) dont The Conversation France est partenaire. Cette nouvelle édition aura pour thème : « À demain, raconter la science, imaginer l’avenir ». Retrouvez tous les débats et les événements de votre région sur le site <a href="https://www.fetedelascience.fr/">Fetedelascience.fr</a>.</em></p>
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<p>Plus de 257 millions de personnes souffrent de l’hépatite B dans le monde. Cette infection cause des maladies du foie sévères, pouvant aller jusqu’au développement d’un cancer, le carcinome hépatocellulaire, troisième cause de mortalité liée au cancer.</p>
<p>Le but de <a href="https://theconversation.com/hepatite-b-mieux-comprendre-ce-virus-meurtrier-123837">ma recherche</a> est de mieux appréhender la manière dont fonctionne HBV, le virus à l’origine de cette infection, afin que de nouvelles thérapies puissent être développées. Car, actuellement, il n’existe pas de thérapeutique permettant d’éradiquer la maladie.</p>
<p>Lorsqu’il infecte une cellule, HBV forme, dans le noyau de celle-ci, un minichromosome qui ressemble au chromosome cellulaire. Le virus leurre ainsi la cellule, ce qui lui permet de se reproduire en masse, provoquant à long terme une maladie du foie.</p>
<p>C’est donc ce minichromosome viral et son fonctionnement que j’étudie, pour comprendre les mécanismes de la vie du virus. En espérant trouver son maillon faible !</p>
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<a href="https://images.theconversation.com/files/295705/original/file-20191006-118217-6t2vxs.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/295705/original/file-20191006-118217-6t2vxs.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/295705/original/file-20191006-118217-6t2vxs.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=583&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/295705/original/file-20191006-118217-6t2vxs.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=583&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/295705/original/file-20191006-118217-6t2vxs.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=583&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/295705/original/file-20191006-118217-6t2vxs.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=733&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/295705/original/file-20191006-118217-6t2vxs.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=733&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/295705/original/file-20191006-118217-6t2vxs.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=733&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px"></a>
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<a href="https://images.theconversation.com/files/295703/original/file-20191006-118209-kfes91.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/295703/original/file-20191006-118209-kfes91.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/295703/original/file-20191006-118209-kfes91.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=591&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/295703/original/file-20191006-118209-kfes91.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=591&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/295703/original/file-20191006-118209-kfes91.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=591&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/295703/original/file-20191006-118209-kfes91.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=742&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/295703/original/file-20191006-118209-kfes91.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=742&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/295703/original/file-20191006-118209-kfes91.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=742&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px"></a>
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<span class="attribution"><a class="source" href="https://www.fetedelascience.fr/pid35151-cid144926/-sciences-en-bulles-le-nouveau-livre-de-la-fete-de-la-science-2019.html">Peb&Fox/Syndicat national de l’édition</a>, <a class="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/">CC BY-NC-ND</a></span>
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<p><em>Retrouvez les créations dessinées du duo Peb & Fox <a href="http://www.pebfox.com/blog/">sur leur blog</a>.</em></p><img src="https://counter.theconversation.com/content/124758/count.gif" alt="The Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Fleur Chapus ne travaille pas, ne conseille pas, ne possède pas de parts, ne reçoit pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'a déclaré aucune autre affiliation que son organisme de recherche.</span></em></p>Avec la complicité dessinée du duo Peb & Fox, on dresse le portrait-robot du virus à l’origine de l’hépatite B.Fleur Chapus, Doctorante, InsermLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/1247592019-10-06T19:40:38Z2019-10-06T19:40:38ZBD « Sciences en bulles » : Des robots qui apprennent à lire<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/295711/original/file-20191006-118239-xgshmc.png?ixlib=rb-1.1.0&rect=40%2C27%2C1332%2C928&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">
