tag:theconversation.com,2011:/us/topics/objets-cultes-120967/articles« Objets cultes » – The Conversation2023-08-16T10:03:00Ztag:theconversation.com,2011:article/2089902023-08-16T10:03:00Z2023-08-16T10:03:00Z« Objets cultes » : la planche de surf<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/542268/original/file-20230811-19-169pkv.jpg?ixlib=rb-1.1.0&rect=62%2C8%2C5928%2C3979&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">Des surfeuses prêtes à chercher la vague idéale. </span> <span class="attribution"><a class="source" href="https://theconversation.com/objets-cultes-la-planche-de-surf-208990">Elle Hugues/Pexels </a></span></figcaption></figure><p><em>Voir du sens là où beaucoup ne voient que des choses : tel était le credo de Roland Barthes. Dans ses « Mythologies », recueil de 53 textes paru au milieu des années 1950, le sémiologue observe à la loupe le rapport des Français au steak frites, au catch ou aux jouets en plastique. Pour lui, les objets et les grands rendez-vous populaires révèlent à merveille l’esprit et les affects d’une époque. Aujourd’hui, ces objets ont changé, mais l’exercice n’a pas pris une ride et c’est Pascal Lardellier, professeur à l’université de Bourgogne, qui se penche avec gourmandise sur nos « objets cultes » de 2023. Aujourd’hui, on prend le large ; !</em></p>
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<p>La planche de surf a le vent en poupe. Notre époque férue de technologies et de complexité, impatiente et trépidante, en a fait un symbole paradoxal. Cet accessoire sportif est d’abord une évidence graphique, déconcertante de simplicité. Sa ligne est une épure, une perfection graphique. Quelle que soit sa longueur, le board aurait pu être designé par Cocteau ou Picasso, à l’époque de leur expression artistique la plus achevée, quand une ligne au crayon faisait advenir le monde. La planche, un trait qui fait forme, qui fait sens et qui fait mouvement.</p>
<p>De plus en plus d’adeptes s’essaient à l’équilibre précaire et même périlleux de la vague, tout à la fois expérience physique et intime – faire corps avec la planche et la vague – et rite initiatique. De loin, on pourrait croire qu’ils volent ou qu’ils marchent sur l’eau, par la magie de ce plancher minuscule et mouvant, intermédiaire entre l’eau et l’humain qui permet de se tenir debout sur l’élément mobile et insaisissable.</p>
<h2>Un imaginaire à contre-courant</h2>
<p>Elle est à la mode, et elle réveille, ou révèle des imaginaires qui sont des baumes pastel pour les yeux et plus encore. Car tout cela est à contre-courant de l’air du temps. La planche de surf, de prime abord, ce sont ces photos sixties et seventies des plages d’Hawaï ou de Californie, où de jeunes gens beaux, musclés, bronzés, tout en boucles blondes et bermudas colorés, vivent sur la plage en attendant la vague. Culture de la glisse et culte de l’océan se conjuguent pour faire communauté. Cet imaginaire ouaté, calme et doux, tranche avec les salles de fitness ou les pratiques sportives à haute valeur technologique ajoutée. Simplicité, patience, équilibre, c’est ce qu’exige la planche, qui plus qu’un objet inerte, s’anime – prend mouvement et âme – pour devenir la colonne porteuse d’une philosophie de vie, cool, forcément cool.</p>
<p>Et puis on a tous en tête ces images vertigineuses de surfeurs campés sur leur planche, déferlant sur des murs d’eaux verts ou bleus vertigineux ourlés d’écume, au milieu d’une clameur assourdissante.</p>
<p>La planche connaît, techniquement une multitude de déclinaisons, quant aux matériaux la composant, à sa longueur (shortboards, longboards…), ses spécificités… Mais avant d’être un accessoire, elle est une partenaire, faisant corps avec le surfeur, qui fera corps avec la vague, et donc, par extension avec la nature. Cette translation allégorique est véritablement mystique, et les grands surfeurs attestent tous de l’expérience ultime que leur a procurée la vague mythique, légendaire, attendue des jours durant, les yeux rivés sur l’horizon bleu : la sensation unique d’une fusion avec l’Océan, tout en remettant son destin entre les mains d’un « Tout-Autre ». La pratique n’est pas sans danger, et le plus connu sont les médiatiques et traumatiques attaques de requins, qui prenant les surfers pour des tortues, leur font un sort, cruel et impitoyable.</p>
<p>La planche de surf, c’est donc un objet qui ouvre sur une pratique sportive, des communautés de valeurs et d’appartenance, une philosophie de vie, et une mystique.</p>
<h2>Patience et humilité</h2>
<p>Et tout cela entre en résonance paradoxale avec l’époque : la planche exige patience et humilité, quand tout doit aller vite, et que les moindres faits et gestes sont instagramisés ! Impossible de faire des selfies au creux de la vague, ou plus encore sur sa crête.</p>
<p>L’air du temps est technologique et numérique, la planche se suffit à elle-même, simple, sobre, stylée. Le mouvement viendra d’ailleurs, d’un ressac qui impose son rythme et ses règles.</p>
<p>Elle contrevient à la folle impatience qui nous fait vivre sous l’égide de l’instantanéité. Là, attendre, patiemment, juste scruter la mer, dans une posture active et méditative que rien ne doit troubler.</p>
<p>Tenir sur une planche et faire du surf, cela exige de l’équilibre, cet équilibre qui comme métaphore devient une posture intérieure, une manière d’être, et plus encore, une manière de vivre. Et cet équilibre – toujours précaire quand on est juché sur sa planche, tant de nos contemporains le recherchent.</p>
<p>Elle peut symboliser aussi la conscience écologique, et ce regard responsable et empathique sur la nature et les éléments, si longtemps négligés.</p>
<p>Certes, nous surfons tous les jours, mais en ligne ! On est sur la vague – numérique – et là aussi, il faut trouver le juste milieu et le bon équilibre afin de ne pas se retrouver submergé.</p>
<p>En attendant, l’été est là, profitons-en pour admirer la simplicité spectaculaire de la planche de surf, symbole chimiquement pur, creuset en lequel communient tellement d’éléments…</p><img src="https://counter.theconversation.com/content/208990/count.gif" alt="The Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Les auteurs ne travaillent pas, ne conseillent pas, ne possèdent pas de parts, ne reçoivent pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'ont déclaré aucune autre affiliation que leur organisme de recherche.</span></em></p>Avant d’être un accessoire, la planche est une partenaire qui fait corps avec le surfeur face aux éléments.Pascal Lardellier, Professeur à l'Université de Bourgogne Franche-Comté, Chercheur au laboratoire CIMEOS, Université de Bourgogne – UBFCSonia Zannad, Cheffe de rubrique Culture, The Conversation FranceLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/2089932023-08-09T14:00:11Z2023-08-09T14:00:11Z« Objets cultes » : la trottinette<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/541967/original/file-20230809-19-ku3ht4.jpg?ixlib=rb-1.1.0&rect=0%2C18%2C5877%2C3301&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">Un mélange de régression et d'ultra-modernité.</span> <span class="attribution"><a class="source" href="https://www.pexels.com/fr-fr/photo/noir-et-blanc-ville-route-homme-8989303/">Pexels / Artem Podrez</a>, <a class="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/">CC BY-SA</a></span></figcaption></figure><p><em>Voir du sens là où beaucoup ne voient que des choses : tel était le credo de Roland Barthes. Dans ses « Mythologies », recueil de 53 textes paru au milieu des années 1950, le sémiologue observe à la loupe le rapport des Français au steak frites, au catch ou aux jouets en plastique. Pour lui, les objets et les grands rendez-vous populaires révèlent à merveille l’esprit et les affects d’une époque. Aujourd’hui, ces objets ont changé, mais l’exercice n’a pas pris une ride et c’est Pascal Lardellier, professeur à l’université de Bourgogne, qui se penche avec gourmandise sur nos « objets cultes » de 2023. Aujourd’hui, on grimpe sur une trottinette ; !</em></p>
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<p>Le « trottin », tel est le terme qui a donné naissance au mot trottinette.
Le Littré en donne la définition suivante « jeune garçon, jeune fille qui fait les commissions, les courses dans un magasin ». Aujourd’hui, le mot ne qualifie plus la personne, mais l’objet grâce auquel se déplacent des urbains pressés, parfois par deux, et sans toujours faire grand cas de la sécurité des autres usagers. La trottinette se faufile dans les grandes villes et cristallise des enjeux environnementaux, politiques et sociaux.</p>
<h2>L’invitée surprise de la modernité</h2>
<p>Dans les années 1950, on imaginait que l’avenir serait fait de voitures volantes sillonnant les cieux des mégapoles. Mais nous voilà en 2023, et ce sont des trottinettes électriques qui strient les rues de nos villes. Comment sommes-nous passés d’un jouet rudimentaire au symbole d’une certaine modernité urbaine ?</p>
<p>La trottinette est l’invitée surprise de notre modernité nomade. On ne l’a pas vue venir… et d’ailleurs on ne la voit pas venir, au sens propre. Elle est furtive et presque silencieuse. Le design de l’objet a quelque chose d’enfantin, qui renforce son aspect de « jouet » : une plate-forme, un tube, un petit guidon. En trois lignes, même un tout petit enfant peut dessiner une trottinette. Le mot lui-même, avec son suffixe en « ette », renvoie à quelque chose de mignon, d’inoffensif, de régressif.</p>
<p>C’est un objet conçu pour des lieux où l’on manque d’espace. Elle s’escamote, elle se plie, on la prend avec soi dans le métro, au resto ou à la bibliothèque. Si on devait dresser un portrait contemporain de Mercure, le dieu de la communication, il aurait des oreillettes vissées dans les oreilles, un sac à dos de coursier et serait juché sur une trottinette, en lieu et place de ses pieds ailés.</p>
<p>Mercure est le dieu des voyageurs, des carrefours et des routes. Mais c’est aussi le dieu des voleurs. Et c’est vrai que la trottinette procède d’une infraction et d’une transgression. On s’affranchit allègrement du Code de la route, on slalome sur les trottoirs en mettant parfois les piétons en danger – et en se mettant en danger soi-même.</p>
<p>La jungle urbaine devient un terrain de jeu pour les adeptes de ce moyen de mobilité pas si doux que ça, finalement.</p>
<h2>Une certaine posture</h2>
<p>Se déplacer en trottinette, c’est aussi adopter une certaine posture.</p>
<p>On ne peut pas être avachis sur une trottinette : il faut se tenir droit, et tenir fermement l’objet parce que sinon, c’est la chute assurée. Cette posture volontariste cadre assez bien avec l’air du temps, avec une époque où on doit aller de l’avant, où la mobilité est forcément triomphante et où on ne peut pas être un laissé pour compte du nomadisme.</p>
<p>Cette trottinette, on la verrait bien, aussi, dans un film de Jacques Tati : Monsieur Hulot, animal urbain, se tient toujours très droit, au risque du ridicule. Il y a une sorte de décalage entre l’objet ludique, enfantin, et l’adulte à la verticale qui glisse sur le bitume.</p>
<h2>La magie de la glisse</h2>
<p>La trottinette, elle évoque aussi une autre figure mythique, ou du moins féérique : celle de Peter Pan. Elle est le moyen de transport des grands enfants qui ne veulent pas vieillir, et habitent un univers où le rêve et la réalité se confondent. D’ailleurs Peter Pan sait voler, mais aussi léviter, et lorsqu’on voit une trottinette arriver, quand le champ de vision est dégagé, on peut avoir l’impression que la personne surfe ou lévite véritablement. C’est l’irruption d’une forme de magie dans la ville. Autre prodige de l’objet : on ne voit pas son moteur. Je monte, et c’est parti, dans un sifflement à peine audible.</p>
<p>Cette toute petite planche avec ses toutes petites roues semble véritablement dotée de pouvoirs magiques, et renvoie à des univers fantasmés, où se côtoient la toute-puissance, l’innocence et la magie.</p>
<h2>Gare aux « trottinertes »</h2>
<p>Mais il est vrai que la trottinette ne vaut qu’en mouvement. Son supplément d’âme, sa nature, pourrait-on dire, sa raison d’être, c’est d’être mobile et de rouler. Et les piétons sont souvent excédés, en ville, de voir toutes ces trottinettes abandonnées, qui jonchent les trottoirs comme des insectes morts.</p>
