Thizy, Rhône, 2021. Des commerces vides le long de la rue principale, signe de la désertification rurale et industrielle de ce bourg qui était autrefois un petit centre de production textile dans la campagne.
Jeanne Menjoulet/Flickr
La proposition dans ‘Une histoire du conflit politique’ de Cagé et Piketty de reconquérir les classes populaires rurales votant à droite et RN omet la complexité des liens sociaux sur ces territoires.
Veillée en hommage à une jeune tué lors d'une altercation entre trafiquants de drogues dans un quartier populaire de Marseille, novembre 2015. Les femmes sont souvent en première ligne pour s'interposer.
Anne-Christne Poujoulat/AFP
Alice Daquin, Graduate Institute – Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID)
La conception des mères comme relais sécuritaires s’inscrit dans une histoire longue du rapport entre l’État et les quartiers populaires.
Les moyens (auto)destructeurs dont usent les jeunes qui laissent éclater leur rage – en s’en prenant à leurs propres quartiers, comme aux biens publics ou privés – disqualifient jusqu’aux motifs de leurs actions.
Philippe Lopez / AFP
Réinterroger la colère et ses manifestations peut amener à les voir autrement : sous l’angle des « vies brutalisées », dont nous ne percevons que trop souvent les effets sans identifier leurs causes.
Photo d'une partie de la cité Pablo Picasso à Nanterre et ses tours ‘nuage’ ou ‘Aillaud’, modèle d'urbanisme à l'époque de leur construction, il y a 40 ans. C'est proche de cet ensemble que le jeune Nahel a été abattu le 27 juin.
Bertrand Guay/AFP
Des universitaires travaillent depuis 40 ans sur les banlieues, pourquoi ont-ils le sentiment de ne pas être écoutés ? Décryptage avec quatre sociologues.
Même si des efforts pour améliorer les logements ont été réalisés dans les quartiers populaires, la mixité sociale et culturelle s'est dégradée. Reste un face à face entre les jeunes et la police.
À Marseille, le 5 janvier 2019 lors d’une manifestation des « gilets jaunes ».
Boris Horvat/AFP
L’écologie populaire existe et doit être reconnue, même si elle n’entre pas dans le cadre du discours écologique dominant défendant la politisation de ces enjeux.
Nanterre, à l'aube du 29 juin, au surlendemain de la mort de Nahel M., abattu à bout portant lors d'un contrôle policier. De nombreuses émeutes ont émergé dans plusieurs quartiers et communes franciliennes.
Geoffroy Van Der Hasselt/AFP
Les comportements qualifiés d’agressifs ou les incivilités observées dans les quartiers populaires manifestent aussi des formes de résistance politique face aux différentes formes de pouvoir.
Bateau de croisière devant la cathédrale de Marseille, 2016. La cité phocéenne, par ses contrastes et ses profondes inégalités synthétise assez bien les enjeux sociétaux et politiques en France.
Jeanne Menjoulet /Flickr
Marie-Hélène Bacqué, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières; Emmanuel Bellanger, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, and Hélène Hatzfeld, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Dans les quartiers populaires, les jeunes socialisent plus qu’ils ne politisent mais s’engagent à leur façon.
En débat d'entre deux tours face à Emmanuel Macron, Marine Le Pen a brandi son tweet de 2014 (imprimé ) afin de prouver qu'elle soutenait l'Ukraine face à la politique russe. Sujet qui n'a pas bien résisté aux attaques du président-candidat.
Ludovic Marin / AFP
Pour accompagner le recentrage du parti lepéniste, le style de campagne a été considérablement modifié, sans pour autant convaincre et rallier les électeurs. Explications.
Maraudes avec les jeunes de quartiers dans le 92.
Pop Part/Jeunes de quartier
Entre recul des services publics et défiance envers les politiques, les habitants de banlieues s’organisent en collectifs pour répondre à ces carences.
Marine Le Pen (RN) pose avec des ouvriers et quelques membres de son parti lors d'un déplacement à Gennevilliers, le 13 avril 2022. La candidate mise sur la dimension sociale de sa campagne pour rempoter l'élection présidentielle.
Emmanuel Dunand / AFP
Le contexte aurait pu profiter aux candidats de gauche mais ils ont été concurrencés par Marine Le Pen qui a imposé le discours social dans sa campagne. Une donnée importante pour le second tour.
Pancarte au nom de Zyed et Bouna lors d'une manifestation en soutien à Théo (2017)
Philippe Lopez / AFP
Conclusions d’une récente étude conduite dans les quartiers défavorisés de plusieurs villes du pourtour méditerranéen.
Photo de Cécile Harari, Dyptique pour l'ouvrage Votes Populaires, édition du Croquant.
https://editions-croquant.org/actualite-politique-et-sociale/795-votes-populaires-les-bases-sociales-de-la-polarisation-electorale-dans-la-presidentielle-de-2017.html
L’attitude électorale des fractions populaires est loin de se résumer à un soutien à l’extrême droite et demeure déterminante lors des présidentielles. Bonnes feuilles.
Manifestation pour le référendum d'initiative citoyenne à Bordeaux le 12 septembre 2020.
Philippe Lopez / AFP
Représentants d’une France en colère, les « gilets jaunes » aspirent à refonder la démocratie par un meilleur contrôle des élus, davantage d’écoute et de participation des citoyens.
SupermARTché de Chloé Ruchon, Espace culture de l'Université de Lille 2021.
Chloé Ruchon
Les crises environnementales et sanitaires sont l'occasion de se rappeler que notre rapport aux besoins fondamentaux est largement emprunt de morale et diffère selon notre situation sociale.
Des plaisanciers et pêcheurs bloquent la circulation sur le Vieux port à Marseille, le 12 février 2011 lors d’une manifestation pour protester contre le projet du Parc national des calanques.
Anne-Christine Poujoulat / AFP
Les politiques de protection de la biodiversité et de la qualité de l’eau fixent des règles générales qui ne tiennent pas compte de l’effort très variable qu’elles demandent aux citoyens.
Cet épisode s’aventure dans les coulisses du mythe méritocratique. On y apprend comment se fabriquent les fictions individuelles et collectives autour du mérite et pourquoi ce mythe persiste.
Politologue spécialisée dans l'urbanisme, laboratoire Architecture Ville Urbanisme Environnement (UMR CNRS 7218), Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Profesora del Departamento de Filología Francesa en la Facultad de Filosofía y Letras. Doctora especialista en estudios culturales franceses y Análisis del Discurso, Universidad de Valladolid