Des femmes irakiennes se rassemblent sur la place Tahrir de Bagdad le 25 janvier 2023 pour demander une amnistie générale pour leurs parents masculins emprisonnés et condamnés à mort pour des attaques contre les troupes américaines après le renversement de Saddam Hussein en 2003 et pour découvrir où se trouvent leurs proches disparus au cours des années de conflit sectaire sanglant qui ont balayé le pays après la chute du dictateur.
Ahmad Al-Rubaye/AFP
Vingt ans après l’offensive américaine, l’Irak demeure un État instable traversé par de fortes tensions.
Avant le match entre le Pays de Galles et l’Iran au stade Ahmad Bin Ali à Al-Rayyan, le 25 novembre 2022, une supportrice iranienne tient un maillot de l’équipe nationale sur lequel est inscrit le nom de Mahsa Amini, la jeune femme de 22 ans battue à mort après avoir été arrêtée par la police des mœurs pour avoir enfreint le code vestimentaire strict de l’Iran. Le supporter à côté d’elle brandit un drapeau sur lequel on peut lire « Woman life freedom », l’un des grands slogans de la révolte en cours en Iran.
Giuseppe Cacace/AFP
Le soulèvement de la jeunesse iranienne incite le pouvoir à s’appuyer sur des puissances non occidentales qui ne lui reprocheront certainement pas de se livrer à une répression féroce.
Comme cette passante photographiée à Téhéran en mars 2022, les femmes iraniennes semblent en permanence se trouver sous la surveillance du guide de la Révolution, Ali Khamenei.
Atta Kenare/AFP
Le propre de la République islamique depuis son instauration en 1979 est l’utilisation à la fois de l’appareil d’un État moderne et de l’idéologie religieuse pour contrôler les femmes.
Sur cette photo prise clandestinement, on peut voir des femmes fuyant la police anti-émeute lors d'une manifestation dans le centre de Téhéran, en Iran. Ces manifestations sont réprimées brutalement.
(AP Photo)
Le régime iranien met en œuvre des politiques et des pratiques de ségrégation et de discrimination similaires à celles pratiquées en Afrique du Sud sous l’apartheid.
La foule brandit le portrait de Samir Geagea, chef du parti Forces libanaises, lors d’une manifestation de soutien à Maarab, le 27 octobre 2021. Son parti est devenu le premier parti chrétien du pays à l’issue des législatives du 15 mai dernier.
Anwar Amro/AFP
Aucune grande alliance n’a remporté la majorité absolue, laissant la place aux députés indépendants et au parti chrétien des Forces libanaises.
Parade militaire des combattants houthistes à Sanaa le 31 mars 2022. Quelques jours plus tard, les houthistes et la coalition menée par l’Arabie saoudite signeront la première trêve depuis 2016.
Mohammed Huwais/AFP
Après de longues années de conflit terriblement sanglant (plus de 380 000 morts), les protagonistes de la guerre au Yémen ont signé une trêve. Prélude à une paix pérenne ou simple pause de la guerre ?
Deux partisans du leader chiite Moqtada al-Sadr, favorable à l'affirmation d'une nation irakienne indépendante, manifestent leur joie après la victoire du parti dit « sadriste » aux élections législatives. Bagdad, 11 octobre 2021.
Ahmad Al-Rubaye/AFP
Alors que l’Irak est en passe de réussir à se positionner comme un acteur régional important et indépendant, le pays doit toujours faire face à de nombreuses sources d’instabilité internes.
Conférence de presse du nouveau président iranien, Ebrahim Raïssi, le 21 juin 2021 à Téhéran. Au mur, un portrait de son protecteur, le Guide suprême Ali Khamenei.
Atta Kenare/AFP
Pendant huit ans, la présidence en Iran a été détenue par un « modéré », Hassan Rouhani. Les ultraconservateurs viennent de placer l’un des leurs à ce poste très exposé.
Rassemblement du Hezbollah le 6 juin 2020 à Beyrouth pour s'opposer à une manifestation anti-gouvernementale.