<p>Les trottinettes sont devenues une grande cause pour des villes qui, effectivement, les voient mettre les piétons en danger et gêner la bonne circulation sur les trottoirs. Elles sont facilement abandonnées un peu n’importe où, en attendant qu’on vienne les chercher pour les recharger. La ville de Paris a d’ailleurs organisé une votation en avril dernier, et le couperet est tombé : le 1<sup>er</sup> septembre 2023, toutes les trottinettes électriques en libre-service devront avoir disparu des rues parisiennes.</p>
<p>Bienvenue dans l’ère de la « trottinerte » !</p><img src="https://counter.theconversation.com/content/208993/count.gif" alt="The Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Les auteurs ne travaillent pas, ne conseillent pas, ne possèdent pas de parts, ne reçoivent pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'ont déclaré aucune autre affiliation que leur organisme de recherche.</span></em></p>Dans les années 1950, on imaginait un avenir fait de voitures volantes sillonnant les cieux des mégapoles. Mais nous voilà en 2023, et ce sont des trottinettes électriques qui strient les rues…Sonia Zannad, Cheffe de rubrique Culture, The Conversation FrancePascal Lardellier, Professeur à l'Université de Bourgogne Franche-Comté, Chercheur au laboratoire CIMEOS, Université de Bourgogne – UBFCLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/2089912023-08-02T12:33:45Z2023-08-02T12:33:45Z« Objets cultes » : le QR code<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/540779/original/file-20230802-19-tn8hq8.jpeg?ixlib=rb-1.1.0&rect=17%2C5%2C881%2C559&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">Gare à vous si votre code ne fonctionne pas !</span> </figcaption></figure><p><em>Voir du sens là où beaucoup ne voient que des choses : tel était le credo de Roland Barthes. Dans ses « Mythologies », recueil de 53 textes paru au milieu des années 1950, le sémiologue observe à la loupe le rapport des Français au steak frites, au catch ou aux jouets en plastique. Pour lui, les objets et les grands rendez-vous populaires révèlent à merveille l’esprit et les affects d’une époque. Aujourd’hui, ces objets ont changé, mais l’exercice n’a pas pris une ride et c’est Pascal Lardellier, professeur à l’université de Bourgogne, qui se penche avec gourmandise sur nos « objets cultes » de 2023. Aujourd’hui, pleins feux sur le QR code et autres passes !</em></p>
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<p>Dans notre société, pour accéder aux biens et aux services, il faut avoir les codes, au propre et au figuré. Un QR code, un digicode, un mot de passe, un code barre ou une carte magnétique… Nous vivons dans le monde du « bip » qui signe la validité de nos différents passes et par extension semble qualifier notre validité sociale. Et nous sommes honteux à la gare, quand un bruit disgracieux et un peu ridicule nous disqualifie publiquement en attirant l’attention sur nous, car « pass invalide ».</p>
<p>Aujourd’hui, on se penche sur les barrières invisibles et sur la façon dont nous passons d’un espace à un autre.</p>
<h2>Des sésames indispensables</h2>
<p>La pandémie de Covid-19 a mis un coup d’arrêt à la fluidité de notre circulation mondialisée. Mais paradoxalement, on n’a jamais eu autant besoin de sésames. Partout, il faut montrer patte blanche : pass sanitaire pendant plusieurs mois de pandémie, mais aussi pass pour accéder aux transports en commun, QR Code pour prendre le train, pour assister à un match ou un spectacle. Notre rapport au monde est niché dans notre smartphone. C’est lui et son arsenal de codes qui autorise nos déplacements, valide nos entrées, nous permet plus encore que notre visage « d’être reconnu ».</p>
<p>Nous passons désormais de borne en borne, avec à la clé un son qui fait penser à un jeu vidéo : c’est la gamification de la société. Le bruit favorable intervient comme une récompense –, on ressent un micro-soulagement quand le portique s’ouvre pour accéder à notre TGV. Mais quand ça ne marche pas, le stress nous gagne.</p>
<p>L’ostracisme à Athènes désignait ceux qui n’avaient plus le droit d’appartenir à la Cité. Or on sait que pendant la pandémie, sans pass sanitaire, on ne pouvait quasiment pas avoir de vie sociale. Celui qui refusait le vaccin, qui refusait de jouer le jeu, de la protection collective devenait intouchable. Alors quand on ne « passe pas », c’est comme si on n’avait pas de place légitime dans la communauté. Il y a une grande violence symbolique derrière ces pass et ces codes.</p>
<p>Leur démultiplication est typique d’une société du capitalisme de surveillance. Nous avons intégré l’idée du contrôle permanent de nos déplacements et de nos actions. Est-ce qu’il s’agit simplement une surveillance qui a changé de forme ? Il y a tout de même une accentuation et une accélération de ces dispositifs qui nous épient, nous autorisent, nous valident ou nous interdisent.</p>
<h2>Un système binaire</h2>
<p>Dans un tel système, la porosité tend à disparaître. La négociation avec des humains pour plaider un oubli ou une défaillance a quasiment disparu.</p>
<p>On entre ou on n’entre pas, mais il n’y a rien entre les deux.</p>
<p>Une publicité récente pour une banque met cela en scène de manière parodique. On y voit un jeune homme, un bandage autour de la main, qui essaie de passer un portique. Il ne peut pas utiliser la reconnaissance de ses empreintes digitales pour entrer. Alors il cherche à s’adresser à une femme, mais il découvre que c’est un hologramme. Ce que nous dit cette publicité, c’est que les relations humaines sont de plus en plus invalidées. Sur un quai de gare, c’est la machine qui permet d’entrer sur le quai. Le contrôleur n’est là que pour vérifier que votre billet est valide ou pas. Si je me trompe de billet je dois prendre le train suivant, même si le train qui est à quai est presque vide…</p>
<p>Il y a aussi une forme de bêtise dans ce système, et une réduction de nos libertés, tant ces dispositifs du pouvoir régissent véritablement notre vie. Nous devenons aussi des despotes pour nous-mêmes avec ces mots de passe qu’il faut retenir, ces contraintes multiples. Ou alors on délègue cette mémoire à la machine, en l’externalisant. Mais gare en cas de panne, de perte : totalement amnésiques, nous devenons impuissants ; et rejetés « à l’extérieur », impitoyablement.</p>
<p>Le pass nous impose enfin une forme d’impatience dans les rapports sociaux, et nous invite à juger ceux qui « n’ont pas les codes ». Plus de pause temporelle pour échanger, discuter, sourire : on supporte mal d’être entravé dans notre fluidité et dans nos déambulations. On le voit à l’embarquement du TGV. Quand quelqu’un devant nous n’arrive pas à passer son pass, on change de borne, on se dit « mais qu’est-ce qui se passe ? Qu’est-ce qu’elle/il fait ? » Ces micro-inerties nous excèdent, car elles ralentissent le flux, rompent le flot.</p>
<p>En sociologie, on parle volontiers d’avoir les codes et finalement, ça n’a jamais eu autant de sens qu’aujourd’hui. Ces codes, ils étaient sociaux, vestimentaires, linguistiques. Désormais ils sont avant tout froidement informatiques.</p><img src="https://counter.theconversation.com/content/208991/count.gif" alt="The Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Les auteurs ne travaillent pas, ne conseillent pas, ne possèdent pas de parts, ne reçoivent pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'ont déclaré aucune autre affiliation que leur organisme de recherche.</span></em></p>Dans notre société, pour accéder aux biens et aux services, il faut avoir les codes, au propre et au figuré.Pascal Lardellier, Professeur à l'Université de Bourgogne Franche-Comté, Chercheur au laboratoire CIMEOS, Université de Bourgogne – UBFCSonia Zannad, Cheffe de rubrique Culture, The Conversation FranceLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/2089922023-07-26T10:22:46Z2023-07-26T10:22:46Z« Objets cultes » : Le sac à dos<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/539510/original/file-20230726-15-iamzh7.jpg?ixlib=rb-1.1.0&rect=67%2C5%2C1211%2C845&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">Un sac pour transporter le strict nécessaire. </span> <span class="attribution"><a class="source" href="https://pixabay.com/fr/photos/sac-%C3%A0-dos-sac-femme-fille-for%C3%AAt-1836594/">Pixabay</a></span></figcaption></figure><p><em>Voir du sens là où beaucoup ne voient que des choses : tel était le credo de Roland Barthes. Dans ses « Mythologies », recueil de 53 textes paru au milieu des années 1950, le sémiologue observe à la loupe le rapport des Français au steak frites, au catch ou aux jouets en plastique. Pour lui, les objets et les grands rendez-vous populaires révèlent à merveille l’esprit et les affects d’une époque. Aujourd’hui, ces objets ont changé, mais l’exercice n’a pas pris une ride et c’est Pascal Lardellier, professeur à l’université de Bourgogne, qui se penche avec gourmandise sur nos « objets cultes » de 2023. Aujourd’hui, pleins feux sur le sac à dos !</em></p>
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<p>À la télévision, une publicité récente pour une nouvelle marque de sac à dos met en scène une jeune fille astronaute qui débarque sur une planète lointaine, avec le slogan : « Résiste à tous vos rêves ». Car cet objet somme toute assez banal (qui ne possède pas de sac à dos ?) convoque un imaginaire bien particulier, celui de l’aventure.</p>
<h2>Aventuriers modernes</h2>
<p>On parle souvent de « jungle urbaine » : dans cette jungle-là, faite de transports en commun et de longues journées loin de chez soi, il faut de quoi embarquer son barda, son équipement de survie, qui varie bien sûr d’un individu à l’autre. Mais en 2023, on y trouve souvent un téléphone et/ou un ordinateur portable, des écouteurs ou un casque, un chargeur (ou un chargeur « de secours »), une gourde… Et mille autres objets personnels, livres, guides, chargeurs… qui nous sont chers, ou qui nous sont utiles.</p>
<p>Le sac à dos, objet à l’origine « viril », est associé à l’aventurier, mais aussi au militaire. Dans l’imaginaire collectif, Indiana Jones vient tout de suite à l’esprit, avec une cohorte d’explorateurs en herbe et autres scouts si bien croqués par Wes Anderson dans <em>Moonrise Kingdom</em>. Mais on pense aussi aux émissions de téléréalité qui mettent en vedette Bear Grylls (<em>Man versus Wild</em>) – l’ancien militaire britannique a bien entendu commercialisé son propre « backpack » – ou encore à l’Australien Mike Horn, lui aussi ancien militaire, pour la déclinaison française de l’émission (<em>A l’état sauvage</em>). Il s’agit de se confronter au vaste monde, certes, mais dotés d’un équipement complet et aussi compact que possible.</p>
<h2>Se distinguer</h2>
<p>Le monde du sac à dos, comme tout objet de consommation courante, fait l’objet d’une sévère bataille marketing : il s’agit, comme toujours, de se distinguer dans la masse. Il y a bien évidemment le sac générique (dans une rue new-yorkaise, un passant a deviné que j’étais Français à cause de la marque de mon sac à dos !), mais l’objet peut se décliner en fonction du genre, de la génération, ou de la catégorie socioculturelle. Sacs techniques, technologiques, sac d’aventurier, de randonneur, de militaire, sacs collector…</p>
<p>Notre société individualiste valorise l’autonomie, mais aussi le nomadisme et la mobilité : pour être toujours en mouvement et « toujours prêt » comme disent les scouts, il faut transporter quelques objets basiques sur soi et surtout rester libre de ses mouvements : en libérant les bras et les mains, le sac à dos donne une impression de légèreté et de liberté – quitte à donner maladroitement des coups de sac à ses voisins dans les transports en commun : on se désencombre grâce à nos sacs à dos, mais on encombre l’espace public. Le sac à dos, quand il devient trop encombrant, évoque aussi des univers moins glamour : celui qui transporte sa maison sur son dos se transforme en escargot ou en tortue. Il se déplace avec peine, son centre de gravité déséquilibré par ce qu’il porte. On n’est plus vraiment dans la mobilité triomphante…</p>
