Alors que l’arrivée de robots tueurs suscite des inquiétudes, on peut également se poser la question de ce qu’implique l’apparition d’êtres humains qui semblent agir comme des machines.
Didier Chaudet, Institut français d'études sur l'Asie centrale
Pour Téhéran, le danger djihadiste est au cœur des prises de décision sécuritaires depuis plusieurs années. La République islamique mène sa propre « guerre contre le terrorisme » sur deux fronts.
Après les défaites importantes sur le terrain militaire de Daech, la question du retour des familles combattantes est un défi militaire, policier, juridique, mais aussi éthique et philosophique.
Les processus à l’œuvre dans la radicalisation de jeunes musulmans sont anthropologiques, psychologiques, politiques et algorithmiques. Pour lutter, il faut entendre, encadrer, construire et éduquer.
La bataille de Mossoul marque-t-elle la « défaite » de l’État islamique, comme s’aventurent à le conjecturer les plus optimistes ? Rien n’est moins sûr.
Au-delà des explications sociologiques et politiques, la guerre est l’occasion d’une expérience sensible du monde qui attire les êtres en attente de « réparation existentielle ».
Le Président Macron participe, ce 2 juillet, à Bamako, à un sommet réunissant cinq chefs d’État de la région. Il s’agit d’accélérer la mise en place d’une force militaire antiterroriste.
S’entêter dans le paradigme du contre-terrorisme comme mode principal de résolution de la crise malienne a de fortes chances de mener vers une polarisation explosive du paysage politique.
Avec l’attaque terroriste sur les Champs-Élysées perpétrée avant le premier tour de l’élection présidentielle en France, les jihadistes ont-ils cherché à « influencer » le résultat du scrutin ?
Dans la nouvelle stratégie de prévention de la délinquance qu’il prépare pour 2017-2023, le gouvernement gagnerait à s’appuyer sur la société civile et sur les cultes en particulier.
Sans une prise de conscience de la complexité du phénomène du néo-fondamentalisme, il est à craindre que les différents plans de « dé-radicalisation » ne reçoivent qu’une efficacité limitée.
Peut-on viser et tuer des personnes – françaises ou non – à l’étranger hors du contexte d’une intervention militaire française dans le cadre d’une guerre ?
Le travail méticuleux et courageux du journaliste David Thomson sur les djihadistes français éclaire d’une lumière crue le fanatisme et ses divers avatars.
Le terrorisme djihadiste, qui nous paraît si nouveau, voire étrange, ne fait souvent que réinvestir des pratiques anciennes, notamment chez les anarchistes. Démonstration en trois points.
Une première mondiale : le programme « 13-Novembre » mobilise, sur 10 ans, des centaines de chercheurs pour explorer les enjeux mémoriels des attentats. Une réponse épistémologique à la tragédie.
Comment des jeunes femmes ayant grandi en Europe en viennent-elles à rejeter autant l’image de l’homme que celle de la femme qui règne dans la société moderne ?
Thomas Lindemann, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay
Plutôt que d’opposer les Lumières occidentales à un obscurantisme islamiste, il serait nécessaire de redécouvrir, dans la tradition critique, la violence potentielle de la raison.
Alors que le conflit au nord du Mali s’enlise, un autre foyer d’instabilité inquiète les observateurs dans le centre du pays. L’attitude des autorités maliennes peut encore désamorcer ces tensions.
En ouverture d’un cycle de conférences à la MSH de Lorraine sur le thème « comprendre, expliquer, excuser », analyse du débat après les propos de Manuel Valls et d’autres sur le rôle des chercheurs.
Elyamine Settoul, Institut de Recherche Stratégique de l’Ecole Militaire (IRSEM)
La trajectoire sociale du tueur de Nice ressemble plus à celle d’un individu narcissique et mégalomaniaque qu’à celle d’un djihadiste. Mais gare à la prophétie auto-réalisatrice.
Responsable du Département International Relations and Diplomacy, Schiller International University - Enseignante en relations internationales, Sciences Po
Chercheur sénior au Bonn International centre for conflict studies (BICC) ; Chercheur associé au laboratoire Les Afriques dans le Monde (LAM), Sciences-Po Bordeaux., Université Bordeaux Montaigne