Le déconfinement se fera en cohabitation avec le virus. Le retour à la « normale » est impossible et surtout non recommandé. Il faut reconstruire notre tissu social dans ce nouveau contexte.
Malgré une succession de situations sanitaires critiques depuis 15 ans, l’État s’est avéré incapable de construire un outil logistique puissant, à la différence du secteur humanitaire.
La médecine cubaine est aujourd’hui appelée à la fois à protéger la population de l’île face au Covid-19 et à aider divers pays étrangers, dont l’Italie et la France.
Le soutien accordé par les acteurs de l’aide humanitaire aux petits entrepreneurs des pays pauvres n’est pas sans effets négatifs, comme le montre cette enquête réalisée au Burkina Faso.
Dans de nombreux États considérés comme « faillis », les donateurs internationaux se sont livrés à des tentatives de « state building » aussi coûteuses qu’inutiles.
Que ce soit en termes d’emploi, d’opportunités commerciales ou de fourniture de biens et de services essentiels, le monde humanitaire et celui du business se rejoignent de plus en plus.
Ahed et Malala ont le même âge et se battent pour les mêmes droits et libertés. Toutes deux ont vécu la violence armée. Pourtant le traitement médiatique de leur histoire a été radicalement éloigné.
Hocine Zeghbib, Université Paul Valéry – Montpellier III
Caravane de migrants en Amérique centrale, Aquarius en Méditerranée, « crise des migrants » en Europe : tout témoigne des limites du droit à la mobilité et appelle à sa réelle universalisation.
L’autonomie des robots tueurs permet non seulement de transformer la conduite des opérations militaires, mais également le paradigme même de la guerre.
N’attend-on pas trop de la résilience dans un système humanitaire qui peine à changer radicalement son mode de fonctionnement, et qui parvient finalement à en neutraliser le potentiel perturbateur ?
L’OIM fonctionne comme un prestataire de services : les gouvernements la paient pour effectuer des tâches de gestion des migrations qu’ils externalisent ainsi à une agence spécialisée.
Il y a urgence humanitaire absolue à obtenir le plus rapidement possible un cessez-le-feu. Mais une conférence purement humanitaire, comme à Paris ce 27 juin, a peu de chance d’aboutir à un règlement.
L’affaire Oxfam livre au regard public un nouveau critère d’évaluation jusque-là relativement confiné : la conformité du comportement des travailleurs humanitaires à l’éthique de l’ONG qui les emploie.
Une nouvelle culture de l’impact a saisi depuis quelques années le secteur de la générosité. Les bienfaits sont profonds. Les risques, hélas, peuvent l’être tout autant.
Coordinateur de l'Observatoire pour l'Afrique centrale et australe de l'Institut Français des Relations Internationales, membre du Groupe de Recherche sur l'Eugénisme et le Racisme, Université Paris Cité