<p>L’été, on croise dans les capitales européennes une Internationale de jeunes baroudeurs (la « génération Erasmus » et le rite initiatique « Pass Interrail »), Gullivers modernes bardés de sacs à dos énormes, desquels dépassent des tapis roulés ou d’où pendent des chaussures de marche. Ces sacs customisés par des fanions souvenirs multicolores et autres autocollants politiques sont en quelque sorte la maison de ces jeunes voyageurs. On les plaint et on les envie tout à la fois. Leur « barda » est volumineux, mais ces jeunes sont légers finalement, délestés du superflu et vivant une bohème estivale faite d’imprévus, d’aventures, de rencontres, avec pour unique compagnon ce sac, contenant le viatique indispensable pour vivre. On le gardera précieusement au retour, comme une relique usée mais patinée, gardienne de souvenirs de galères et d’émerveillement.</p>
<h2>Jamais pris en défaut ?</h2>
<p>Ce sac à dos contient aussi un fantasme, celui de l’organisation parfaite. On a un espace réduit, mais optimisé. On a tout à portée de main, avec des poches cachées, impossible d’être pris en défaut. Mais face à cette rationalité, il y a un autre principe : souvent, le sac s’allège au fil du chemin. Dans les récits de voyages à pied (dont <em>Le chemin de Compostelle</em> reste l’horizon indépassable), il y a presque toujours un moment où le narrateur abandonne ou offre des choses en chemin, objets qui l’alourdissaient inutilement. Le sac à dos symbolise donc une forme de rite initiatique toujours renouvelé, qui permet de réévaluer ce qui est nécessaire à l’aune du voyage – les objets rassurent jusqu’à ce que nous n’ayons plus besoin d’eux pour apprécier le chemin…</p><img src="https://counter.theconversation.com/content/208992/count.gif" alt="The Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Les auteurs ne travaillent pas, ne conseillent pas, ne possèdent pas de parts, ne reçoivent pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'ont déclaré aucune autre affiliation que leur organisme de recherche.</span></em></p>cet objet somme toute assez banal (qui ne possède pas de sac à dos ?) convoque un imaginaire bien particulier, celui de l'aventure.Pascal Lardellier, Professeur à l'Université de Bourgogne Franche-Comté, Chercheur au laboratoire CIMEOS, Université de Bourgogne – UBFCSonia Zannad, Cheffe de rubrique Culture, The Conversation FranceLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/2089772023-07-19T09:26:45Z2023-07-19T09:26:45ZObjets cultes : la cigarette électronique<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/535920/original/file-20230705-16248-duworb.jpg?ixlib=rb-1.1.0&rect=88%2C1%2C1189%2C848&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">Vapoter, est-ce crapoter ?</span> <span class="attribution"><span class="source">Pexels</span>, <a class="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by/4.0/">CC BY</a></span></figcaption></figure><p><em>Voir du sens là où beaucoup ne voient que des choses : tel était le credo de Roland Barthes. Dans ses « Mythologies », recueil de 53 textes paru au milieu des années 1950, le sémiologue observe à la loupe le rapport des Français au steak frites, au catch ou aux jouets en plastique. Pour lui, les objets et les grands rendez-vous populaires révèlent à merveille l’esprit et les affects d’une époque.</em></p>
<p><em>La cigarette électronique a le vent en poupe. Venue de Chine, elle s’est installée dans le paysage français en 2005. Aujourd’hui, on s’interroge sur les codes liés à ce nouvel usage social et sur l’imaginaire qui émerge de sa fumée parfumée.</em></p>
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<h2>Aux antipodes de la cigarette classique</h2>
<p>Du côté de la cigarette classique, on joue littéralement avec le feu. Tandis que la vapoteuse, elle, suppose l’utilisation d’un liquide : on convoque l’élément opposé.</p>
<p>Et puis, la « clope » se partage. On la « taxe », on donne du feu, on prête son briquet ou ses allumettes. On « tire une taffe » sur la cigarette de l’autre. La cigarette – dont il ne s’agit pas ici de faire l’éloge – crée de la connivence et offre des prétextes aux interactions. Mais une e-cigarette, en revanche, pas question de la prêter, et pas besoin de solliciter les autres pour l’allumer. Par définition, elle est individualiste.</p>
<p>L’industrie cinématographique – à commencer par Hollywood – a beaucoup œuvré à produire un imaginaire à la fois glamour, viril et sensuel de la cigarette. Un imaginaire transgressif, tout en ostentation, savamment entretenu par le marketing. On pense à Marlene Dietrich, à John Wayne, ou aux protagonistes d’<em>In the mood for love</em> de Wong Kar-Wai.</p>
<p>Difficile d’imaginer obtenir le même effet avec une vapoteuse !</p>
<p>Car vapoter, c’est souvent se cacher dans son écharpe, ou se tourner à l’opposé de son interlocuteur pour aspirer une bouffée, un peu piteux, pas certain d’avoir le droit de le faire. Quand on a fini, on range vite son gadget dans une poche. L’objet, avec son look de clé USB géante, n’a rien de sensuel, et n’est pas associé à une idée de virilité ou de glamour comme pouvait l’être la cigarette.</p>
<h2>Un objet « neutre »</h2>
<p>La vapoteuse, objet technologique, est non genrée – ou alors, si elle a un genre, c’est celui du « geek », donc plutôt masculin.</p>
<p>Sa temporalité diffère également de celle de la cigarette : pas de début ni de fin, puisqu’avec le bouton on/off, on arrête quand on veut – en théorie.</p>
<p>Cette cigarette électronique renvoie tout de même à un monde imaginaire, celui de la science-fiction. C’est l’homme augmenté, le cyborg qui charge son e-cigarette et semble aspirer des molécules électroniques à travers un tube métallique et glacial. Ici, pas de braises, pas de volutes.</p>
<p>Pour remédier à cette froideur, et tenter aussi d’en faire un objet moins impersonnel, on customise les parfums du liquide et là, on passe du cyborg à l’enfant : quoi de plus régressif que ces parfums de fruits ou de bonbons ? La vapoteuse revêt alors des allures de jouet, comme si on « fumait pour de faux ».</p>
<h2>Une pharmacopée</h2>
<p>Évidemment, la cigarette électronique revêt symboliquement une dimension thérapeutique, puisqu’elle est censée permettre d’arrêter la nicotine et l’addiction à la cigarette. Un univers pharmaceutique qui nous éloigne encore un peu plus de la dimension glamour et transgressive associée à la cigarette, dont elle devient l’antidote !</p>
<p>Le vocabulaire autour de l’e-cigarette, dicté par le marketing, est encore en construction. Au sens propre et au sens figuré, les termes <em>e-cigarette</em> ou <em>e-liquide</em> insistent sur l’aspect branché de l’objet, sa dimension technologique. Mais si j’emploie le terme de <em>vapoteuse</em> ou de <em>vaporette</em>, l’objet devient mignon, inoffensif.</p>
<p>La cigarette électronique a une autre spécificité : elle est dotée d’une petite fenêtre qui permet de contrôler le niveau du liquide, un peu comme ces montres qui dévoilent leur mécanisme. Une autre façon de s’opposer à l’opacité de la cigarette classique – la transparence, ici, se veut vertueuse. Mais comme il n’y a plus de transgression, quel intérêt à se montrer en train de fumer ?</p>
<h2>Un objet transitionnel ?</h2>
<p>La cigarette a été pour des générations un rite de passage à l’adolescence, voire à l’âge adulte. Aujourd’hui, l’addiction à la cigarette a régressé, mais nous sommes très dépendants de nos objets technologiques, à commencer par nos smartphones.</p>
<p>La cigarette électronique s’inscrit dans cette mouvance de « solutionnisme technologique » du XXI<sup>e</sup> siècle, avec la vocation, peut-être, de disparaître dans un nuage de fumée, précisément parce qu’elle aura produit une dernière génération de fumeurs qui ont appris à se sevrer grâce à elle.</p>
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À lire aussi :
<a href="https://theconversation.com/podcast-objets-cultes-la-cigarette-electronique-202205">Podcast « Objets cultes » : La cigarette électronique</a>
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<img src="https://counter.theconversation.com/content/208977/count.gif" alt="The Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Les auteurs ne travaillent pas, ne conseillent pas, ne possèdent pas de parts, ne reçoivent pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'ont déclaré aucune autre affiliation que leur organisme de recherche.</span></em></p>Aujourd'hui, on s'interroge sur les codes liés à ce nouvel usage social et sur l'imaginaire qui émerge de sa fumée parfumée.Pascal Lardellier, Professeur à l'Université de Bourgogne Franche-Comté, Chercheur au laboratoire CIMEOS, Université de Bourgogne – UBFCSonia Zannad, Cheffe de rubrique Culture, The Conversation FranceLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/2088822023-07-11T19:19:56Z2023-07-11T19:19:56Z« Objets cultes » : Le spritz<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/535909/original/file-20230705-26-6r48yz.jpg?ixlib=rb-1.1.0&rect=24%2C3%2C1253%2C846&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">Trop sucré, trop dilué, pas assez amer…tout le monde a un avis sur le Spritz. </span> <span class="attribution"><span class="source">Pixabay</span></span></figcaption></figure><p><em>Voir du sens là où beaucoup ne voient que des choses : tel était le credo de Roland Barthes. Dans ses « Mythologies », recueil de 53 textes paru au milieu des années 1950, le sémiologue observe à la loupe le rapport des Français au steak frites, au catch ou aux jouets en plastique. Pour lui, les objets et les grands rendez-vous populaires révèlents à merveille l’esprit et les affects d’une époque. Aujourd’hui, ces objets ont changé, mais l’exercice n’a pas pris une ride et c’est Pascal Lardellier, professeur à l’université de Bourgogne, qui se penche avec gourmandise sur nos “objets cultes” de 2023. Aujourd’hui, pleins feux sur le spritz !</em></p>
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<p>Orange, pétillant, amer, le cocktail qui envahit les terrasses aux premiers beaux jours nous vient de Vénétie, dans le nord de l’Italie, où on en boit depuis la première moitié du XIX<sup>e</sup> siècle. Cocktail né sous l’influence de l’Empire autrichien – d’où la consonance du mot – c’est depuis 2010, à la faveur d’un coup marketing, qu’il est devenu très tendance. Le spritz a ce côté à la fois chic et simple, fun et sophistiqué, rétro et moderne, amer et sucré, qui semble séduire bien des palais assoiffés.</p>
<h2>Tout un monde dans un verre</h2>
<p>Un apéro « culte » est toujours sous-tendu par des imaginaires, associé à un certain contexte, servi par des accessoires qui font sens. L’apéro, c’est une petite dramaturgie ritualisée, une parenthèse enchantée. Et puis, on y revient, des objets, qui se metttent en mouvement et en musique autour de cette petite liturgie amicale et estivale. Enfin, l’apéro et le spritz, c’est d’abord une temporalité, lente et douce. Comment penser à l’anisette, par exemple, sans l’associer à un certain type de verre, une table en zinc et un soleil éclatant, sur fond de chant des cigales : on est chez Pagnol. </p>
<p>Quand on déguste du Champagne, c’est plutôt un monde d’élégance, de fête et d’exception qui se déploie ; le Champagne, et ses flûtes oblongues, sublimant la couleur sable clair du breuvage aux accents so chic. « Deux salles deux ambiances » : pour le Beaujolais, le verre ballon, la nappe à carreaux et le saucisson ne sont jamais loin… sur un air de Trenet. Le spritz, lui, évoque immanquablement un coucher de soleil en Italie, une chanson pop trop sucrée, un départ en vacances : résonnent aussitôt à nos oreilles <a href="https://www.youtube.com/watch?v=Ft2U58G5Szw">« Week-end à Rome »</a> d’Etienne Daho, ou à la ritournelle acidulée de Lilickub <a href="https://www.youtube.com/watch?v=bse02AUNP_o">« Voyage en Italie »</a>, bref, le spritz, c’est une véritable machine à rêver.</p>
<p>On pourrait n’y voir qu’un ensemble de clichés entretenus par la publicité, mais ces représentations font bel et bien partie de nos rites de consommation ; nous les adoptons sans même y penser, nous les rejouons plus ou moins consciemment.</p>
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À lire aussi :
<a href="https://theconversation.com/podcast-objets-cultes-le-spritz-186347">Podcast « Objets cultes » : Le spritz</a>
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<h2>Exotisme à tous les étages</h2>
