La nomination de Michel Barnier place Emmanuel Macron en porte-à-faux vis-à-vis de messages envoyés par les électeurs lors de la séquence électorale qu’il a lui-même choisi de déclencher.
La campagne législative de juin 2024 révèle brutalement le dilemme stratégique de la droite française, confrontée à une « guerre » qui dure en réalité depuis la fin du XIXᵉ siècle.
Estelle Delaine, Université Rennes 2; Félicien Faury, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay ; Guillaume Letourneur, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, and Safia Dahani, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
La prise du pouvoir par le RN, de l’impensable, semble être devenue possible. Comment le parti d’extrême droite s’est-il inséré progressivement dans certains pans de la société française ?
Eric Ciotti, député LR, a demandé la levée de l’immunité parlementaire de la députée Obono pour des propos tenus sur le conflit israélo-palestinien. Cette proposition est-elle recevable ?
Si les stratégies opportunistes ne sont pas des phénomènes nouveaux en politique, leur analyse éclaire néanmoins les défis auxquels font face les partis comme Les Républicains aujourd'hui.
Il y a 50 ans, les élections législatives de 1973 furent marquées par une lutte entre deux grands blocs politiques, l’union des droites et le programme commun de l’union de la gauche.
Les divisions au sein du parti Les Républicains sur la réforme des retraites illustrent la difficulté de rassembler les différentes tendances autour d’une ligne de conduite commune.
Les séquences politiques importantes comme celle de la réforme des retraites illustrent les mécanismes politiques et les failles des groupes parlementaires.
Pour l’heure, il semble qu’aucune union n’est possible entre néolibéraux et nationalistes. Les partisans des deux camps défendent des projets de société inconciliables.
Le résultat des deux candidates des partis historiques montre aussi que le cheminement des femmes en politique demeure difficile, excepté peut-être pour Marine Le Pen.
Entre éclatement des partis traditionnels, division des électeurs en trois pôles et reports de voix compliqués, l’issue du second tour n’est acquise pour personne.
Le Rassemblement national joue-t-il ses dernières cartes ? Les positions de la candidate Valérie Pécresse et celles d’Éric Zemmour prennent le parti fondé par Jean‑Marie Le Pen en étau.
La problématique de l’identité nationale n’a pas toujours été l’apanage de l’extrême droite mais un long processus qui a accompagné la construction de la République.