</span> <span class="attribution"><a class="source" href="https://www.fetedelascience.fr/pid35151-cid144926/-sciences-en-bulles-le-nouveau-livre-de-la-fete-de-la-science-2019.html">Peb&Fox/Syndicat national de l’édition</a>, <a class="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/">CC BY-NC-ND</a></span></figcaption></figure><figure class="align-right ">
<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
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<p><em>Cet extrait de la BD <a href="https://www.fetedelascience.fr/pid34623-cid144926/sciences-en-bulles-la-recherche-en-bd.html">« Sciences en bulles »</a> est publié dans le cadre de la Fête de la science (du 5 au 13 octobre 2019 en métropole et du 9 au 17 novembre en outre-mer et à l’international) dont The Conversation France est partenaire. Cette nouvelle édition aura pour thème : « À demain, raconter la science, imaginer l’avenir ». Retrouvez tous les débats et les événements de votre région sur le site <a href="https://www.fetedelascience.fr/">Fetedelascience.fr</a>.</em></p>
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<p>Mon but : aider les chercheurs, tous domaines confondus, à trouver les informations dont ils ont besoin dans l’océan des publications scientifiques. Sachant qu’il y en a beaucoup trop pour y parvenir sans l’aide d’un robot. Mais d’un robot… éduqué ! Car, aujourd’hui, malheureusement, aucun n’a encore le niveau pour comprendre un texte aussi bien qu’un humain.</p>
<p>J’évolue donc sur les terres de l’intelligence artificielle (IA), dont l’objet est de réaliser des programmes capables de simuler l’intelligence. Je m’intéresse plus particulièrement à l’intelligence linguistique, c’est-à-dire à la capacité de comprendre une langue. La branche de l’IA qui vise à créer des programmes dotés de cette capacité est appelée « traitement automatique des langues ». C’est mon domaine.</p>
<p>Mon travail consiste à écrire de nouveaux programmes informatiques toujours plus performants, capables d’apprendre à repérer, dans la masse des informations, celles qui seront utiles à leurs utilisateurs.</p>
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<a href="https://images.theconversation.com/files/295710/original/file-20191006-118228-1ww2pwb.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/295710/original/file-20191006-118228-1ww2pwb.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/295710/original/file-20191006-118228-1ww2pwb.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=618&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/295710/original/file-20191006-118228-1ww2pwb.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=618&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/295710/original/file-20191006-118228-1ww2pwb.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=618&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/295710/original/file-20191006-118228-1ww2pwb.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=777&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/295710/original/file-20191006-118228-1ww2pwb.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=777&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/295710/original/file-20191006-118228-1ww2pwb.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=777&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px"></a>
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<span class="attribution"><a class="source" href="https://www.fetedelascience.fr/pid35151-cid144926/-sciences-en-bulles-le-nouveau-livre-de-la-fete-de-la-science-2019.html">Peb&Fox/Syndicat national de l’édition</a>, <a class="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/">CC BY-NC-ND</a></span>
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<hr>
<p><em>Retrouvez les créations dessinées du duo Peb & Fox <a href="http://www.pebfox.com/blog/">sur leur blog</a>.</em></p><img src="https://counter.theconversation.com/content/124759/count.gif" alt="The Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Arnaud Ferré ne travaille pas, ne conseille pas, ne possède pas de parts, ne reçoit pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'a déclaré aucune autre affiliation que son organisme de recherche.</span></em></p>Avec la complicité dessinée du duo Peb & Fox, on fait le tri dans l’océan des informations grâce à l’intelligence artificielle.Arnaud Ferré, Docteur en intelligence artificielle appliquée aux sciences du vivant, Université Paris-SaclayLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/1246272019-10-06T19:39:18Z2019-10-06T19:39:18ZEt vous, comment faites-vous la bise ?<figure class="align-right ">
<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
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<p><em>Cet article est publié dans le cadre de la Fête de la science (du 5 au 13 octobre 2019 en métropole et du 9 au 17 novembre en outre-mer et à l’international) dont The Conversation France est partenaire. Cette nouvelle édition aura pour thème : « À demain, raconter la science, imaginer l’avenir ». Retrouvez tous les débats et les événements de votre région sur le site <a href="https://www.fetedelascience.fr/">Fetedelascience.fr</a>.</em></p>
<hr>
<p>Savez-vous vraiment comment faire la bise à Marseille ? À Lille ? Quelle joue tendre ? Et combien de fois ? Ce rituel et son nom demeurent parfois bien incompréhensibles pour ceux qui sont peu coutumiers de ce « bisou » ou « bécot » à la fois si familier et routinier.</p>
<p>C’est pour mieux explorer ce phénomène que j’ai décidé de le cartographier dans mon ouvrage à paraître <a href="https://www.armand-colin.com/parlez-vous-les-francais-atlas-des-expressions-de-nos-regions-9782200623401"><em>Parlez-vous [les] français ? Atlas des expressions de nos régions</em> (Armand Colin, octobre 2019)</a>. Grâce à un système d’enquêtes en ligne mis en place il y a quelques années, j’ai ainsi pu collecter des informations auprès des internautes <a href="https://francaisdenosregions.com/2015/05/18/quel-francais-regional-parlez-vous">quant à leur usage du français</a>.</p>
<p>Cela m’a permis de préciser l’aire d’extension et la vitalité d’un certain nombre de régionalismes linguistiques, et d’examiner, sous un jour nouveau, le match <a href="https://theconversation.com/pain-au-chocolat-vs-chocolatine-fight-85923">« pain au chocolat vs chocolatine »</a> ou la question de la dénomination du <a href="https://www.huffingtonpost.fr/2017/10/18/crayons-a-papier-ou-crayons-de-papier-la-carte-du-francais-de-nos-regions-qui-fait-hurler_a_23247359">crayon à papier</a>.</p>
<h2>Non la bise n’est pas « typiquement française »</h2>
<p>Les hypothèses sur les origines de la bise sont nombreuses, et souvent invérifiables. S’agit-il de la ritualisation de comportements ancestraux, comme se renifler pour se reconnaître ou reproduire une expression affective liée à l’enfance ?</p>
<p>Sur ce point, les historiens, anthropologues et autres spécialistes des comportements humains ne sont pas parvenus à un consensus. Disons que le fait de faire la bise (ou de se faire un « schmoutz », de se « biser » ou de se donner une « baise », etc.) est une habitude que beaucoup d’Anglo-Saxons croient typiquement française.</p>
<p>Mais elle ne l’est pas : on se fait aussi la bise dans les pays d’Europe du Sud, à tradition catholique ou orthodoxe, jusqu’en Russie, <a href="https://fr.wikihow.com/donner-une-bise">dans certains pays arabes et d’Afrique subsaharienne</a> !</p>
<p>Sur le plan historique, il semblerait que le rituel remonte à l’Antiquité, et qu’il ait connu des hauts et des bas dans l’histoire de l’humanité moderne, tantôt interdit, tantôt valorisé.</p>
<p>La question se complexifie encore quand on cherche à <a href="https://www.lexpress.fr/informations/l-art-de-la-bise_636138.html">tenir compte du contexte</a> (dire bonjour, dire au revoir, se souhaiter la bonne année, etc.), du lien de parenté des personnes impliquées (la bise semble longtemps avoir été réservée <a href="https://www.lci.fr/societe/faire-la-bise-interdite-cette-tradition-francaise-qui-ne-plait-pas-a-tout-le-monde-1502800.html">à l’intimité familiale</a>), ou de leur genre. Ainsi, la <a href="http://www.leparisien.fr/week-end/la-bise-une-affaire-d-hommes-25-03-2013-2669525.php">bise entre hommes</a> a longtemps été stigmatisée.</p>
<h2>La bise sur la Toile</h2>
<p>Ce qui est sûr, c’est que ce rituel agite régulièrement la Toile depuis une quinzaine d’années. Une partie des discussions porte sur le nombre de bises il faut faire.</p>
<p>La question a fait pour la première fois le buzz en 2003, à la suite de la mise en ligne du site <a href="http://combiendebises.free.fr">combiendebises</a>.</p>
<p>Le rituel a d’ailleurs suscité la mise en ligne d’une vidéo humoristique du stand upper britannique Paul Taylor qui a rapidement conquis l’audience (plus de 3 millions de vues, tout de même).</p>
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<figcaption><span class="caption">« La bise » (Paul Taylor, 2016 ).</span></figcaption>
</figure>
<p>Les données que nous avons collectées dans le <a href="https://francaisdenosregions.com/2015/05/18/quel-francais-regional-parlez-vous">cadre de nos enquêtes</a> conduites entre 2016 et 2019, nous ont permis d’apporter de nouveaux éléments de réflexion pour continuer le débat.</p>
<h2>Combien de bises ?</h2>
<p>Notre première carte a été établie sur la base des réponses de plus de 18 600 internautes ayant déclaré avoir passé la plus grande partie de leur jeunesse en Belgique, en France ou en Suisse ; et à qui l’on a présenté la question « Combien faites-vous de bises pour saluer un proche ? » Les internautes devaient indiquer s’ils faisaient une, deux, trois, quatre, cinq bises ou plus. Nous avons calculé le pourcentage de réponses pour chaque arrondissement de Belgique, de France et de district en Suisse.</p>
<p>Pour chacun de ces points, nous avons conservé la réponse qui avait obtenu le pourcentage le plus haut :</p>
<figure class="align-center ">
