Taline Ter Minassian, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Les forces armées du Haut-Karabakh ont déposé les armes après une attaque fulgurante de l’Azerbaïdjan. Et maintenant ?
« The Last Stand », de William Barnes Wollen (1898), dépeint Le 44e régiment d’infanterie britannique attaqué par les Afghans lors de la bataille de Gandamak, en Afghanistan, en 1842.
Getty - DeAgostini
Taline Ter Minassian, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Du Caucase aux confins de la Chine, en passant par l’Asie centrale, les grandes puissances internationales se livrent depuis près de deux siècles un « Grand Jeu » sans cesse renouvelé.
Rassemblement devant l’ancienne ambassade des États-Unis à Téhéran, le 4 novembre 2022, pour marquer le 43e anniversaire du début de la crise des otages en Iran, dont des photos sont affichées derrière les manifestantes.
Atta Kenare/AFP
Du Grand jeu du XIXᵉ siècle aux ingérences américaines tout au long du XXᵉ et jusqu’au retrait de Donad Trump de l’accord sur le nucléaire en 2015, l’Iran s’est souvent senti dupé par les Occidentaux.
Xi Jinping (au centre) entouré de plusieurs dirigeants des pays de l’Organisation de coopération de Shanghaï, dont Narendra Modi (à gauche) et Vladimir Poutine (troisième à partir de la droite), à Samarcande (Ouzbékistan) le 16 septembre 2022.
Sergei Guneyev/AFP
Emmanuel Véron, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
La Russie est sur le recul en Asie, tandis que la Chine monte en puissance. Le sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai qui vient de se tenir en Ouzbékistan l’a encore confirmé.
Des Afghans reçoivent du pain dans le cadre de la campagne «Sauver les Afghans de la faim», à Kaboul, en janvier 2022.
Wakil Kohsar/AFP
Première victime du jeu des puissances, le peuple afghan est sous la menace d’une insécurité alimentaire majeure, héritage de 45 ans de conflit et d’ingérence internationale.
Des véhicules armés patrouillent à Almaty le 7 janvier 2021, après plusieurs jours d’affrontements violents qui ont fait au moins 150 victimes.
Alexandr Bogdanov/AFP
David Teurtrie, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
L’explosion de violence qu’a connue le Kazakhstan révèle de profondes divisions internes et permet à Moscou d’affirmer son rôle de « gendarme eurasiatique ».
Une équipe antiterroriste chinoise pendant un exercice à Wuhan, le 12 septembre 2009.
AFP
Emmanuel Véron, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) and Emmanuel Lincot, Institut catholique de Paris (ICP)
Pour Pékin, la « guerre contre le terrorisme » lancée par Washington après le 11 Septembre a été l’occasion de s’imposer comme un acteur sécuritaire et diplomatique alternatif pour l’Asie centrale.
Des combattants talibans dans la province de Laghman, le 15 août 2021.
AFP
Les Américains sont restés vingt ans en Afghanistan et y ont déversé des sommes astronomiques. Un mois après leur départ, les talibans ont repris le pouvoir dans le pays.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, et son homologue chinois, Wang Yi, posent après avoir signé un pacte de coopération stratégique à Téhéran, le 27 mars 2021.
AFP
Emmanuel Véron, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) and Emmanuel Lincot, Institut catholique de Paris (ICP)
Le rapprochement entre Pékin et Téhéran, qui se déploie dans les domaines commercial, diplomatique et stratégique, repose sur une longue histoire mythifiée et sur un anti-occidentalisme affiché.
Emmanuel Véron, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) and Emmanuel Lincot, Institut catholique de Paris (ICP)
Pays clé d’Asie centrale, l’Ouzbékistan fait l’objet d’une attention soutenue de la Chine, de la Russie ou de l’Inde. Les Occidentaux semblent aujourd’hui éloignés de cet État-pivot.
Le président chinois Xi Jinping et son homologue kazakh Kassym Jomart Tokayev à l'issue d'une cérémonie de signature d'accords à Pékin le 11 septembre 2019.
Andrea Verdelli/Pool/ AFP
Emmanuel Véron, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) and Emmanuel Lincot, Institut catholique de Paris (ICP)
L’immense Kazakhstan, riche en ressources naturelles, échappe de plus en plus à l’influence russe au profit de la Chine.
Les drapeaux de la Mongolie, de la Chine et de la Russie flottent au vent lors des exercices militaires Vostok-2018 sur le terrain d'entraînement de Tsugol, en Sibérie, le 13 septembre 2018.
Mladen Antonov/AFP
Emmanuel Véron, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) and Emmanuel Lincot, Institut catholique de Paris (ICP)
Le Grand Jeu auquel se livrent Moscou et Pékin se déploie sur de nombreux terrains, notamment en Mongolie, pays immense, très peu peuplé et largement dépendant de ses deux grands voisins.
Navires de guerre sur fond de drapeau chinois.
FOTOGRIN/shutterstock
Emmanuel Véron, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) and Emmanuel Lincot, Institut catholique de Paris (ICP)
La Chine cherche à accroître son emprise sur l’Asie du Sud-Est et sur l’Asie centrale, ce qui suscite un mécontentement croissant des opinions et de certains États de ces deux régions.
Chennai, le 11 octobre 2019, avant un sommet entre le premier ministre indien Narendra Modi et le dirigeant chinois Xi Jinping.
Arun Sankar/AFP
Les États-Unis et l’Iran ne se sont pas toujours regardés en chiens de faïence, au contraire : jusqu’au milieu du XXᵉ, les deux pays ont entretenu d’excellentes relations.
Historienne, professeure des universités. Directrice de l'Observatoire des États post-soviétiques (équipe CREE), Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
P résident d’Action Contre la Faim – France. Concepteur et responsable pédagogique du diplôme universitaire « Santé Solidarité Précarité » à la Faculté de Médecine., Université Grenoble Alpes (UGA)