Pierre Bréchon, Auteurs historiques The Conversation France
Même si les primaires ont été créées pour des raisons pragmatiques et avec nombre de calculs sous-jacents, leur succès populaire rendra difficile tout retour en arrière pour les partis.
Les candidats se réclamant de la gauche sont à un niveau d’intentions de vote historiquement bas. Une partie de la « gauche désabusée » est mûre pour un vote paradoxal.
Le vocabulaire économique classique ou plutôt celui de l’entreprise gangrène tous les jours le monde de la chose publique, le monde de la bataille des idées et de la gestion de la cité.
Quelle est l’importance du médium utilisé sur la réception d’un message politique ? Illustration lors d’une émission récente sur la chaîne YouTube de Jean-Luc Mélenchon.
Ce résultat nous dit des choses importantes sur les perspectives de court et de long terme du PS et sur les perspectives de « reconstruction » de la gauche après la présidentielle.
Pris dans la dynamique du « nous » et du sentiment de « mise en marche », différents thèmes sont combinés, comme autant d’éléments narratifs dans le storytelling constitué.
Le mécontentement à l'égard du quinquennat écoulé et l'intériorisation de la défaite annoncée semblent jouer en faveur du candidat le plus à même de refonder la gauche, Benoît Hamon.
Si les deux projets qui restent en lice à l’issue du premier tour de la primaire ne sont peut-être pas « irréconciliables », ils coexistent en tout cas très difficilement au sein du même parti.
Pour certains, voter Hamon/Montebourg revient à se laisser glisser au fond de la piscine, lesté par des propositions lourdement de gauche, pour toucher le fond et mieux rebondir dans cinq ou dix ans.
Rassemblés dans leur rejet de la droite et de l’extrême droite, unis sur les valeurs républicaines, les candidats à la primaire de la gauche ont marqué leurs divergences sur le terrain économique.
Le succès de la « post-vérité » n’a rien à voir avec le Brexit ni avec Donald Trump. On le doit plutôt aux universitaires et aux journalistes, qui ont popularisé le relativisme.
Le retrait de l'actuel président de la course présidentielle pourrait bien être annonciateur de profonds bouleversements politiques aux conséquences inattendues.
En renonçant à se présenter, François Hollande introduit une rupture majeure qui pèsera lourd sur les épaules des prochains présidents de la Vᵉ République.
François Hollande est pris entre sa faim de défendre son bilan et sa soif d’être légitimé par ses amis. Pour échapper à cette inertie, il peut sortir du jeu, ou se présenter en dehors de la primaire.
Au-delà des convergences entre Alain Juppé et François Fillon, le débat du 24 novembre a révélé deux projets politiques différents au sein d’un même « paradigme » libéral.
Nul doute que si François Hollande offre aux électeurs de mettre sa tête sur le billot de la primaire, certains viendront faire tomber le couperet avec la même délectation que pour Nicolas Sarkozy.
Yannick Jadot devra faire la preuve, mesurée à L’aune des 5,25 % obtenus en 2002 par Noël Mamère, de l’utilité d’une candidature écologiste, de gauche et autonome à l’élection présidentielle.
Le choix de Yannick Jadot par 54 % des votants comme candidat à l’élection présidentielle semble confirmer le désir de renouvellement des adhérents et sympathisants de EELV.