Les débats portant sur les mots sont, pour le chercheur, une voie d’accès au sens, le sens « réel » du mot tel que les locuteurs l’actualisent. Retour sur les mots de la migration.
Les réactions épidermiques qui ont précédé et suivi la sortie du livre « Sexe, race et colonies » font obstacle à la réflexion et aux débats constructifs.
Doit-on, ou non, s’arroger le droit de reproduire des images dérangeantes, humiliantes, abjectes au nom de la science ? En vérité, il n’y avait que deux options : montrer ou ne pas montrer.
La corrélation entre ethnicité, productivité et intelligence, pourtant considérée de longue date comme raciste, demeure au goût du jour dans de nombreux pays.
Julien Sellier, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC)
L’Allemagne, qui se considère officiellement comme un pays d’immigration, a mis en œuvre une politique d’intégration, et tente d’organiser ses relations avec les responsables du culte musulman.
Il n’y aurait pas eu de Black Panther Party sans les femmes : elles ont exprimé leur besoin de reconnaissance et de pouvoir comme rarement dans les autres groupes de l’époque.
La polémique sur les origines africaines des Bleus révèle le malaise français autour de la reconnaissance de sentiments communautaires fondés sur la couleur ou la race.
Maniant les provocations et une excellente communication politique, l’AfD pourrait, dans les prochains mois, remporter de nombreux combats électoraux au niveau local.
Le réveil de l’extrême droite en Saxe et Saxe-Anhalt confronte l’Allemagne à un phénomène minimisé depuis des années, celui de la radicalisation de l’extrême droite néonazie.
Comment les pays esclavagistes et colonisateurs ont-ils (ré)inventé l’« Autre » pour mieux le dominer, posséder son corps comme son territoire ? Extraits du livre « Sexe, race et colonies ».
Après ce vote, les groupes parlementaires européens, les partis nationaux, les gouvernements et même les électeurs devront trancher : pour ou contre l’accueil des migrants ?
À partir du début des années 2000, c’est le sujet clivant de l’immigration, brandi à chaque débat de la vie politique américaine, qui a permis au Ku Klux Klan d’opérer une renaissance.
La liesse qui a suivi la victoire des Bleus est-elle le signe d’une résilience post-attentats de 2015 et 2016 ou une réponse spontanée à un besoin de catharsis collective de la France ?
Les Bleus pourraient être l’idéal de l’intégration à la française : or la fabrique ethnique de l’équipe nationale a été minutieusement décortiquée et jaugée à l’aune d’un racisme à peine dissimulé.
Bénédicte Laumond, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay
Alors que l’Allemagne s’est dotée d’une politique publique luttant contre l’idéologie radicale de droite, la France a limité ces débats à l’arène politique.
Pour la première fois, un Président américain contemporain décrit les immigrés comme des ennemis d’une Amérique en guerre sur son propre sol. Comme à l’époque de la Conquête de l’Ouest.
Dominique Bodin, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC) and Luc Robène, Université de Bordeaux
En s’identifiant à leur équipe et à leur pays, certains spectateurs et supporters témoignent, de manière inacceptable, des transformations sociales et sociétales de leur pays.
Sociologue, professeur à l'UC Louvain, membre associé à l'URMIS, affilié à l’Institut Convergences Migrations, Université catholique de Louvain (UCLouvain)