<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/295673/original/file-20191005-118222-1wjg4ix.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/295673/original/file-20191005-118222-1wjg4ix.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=601&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/295673/original/file-20191005-118222-1wjg4ix.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=601&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/295673/original/file-20191005-118222-1wjg4ix.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=601&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/295673/original/file-20191005-118222-1wjg4ix.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=755&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/295673/original/file-20191005-118222-1wjg4ix.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=755&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/295673/original/file-20191005-118222-1wjg4ix.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=755&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
<figcaption>
<span class="caption">Distribution en Belgique, en France et en Suisse du nombre de bises.</span>
</figcaption>
</figure>
<p>En Belgique, la plupart des internautes ont déclaré faire une seule bise (les taux avoisinent les 100 %), tout comme dans la partie nord du département du Finistère (Morlaix et Brest, où les taux sont un peu plus bas, 70 %). On dirait que les revendications du <a href="https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/finistere/brest/brest-defend-la-bise-unique-445049.html">Le Groupement de Réhabilitation de l’Usage de la Bise Unique</a> ont été entendues !</p>
<p>Majoritairement, les Français font deux bises, à part dans le Languedoc et dans la partie sud de l’ex-région Rhône-Alpes. Un comportement que l’on retrouve en Suisse romande. Dans la partie septentrionale de la France, les aires en rose signalent les endroits où l’on fait encore quatre bises. L’analyse des données montre cependant que dans ces régions, les quatre bises sont fortement concurrencées par les deux bises.</p>
<p>Comme on peut le voir sur les cartes ci-dessous, le fait de faire quatre bises est</p>
<p>une habitude plus fréquente chez les seniors que les juniors.</p>
<p><em>Faire glisser le curseur sur la carte ci-dessous pour voir la vitalité et la répartition des quatre bises chez les moins de 25 ans et chez les plus de 50 ans.</em></p>
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<p>L’avenir nous dira si les quatre bises continueront à être reproduites dans les années à venir, où si elles ne seront plus qu’un lointain souvenir.</p>
<p>L’origine de ces différences reste inconnue. Un internaute m’avait fait remarquer que les trois bises recouvraient à peu près l’aire protestante du XVII<sup>e</sup> siècle, et qu’elles auraient été un signe de reconnaissance (la Trinité).</p>
<p>Pour les quatre bises, l’idée semblerait être que chacun puisse poser une bise sur chacune des joues de son vis-à-vis. <em>Se non è vero, è ben trovato</em> !</p>
<h2>Quelle joue tendre en premier ?</h2>
<p>Le second débat concerne la joue qu’il faut tendre en premier quand on fait la bise. Sur les un peu plus de 11 000 participants que nous avons interrogés, 15 % des répondants ont avouer ne pas savoir ou ont répondu les deux. Nous avons exclu les réponses de ces participants, et avons généré sur la base des réponses restantes la carte ci-dessous :</p>
<figure class="align-center ">
<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/295674/original/file-20191005-118228-1ifump4.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/295674/original/file-20191005-118228-1ifump4.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=601&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/295674/original/file-20191005-118228-1ifump4.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=601&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/295674/original/file-20191005-118228-1ifump4.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=601&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/295674/original/file-20191005-118228-1ifump4.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=755&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/295674/original/file-20191005-118228-1ifump4.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=755&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/295674/original/file-20191005-118228-1ifump4.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=755&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
<figcaption>
<span class="caption">Distribution en Belgique, en France et en Suisse des internautes selon la joue qu’ils tendent en premier lorsqu’ils font la bise.</span>
</figcaption>
</figure>
<p>On peut voir que le territoire est <em>grosso modo</em> divisé en deux parties. Dans le Sud-Est et l’Est de la France, on tend la joue gauche en premier. Dans l’autre hémisphère, c’est la droite. Notons toutefois l’existence de deux îlots dans chacune de ces grandes régions : en zone bleue la Suisse romande se détache. En zone rouge, c’est la Haute-Normandie qui fait bande à part.</p>
<p>Ici encore, il est difficile d’expliquer les raisons d’être d’une telle distribution, l’aire dessinée sur la carte ne correspondant à aucune autre aire connue qui permettrait de l’expliquer.</p>
<h2>Variations sur les dénominations</h2>
