Les applications d’intelligences artificielles qui manipulent le langage font des bonds de géants. Entre développements technologiques, fantasmes et risques, où en sont-elles ?
Comment s'y retrouver dans le foisonnement de vérités et contre-vérités?
Pezibear/Pixabay
La littérature sur les turpitudes épistémiques de notre temps (fake news, bullshit, complotisme…) cède trop souvent aux facilités qu’elle dénonce. Il serait temps de recouvrer son sang-froid.
Comment ne pas se faire envahir par les fausses informations ?
Christoph Scholz / Flickr
Où placer la responsabilité de la propagation des fausses informations ? Du côté des réseaux sociaux ou de leurs utilisateurs ?
Des manifestants brandissent une banderole sur laquelle on peut lire “Masque + vaccins + nanoparticules + 5G =” durant un défilé initié par le mouvement des « Gilets jaunes », à Bordeaux, le 12 septembre 2020.
Philippe Lopez / AFP
Jocelyn Raude, École des hautes études en santé publique (EHESP)
En France, pays historiquement pro-vaccins, la montée en puissance de l’hésitation vaccinale est récente. Elle résulte principalement de la conjonction de trois phénomènes.
Pendant 2h40, le film dénonce, pêle-mêle, le gouvernement français, la communauté scientifique, les médias, les laboratoires pharmaceutiques ou encore les Gafam.
Capture d'écran YouTube
Le documentaire qui laisse entendre que la Covid-19 serait une machination des élites visant à éliminer une partie de l’humanité obéit à des règles narratives communes aux récits complotistes.
Des partisans du président américain Donald Trump portent des masques « Fake News » devant le centre où les bulletins de vote sont comptés, à Detroit, Michigan, le 5 novembre 2020.
Seth herlad / AFP
Pour contrer les nombreuses stratégies de manipulation de l'information orchestrées par le camp Trump, fact-checkers et médias mainstream se sont fortement mobilisés, avec des succès mitigés.
Dans un café parisien, le 28 octobre 2020, les clients écoutent l'allocution présidentielle.
AFP/Martin Bureau
Christian Walter, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Depuis le début de l'épidémie, malgré de réelles avancées sur la compréhension du virus, les chiffres et les modèles s’affrontent et parfois se contredisent.
Un manifestant anti-masque brandit une pancarte le 18 juillet 2020 à Columbus, Ohio. Il s'agit d'un rassemblement anti-masque prévu en réponse aux lois locales exigeant que les gens portent un masque dans de nombreuses villes de l'Ohio.
Jeff Dean/Afp
Alors que le nombre de cas positifs à la Covid-19 augmente dangereusement en France, comment expliquer qu’une partie de la population rejette encore le port du masque ?
Donald Trump dans le Bureau ovale, le 17 septembre 2020.
Saul Loeb/AFP
Anne E. Deysine, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Analysons les scénarios de tensions autour du scrutin du 3 novembre et ce que peut le droit pour empêcher le président sortant de s’accrocher au pouvoir en cas de défaite.
Les fake news sur de la Covid-19 se diffusent à grande vitesse.
Pexels
La pandémie a produit un phénomène d’uberisation des fake news dont chacun devient consommateur, producteur et diffuseur. Les biais cognitifs enferment les individus dans leur réalité alternative.
En juin 2017, des manifestants, ici à New York, demandent que la lumière soit faite sur la possible ingérence russe dans l'élection de 2016.
Eduardo Munoz Alvarez/AFP
L’ingérence russe a profondément marqué l’élection présidentielle américaine de 2016. Quatre ans plus tard, analysons la forme et l’impact de la désinformation en provenance de Russie.
A Charlotte, en Caroline du Nord, des fonctionnaires préparent les enveloppes dédiées au vote par correspondance, ouvert dès le 4 septembre.
Logan Cyrus/AFP
Le sujet central de ce scrutin n’est pas la fraude, comme la martèle pourtant le président, mais les questions de logistique et de moyens mis en place par chaque État.
Capture d'écran d'un spot de Donald Trump ciblant Joe Biden.
Page YouTube officielle de Donald Trump
Anne E. Deysine, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Les spots politiques, qui inondent le Web américain, sont souvent emplis de mensonges. Il est pourtant difficile, voire impossible, de les faire retirer. Or leurs effets sont majeurs.
Rassemblement devant un bureau de poste pour protester contre la gestion du système postal américain par l'administration Trump, le 22 août 2020 à Los Angeles.
Rich Fury/Getty Images North America/Getty Images via AFP
L’administration Trump souhaite réformer en profondeur le service postal américain. Or ce service gère le vote par correspondance, lequel pourrait jouer un rôle clé dans la prochaine présidentielle.
Des membres de la Coalition for Humane Immigrant Rights (CHIRLA), le plus grand groupe de défense des droits des immigrés en Californie, brandissent des pancartes portant la mention « Menteur », en anglais et en espagnol, lors du discours du président Trump sur l'état de l'Union, le 5 février 2019, à Los Angeles, en Californie.
Mario Tama/Getty Images North America/Getty Images via AFP
Anne E. Deysine, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Donald Trump, on le sait, a un rapport particulier à la vérité, son administration ayant notamment forgé le concept éloquent de « faits alternatifs ». On le constate encore dans la campagne actuelle.
La vague d'infodémie a déferlé via nos smartphones.
Visuals / Unsplash
Au début de la crise sanitaire, nous ne savions rien de cette nouvelle maladie, alors nous avons cherché, frénétiquement, de l’information. Le terreau parfait pour la croissance des infox.
L’épidémie de Covid-19 a donné lieu à une avalanche d’infox répandues notamment par des comptes gérés depuis la Russie. Comment cette désinformation fonctionne-t-elle, et quels sont ses buts ?
Les relations sont extrêmement tendues entre Twitter et le possesseur de l'un de ses comptes les plus suivis au monde.
Olivier Douliery/AFP
Derrière l’actuel bras de fer que se livrent Donald Trump et Twitter, on assiste à un combat qui oppose le président américain à l’ensemble des entreprises de l’Internet de la Silicon Valley.
Photo prise à Bodiam, dans le sud de l'Angleterre, le 9 avril 2020, en pleine pandémie.
Ben Stansall/AFP
Dans la foulée de la longue controverse du Brexit, le gouvernement Johnson a opté face au Covid pour un positionnement résolument opposé à celui des pays de l’UE.
Professeur en Information-Communication à l’Institut Français de presse (Université Paris 2 Panthéon-Assas), Auteurs historiques The Conversation France
Analyste en géopolitique, membre associé au Laboratoire de Recherche IAE Paris - Sorbonne Business School, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, chaire « normes et risques », IAE Paris – Sorbonne Business School