Le Qatar a certes promis 10 milliards d’euros d’investissement en France d’ici 2030, mais il bénéficie d’une convention fiscale bilatérale particulièrement avantageuse.
Des systèmes permettent à des individus fortunés d’acheter des passeports afin d’échapper à l’impôt. Avec des ruptures récentes, certains pourraient être tentés de renoncer à la nationalité française.
L’accord signé en octobre par 136 pays constitue un précédent historique dans la lutte contre l’évitement fiscal et les paradis fiscaux, mais cette initiative n’épuise pas le sujet pour autant.
Marc Tassé, L’Université d’Ottawa/University of Ottawa
Des « facilitateurs » grassement rémunérés, tels que des experts financiers, avocats ou comptables, aident les oligarques, les dictateurs et les criminels du monde entier à s’enrichir illégalement.
Assiette, exceptions, coordination internationale, négociations européennes… De nombreux points restent à trancher avant de concrétiser le projet entériné par les grandes puissances début juin.
Près d’un euro sur quatre placé dans ou par un paradis fiscal dans le monde est désormais associé au Grand-Duché. Un chiffre en hausse depuis 2015, malgré les révélations des « Luxleaks ».
Le CEPII a évalué l’impact des pratiques visant à tirer profit de la concurrence fiscale entre États sur les comptes courants de la Suisse, de l’Irlande, de Singapour, de Hong Kong et du Luxembourg.
Une étude des balances des paiements au niveau mondial révèle l’ampleur des stratégies d’évitement fiscal. Ces dernières années, le rôle des paradis fiscaux semble d’ailleurs s’être renforcé.
Les « Paradise Papers » ne font pas que révéler des pratiques d’optimisation fiscale. Ils montrent aussi que ces pratiques sont le fruit d’un processus d’industrialisation de l’opacité financière.
Directeur général de l'ISCID-CO International Business School, Université du Littoral Côte d'Opale, Chercheur au LEM (UMR CNRS 9221), Université de Lille