On assiste à un véritable retournement du macronisme : construit en 2016 contre les oligarchies partisanes sur la base de réseaux militants, il produit une série de réformes peu ou pas négociées.
Des salariés et des étudiants en grève manifestent à Paris le 29 mai 1968, pendant la grève générale de mai-juin 1968, lors du défilé organisé entre la Bastille et Saint-Lazare par le syndicat CGT, qui a rompu avec l'UNEF et la CFDT parce qu'ils ont applaudi au retour en France de Daniel Cohn-Bendit.
AFP / Jacques Marie
Les événements de Mai 68 et les élections de juin ne se résument pas à des débordements étudiants et à des grèves qui seraient subitement apparus à Paris.
Les penseurs de marbre dominant l'hémicyle le rappellent: gouverner c'est aussi délibérer. Le gouvernement du Président Macron l'aurait-il oublié ?
Ibex73/Wikimedia
La Vᵉ République n’assume pas seulement une continuité culturelle avec l’ancien régime, la nature même du régime se fonde sur une ambiguïté institutionnelle permanente.
Les bancs de l'Assemblée nationale, le 12 décembre dernier.
LIONEL BONAVENTURE / AFP
Avant de mesurer les activités d’un député, comme l'a fait récemment le site Capital.fr, il faudrait s’interroger sur ce que l’on peut attendre de lui et sur ce que devraient être ses activités.
Pareja (Couple), sculpture en plâtre de Daquella Manera.
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Daniel Lobo/Flickr
Auditionné·e·s récemment par la Commission des lois, les deux auteur·e·s adressent un lettre ouverte au Président de l’Assemblée nationale et aux parlementaires.
A Toulouse, en janvier 2016, contre l'état d'urgence.
Gyrostat / Wikimedia
Fragiliser le fonctionnement aussi bien institutionnel que symbolique de l’État de droit a pour conséquence d’introduire de nouveaux « risques », et de susciter donc plus d’insécurité.
A l'Assemblée nationale passe par les femmes.
Martin Bureau/AFP
La féminisation et le rajeunissement ont été présentés comme un signe de diversification alors qu’ils recouvraient une fermeture historique du recrutement politique en termes sociaux.
Edouard Philippe (de dos) et Emmanuel Macron, sous les yeux de François de Rugy, président de l'Assemblée nationale.
Philippe Wojazer/ POOL / AFP
Jusqu’à quand durera la discipline de la majorité actuelle qui doit son élection au Président Macron et joue donc, pour l’instant, le rôle des godillots des premiers temps de la Vᵉ République ?
Emmanuel Macron, le 1er juillet, au Parlement européen de Strasbourg.
Sébastien Bozon / AFP
À l’opposé de la « présidence normale » de son prédécesseur, le président Macron souhaite renouer avec la conception présidentialiste des institutions voulue par le général de Gaulle.
Dans les jardins de l'Assemblée nationale, le 27 juin, où les députés issus de la société civile ont fait leur entrée en force.
Geoffroy Van Der Hasselt / AFP
La montée de la société civile peut se voir comme une réponse au cycle politique antérieur, celui des groupes minoritaires. Il s’agit désormais de projeter un projet commun pour une majorité.
Le Palais Bourbon (ici en 2006).
tamadhanaval/Flickr
Les électeurs viennent de la renouveler profondément, et même comme jamais ils ne l’avaient fait sous la Vᵉ République, pas même en 1958 lors du retour au pouvoir du général de Gaulle.
Louis XIV tenant les sceaux en présence des conseillers d'Etat et des maîtres des Requêtes . Peinture de l'école française (XVIIᵉ).
Château de Versailles/Christian Jean
Aujourd’hui, les remaniements ministériels rythment notre vie politique. Qu’en était-il sous l’Ancien Régime ? Et comment cette pratique évolue pour tenter de correspondre à la société contemporaine ?
Dans un bureau de vote à Vertou, dans l'ouest de la France, le 11 juin 2017.
Loïc Venance/AFP
Ce dimanche, le pic de 51,3 % pourrait bien être encore battu au second tour de la législative. Il il est urgent d’explorer des pistes institutionnelles et plus pratiques pour réduire son poids.
Dans une rue de Nantes, le 4 juin 2017.
Loïc Venance/AFP
Pierre Bréchon, Auteurs fondateurs The Conversation France
Depuis 2002, les législatives suivent la présidentielle de quelques semaines. Dans ce contexte, le président a en effet de fortes chances d’avoir une majorité parlementaire.
Le Président en marche, dans la cour du Louvre, le 7 mai 2017.
Philippe Lopez / AFP
Pour une analyse à chaud du scrutin, trois aspects sont à aborder : les clés de ce succès, les fragilités qu’il recèle, l’importance décisive du mois à venir dans les actes et les discours.
La victoire écrasante d’Emmanuel Macron ne peut cacher le fait qu’une progression spectaculaire du vote en faveur du Front national s’est opérée depuis 2012, mais aussi depuis 2002.
François Hollande a pris acte de l'impossibilité de sa réélection avec une majorité en lambeaux.
Lionel Bonaventure / POOL / AFP
Jamais un président élu achevant son mandat avec une majorité parlementaire n’a été réélu. Une étrange malédiction qui éclaire aussi la non-candidature de François Hollande.
Directeur de recherche au CNRS / Directeur des Etudes politiques au Collège d'Europe, Sciences Po Bordeaux, centre Emile Durkheim, Université de Bordeaux
Professeur en Information-Communication à l’Institut Français de presse (Université Paris 2 Panthéon-Assas), Auteurs fondateurs The Conversation France
Professeur d'économie et de management, Directeur de la Recherche de l’IRIMA, Membre de la Chaire Mindfulness, Bien-Etre au travail et Paix Economique, Grenoble École de Management (GEM)