Anwar Amro/AFP
Dans un Liban balayé par une puissante vague de protestation populaire, le Hezbollah cherche à tout prix à maintenir le système existant, fondé sur le confessionnalisme.
Désinfection du sanctuaire de Masumeh à Qom le 25 février 2020.
Mehdi Marizad/Fars News Agency/AFP
L’Iran est l’un des pays les plus sévèrement frappés par l’épidémie de Covid-19, en bonne partie à cause des dissensions internes qui opposent le gouvernement aux religieux.
La ville de Maaret al-Numan (province d'Idlib, Syrie), le 30 janvier 2020.
Louai Beshara/AFP
Ghassem Soleimani n’incarnait pas la stabilité, au contraire. Pour autant, son assassinat ne va évidemment pas apaiser un Moyen-Orient en proie aux guerres et à la déstabilisation politique.
Montage des drapeaux américain et iranien.
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Les États-Unis et l’Iran ne se sont pas toujours regardés en chiens de faïence, au contraire : jusqu’au milieu du XXᵉ, les deux pays ont entretenu d’excellentes relations.
Le porte-parole des Talibans, Mohammad Abbas Stanikzai, lors de pourparlers sur l'Afghanistan organisés à Moscou, en février 2019.
Yuri Kadobnov / AFP
Didier Chaudet, Institut français d'études sur l'Asie centrale
Loin d’être une force extérieure ou marginale, les talibans sont une force politique et militaire bien enracinée, notamment dans l’Afghanistan rural, conservateur, principalement en zone pachtoune.
Le représentant de l'Iran auprès de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Kazem Gharib Abad, lors d'une conférence à Vienne (Autriche), le 22 novembre 2018.
Joe Klamar / AFP
Thierry Kellner, Université Libre de Bruxelles (ULB) and Mohammad Reza Djalili, Institut des hautes études internationales et de développement de Genève
La politique interventionniste du régime de Téhéran dans la région, qui ne constitue pas une cause nationale pour la population iranienne, se heurte à plusieurs freins structurels.
Un combattant pro-gouvernemental dans les faubourgs d'Hodeïda, le 15 novembre 2018.
Stringer/AFP
Il est illusoire d’élaborer un plan de paix sans prendre en considération la pluralité des acteurs du conflit yéménite et des enjeux locaux, régionaux et internationaux qui s’y superposent.
Des supportrices iraniennes dans un stade de Téhéran, lors du match amical contre la Bolivie, le 16 octobre 2018.
Stringer/AFP
Didier Chaudet, Institut français d'études sur l'Asie centrale
Le nationalisme est un outil efficace en Iran pour unir face à un ennemi commun. Mais il peut aussi empêcher une remise en question pourtant nécessaire de certaines orientations politiques récentes.
A Ahvaz, le 24 septembre 2018, lors des funérailles des victimes de l'attentat commis deux jours auparavant.
Atta Kenare / AFP
Didier Chaudet, Institut français d'études sur l'Asie centrale
Entre menace séparatiste et hostilité extérieure, l’attentat d’Ahvaz, commis le 22 septembre 2018, est perçu en Iran comme un facteur sérieux de déstabilisation du Golfe.
Juste après un attentat suicide à Kirkouk en novembre 2017.
Marwan Ibrahim/AFP
Loin d’avoir été défait, le mouvement djihadiste conserve d’importantes capacités de nuisance sur fond d’instabilité sociopolitique structurelle en Irak.
Hasan Nasrallah durant une allocution télévisée à Baalbek, au Liban le 31 aoput 2017.
AFP
Le Hezbollah est devenu incontournable au Liban et au-delà. Comment ce parti, tiraillé entre une base populaire, des velléités néolibérales et un Iran interventionniste se dessine-t-il dans la région ?
Responsable du Département Relations internationales & Diplomatie / Schiller International University - Professeure / Institut libre d'étude des relations internationales et des sciences politiques (ILERI) - Chercheure associée / IREMAM (CNRS/AMU), Aix-Marseille Université (AMU)