<p>Enfin, c’est un fait moins connu, la façon dont nomme l’action de se faire la bise (et parfois plus généralement, l’action de se faire un bisou, pour se saluer ou non), varie d’une région à l’autre. Nos enquêtes nous ont permis de cartographier avec précision l’aire de sept verbes et expressions régionales.</p>
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<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/295675/original/file-20191005-118222-1fhimyj.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/295675/original/file-20191005-118222-1fhimyj.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=601&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/295675/original/file-20191005-118222-1fhimyj.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=601&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/295675/original/file-20191005-118222-1fhimyj.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=601&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/295675/original/file-20191005-118222-1fhimyj.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=755&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/295675/original/file-20191005-118222-1fhimyj.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=755&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/295675/original/file-20191005-118222-1fhimyj.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=755&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
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<span class="caption">Distribution en Belgique, en France et en Suisse des expressions synonyme de « se faire la bise ».</span>
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<p>La plupart des mots que l’on retrouve sur cette carte appartiennent à la même famille que le mot du français contemporain <em>bise</em> (dont <em>bisou</em> est un dérivé). Le verbe <em>biser</em> par exemple est aujourd’hui sorti de l’usage conversationnel, mais on le retrouve sous la plume de nombreux auteurs du début du XX<sup>e</sup> siècle (<a href="http://www.philagora.net/lettres/queneau5.php">chez Raymond Queneau notamment</a>), et il figure encore dans certains dictionnaires (avec la mention familière).</p>
<p>Il est toujours employé dans le Centre-Ouest de la France, où il coexiste avec la variante « biger », sans doute passée dans le français régional par l’intermédiaire des dialectes locaux (le poitevin, l’angevin et/ou le tourangeau) que parlaient encore couramment nos aïeux il y a un siècle.</p>
<p>En Belgique, faire une « baise » (à quelqu’un) n’a rien de sexuel : le mot <em>baise</em> correspond au substantif « baiser » (on retrouve le retrouve dans le mot un peu désuet, <em>baisemain</em>).</p>
<p>La variante « baisse » que l’on retrouve dans une partie de la Picardie est elle aussi à mettre en relation avec la forme locale que prend le mot <em>baiser</em> dans les dialectes de cette région.</p>
<p>Le verbe <em>se boujouter</em>, typique de la Normandie, est construit sur le mot <a href="https://www.youtube.com/watch?v=GIKT4_vC-0k"><em>boujou</em></a> qui est la forme dialectale du français bonjour dans cette région de la France (rien à voir donc, avec la joue).</p>
<p>En Suisse romande, le mot <em>bec</em> que l’on entend dans l’expression « se faire un bec » est un mot formé à partir du verbe <em>becquer</em>, qui a encore cours en français, et qui signifiait à la base « donner des coups de becs, prendre par le bec ». On peut rapprocher bec de son équivalent du français familier « bécot » (qui a aussi donné le verbe <em>bécotter</em>, « se faire des bisous, s’embrasser amoureusement »).</p>
<p>Quant au mot <em>schmoutz</em> que l’on retrouve dans le tour « se faire un schmoutz », il est d’origine allemande et signifie « bisou » en français (et a donné en anglais <em>smack</em>). Il est exclusivement utilisé dans les départements de France où l’on parlait encore très majoritairement au début du XX<sup>e</sup> siècle des dialectes germaniques.</p>
<p>Sur un territoire aussi grand que celui de la francophonie d’Europe, il n’est pas étonnant que d’une région à l’autre, les formules de salutation, de politesse ou les dénominations de tel ou tel objet ou telle ou telle action n’aient pas le même nom. Naguère, à l’époque de nos arrière-grands-parents, les dialectes assuraient cette fonction communautaire. Le français a aujourd’hui pris le relais, et les réseaux sociaux permettent de mettre en valeur cette belle diversité. Pour le plus grand plaisir des linguistes.</p>
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<p><em>L’auteur a également publié <a href="https://m.armand-colin.com/atlas-du-francais-de-nos-regions-9782200620103">« Atlas du français de nos régions »</a>, Armand Colin 2017.</em></p><img src="https://counter.theconversation.com/content/124627/count.gif" alt="The Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Mathieu Avanzi ne travaille pas, ne conseille pas, ne possède pas de parts, ne reçoit pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'a déclaré aucune autre affiliation que son organisme de recherche.</span></em></p>D’où vient la bise ? Et a-t-elle un futur ? Extrait inédit du nouvel « Atlas des expressions de nos régions ».Mathieu Avanzi, Maître de conférences en linguistique francaise, Sorbonne UniversitéLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/1247372019-10-05T01:03:10Z2019-10-05T01:03:10ZBD « Sciences en bulles » : À la recherche des exoplanètes<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/295651/original/file-20191004-118222-1cwhpkk.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">