<p>Le spritz qui nous propulse en vacances contient une promesse d’exotisme un peu kitsch. Un exotisme qui tient à son ascendance transalpine, bien sûr, mais aussi à l’étrangeté de son nom – plusieurs prononciations sont possibles en fonction du degré d’alcoolémie, peut-être. Le cocktail nous invite également à une forme de dépaysement temporel, au pays de la nostalgie. Sa couleur orange flashy rappelle le design bien particulier des années 1960/1970, elle convoque tout un univers rétro et rassurant : ce sont les meubles en plastique Prisunic, les glacières du pique-nique, la yaourtière, la table en formica seventies et le papier peint de mamie.</p>
<p>Exotique aussi, cette saveur amère, si typiquement italienne – pensez au café, aux chicorées, à l’huile d’olive verte – et qui induit en même temps une forme de distinction sociale : aimer l’amer, c’est tout de même plus original que d’aimer le sucré ! Ce sucré est onctueux, émollient, là où l’amer surprend, aiguillonne les sens.</p>
<h2>Un moment de partage</h2>
<p>Par-dessus tout, le spritz invite à savourer le moment présent, en sollicitant tous nos sens. Il y a déjà cette couleur, cette transparence. Mais aussi le toucher, avec un verre presque surdimensionné que l’on peut tenir au creux de la paume, la paille avec laquelle on joue, qu’on suçotte, qu’on mâchouille même tout en discutant légèrement. La grande quantité de glaçons tintinnabulent et donnent une identité sonore au cocktail. Enfin, le mot lui-même semble pétiller, et anticipe le plaisir associé à la dégustation au moment où on le prononce.</p>
<p>Si cette boisson se déguste plutôt entre amis, en prenant son temps – le verre, en principe, est grand et bien rempli – il n’est pas rare de la partager aussi virtuellement sur les réseaux sociaux : sur Instagram, qui adore les images trop colorées et la mise en scène du bonheur, on compte presque 2 million d’images estampillées <a href="https://www.instagram.com/explore/tags/spritz/">#spritz</a> : un chiffre qui devrait continuer à grimper avec les températures estivales.</p>
<p>Un autre intérêt du spritz, c’est qu’il permet d’engager la conversation. C’est une machine à commentaires, prêtant un avis à tous et à chacun. Chacun y va de son opinion sur le cocktail : trop d’eau, trop sucré, trop de prosecco, pas assez d’amertume… Il offre donc un excellent prétexte pour se lancer dans un débat sans aucun enjeu, sinon le plaisir de deviser. De la légèreté, l’esprit des terrasses, le soleil jouant avec les feuilles et le parasol, l’air qui caresse la joue.. Rien de tel pour se sentir en vacances !</p><img src="https://counter.theconversation.com/content/208882/count.gif" alt="The Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Les auteurs ne travaillent pas, ne conseillent pas, ne possèdent pas de parts, ne reçoivent pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'ont déclaré aucune autre affiliation que leur organisme de recherche.</span></em></p>Exotisme, voyage dans le temps et invitation à la convivialité, tels sont les ingrédients d'un apéro « culte ».Pascal Lardellier, Professeur à l'Université de Bourgogne Franche-Comté, Chercheur au laboratoire CIMEOS, Université de Bourgogne – UBFCSonia Zannad, Cheffe de rubrique Culture, The Conversation FranceLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/2040802023-04-19T16:56:21Z2023-04-19T16:56:21ZPodcast « Objets cultes » : Le sac à dos<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/521863/original/file-20230419-26-1yvs71.jpg?ixlib=rb-1.1.0&rect=168%2C33%2C4297%2C2957&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">Le sac à dos charrie un imaginaire positif : celui du voyage et de la découverte.</span> <span class="attribution"><span class="source">Pexels</span>, <a class="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by/4.0/">CC BY</a></span></figcaption></figure><iframe src="https://embed.acast.com/63ff129deef4080011120a9d/643e65bbd354bc001127952a" frameborder="0" width="100%" height="190px"></iframe>
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<a href="https://theconversation.com/comment-ecouter-les-podcasts-de-the-conversation-157070">Comment écouter les podcasts de The Conversation ?</a>
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<p>Objets inanimés, avez-vous donc une âme ? demandait le poète.</p>
<p>S’ils ont une âme, il s’agit bien de la nôtre. C’est ce que démontrait le sémiologue Roland Barthes dans ses <em>Mythologies</em>, publiées en 1957. L’intellectuel y étudiait en effet les objets et les rites populaires qui révèlent l’esprit d’une époque et les affects collectifs du pays, inventant ainsi une nouvelle manière de faire de la sociologie, accessible, impertinente et ludique. La DS, le steak-frites, les jouets en plastique… rien n’échappait à sa sagacité.</p>
<p>Aujourd’hui, ces objets ne sont plus les mêmes et la globalisation a grandement changé la donne. Mais l’exercice, lui, n’a pas pris une ride et c’est Pascal Lardellier, professeur de sociologie à l’université de Bourgogne, auteur entre autres de <a href="https://www.editions-ems.fr/livres-2/collections/societing/ouvrage/236-nos-modes-nos-mythes-nos-rites.html"><em>Nos modes, nos mythes, nos rites</em></a> qui se penche sur nos objets cultes.</p>
<p>Symbole de l’aventure ou de la vie étudiante, le sac à dos n’en finit plus d’envahir les rues et de compléter le look des branchés urbains. Une obsession qui en dit long sur nos fantasmes et nos modes de vie. C’est l’objet qui retient notre attention aujourd’hui.</p>
<figure class="align-right zoomable">
<a href="https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=899&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=899&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=899&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=1130&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=1130&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=1130&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px"></a>
<figcaption>
<span class="caption"><em>Nos modes, nos mythes, nos rites</em>, éditions EMS (2013).</span>
<span class="attribution"><span class="license">Author provided</span></span>
</figcaption>
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<p><strong>Extraits</strong></p>
<ul>
<li><p>« Scaffold of Repeated Addition », One Man Book, 2022.</p></li>
<li><p>“The Raiders March” : John Williams / Walt Disney Music Company</p></li>
</ul>
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<p><em>Crédits : Conception et animation, Sonia Zannad. Réalisation, Romain Pollet</em>.</p><img src="https://counter.theconversation.com/content/204080/count.gif" alt="The Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Les auteurs ne travaillent pas, ne conseillent pas, ne possèdent pas de parts, ne reçoivent pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'ont déclaré aucune autre affiliation que leur organisme de recherche.</span></em></p>Le sac à dos n’en finit plus d’envahir les rues et de compléter le look des branchés urbains.Sonia Zannad, Cheffe de rubrique Culture, The Conversation FrancePascal Lardellier, Professeur à l'Université de Bourgogne Franche-Comté, Chercheur au laboratoire CIMEOS, Université de Bourgogne – UBFCLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/2028902023-04-05T19:20:52Z2023-04-05T19:20:52ZPodcast « Objets cultes » : Le MMA<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/518202/original/file-20230329-1118-87xdy0.jpg?ixlib=rb-1.1.0&rect=6%2C9%2C2090%2C1543&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">Dans la « cage », des combats sans merci. </span> <span class="attribution"><a class="source" href="https://www.pxfuel.com/en/free-photo-otbtg">pxtuel</a></span></figcaption></figure><iframe src="https://embed.acast.com/63ff129deef4080011120a9d/642af3552d9d700011d91465" frameborder="0" width="100%" height="190px"></iframe>
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À lire aussi :
<a href="https://theconversation.com/comment-ecouter-les-podcasts-de-the-conversation-157070">Comment écouter les podcasts de The Conversation ?</a>
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<p>Objets inanimés, avez-vous donc une âme ? demandait le poète.</p>
<p>S’ils ont une âme, il s’agit bien de la nôtre. C’est ce que démontrait le sémiologue Roland Barthes dans ses <em>Mythologies</em>, publiées en 1957. L’intellectuel y étudiait en effet les objets et les rites populaires qui révèlent l’esprit d’une époque et les affects collectifs du pays, inventant ainsi une nouvelle manière de faire de la sociologie, accessible, impertinente et ludique. La DS, le steak-frites, les jouets en plastique… rien n’échappait à sa sagacité.</p>
<figure class="align-right zoomable">
<a href="https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=899&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=899&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=899&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=1130&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=1130&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=1130&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px"></a>
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<span class="caption"><em>Nos modes, nos mythes, nos rites</em>, éditions EMS (2013).</span>
<span class="attribution"><span class="license">Author provided</span></span>
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<p>Aujourd’hui, ces objets ne sont plus les mêmes et la globalisation a grandement changé la donne. Mais l’exercice, lui, n’a pas pris une ride et c’est Pascal Lardellier, professeur de sociologie à l’université de Bourgogne, auteur entre autres de <a href="https://www.editions-ems.fr/livres-2/collections/societing/ouvrage/236-nos-modes-nos-mythes-nos-rites.html"><em>Nos modes, nos mythes, nos rites</em></a> qui se penche sur nos objets cultes.</p>
<p>Quel est le sport de combat le plus efficace entre la boxe anglaise, le kickboxing, la lutte ; le karaté, et le jiu-jitsu brésilien ? C’est pour répondre à cette colle que le MMA (<em>mixed martial arts</em>) est né dans les années 1920 au Brésil, avant de s’installer dans le paysage sportif américain dans les années 1990. En France, la pratique du MMA en compétition a été légalisée et sa diffusion à la télévision autorisée depuis janvier 2020. D’une violence spectaculaire, opérant une fusion ultramoderne entre différentes disciplines tout en convoquant un imaginaire sans âge, le MMA rencontre un succès planétaire, qui va grandissant. Comment l’expliquer ?</p>
<p><strong>Extraits</strong></p>
<ul>
<li><p>« Scaffold of Repeated Addition », One Man Book, 2022.</p></li>
<li><p><em>OSS 117 : Le Caire, nid d’espions</em>, réalisateur Michel Hazanavicius (Gaumont).</p></li>
<li><p>Overture de <em>Ben Hur</em>, Miklós Rózsa (Turner Entertainment et Warner Bros.).</p></li>
<li><p><em>Kill Bill Volume 1</em>, réalisateur Quentin Tarantino (Miramax).</p></li>
</ul>
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<p><em>Crédits : Conception et animation, Sonia Zannad. Réalisation, Romain Pollet</em>.</p><img src="https://counter.theconversation.com/content/202890/count.gif" alt="The Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Les auteurs ne travaillent pas, ne conseillent pas, ne possèdent pas de parts, ne reçoivent pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'ont déclaré aucune autre affiliation que leur organisme de recherche.</span></em></p>Le « mixed martial arts » représente la fusion très contemporaine entre divers sports de combat, mais son succès s’explique aussi par la richesse des symboles qu’il convoque.Pascal Lardellier, Professeur à l'Université de Bourgogne Franche-Comté, Chercheur au laboratoire CIMEOS, Université de Bourgogne – UBFCSonia Zannad, Cheffe de rubrique Culture, The Conversation FranceLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/2022052023-03-22T23:53:53Z2023-03-22T23:53:53ZPodcast « Objets cultes » : La cigarette électronique<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/516405/original/file-20230320-2333-dp7ipq.jpg?ixlib=rb-1.1.0&rect=49%2C15%2C1995%2C1345&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">Un bouton on/off qui donne le sentiment de contrôler sa consommation. </span> <span class="attribution"><a class="source" href="https://www.flickr.com/photos/vaping360/16161321808">Flickr / vaping360</a>, <a class="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/">CC BY-SA</a></span></figcaption></figure><iframe src="https://embed.acast.com/63ff129deef4080011120a9d/6418cbea202f500011bda7c7" frameborder="0" width="100%" height="190px"></iframe>
