Les crimes haineux existent depuis plusieurs années au Canada, mais le récent conflit entre Israël et le Hamas les a exacerbés, remettant en cause le multiculturalisme canadien.
Croissance démographique, intégration régionale, spécialisation commerciale, dépendance au reste du monde… Retrouvez un portrait de l'économie israélienne.
Le 7 novembre 2023, dans le camp de réfugiés palestiniens de Shatila, près de Beyrouth, au Liban.
Ahmad Al-Rubaye/AFP
Selon diverses estimations, les Palestiniens seraient au total un peu moins de 15 millions, dont quelque 6 millions de réfugiés installés, parfois depuis des décennies, dans les pays voisins.
Photo prise le 7 juin 2011 à Gaza City. Depuis 2007, l'économie de la bande de Gaza est sinistrée.
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Sous blocus depuis 2007, la bande de Gaza a vécu ces 16 dernières dans un contexte économique extrêmement compliqué – et cela, avant même la guerre actuelle.
Les Palestiniens comme les Israéliens sont prisonniers de mémoires traumatiques, ce qui joue un rôle majeur dans l'intensité de leur confrontation actuelle.
Andy.LIU/Shutterstock
Mémoire des pogroms et de la Shoah d’une part, mémoire de la Nakba et des défaites militaires de l’autre : les deux camps sont obnubilés par le passé au moins autant que par le présent.
Des sympathisants du Hamas assistent à un rassemblement commémorant le 35e anniversaire de la fondation du mouvement, à Gaza City, le 14 décembre 2022.
Anas-Mohammed/Shutterstock
Laetitia Bucaille, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Né en 1987, le Hamas s’est emparé du pouvoir à Gaza en 2007 et n’a cessé de s’y renforcer. Le blocus en place depuis seize ans l’a aidé à asseoir son emprise au sein de la population gazaouie.
Tel-Aviv, le 21 octobre 2023.
Yehuda Bergstein/Shutterstock
Malgré la colère croissante de l’opinion publique, le dirigeant chevronné a prouvé à maintes reprises qu’il n’était pas judicieux de parier contre lui.
Manifestation pro-palestinienne à l’université de Harvard, Massachusetts, le 14 octobre 2023.
Joseph Prezioso/AFP
Alessia Lefébure, École des hautes études en santé publique (EHESP)
Manifestations, lettres ouvertes, sit-in… les universités américaines sont en ébullition depuis le 7 octobre, et leurs donateurs entendent bien peser sur leurs orientations.
Un soldat israélien patrouille près du kibboutz Beeri dans le sud d'Israël le 12 octobre 2023, près de l'endroit où 270 personnes participant au festival de musique Supernova ont été assassinées par le Hamas le 7 octobre.
Aris Messinis/AFP
Le destin tragique et révoltant de Shani Louk, tuée par le Hamas, fait réfléchir à la visibilité de la violence et à la façon d’être traversé par les images.
Manifestation à Toulouse en soutien à la Palestine, à l'appel de syndicats (CGT, Solidaires, Sud) et de nombreuses associations le 4 novembre 2023.
Lionel Bonaventure/AFP
Le retour sur le passé récent permet de mieux comprendre comment s’est produit un certain « processus d’islamisation » de la cause palestinienne en France et de l’interroger.
Des fleurs sont déposées en signe de solidarité avec la population de Gaza devant l’ambassade de Palestine à Moscou, le 19 octobre 2023.
Natalia Kolesnikova/AFP
L’attention mondiale s'est reportée de l’Ukraine à Gaza. La Russie en bénéficie largement, d'autant qu'elle cherche à apparaître comme un faiseur de paix au Proche-Orient.
Manifestation pro-palestinienne à Bandung, Indonésie, le 21 octobre 2023. L’Indonésie est le premier pays musulman du monde par sa population.
Algi Febri Sugita/Shutterstock
L’Asean, qui regroupe 10 États et quelque 620 millions d’habitants, dont plus de la moitié sont musulmans et attachés à la cause palestinienne, est apparue désunie après le 7 octobre.
Une affiche gigantesque représentant des peuples musulmans marchant avec leurs drapeaux nationaux vers le Dôme du Rocher à Jérusalem est installée sur la place Valiasr, dans le centre de Téhéran (photo prise le 25 octobre 2023).
Atta Kenare/AFP
L’Iran rechigne à entrer directement en guerre contre Israël, mais mobilise volontiers les Houthis du Yémen et les milices chiites d’Irak, ainsi que le Hezbollah libanais.
Manifestation pro-palestinienne au Caire, 18 octobre 2023.
Khaled Desouki/AFP
Dans le contexte actuel, la cause palestinienne, invoquée depuis 70 ans par les habitants et dirigeants des pays du Proche-Orient, revient au premier plan dans toute la région.
À Rafah, les forces spéciales de l’armée égyptienne mettent en place une barrière entre la bande de Gaza et la province de Rafah, dans le nord du Sinaï, le 23 octobre 2023.
Kerolos Salah/AFP
Le Sinaï, région troublée par la présence de groupes islamistes, est une priorité sécuritaire et économique pour Le Caire, qui refuse la perspective d’un afflux de réfugiés en provenance de Gaza.
A convoy of trucks carrying aid supplies for Gaza from Egypt heads to the Rafah crossing on October 16, 2023.
KHALED DESOUKI/AFP via Getty Images
L'Égypte joue les équilibristes en gérant ses relations avec Israël et la Palestine.
Un char de combat Merkava Mk IV de l’armée israélienne près de la frontière avec la bande de Gaza dans la ville de Sderot, au sud d'Israël, le 12 octobre 2023.
Yuri Cortez/AFP
Damien Simonneau, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Dans le contexte actuel, marqué par le terrible bilan humain des attaques commises le 7 octobre par le Hamas, les responsables israéliens envisagent essentiellement des issues.
Qui parle au nom des Palestiniens de Gaza ?
Mohammed Abed/AFP via Getty Images
Les politiciens utilisent leurs présomptions concernant les habitants de Gaza pour appuyer leurs politiques. Mais ces derniers ont leur propre façon de voir les choses.
Des soldats de la Force intérimaire des Nations unies pour le Liban (Finul) patrouillent à la frontière israélo-libanaise le 12 octobre 2023.
Associated Press|Alamy
Doctorante associée à l'Institut de Recherche Stratégique de l'École Militaire en science politique et relations internationales (CMH EA 4232-UCA), Sciences Po
Chercheure associée à l’Institut français du Proche-Orient (IFPO – Beyrouth) et membre du Conseil arabe des sciences sociales, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Professeur de sociologie politique. Chercheur au Centre d’études en sciences sociales sur les mondes africains, américains et asiatiques (CESSMA), chercheur associée au Centre d'Etudes et de Recherche Moyen-Orient, Méditerranée (CERMOM) , Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)