Aujourd’hui, la devise des nationalistes européens n’est plus « L’Europe, tu l’aimes ou la quittes » mais « L’Europe, tu ne l’aimes pas mais tu ne la quittes pas ».
Le parc d’attractions du Puy du Fou cache une autre réalité derrière son ambiance bon enfant : les nationalismes européens y puisent une partie de leur arsenal culturel.
Soyons conscients du poids politique de la droite religieuse, même au Canada. Ces groupes savent comment se mobiliser autour de causes communes, et discrètement réseauter avec la classe politique.
Faut-il, face à la vague populiste-nationaliste, jouer la partition de la cohésion européenne à tout prix, ou bien appeler un chat un chat et aller au clash avec Varsovie ou Budapest ?
Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
La gauche est en perdition, si l’on en juge par les scores électoraux. Le phénomène est mondial, mais cela ne veut pas dire qu’il revête partout le même sens, ou les mêmes formes.
Propos outranciers et insultants, incitations à la violence, patriotisme débridé et conservatisme assumé, la radicalité devient la norme des campagnes victorieuses, au Brésil comme aux États-Unis.
Didier Chaudet, Institut français d'études sur l'Asie centrale
Le nationalisme est un outil efficace en Iran pour unir face à un ennemi commun. Mais il peut aussi empêcher une remise en question pourtant nécessaire de certaines orientations politiques récentes.
Nous sommes entrés dans un monde d’interdépendance et de communication généralisée pour lequel la mobilité des personnes est devenue un principe irréversible avec lequel il faut apprendre à vivre.
Seize mois après la stupéfiante élection de 2017, le macronisme est-il malade de Macron lui-même qui ne serait pas à la hauteur des espérances qu’il a suscitées ?
La crise grecque aurait pu être l’occasion pour les pays de la zone euro de clarifier leurs intentions sur le dessein de la monnaie unique. Malheureusement, c’est loin d’être le cas.
L’Europe centrale est-elle le territoire de conservateurs eurosceptiques ou de la fête insouciante ? Si vous ne voyez pas d’autre alternative, vous souffrez probablement du syndrome de Dracula.
Dominique Bodin, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC) and Luc Robène, Université de Bordeaux
En s’identifiant à leur équipe et à leur pays, certains spectateurs et supporters témoignent, de manière inacceptable, des transformations sociales et sociétales de leur pays.
Le football corse, qui a dû batailler ferme pour être reconnu par les clubs et les instances nationales, a développé un victimisme appelé à devenir l’un des éléments constitutifs de son identité.
Christian Hoarau, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM)
Le choix de Quim Torra, une personnalité sans expérience pour diriger la Catalogne, s’inscrit dans la vague de populisme qui inonde l’Europe et oriente vers la droite extrême le nationalisme catalan.
Une alliance contre-nature, mais conforme au message des électeurs, se met en place à la tête de l’Italie, rassemblant le Mouvement 5 étoiles et la Ligue.
John Bowen, Washington University in St. Louis and Will Kymlicka, Queen's University, Ontario
Loin d’être affaibli par la modernité, le sentiment d’appartenance à une communauté ethnique ou religieuse « primordiale » domine aujourd’hui la politique.