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À lire aussi :
<a href="https://theconversation.com/comment-ecouter-les-podcasts-de-the-conversation-157070">Comment écouter les podcasts de The Conversation ?</a>
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<p>Objets inanimés, avez-vous donc une âme ? demandait le poète.</p>
<p>S’ils ont une âme, il s’agit bien de la nôtre. C’est ce que démontrait le sémiologue Roland Barthes dans ses <em>Mythologies</em>, publiées en 1957. L’intellectuel y étudiait en effet les objets et les rites populaires qui révèlent l’esprit d’une époque et les affects collectifs du pays, inventant ainsi une nouvelle manière de faire de la sociologie, accessible, impertinente et ludique. La DS, le steak-frites, les jouets en plastique… rien n’échappait à sa sagacité.</p>
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<a href="https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=899&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=899&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=899&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=1130&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=1130&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=1130&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px"></a>
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<span class="caption"><em>Nos modes, nos mythes, nos rites</em>, éditions EMS (2013).</span>
<span class="attribution"><span class="license">Author provided</span></span>
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<p>Aujourd’hui, ces objets ne sont plus les mêmes et la globalisation a grandement changé la donne. Mais l’exercice, lui, n’a pas pris une ride et c’est Pascal Lardellier, professeur de sociologie à l’université de Bourgogne, auteur entre autres de <a href="https://www.editions-ems.fr/livres-2/collections/societing/ouvrage/236-nos-modes-nos-mythes-nos-rites.html"><em>Nos modes, nos mythes, nos rites</em></a> qui se penche sur nos objets cultes.</p>
<p>La cigarette électronique, dite aussi vapoteuse ou e-cigarette, a le vent en poupe. Venue de Chine, elles s'est installée dans le paysage français en 2005. Dans cet épisode, il sera question des codes liés à ce nouvel usage social et de l'imaginaire qui émerge de sa fumée parfumée. </p>
<p><strong>Extraits</strong><br> ● « Scaffold of Repeated Addition », One Man Book, 2022.</p>
<p><em>Crédits : Conception et animation, Sonia Zannad. Réalisation, Romain Pollet</em>.</p><img src="https://counter.theconversation.com/content/202205/count.gif" alt="The Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Les auteurs ne travaillent pas, ne conseillent pas, ne possèdent pas de parts, ne reçoivent pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'ont déclaré aucune autre affiliation que leur organisme de recherche.</span></em></p>Dans cet épisode, il sera question des codes liés à ce nouvel usage social et de l'imaginaire qui émerge de sa fumée parfumée.Sonia Zannad, Cheffe de rubrique Culture, The Conversation FrancePascal Lardellier, Professeur à l'Université de Bourgogne Franche-Comté, Chercheur au laboratoire CIMEOS, Université de Bourgogne – UBFCLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/2012562023-03-08T19:05:45Z2023-03-08T19:05:45ZPodcast « Objets cultes » : Les émojis<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/513729/original/file-20230306-14-ehtx0t.jpeg?ixlib=rb-1.1.0&rect=0%2C7%2C1169%2C653&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">Une forme de ponctuation ultra populaire. </span> </figcaption></figure><iframe src="https://embed.acast.com/63ff129deef4080011120a9d/64060f4d52deee00111711e4" frameborder="0" width="100%" height="190px"></iframe>
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À lire aussi :
<a href="https://theconversation.com/comment-ecouter-les-podcasts-de-the-conversation-157070">Comment écouter les podcasts de The Conversation ?</a>
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<p><iframe id="tc-infographic-818" class="tc-infographic" height="100" src="https://cdn.theconversation.com/infographics/818/2cb911d7f5dde27b26b0d660b5a8acba1b0830e6/site/index.html" width="100%" style="border: none" frameborder="0"></iframe></p>
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<p>Objets inanimés, avez-vous donc une âme ? demandait le poète.</p>
<p>S’ils ont une âme, il s’agit bien de la nôtre. C’est ce que démontrait le sémiologue Roland Barthes dans ses <em>Mythologies</em>, publiées en 1957. L’intellectuel y étudiait en effet les objets et les rites populaires qui révèlent l’esprit d’une époque et les affects collectifs du pays, inventant ainsi une nouvelle manière de faire de la sociologie, accessible, impertinente et ludique. La DS, le steak-frites, les jouets en plastique… rien n’échappait à sa sagacité.</p>
<p>Aujourd’hui, ces objets ne sont plus les mêmes et la globalisation à grandement changé la donne. Mais l’exercice, lui, n’a pas pris une ride et c’est Pascal Lardellier, professeur de sociologie à l’université de Bourgogne, auteur entre autres de <a href="https://www.editions-ems.fr/livres-2/collections/societing/ouvrage/236-nos-modes-nos-mythes-nos-rites.html"><em>Nos modes, nos mythes, nos rites</em></a> qui se penche sur nos objets cultes.</p>
<figure class="align-right zoomable">
<a href="https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=899&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=899&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=899&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=1130&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=1130&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=1130&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px"></a>
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<span class="caption"><em>Nos modes, nos mythes, nos rites</em>, éditions EMS (2013).</span>
<span class="attribution"><span class="license">Author provided</span></span>
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<p>Au quotidien, les émojis ou émoticônes ponctuent nos mails et nos textos, ils rendent nos conversations plus chaleureuses et complètent le sens de nos mots. Grâce à ces images pop et colorées, qui renvoient à l’univers de l’enfance, nous exprimons nos émotions et nous inventons collectivement une nouvelle forme de communication.</p>
<p>Mais quels symboles charrient ces signes, leur usage est-il toujours simple, et s’agit-il d’un langage universel ?</p>
<p><strong>Extraits</strong><br>
● « Scaffold of Repeated Addition », One Man Book, 2022.</p>
<hr>
<p><em>Crédits : Conception et animation, Sonia Zannad. Réalisation, Romain Pollet</em>.</p><img src="https://counter.theconversation.com/content/201256/count.gif" alt="The Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Les auteurs ne travaillent pas, ne conseillent pas, ne possèdent pas de parts, ne reçoivent pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'ont déclaré aucune autre affiliation que leur organisme de recherche.</span></em></p>Avec les émojis, nous exprimons nos émotions et nous inventons collectivement une nouvelle forme de communication.Pascal Lardellier, Professeur à l'Université de Bourgogne Franche-Comté, Chercheur au laboratoire CIMEOS, Université de Bourgogne – UBFCSonia Zannad, Cheffe de rubrique Culture, The Conversation FranceLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/1867712022-07-14T21:06:00Z2022-07-14T21:06:00ZLes podcasts « Objets cultes » : voir du sens dans les choses qui nous entourent<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/519784/original/file-20230406-28-ius3ni.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">Version pour site</span> </figcaption></figure><p><em>Objets inanimés, avez-vous donc une âme ? demandait le poète. S’ils ont une âme, il s’agit bien de la nôtre. C’est ce que démontrait le sémiologue Roland Barthes dans ses Mythologies, publiées en 1957. L’intellectuel y étudiait en effet les objets et les rites populaires qui révélaient l’esprit d’une époque et les affects collectifs du pays, inventant ainsi une nouvelle manière de faire de la sociologie, accessible, impertinente et ludique. La DS, le steak-frites, les jouets en plastique… rien n’échappait à sa sagacité.</em></p>
<p><em>Aujourd’hui, ces objets ne sont plus les mêmes, et la globalisation a changé la donne. Mais l’exercice, lui, n’a pas pris une ride et c’est Pascal Lardellier, professeur de sociologie à l’université de Bourgogne, auteur entre autres de <a href="https://www.editions-ems.fr/livres-2/collections/societing/ouvrage/236-nos-modes-nos-mythes-nos-rites.html"><em>Nos modes, nos mythes, nos rites</em></a> qui se penche sur nos objets cultes.</em></p>
<p><iframe id="tc-infographic-818" class="tc-infographic" height="100" src="https://cdn.theconversation.com/infographics/818/2cb911d7f5dde27b26b0d660b5a8acba1b0830e6/site/index.html" width="100%" style="border: none" frameborder="0"></iframe></p>
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<h2><a href="https://theconversation.com/podcast-objets-cultes-le-scrolling-204466">« Le scrolling »</a></h2>
<iframe src="https://embed.acast.com/63ff129deef4080011120a9d/644fdcf20095f9001108a8f9" frameborder="0" width="100%" height="190px"></iframe>
<p>Je scrolle donc je suis : telle pourrait être la devise des humains du 21e siècle, les yeux si souvent rivés sur les écrans de leur téléphone ou de leur ordinateur.
Nous sommes en effet devenus experts en scrolling (de l'anglais « scroll », parchemin), cet art de faire défiler des images et du texte sur un écran.
Mais que dit ce geste de nos besoins et de nos travers contemporains? </p>
<h2><a href="https://theconversation.com/podcast-objets-cultes-le-sac-a-dos-204080">« Le sac à dos »</a></h2>
<iframe src="https://embed.acast.com/63ff129deef4080011120a9d/643e65bbd354bc001127952a" frameborder="0" width="100%" height="190px"></iframe>
<p>Symbole de l’aventure ou de la vie étudiante, le sac à dos n’en finit plus d’envahir les rues et de compléter le look des branchés urbains. Une obsession qui en dit long sur nos fantasmes et nos modes de vie. C’est l’objet qui retient notre attention aujourd’hui.</p>
<h2><a href="https://theconversation.com/podcast-objets-cultes-le-mma-202890">« Le MMA »</a></h2>
<iframe src="https://embed.acast.com/63ff129deef4080011120a9d/642af3552d9d700011d91465" frameborder="0" width="100%" height="190px"></iframe>
<p>Quel est le sport de combat le plus efficace entre la boxe anglaise, le kickboxing, la lutte ; le karaté, et le jiu-jitsu brésilien ? C’est pour répondre à cette colle que le MMA (<em>mixed martial arts</em>) est né dans les années 1920 au Brésil, avant de s’installer dans le paysage sportif américain dans les années 1990. En France, la pratique du MMA en compétition a été légalisée et sa diffusion à la télévision autorisée depuis janvier 2020. D’une violence spectaculaire, opérant une fusion ultramoderne entre différentes disciplines tout en convoquant un imaginaire sans âge, le MMA rencontre un succès planétaire, qui va grandissant. Comment l’expliquer ?</p>
<hr>
<h2><a href="https://theconversation.com/podcast-objets-cultes-la-cigarette-electronique-202205">« La cigarette électronique »</a></h2>
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<p>La cigarette électronique, dite aussi vapoteuse ou e-cigarette, a le vent en poupe. Venue de Chine, elles s'est installée dans le paysage français en 2005. Dans cet épisode, il sera question des codes liés à ce nouvel usage social et de l'imaginaire qui émerge de sa fumée parfumée. </p>
<hr>
<h2><a href="https://theconversation.com/podcast-objets-cultes-les-emojis-201256">« Les émojis »</a></h2>
<iframe src="https://embed.acast.com/63ff129deef4080011120a9d/64060f4d52deee00111711e4" frameborder="0" width="100%" height="190px"></iframe>
<p>Au quotidien, les émojis ou émoticônes ponctuent nos mails et nos textos, ils rendent nos conversations plus chaleureuses et complètent le sens de nos mots. Grâce à ces images pop et colorées, qui renvoient à l’univers de l’enfance, nous exprimons nos émotions et nous inventons collectivement une nouvelle forme de communication.
Mais quels symboles charrient ces signes, leur usage est-il toujours simple, et s’agit-il d’un langage universel ?</p>
<hr>
<h2><a href="https://theconversation.com/objets-cultes-les-ecouteurs-182086">« Les écouteurs »</a></h2>
<iframe src="https://embed.acast.com/63ff129deef4080011120a9d/6404f05ce83d830010609f25" frameborder="0" width="100%" height="190px"></iframe>
<p>Avec ou sans fils, les écouteurs sont un objet du quotidien devenu indispensable pour beaucoup d’entre nous. Mais que racontent-ils de nos modes de vie et de nos mondes intérieurs ?</p>
<hr>
<h2><a href="https://theconversation.com/objets-cultes-la-doudoune-182719">« La doudoune »</a></h2>
<iframe src="https://embed.acast.com/63ff129deef4080011120a9d/63ff613fb6e2f5001143bf30" frameborder="0" width="100%" height="190px"></iframe>
<p>Réservée aux alpinistes dans les années 1930, la doudoune s’est largement démocratisée.</p>
<hr>
<h2><a href="https://theconversation.com/objets-cultes-le-chargeur-182983">« Le chargeur »</a></h2>
<iframe src="https://embed.acast.com/63ff129deef4080011120a9d/6404ef8c9ade8700115b28a5" frameborder="0" width="100%" height="190px"></iframe>
<p>Que dit de nous notre addiction au chargeur et à la batterie pleine ?</p>
<hr>
<h2><a href="https://theconversation.com/objets-cultes-le-gel-hydroalcoolique-182979">« Le gel hydroalcoolique »</a></h2>
<iframe src="https://embed.acast.com/63ff129deef4080011120a9d/6404efe5e83d830010608b4a" frameborder="0" width="100%" height="190px"></iframe>
<p>Avec la pandémie de Covid-19, de nouvelles pratiques d’hygiène sont apparues, comment questionnent-elles notre rapport à la sensorialité ?</p>
<hr>
<h2><a href="https://theconversation.com/objets-cultes-le-masque-182999">« Le masque »</a></h2>
<p></p>
<iframe src="https://embed.acast.com/63ff129deef4080011120a9d/6404ef1802a1ce00117220de" frameborder="0" width="100%" height="190px"></iframe>
<p>Barrière physique qui protège des virus, mais qui limite également les interactions sociales, le masque s’est imposé à nos quotidien depuis maintenant deux ans.</p>
<hr>
<h2><a href="https://theconversation.com/objets-cultes-le-pass-184754">« Le pass »</a></h2>
<iframe src="https://embed.acast.com/63ff129deef4080011120a9d/6404eeb5db11850011dc2598" frameborder="0" width="100%" height="« 190px""></iframe>
<p>QR code, digicode, mot de passe, données biométriques, les « pass » conditionnent nos déplacements et nos accès aux biens et services.</p>
<hr>
<h2><a href="https://theconversation.com/objets-cultes-le-tatouage-185415">« Le tatouage »</a></h2>
<iframe src="https://embed.acast.com/63ff129deef4080011120a9d/6404dc641181ac0011e0ef64" frameborder="0" width="100%" height="190px"></iframe>
<p>Bien que douloureux et définitif, le tatouage séduit un public de plus en plus large. Quel est le sens de cette pratique ?</p>
<hr>
<h2><a href="https://theconversation.com/objets-cultes-la-trottinette-186054">« La trottinette »</a></h2>
<iframe src="https://embed.acast.com/63ff129deef4080011120a9d/6404dbf89ade87001157807a" frameborder="0" width="100%" height="190px"></iframe>
<p>Légères, pliables, les trottinettes prolifèrent dans les villes et font de nous de grands enfants.</p>
<hr>
<h2><a href="https://theconversation.com/objets-cultes-le-spritz-186347">« Le spritz »</a></h2>
<iframe src="https://embed.acast.com/63ff129deef4080011120a9d/63ff60e12019d4001132e8e1" frameborder="0" width="100%" height="190px"></iframe>
<p>À la fois chic et simple, fun et sophistiqué, rétro et moderne, le spritz séduit toutes les générations.</p>
<hr>
<p><em>Crédits : Conception et animation, Sonia Zannad. Réalisation, Romain Pollet. Chargé de production, Rayane Meguenni</em>.</p><img src="https://counter.theconversation.com/content/186771/count.gif" alt="The Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Les auteurs ne travaillent pas, ne conseillent pas, ne possèdent pas de parts, ne reçoivent pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'ont déclaré aucune autre affiliation que leur organisme de recherche.</span></em></p>Roland Barthes, dans ses « Mythologies », publiées en 1957, analysait notre rapport aux objets et rites du quotidien. Aujourd’hui, ces objets ont changé, mais l’exercice n’a pas pris une ride.Sonia Zannad, Cheffe de rubrique Culture, The Conversation FrancePascal Lardellier, Professeur à l'Université de Bourgogne Franche-Comté, Chercheur au laboratoire CIMEOS, Université de Bourgogne – UBFCLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/1863472022-07-07T18:12:53Z2022-07-07T18:12:53ZPodcast « Objets cultes » : Le spritz<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/522967/original/file-20230426-24-lzouy1.jpg?ixlib=rb-1.1.0&rect=0%2C0%2C2038%2C1336&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">Une boisson qui éveille les sens et l'imaginaire.</span> <span class="attribution"><a class="source" href="https://www.flickr.com/photos/elmsn/9292968203">Flickr / Nuria</a></span></figcaption></figure><iframe src="https://embed.acast.com/63ff129deef4080011120a9d/63ff60e12019d4001132e8e1" frameborder="0" width="100%" height="190px"></iframe>
<p><iframe id="tc-infographic-818" class="tc-infographic" height="100" src="https://cdn.theconversation.com/infographics/818/2cb911d7f5dde27b26b0d660b5a8acba1b0830e6/site/index.html" width="100%" style="border: none" frameborder="0"></iframe></p>
<hr>
<p>Objets inanimés, avez-vous donc une âme ? demandait le poète. S’ils ont une âme, il s’agit bien de la nôtre. C’est ce que démontrait le sémiologue Roland Barthes dans ses <em>Mythologies</em>, publiées en 1957. L’intellectuel y étudiait en effet les objets et les rites populaires qui révélaient l’esprit d’une époque et les affects collectifs du pays, inventant ainsi une nouvelle manière de faire de la sociologie, accessible, impertinente et ludique. La DS, le steak-frites, les jouets en plastique… rien n’échappait à sa sagacité.</p>
<figure class="align-right zoomable">
<a href="https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=899&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=899&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=899&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=1130&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=1130&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=1130&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px"></a>
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<span class="caption">Nos modes, nos mythes, nos rites, éditions EMS (2013).</span>
<span class="attribution"><span class="license">Author provided</span></span>
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<p>Aujourd’hui, ces objets ne sont plus les mêmes, et la globalisation à grandement changé la donne. Mais l’exercice lui, n’a pas pris une ride et c’est Pascal Lardellier, professeur de sociologie à l’université de Bourgogne, auteur entre autres de <a href="https://www.editions-ems.fr/livres-2/collections/societing/ouvrage/236-nos-modes-nos-mythes-nos-rites.html"><em>Nos modes, nos mythes, nos rites</em></a> qui se penche sur nos objets cultes.</p>
<p>Orange, pétillant, amer, le spritz qui envahit les terrasses aux premiers beaux jours nous vient de Vénétie dans le nord de l’Italie, où on en boit depuis la première moitié du XIX<sup>e</sup> siècle. Cocktail né sous l’influence de l’empire autrichien – d’où la consonance du mot, c’est depuis 2010, à la faveur d’un coup marketing qu’il devient très à la mode. Le spritz a ce côté à la fois chic et simple, fun, sophistiqué, rétro et moderne qui séduit toutes les générations et bien des palais assoiffés.</p>
<p><strong>Extraits</strong><br>
● « Scaffold of Repeated Addition », One Man Book, 2022.<br>
● « Week-End à Rome », Etienne Daho, 1984.<br>
● « Voyage en Italie », Lilicub, 1995.<br></p>
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<p><em>Crédits : conception et animation, Sonia Zannad ; réalisation, Romain Pollet ; chargé de production, Rayane Meguenni</em>.</p><img src="https://counter.theconversation.com/content/186347/count.gif" alt="The Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Les auteurs ne travaillent pas, ne conseillent pas, ne possèdent pas de parts, ne reçoivent pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'ont déclaré aucune autre affiliation que leur organisme de recherche.</span></em></p>À la fois chic et simple, fun et sophistiqué, rétro et moderne, le spritz séduit toutes les générations.Sonia Zannad, Cheffe de rubrique Culture, The Conversation FrancePascal Lardellier, Professeur à l'Université de Bourgogne Franche-Comté, Chercheur au laboratoire CIMEOS, Université de Bourgogne – UBFCLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/1860542022-06-30T16:58:17Z2022-06-30T16:58:17ZPodcast « Objets cultes » : La trottinette<iframe src="https://embed.acast.com/63ff129deef4080011120a9d/6404dbf89ade87001157807a" frameborder="0" width="100%" height="190px"></iframe>
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À lire aussi :
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<p>Objets inanimés, avez-vous donc une âme ? demandait le poète. S’ils ont une âme, il s’agit bien de la nôtre. C’est ce que démontrait le sémiologue Roland Barthes dans ses <em>Mythologies</em>, publiées en 1957. L’intellectuel y étudiait en effet les objets et les rites populaires qui révélaient l’esprit d’une époque et les affects collectifs du pays, inventant ainsi une nouvelle manière de faire de la sociologie, accessible, impertinente et ludique. La DS, le steak-frites, les jouets en plastique… rien n’échappait à sa sagacité.</p>
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<a href="https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=899&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=899&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=899&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=1130&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=1130&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=1130&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px"></a>
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<span class="caption">Nos modes, nos mythes, nos rites, éditions EMS (2013).</span>
<span class="attribution"><span class="license">Author provided</span></span>
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<p>Aujourd’hui, ces objets ne sont plus les mêmes, et la globalisation à grandement changé la donne. Mais l’exercice lui, n’a pas pris une ride et c’est Pascal Lardellier, professeur de sociologie à l’université de Bourgogne, auteur entre autres de <a href="https://www.editions-ems.fr/livres-2/collections/societing/ouvrage/236-nos-modes-nos-mythes-nos-rites.html"><em>Nos modes, nos mythes, nos rites</em></a> qui se penche sur nos objets cultes.</p>
<p>Le <em>trottin</em> : c’est le mot qui a donné le nom <em>trottinette</em>. <a href="https://www.littre.org/definition/trottin">Le Littré</a> en donne la définition suivante : « Jeune garçon, jeune fille qui fait les commissions, les courses dans un magasin. » Aujourd’hui, le mot ne qualifie plus la personne, mais l’objet, et la trottinette se faufile dans les grandes villes en cristallisant autour d’elle des enjeux environnementaux, politiques et sociaux. Ce sont ses aspects symboliques que nous évoquons avec Pascal Lardellier.</p>
<p><strong>Extraits</strong><br>
● « Scaffold of Repeated Addition », One Man Book, 2022.<br>
● Comédie musicale de Peter Pan, « Je veux pas grandir », casino de Paris 1991.</p>
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<p><em>Crédits : conception et animation, Sonia Zannad ; réalisation, Romain Pollet ; chargé de production, Rayane Meguenni</em>.</p><img src="https://counter.theconversation.com/content/186054/count.gif" alt="The Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Les auteurs ne travaillent pas, ne conseillent pas, ne possèdent pas de parts, ne reçoivent pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'ont déclaré aucune autre affiliation que leur organisme de recherche.</span></em></p>Légères, pliables, les trottinettes prolifèrent dans les villes et font de nous de grands enfants.Sonia Zannad, Cheffe de rubrique Culture, The Conversation FrancePascal Lardellier, Professeur à l'Université de Bourgogne Franche-Comté, Chercheur au laboratoire CIMEOS, Université de Bourgogne – UBFCLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/1854152022-06-23T20:19:08Z2022-06-23T20:19:08ZPodcast « Objets cultes » : Le tatouage<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/522964/original/file-20230426-489-hp6qm.jpg?ixlib=rb-1.1.0&rect=24%2C0%2C5439%2C3645&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">Un moyen d'exprimer son histoire personnelle. </span> <span class="attribution"><span class="source">Pixabay</span></span></figcaption></figure><iframe src="https://embed.acast.com/63ff129deef4080011120a9d/6404dc641181ac0011e0ef64" frameborder="0" width="100%" height="190px"></iframe>
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À lire aussi :