</span> <span class="attribution"><a class="source" href="https://www.fetedelascience.fr/pid35151-cid144926/-sciences-en-bulles-le-nouveau-livre-de-la-fete-de-la-science-2019.html">Peb&Fox/Syndicat national de l’édition</a>, <a class="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/">CC BY-NC-ND</a></span></figcaption></figure><figure class="align-right ">
<img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=236&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/293181/original/file-20190919-22450-1e2zj7j.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=297&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px">
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<p><em>Cet extrait de la BD <a href="https://www.fetedelascience.fr/pid34623-cid144926/sciences-en-bulles-la-recherche-en-bd.html">« Sciences en bulles »</a> est publié dans le cadre de la Fête de la science (du 5 au 13 octobre 2019 en métropole et du 9 au 17 novembre en outre-mer et à l’international) dont The Conversation France est partenaire. Cette nouvelle édition aura pour thème : « À demain, raconter la science, imaginer l’avenir ». Retrouvez tous les débats et les événements de votre région sur le site <a href="https://www.fetedelascience.fr/">Fetedelascience.fr</a>.</em></p>
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<p>Les exoplanètes, ces planètes situées dans d’autres systèmes solaires que le nôtre, sont très nombreuses dans notre Galaxie : plus de 100 milliards ! En 1995, la découverte de la première exoplanète, 51 Pegasi b, marque un tournant dans notre connaissance des objets spatiaux qu’abrite la Voie lactée.</p>
<p>Depuis, elles sont nombreuses à avoir été identifiées. Ce sont, pour la plupart, des « Jupiters chauds », c’est-à-dire, comme notre Jupiter solaire, de très grosses planètes gazeuses, mais, contrairement à lui, elles sont situées le plus souvent à proximité de leur soleil, d’où leurs très hautes températures.</p>
<p>Je participe à une <a href="https://theconversation.com/de-belles-et-mysterieuses-exoplanetes-explorons-les-jupiters-chauds-123829">collaboration internationale</a> visant à mieux connaître la formation des exoplanètes et leur évolution. Pour cela, j’étudie le comportement des milieux gazeux à très haute température. Je contribue ainsi à la validation, par des expériences en laboratoire, d’une modélisation mathématique de l’atmosphère des planètes géantes gazeuses.</p>
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<a href="https://images.theconversation.com/files/295656/original/file-20191004-118234-yrw3gn.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/295656/original/file-20191004-118234-yrw3gn.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/295656/original/file-20191004-118234-yrw3gn.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=576&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/295656/original/file-20191004-118234-yrw3gn.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=576&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/295656/original/file-20191004-118234-yrw3gn.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=576&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/295656/original/file-20191004-118234-yrw3gn.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=724&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/295656/original/file-20191004-118234-yrw3gn.png?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=724&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/295656/original/file-20191004-118234-yrw3gn.png?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=724&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px"></a>
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<span class="attribution"><a class="source" href="https://www.fetedelascience.fr/pid35151-cid144926/-sciences-en-bulles-le-nouveau-livre-de-la-fete-de-la-science-2019.html">Peb&Fox/Syndicat national de l’édition</a></span>
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<p><em>Retrouvez les créations dessinées du duo Peb & Fox <a href="http://www.pebfox.com/blog/">sur leur blog</a>.</em></p><img src="https://counter.theconversation.com/content/124737/count.gif" alt="The Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Eszter Dudás ne travaille pas, ne conseille pas, ne possède pas de parts, ne reçoit pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'a déclaré aucune autre affiliation que son organisme de recherche.</span></em></p>Avec la complicité du duo Peb & Fox, une découverte en bande dessinée des exoplanètes gazeuses et chaudes.Eszter Dudás, Doctorante dans le domaine: Astrophysique de Laboratoire, Université de Rennes 1 - Université de RennesLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.