Arrivé en tête dans 6 régions sur 13, le Front national est en mesure de l'emporter dans au moins deux d'entre elles. C'est bien lui qui apparaît comme le grand gagnant de ce premier tour.
Pour exister sur le marché politique, il faut occuper un créneau bien identifié des électeurs. C’est ce qu’a bien compris le FN avec son programme de souverainisme intégral, évolutif.
L’ACAL est la seule région de l'hexagone majoritairement à droite, au terme des élections départementales de 2015. Un laboratoire pour la reconquête des territoires par la droite sur le FN?
Pierre Bréchon, Auteurs historiques The Conversation France
Avec près de 8 millions d’habitants, cette région réunit deux entités très disparates. Et met au coude à coude la gauche, Les Républicains et le FN qui devrait jouer les arbitres du second tour.
Dans cette vaste région restée sans logo et sans nom, la campagne a été happée par les enjeux fixés par les principaux partis, provoquant une « nationalisation » des enjeux.
L’examen approfondi des listes met en lumière une professionnalisation du personnel politique dans les régions. Et confirme au passage le faible ancrage populaire de la gauche, doublée par le FN.
Les débats institutionnels sont très présents dans la campagne électorale en Corse. Les résultats dessineront le cadre des futures relations de l'ile avec la République.
Les deux régions qui composent la nouvelle entité, la Picardie et le Nord-Pas-de-Calais ont des histoires politiques distinctes, mais voient toutes deux une forte poussée du FN et une chute du PS.
Alexandre Faure, École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS)
Les élections régionales, qui focalisent l’attention, occultent totalement l’élection qui aura lieu, début 2016, pour la présidence de la métropole du Grand Paris.
A deux mois des régionales, des intellectuels de diverses obédiences, emmenés par l'économiste Jacques Sapir, appellent à la sortie de l'euro en transcendant le clivage gauche-droite.
La conjonction entre une situation économique alarmante et la crise des migrants en Europe pourrait bien servir de marchepied à Marine Le Pen, engagée dans une tentative de banalisation du FN.