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<p>Objets inanimés, avez-vous donc une âme ? demandait le poète. S’ils ont une âme, il s’agit bien de la nôtre. C’est ce que démontrait le sémiologue Roland Barthes dans ses <em>Mythologies</em>, publiées en 1957. L’intellectuel y étudiait en effet les objets et les rites populaires qui révélaient l’esprit d’une époque et les affects collectifs du pays, inventant ainsi une nouvelle manière de faire de la sociologie, accessible, impertinente et ludique. La DS, le steak-frites, les jouets en plastique… rien n’échappait à sa sagacité.</p>
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<a href="https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=899&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=899&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=899&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=1130&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=1130&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=1130&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px"></a>
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<span class="caption">Nos modes, nos mythes, nos rites, éditions EMS (2013).</span>
<span class="attribution"><span class="license">Author provided</span></span>
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<p>Aujourd’hui, ces objets ne sont plus les mêmes, et la globalisation à grandement changé la donne. Mais l’exercice lui, n’a pas pris une ride et c’est Pascal Lardellier, professeur de sociologie à l’université de Bourgogne, auteur entre autres de <a href="https://www.editions-ems.fr/livres-2/collections/societing/ouvrage/236-nos-modes-nos-mythes-nos-rites.html"><em>Nos modes, nos mythes, nos rites</em></a> qui se penche sur nos objets cultes.</p>
<p>Un Français sur cinq et près d’un Américain sur trois sont tatoués. Il faut dire que depuis les années 70, le tatouage a quitté le monde des parias, des bas-fonds et des hommes pour investir tous les corps, toutes les parties du corps et toutes les classes sociales. Sous forme d’images de plus en plus sophistiquées de textes, de signes, chaque tatoué invente et raconte son histoire personnelle.</p>
<p><strong>Extraits</strong><br>
● « Scaffold of Repeated Addition », One Man Book, 2022.<br></p>
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<p><em>Crédits : conception et animation, Sonia Zannad ; réalisation, Romain Pollet ; chargé de production, Rayane Meguenni</em>.</p><img src="https://counter.theconversation.com/content/185415/count.gif" alt="The Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Les auteurs ne travaillent pas, ne conseillent pas, ne possèdent pas de parts, ne reçoivent pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'ont déclaré aucune autre affiliation que leur organisme de recherche.</span></em></p>Bien que douloureux et définitif le tatouage séduit un public de plus en plus large. Quel est le sens de cette pratique ?Pascal Lardellier, Professeur à l'Université de Bourgogne Franche-Comté, Chercheur au laboratoire CIMEOS, Université de Bourgogne – UBFCSonia Zannad, Cheffe de rubrique Culture, The Conversation FranceLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/1847542022-06-16T20:42:09Z2022-06-16T20:42:09ZPodcast « Objets cultes » : Le « pass »<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/467974/original/file-20220609-18-w5bbpi.png?ixlib=rb-1.1.0&rect=0%2C0%2C1145%2C602&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">Mots de passe, cartes magnétiques, QR codes, données biométriques ... Il existe une variété de pass qui nous accompagnent au quotidien</span> <span class="attribution"><span class="license">Fourni par l'auteur</span></span></figcaption></figure><iframe src="https://embed.acast.com/63ff129deef4080011120a9d/6404eeb5db11850011dc2598" frameborder="0" width="100%" height="« 190px""></iframe>
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À lire aussi :
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<p>Objets inanimés, avez-vous donc une âme ? demandait le poète. S’ils ont une âme, il s’agit bien de la nôtre. C’est ce que démontrait le sémiologue Roland Barthes dans ses <em>Mythologies</em>, publiées en 1957. L’intellectuel y étudiait en effet les objets et les rites populaires qui révélaient l’esprit d’une époque et les affects collectifs du pays, inventant ainsi une nouvelle manière de faire de la sociologie, accessible, impertinente et ludique. La DS, le steak-frites, les jouets en plastique… rien n’échappait à sa sagacité.</p>
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<a href="https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=899&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=899&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=899&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=1130&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=1130&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=1130&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px"></a>
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<span class="caption">Nos modes, nos mythes, nos rites, éditions EMS (2013).</span>
<span class="attribution"><span class="license">Author provided</span></span>
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<p>Aujourd’hui, ces objets ne sont plus les mêmes, et la globalisation à grandement changé la donne. Mais l’exercice lui, n’a pas pris une ride et c’est Pascal Lardellier, professeur de sociologie à l’université de Bourgogne, auteur entre autres de <a href="https://www.editions-ems.fr/livres-2/collections/societing/ouvrage/236-nos-modes-nos-mythes-nos-rites.html"><em>Nos modes, nos mythes, nos rites</em></a> qui se penche sur nos objets cultes.</p>
<p>Dans notre société, pour accéder aux biens et aux services, il faut <em>avoir les codes</em>, au propre comme au figuré. Un QR code, un digicode, une carte magnétique, un code-barre ou un mot de passe… Nous vivons dans un monde de « bips », ces bips qui signent la validité de nos différents « pass », et par extension qui semblent qualifier notre validité sociale. Aujourd’hui, on s’intéresse donc aux barrières invisibles et à la façon dont nous passons d’un espace à un autre.</p>
<p><strong>Extraits</strong><br>
● « Scaffold of Repeated Addition », One Man Book, 2022.<br></p>
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<p><em>Crédits : conception et animation, Sonia Zannad ; réalisation, Romain Pollet ; chargé de production, Rayane Meguenni</em>.</p><img src="https://counter.theconversation.com/content/184754/count.gif" alt="The Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Les auteurs ne travaillent pas, ne conseillent pas, ne possèdent pas de parts, ne reçoivent pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'ont déclaré aucune autre affiliation que leur organisme de recherche.</span></em></p>QR code, digicode, mot de passe, données biométriques, les « pass » conditionnent nos déplacements et nos accès aux biens et services.Pascal Lardellier, Professeur à l'Université de Bourgogne Franche-Comté, Chercheur au laboratoire CIMEOS, Université de Bourgogne – UBFCSonia Zannad, Cheffe de rubrique Culture, The Conversation FranceLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/1829992022-06-09T22:10:53Z2022-06-09T22:10:53ZPodcast « Objets cultes » : Le masque<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/462798/original/file-20220512-24-vcm5ei.png?ixlib=rb-1.1.0&rect=0%2C0%2C1061%2C582&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">Le masque</span> <span class="attribution"><span class="license">Fourni par l'auteur</span></span></figcaption></figure><p></p>
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À lire aussi :
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<img src="https://counter.theconversation.com/content/182999/count.gif" alt="The Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Pascal Lardellier ne travaille pas, ne conseille pas, ne possède pas de parts, ne reçoit pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'a déclaré aucune autre affiliation que son organisme de recherche.</span></em></p>Barrière physique qui protège des virus, mais qui limite également les interactions sociales, le masque s'est imposé à nos quotidien depuis maintenant deux ans.Pascal Lardellier, Professeur à l'Université de Bourgogne Franche-Comté, Chercheur au laboratoire CIMEOS, Université de Bourgogne – UBFCLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/1829832022-06-02T17:47:35Z2022-06-02T17:47:35ZPodcast « Objets cultes » : Le chargeur<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/522963/original/file-20230426-14-sps7ja.jpg?ixlib=rb-1.1.0&rect=2%2C0%2C1914%2C1353&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">Sommes-nous accro à la batterie pleine?</span> <span class="attribution"><span class="source">Pixabay</span></span></figcaption></figure><iframe src="https://embed.acast.com/63ff129deef4080011120a9d/6404ef8c9ade8700115b28a5" frameborder="0" width="100%" height="190px"></iframe>
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<p>Objets inanimés, avez-vous donc une âme ? demandait le poète.</p>
<p>S’ils ont une âme, il s’agit bien de la nôtre. C’est ce que démontrait le sémiologue Roland Barthes dans ses <em>Mythologies</em>, publiées en 1957. L’intellectuel y étudiait en effet les objets et les rites populaires qui révélaient l’esprit d’une époque et les affects collectifs du pays, inventant ainsi une nouvelle manière de faire de la sociologie, accessible, impertinente et ludique. La DS, le steak-frites, les jouets en plastique… rien n’échappait à sa sagacité.</p>
<figure class="align-right zoomable">
<a href="https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=899&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=899&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=899&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=1130&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=1130&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=1130&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px"></a>
<figcaption>
<span class="caption">Nos modes, nos mythes, nos rites, éditions EMS (2013).</span>
<span class="attribution"><span class="license">Author provided</span></span>
</figcaption>
</figure>
<p>Aujourd’hui, ces objets ne sont plus les mêmes et la globalisation à grandement changé la donne. Mais l’exercice lui, n’a pas pris une ride et c’est Pascal Lardellier, professeur de sociologie à l’université de Bourgogne, auteur entre autres de <a href="https://www.editions-ems.fr/livres-2/collections/societing/ouvrage/236-nos-modes-nos-mythes-nos-rites.html"><em>Nos modes, nos mythes, nos rites</em></a> qui se penche sur nos objets cultes.</p>
<p>Il suffit d’un pourcentage faible, d’une prise de courant introuvable, d’un chargeur oublié ou d’une barre de chargement qui disparaît et notre pouls s’accélère. Bientôt plus de batterie. Nous sommes tellement reliés à nos joujoux technologiques, tellement dépendants de nos ordinateurs et de nos smartphones qu’un défaut d’alimentation est souvent de nature à provoquer un stress disproportionné, voire un début de panique. Que dit de nous cette addiction au chargeur et à la batterie pleine ?</p>
<p><strong>Références</strong><br>
<a href="https://actu.fr/pays-de-la-loire/saint-nazaire_44184/loire-atlantique-estimant-son-telephone-portable-insuffisamment-charge-il-assene-quatre-coups-de-couteau-a-son-meilleur-ami_49374411.html">Loire-Atlantique : estimant son téléphone portable insuffisamment chargé, il assène quatre coups de couteau à son meilleur ami</a>, actu.fr, 2022.</p>
<p><strong>Extraits</strong><br>
● « Scaffold of Repeated Addition », One Man Book, 2022.<br></p>
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<p><em>Crédits : conception et animation, Sonia Zannad ; réalisation, Romain Pollet ; chargé de production, Rayane Meguenni</em>.</p><img src="https://counter.theconversation.com/content/182983/count.gif" alt="The Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Les auteurs ne travaillent pas, ne conseillent pas, ne possèdent pas de parts, ne reçoivent pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'ont déclaré aucune autre affiliation que leur organisme de recherche.</span></em></p>Que dit de nous notre addiction au chargeur et à la batterie pleine ?Sonia Zannad, Cheffe de rubrique Culture, The Conversation FrancePascal Lardellier, Professeur à l'Université de Bourgogne Franche-Comté, Chercheur au laboratoire CIMEOS, Université de Bourgogne – UBFCLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/1829792022-05-26T18:55:09Z2022-05-26T18:55:09ZPodcast « Objets cultes » : Le gel hydroalcoolique<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/522965/original/file-20230426-24-zryo6v.png?ixlib=rb-1.1.0&rect=0%2C2%2C531%2C433&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">Nous avons intégré un nouveau rituel à nos routines quotidiennes. </span> <span class="attribution"><span class="source">Pexels</span></span></figcaption></figure><iframe src="https://embed.acast.com/63ff129deef4080011120a9d/6404efe5e83d830010608b4a" frameborder="0" width="100%" height="190px"></iframe>
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<p>Objets inanimés, avez-vous donc une âme? demandait le poète.</p>
