Installés à l’origine pour maximiser la productivité des forêts tropicales, ces dispositifs sont aujourd’hui précieux dans un contexte de changement climatique.
Sur le papier, l’idée semble bonne, mais dans les faits, son potentiel est moins prometteur qu’imaginé. En tout cas, la méthode ne se substituera jamais à une baisse drastique de nos émissions.
Pour viser la neutralité climatique, il faut simultanément sortir des énergies fossiles et investir dans la biodiversité pour protéger les puits de carbone et réduire les émissions agricoles.
Piéger plus de CO₂ qu’on en émet, voilà le principe du puits de carbone. Il en existe des naturels – comme les forêts – et d’autres artificiels, en cours de développement technologique.
Thierry Heulin, Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA); Christine Hatté, Université Paris-Saclay; Laurent Cournac, Institut de recherche pour le développement (IRD); Laurent Laplaze, Institut de recherche pour le développement (IRD); Papa Mamadou Sitor Ndour, Université Mohammed VI Polytechnique, and Wafa Achouak, Centre national de la recherche scientifique (CNRS)
Peut-on enlever le dioxyde de carbone de l'atmosphère et le stocker au niveau des racines des plantes comme le millet ?
Les tourbières asséchées contribuent à 5 % des émissions mondiales de carbone. La paludiculture protège les tourbières et permet aux agriculteurs de conserver leurs moyens de subsistance.
La plantation d’arbres et la prévention de la déforestation permettent de stocker le carbone dans la nature, mais l’effet peut n’être que temporaire. Il faut cesser d’utiliser des combustibles fossiles.
Les forêts de montagne doivent être préservées car elles jouent un rôle majeur dans l’atténuation du changement climatique et dans la préservation de la biodiversité.
Serge Muller, Muséum national d’histoire naturelle (MNHN)
Puits de carbone, refuges pour la biodiversité, les forêts mondiales sont exposées à de multiples menaces. La communauté internationale tente de les combattre par la préservation et la reforestation.
L’Arctique a été isolé pendant une grande partie de son histoire. Les changements climatiques lui apportent de nouveaux problèmes mais aussi de nouvelles opportunités.
Contrairement à ce qu’avance une étude qui a fait grand bruit cet été, planter un milliard d’hectares d'arbres ne suffira pas à contrer la hausse des températures.
Préservation des sols, diversification des ressources, atténuation du changement climatique… La liste des avantages de l’agroforesterie est longue. Zoom sur une pratique qui amorce un retour en grâce.
Directeur de Recherche CNRS, Institut Méditerranéen de Biodiversité et d’Ecologie marine et continentale (IMBE), Centre national de la recherche scientifique (CNRS)