Dans un contexte de forte incertitude électorale, les marges d’erreur des sondages rendent visibles tous les scénarios électoraux potentiels. Les médias devraient publier les résultats avec ces marges.
Le placement des onze candidats dans l’espace politique de la Boussole présidentielle révèle des positionnements très marqués. Et quelques surprises, concernant Macron ou Mélenchon.
Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
La liquidation du PS est-elle presque achevée ? Beaucoup se pressent pour y concourir, comme si le plus urgent était pour tous ceux-là de saboter la candidature de Benoît Hamon.
Bien qu’assez largement intéressés par l’élection présidentielle (73 %), les plus jeunes ne manifestent pas de réels signes de mobilisation pour la campagne telle qu’elle se déroule.
Réductions d’effectifs à droite, défense des fonctionnaires à gauche : au-delà des propositions des uns et des autres, un manque cruel d’imagination apparaît dans les programmes des candidats.
Plusieurs réformes majeures des retraites ont été entreprises : 1993, 1995, 2003, 2010, 2014. Certains de leurs instigateurs sont parmi les candidats à la présidentielle. État des lieux.
Réforme des filières et des institutions agricoles, régulation des prix et limitation de la spéculation financière : les candidats ont pour l’instant fait l’impasse sur ces dossiers essentiels.
Quelle est l’importance du médium utilisé sur la réception d’un message politique ? Illustration lors d’une émission récente sur la chaîne YouTube de Jean-Luc Mélenchon.
Ce résultat nous dit des choses importantes sur les perspectives de court et de long terme du PS et sur les perspectives de « reconstruction » de la gauche après la présidentielle.
Antoine Bevort, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM)
Le site de Mélenchon qui décolle, Marine Le Pen qui suscite le plus d’interactions sur le web, alors que Macron est à la traîne : l’examen du web et des réseaux sociaux est instructif.
Rassemblés dans leur rejet de la droite et de l’extrême droite, unis sur les valeurs républicaines, les candidats à la primaire de la gauche ont marqué leurs divergences sur le terrain économique.
Bien que taxés de « populistes », Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron aiguillent le débat à gauche, même s’ils ont refusé de participer à ladite primaire.
Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Après avoir récusé l’idée d’une primaire, le camp présidentiel vient de s’y rallier. Sa réussite passe par la participation de toutes les gauches, et au-delà de leurs sympathisants.
A deux mois des régionales, des intellectuels de diverses obédiences, emmenés par l'économiste Jacques Sapir, appellent à la sortie de l'euro en transcendant le clivage gauche-droite.