Des manifestants anti-gouvernementaux de Hong Kong encerclés par des gaz lacrymogènes lors d'un affrontement avec la police anti-émeute à Wong Tai Sin, le 1 octobre 2019.
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Alain Bertho, Université Paris 8 – Vincennes Saint-Denis
Depuis 20 ans, l’émeute ou l’affrontement prend souvent le pas sur le débat politique mais les peuples ne choisissent pas sans raison de déborder du terrain de la non-violence.
Assemblée à Puerta del Sol au printemps 2011.
H.Nez
Pour changer les institutions politiques et raviver le processus démocratique, pourquoi ne pas miser sur la participation citoyenne et l’intelligence collective ?
Image d'illustration: manifestation en 2019 sous l'Arc de Triomphe à Paris.
Alain JOCARD / AFP
Notre époque est profondément marquée par l’affaiblissement de la croyance dans le couple « représentant/représenté ». Or, une régénération de la démocratie « par le bas » est possible.
L'anthropologue américain a établi le lien entre emplois « inutiles, superflus ou néfastes » et « dégâts moraux et spirituels profonds ».
Guido van Nispen/Wikimedia
Les travaux du théoricien des « emplois à la con », décédé début septembre à l’âge de 59 ans, auront contribué à repenser le rapport au travail et son utilité.
Des employés de Nissan, masqués et déguisés comme les protagonistes de la série La Casa de Papel manifestent le 15 juillet 2020 contre la fermeture de l'usine à Barcelone et le licenciement de 3000 personnes.
Pour les gilets jaunes, il va s’agir de ne pas être acculés au seul rôle de lanceurs d’alerte mais de gérer leur rôle dans le débat contradictoire et dans le suivi et la reddition des comptes.
En avril 2016 de nombreux Français s'étaient réunis dans le cadre de la mobilisation ‘Nuit Debout’ et avaient expérimenté des débats, conférences et propositions de démocratie participative. Paris, place de la République.
MIGUEL MEDINA / AFP
Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Mai 68 ne fut pas un mouvement politique mais un de ces mouvements culturels qui montrent que l’imaginaire, l’art, les représentations sont aussi importants que les actes proprement politiques.
Rassemblement dans le cadre de « Nuit debout » à Toulouse, en 2016.
Pierre-Sélim/Flickr
Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Les dérives de l’irresponsabilité, de la haine et de la jouissance destructive et autodestructive sont le fait d’une société qui perd son principe d’unité.
Laurent López, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay
Les événements récents relatifs à l’usage des armes par les forces de l’ordre rappellent des débats anciens et des circonstances similaires. L’histoire permet de relativiser certains propos actuels.
Le mouvement a démarré fin mars, place de la République à Paris.
Olivier Ortelpa/Flickr
Comparé aux indignés espagnols de Podemos, Nuit debout n’a pourtant pas la même physionomie. La fracture silencieuse au sein de la jeunesse française y est pour beaucoup.
L'électro chaäbi, nouveau genre musical en Egypte.
Fabien Dworczak
Les jeunesses engagées 2.0 du printemps arabes se sont tournées vers la musique. Au tour des jeunesses européennes d’occuper l’espace politique avec le numérique.
Une voiture de police incendiée par des casseurs à Paris, le 18 mai 2016.
Cyrielle Sicard/AFP
Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Dans les rues, devant les lycées ou les raffineries, la tension monte partout. Pour éviter l’amalgame et les raisonnement simplistes, les sciences sociales apportent un précieux concours.
Place de la République, le 23 avril 2016.
Elliott Verdier/AFP
À chaque manifestation, ses violences. Mais loin d’être des individus mus par une forme de pulsion destructrice, les « casseurs » sont en réalité des militants engagés dans une logique politique.
La société civile met en œuvre – en ligne et hors-ligne – des usages engagés des technologies de la communication pour l’exercice de la citoyenneté et de la démocratie participative.
Bulletin quotidien, Nuit debout, « 52 mars », 2016.
Docteur en Histoire, chercheur associé au CESDIP et au Centre d'Histoire du XIXe siècle (Université Paris-Sorbonne), Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay