En désignant la limitation de la population mondiale comme une priorité politique par rapport au changement climatique, le candidat à la présidentielle 2017 nous abuse et corrompt notre sens moral.
Ou l'on comprend, à travers quelques artefacts des sciences de gestion, pourquoi la rentrée politique se fait sur fond de surenchère identitaire. Et pourquoi ça risque de durer…
L’ex-locataire de Bercy, qui séduit une France « privilégiée », fait face à un problème de taille : celui de l’adéquation entre le jeu auquel il veut s’inviter et le jeu de cartes dont il dispose.
La Vᵉ République va mal, très mal. La vraie corruption est dans l’esprit général : plus que d’un défaut d’honnêteté, nos élites souffrent d’un défaut d’espérance.
Les « conversations privées » du président parues dans un livre sont un éloquent témoignage du désarroi et du décalage de nos représentants avec un monde qu’ils ne comprennent plus.
Vanessa Jérome, École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS)
Pressenti pour porter les couleurs des Verts à la présidentielle de 2017, Nicolas Hulot a créé la surprise en annonçant son renoncement. Les écologistes seraient-ils « maudits » avec cette élection ?
Après plusieurs mois de crise et une vague de départs, les Verts se sont réunis les 11 et 12 juin pour tenter de se relancer à un an de la présidentielle. L'occasion de définir une stratégie commune.
Une récente enquête du Cevipof met en lumière la popularité du ministre de l’Économie auprès d’un électorat âgé, libéral, plutôt favorisé socialement et peu fidèle à la gauche.
La séquence engagée à la mi-avril confirme la ferme volonté de François Hollande de se présenter en 2017. Avec pour objectif de rejoindre Marine Le Pen au second tour. Mais est-ce seulement possible ?
A un an de la présidentielle en France, un nouveau duel opposant la candidate du FN à un candidat de gauche ou de droite paraît probable. A moins d’inventer un nouveau mode de scrutin.
À la question est-il possible ou impossible d’être dedans et dehors en même temps ? L’ambitieux ministre de l’Économie Emmanuel Macron répond tranquillement : oui !
Alexandre Faure, École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS)
Matignon a récemment lancé une plate-forme de réflexion et de prospective pour préparer la France de 2027. Mais il pourrait bien s'agir aussi de préparer l’échéance de 2017.
Retour sur une étude menée en décembre 2015 selon laquelle Sarkozy, marque préférée des primaires chez les sympathisants Républicains, reste mal perçue des Français, à l’inverse de la marque Juppé.
Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Pour permettre à l’idée de gauche de se reconstruire et de s’incarner, il faut promouvoir le débat et organiser une primaire plutôt que de se soumettre au bon vouloir du pouvoir.
Pour combattre le Front national, au lieu de le démoniser, il faut commencer par souligner qu’il est un parti banalement capitalo-présidentialiste, pas plus antisystème que d’autres.
Pourquoi est-il si difficile de changer de chemin ? Les décisions des dirigeants sont-elles influencées par les choix passés ? Le sort de la présidentielle 2017 est peut-être déjà joué.
La conjonction entre une situation économique alarmante et la crise des migrants en Europe pourrait bien servir de marchepied à Marine Le Pen, engagée dans une tentative de banalisation du FN.
Malgré les difficultés rencontrées par ses adversaires politiques, l'aggravation du chômage et une crise grecque mal résolue obèrent les chances de Hollande pour la présidentielle de 2017.
Chercheur associé en science politique au Centre de sociologie des organisations - Chef de projet transition énergétique à France stratégie, Sciences Po