<p>S'ils ont une âme, il s'agit bien de la nôtre. C'est ce que démontrait le sémiologue Roland Barthes dans ses <em>Mythologies</em>, publiées en 1957. L'intellectuel y étudiait en effet les objets et les rites populaires qui révélaient l'esprit d'une époque et les affects collectifs du pays, inventant ainsi une nouvelle manière de faire de la sociologie, accessible, impertinente et ludique. La DS, le steak-frites, les jouets en plastique… rien n'échappait à sa sagacité.</p>
<figure class="align-left zoomable">
<a href="https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=899&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=899&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=899&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=1130&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=1130&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=1130&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px"></a>
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<span class="caption">Nos modes, nos mythes, nos rites, éditions EMS (2013).</span>
<span class="attribution"><span class="license">Author provided</span></span>
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<p>Aujourd'hui, ces objets ne sont plus les mêmes et la globalisation à grandement changé la donne. Mais l'exercice lui, n'a pas pris une ride et c'est Pascal Lardellier, professeur de sociologie à l'université de Bourgogne, auteur entre autres de <a href="https://www.editions-ems.fr/livres-2/collections/societing/ouvrage/236-nos-modes-nos-mythes-nos-rites.html"><em>Nos modes, nos mythes, nos rites</em></a> qui se penche sur nos objets cultes.</p>
<p>Dans cet épisode, on se frotte les mains avec du gel hydroalcoolique. Inscrit dans la panoplie des objets qui nous protègent du Covid-19 et des autres virus, ce gel nous accompagne depuis le tout début de la pandémie. À l'entrée des magasins, sur la table des restaurants, dans nos poches et nos sacs, ce produit qui était réservé aux environnements médicalisés et aux professions où l'hygiène n'est pas en option a envahi notre espace et imposé avec lui une série de gestes et de rituels dont nous explorons les significations symboliques.</p>
<p><strong>Extraits</strong><br>
● « Scaffold of Repeated Addition », One Man Book, 2022.<br></p>
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<p><em>Crédits, Conception et Animation Sonia Zannad, Réalisation Romain Pollet, Chargé de production, Rayane Meguenni</em>.</p><img src="https://counter.theconversation.com/content/182979/count.gif" alt="The Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Les auteurs ne travaillent pas, ne conseillent pas, ne possèdent pas de parts, ne reçoivent pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'ont déclaré aucune autre affiliation que leur organisme de recherche.</span></em></p>Avec la pandémie de Covid-19, de nouvelles pratiques d'hygiène sont apparus, comment questionnent-elles notre rapport à la sensorialité ?Sonia Zannad, Cheffe de rubrique Culture, The Conversation FrancePascal Lardellier, Professeur à l'Université de Bourgogne Franche-Comté, Chercheur au laboratoire CIMEOS, Université de Bourgogne – UBFCLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/1827192022-05-19T19:29:43Z2022-05-19T19:29:43ZPodcast « Objets cultes » : La doudoune<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/522961/original/file-20230426-26-apkuk4.jpg?ixlib=rb-1.1.0&rect=17%2C14%2C1899%2C1120&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">Une carapace des temps modernes?</span> <span class="attribution"><span class="source">Pixabay</span></span></figcaption></figure><iframe src="https://embed.acast.com/63ff129deef4080011120a9d/63ff613fb6e2f5001143bf30" frameborder="0" width="100%" height="190px"></iframe>
<p><iframe id="tc-infographic-818" class="tc-infographic" height="100" src="https://cdn.theconversation.com/infographics/818/2cb911d7f5dde27b26b0d660b5a8acba1b0830e6/site/index.html" width="100%" style="border: none" frameborder="0"></iframe></p>
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<p>Objets inanimés, avez-vous donc une âme? demandait le poète.
S'ils ont une âme, il s'agit bien de la nôtre. C'est ce que démontrait
le sémiologue Roland Barthes dans ses <em>Mythologies</em>, publiées en 1957. L'intellectuel y étudiait en effet les objets et les rites populaires qui révélaient l'esprit d'une époque et les affects collectifs du pays, inventant ainsi une nouvelle manière de faire de la sociologie, accessible, impertinente et ludique. La DS, le steak-frites, les jouets en plastique…rien n'échappait à sa sagacité.</p>
<figure class="align-left zoomable">
<a href="https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=899&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=899&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=899&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=1130&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=1130&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=1130&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px"></a>
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<span class="caption">Nos modes, nos mythes, nos rites, éditions EMS (2013)</span>
<span class="attribution"><span class="license">Author provided</span></span>
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<p>Aujourd'hui, ces objets ne sont plus les mêmes et la globalisation à grandement changé la donne. Mais l'exercice lui, n'a pas pris une ride et c'est Pascal Lardellier, professeur de sociologie à l'université de Bourgogne, auteur entre autres de <em><a href="https://www.editions-ems.fr/livres-2/collections/societing/ouvrage/236-nos-modes-nos-mythes-nos-rites.html">Nos modes, nos mythes, nos rites</a></em> qui se penche sur nos objets cultes. </p>
<p>Courte, longue sans manches colorée ou sobre plus ou moins rembourrée branchée classique chauffante ou ultra légère, la doudoune est partout. </p>
<p>Ce vêtement qui a été inventé dans les années 30 pour créer une barrière anti-froid facile à porter, et qui à l’origine ne concernait que les alpinistes et les skieurs, est devenu un incontournable dans nos gardes robes. </p>
<p>Même sous climat tempéré, les marques grand public comme les enseignes de luxe ne cessent de réinventer ce vêtement. </p>
<p>Cette armure molletonnée des temps modernes raconte une société de protection, de confort mais aussi de fluidité des genres.</p>
<p><strong>Extraits</strong><br>
● « Scaffold of Repeated Addition », One Man Book, 2022.<br></p>
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<p><em>Crédits: Conception et animation, Sonia Zannad. Réalisation, Romain Pollet. Chargé de production, Rayane Meguenni</em>.</p><img src="https://counter.theconversation.com/content/182719/count.gif" alt="The Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Les auteurs ne travaillent pas, ne conseillent pas, ne possèdent pas de parts, ne reçoivent pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'ont déclaré aucune autre affiliation que leur organisme de recherche.</span></em></p>À la base réservée aux alpinistes dans les années 1930, la doudoune s'est largement diffusée au grand public.Pascal Lardellier, Professeur à l'Université de Bourgogne Franche-Comté, Chercheur au laboratoire CIMEOS, Université de Bourgogne – UBFCSonia Zannad, Cheffe de rubrique Culture, The Conversation FranceLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.tag:theconversation.com,2011:article/1820862022-05-12T19:14:29Z2022-05-12T19:14:29ZPodcast « Objets cultes » : Les écouteurs<figure><img src="https://images.theconversation.com/files/460052/original/file-20220427-12-uht2w7.png?ixlib=rb-1.1.0&rect=0%2C0%2C1193%2C728&q=45&auto=format&w=496&fit=clip" /><figcaption><span class="caption">Avec ou sans fils les écouteurs sont un objet du quotidien indispensable. </span> <span class="attribution"><span class="license">Author provided</span></span></figcaption></figure><iframe src="https://embed.acast.com/63ff129deef4080011120a9d/6404f05ce83d830010609f25" frameborder="0" width="100%" height="190px"></iframe>
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À lire aussi :
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<p><iframe id="tc-infographic-818" class="tc-infographic" height="100" src="https://cdn.theconversation.com/infographics/818/2cb911d7f5dde27b26b0d660b5a8acba1b0830e6/site/index.html" width="100%" style="border: none" frameborder="0"></iframe></p>
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<p>Objets inanimés, avez-vous donc une âme ? demandait le poète.</p>
<p>S’ils ont une âme, il s’agit bien de la nôtre. C’est ce que démontrait le sémiologue Roland Barthes dans ses <em>Mythologies</em>, publiées en 1957. L’intellectuel y étudiait en effet les objets et les rites populaires qui révélaient l’esprit d’une époque et les affects collectifs du pays, inventant ainsi une nouvelle manière de faire de la sociologie, accessible, impertinente et ludique. La DS, le steak-frites, les jouets en plastique… rien n’échappait à sa sagacité.</p>
<p>Aujourd’hui, ces objets ne sont plus les mêmes et la globalisation à grandement changé la donne. Mais l’exercice lui, n’a pas pris une ride et c’est Pascal Lardellier, professeur de sociologie à l’université de Bourgogne, auteur entre autres de <a href="https://www.editions-ems.fr/livres-2/collections/societing/ouvrage/236-nos-modes-nos-mythes-nos-rites.html"><em>Nos modes, nos mythes, nos rites</em></a> qui se penche sur nos objets cultes.</p>
<p>Avec le téléphone portable, rien ne signe mieux l’époque d’une photo ou d’un film que le design des casques audio – même si la mode du casque vintage peut brouiller les pistes. Avec l’apparition, à l’aube des années 2000, du mp3, et la miniaturisation qu’il permet, la musique portative est devenue la nouvelle norme, et a popularisé une certaine idée du « cool », notamment au travers des campagnes de pub Apple, devenues mythiques.</p>
<figure class="align-right zoomable">
<a href="https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img alt="" src="https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip" srcset="https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=600&h=899&fit=crop&dpr=1 600w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=600&h=899&fit=crop&dpr=2 1200w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=600&h=899&fit=crop&dpr=3 1800w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&h=1130&fit=crop&dpr=1 754w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=30&auto=format&w=754&h=1130&fit=crop&dpr=2 1508w, https://images.theconversation.com/files/460246/original/file-20220428-15-gtbh03.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=15&auto=format&w=754&h=1130&fit=crop&dpr=3 2262w" sizes="(min-width: 1466px) 754px, (max-width: 599px) 100vw, (min-width: 600px) 600px, 237px"></a>
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<span class="caption">Nos modes, nos mythes, nos rites, éditions EMS (2013).</span>
<span class="attribution"><span class="license">Author provided</span></span>
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<p>Célébration de l’originalité individuelle et, dans le même temps, de l’appartenance à une communauté, le lecteur mp3 a révolutionné la façon de consommer de la musique. Puis le smartphone a envahi le marché (premier iPhone : 2007), nous rendant disponibles à tout moment et cible de contenus audiovisuels très facilement accessibles. La fonction du casque s’est alors considérablement élargie, passant de l’écoute de musique à mille autres possibilités, ludiques ou professionnelles.</p>
<p>Plus récemment, le boom des podcasts – et dans une moindre mesure celui des livres audio – est venu à nouveau changer les comportements, avec un nouveau type de flux à écouter partout et à tout moment.</p>
<p>Dans la rue, dans les transports, nous croisons nos semblables, casque sans fil vissé sur les oreilles ou oreillettes bluetooth qui dépassent de leurs esgourdes, leur donnant l’air de cyborgs. Nous ne savons pas ce qu’ils écoutent, ni même s’ils écoutent quelque chose. Ils sont là et ils sont ailleurs.</p>
<p><strong>Extraits</strong><br>
● « Scaffold of Repeated Addition », One Man Book, 2022.</p>
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<p><em>Crédits, conception et animation, Sonia Zannad. Réalisation, Romain Pollet. Chargé de production, Rayane Meguenni</em>.</p><img src="https://counter.theconversation.com/content/182086/count.gif" alt="The Conversation" width="1" height="1" />
<p class="fine-print"><em><span>Les auteurs ne travaillent pas, ne conseillent pas, ne possèdent pas de parts, ne reçoivent pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'ont déclaré aucune autre affiliation que leur organisme de recherche.</span></em></p>Avec ou sans fils, les écouteurs sont un objet du quotidien devenu indispensable pour beaucoup d’entre nous. Mais que racontent-ils de nos modes de vie et de nos mondes intérieurs ?Pascal Lardellier, Professeur à l'Université de Bourgogne Franche-Comté, Chercheur au laboratoire CIMEOS, Université de Bourgogne – UBFCSonia Zannad, Cheffe de rubrique Culture, The Conversation FranceLicensed as Creative Commons – attribution, no derivatives.