Les partis issus de la gauche historique se sont effondrés au premier tour de la présidentielle. Mais le socialisme est-il mort pour autant ?
Olaf Scholz se démarquera d'Angela Merkel sur certains aspects, mais l'héritage de celle qui aura passé seize ans à la chancellerie marquera nécessairement son mandat.
John MacDougall/AFP
Le nouveau chancelier de l’Allemagne, le social-démocrate Olaf Scholz, va à bien des égards placer son action dans la continuité de celle d’Angela Merkel, à qui il vient de succéder.
Si les négociations s’éternisent, Angela Merkel pourrait une fois de plus célébrer Noël à la chancellerie.
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Les traditionnelles tractations post-électorales visant à établir une coalition risquent d’être particulièrement longues, prolongeant le mandat d’Angela Merkel d’encore quelques semaines.
Manifestation à Berlin le 11 octobre 2021, invitant les probables futurs dirigeants du pays (Olaf Scholz, SPD ; Annalena Baerbock, Verts ; et Christian Lindner, FDP) à mettre en place une coalition donnant la priorité aux questions climatiques.
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La coalition qui devrait gouverner l’Allemagne souhaite mettre en œuvre de nombreux projets ambitieux au niveau européen, notamment au niveau de l’environnement. Tous ne seront pas aisés à réaliser.
Affiches électorales du SPD et du CDU dans les rues de Munich, à quelques jours du scrutin. Le SPD d’Olaf Scholz (à gauche) est favori pour l’emporter devant la CDU-CSI d’Armin Laschet. Le slogan de Scholz promet qu’il sera « le chancelier du logement accessible » tandis que Laschet invite ses concitoyens à voter en sa faveur « pour que l’Allemagne reste forte ».
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Analyse des principaux enjeux de ces élections législatives qui, quoi qu’il arrive, resteront dans l’histoire allemande comme les premières de l’après-Angela Merkel.
Angela Merkel et Viktor Orban à Berlin, le 10 février 2020.
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Avec le départ des députés britanniques, il ne reste au Parlement européen que des forces favorables à la préservation de l’UE. Le combat politique n’en sera pas moins acharné.
Annegret Kramp-Karrenbauer et Angela Merkel, le 10 février 2020 à Berlin.
Odd Andersen/AFP
Le Parti chrétien-démocrate de la chancelière allemande Angela Merkel traverse une crise profonde que la récente démission de sa présidente, Annegret Kramp-Karrenbauer, a encore exacerbée.
Le parti social-démocrate allemand (SPD) est le plus grand perdant des élections européennes outre-Rhin.
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L’affaiblissement politique des partis de la Grande coalition risque d’accroître la confrontation entre eux et de compromettre le travail du gouvernement fédéral.
La question du protectionnisme pourrait être un élément de recomposition du Parlement européen.
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Massimo Asta, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Une analyse des votes au parlement européen sur les accords de libre-échange révèle des positions à géométrie variable et de profondes lignes de fracture au sein même des partis.
Annegret Kramp-Karrenbauer, le leader de la CDU,
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Si les élites allemandes restent très pro-européennes, un quart de l’électorat outre-Rhin estime que les inconvénients l’emportent sur les avantages apportés par l’Union européenne.
Passation de pouvoir à al tête de la CDU.
Odd Andersen / AFP
Le réveil de l’extrême droite en Saxe et Saxe-Anhalt confronte l’Allemagne à un phénomène minimisé depuis des années, celui de la radicalisation de l’extrême droite néonazie.
Le 5 juin 1967, les étudiants de la Christian-Albrechts-Universität (CAU) protestent contre la mort de leur camarade Benno Ohnesorg à Berlin.
Stadarchiv Kiel, Magnussen, Friedrich
Ismail Ferhat, Université de Picardie Jules Verne (UPJV)
Dans l’Europe dévastée de 1945, les sociaux-démocrates sont marqués par les expériences qu’ils ont subies- d’où leurs réactions parfois hostiles à à la révolte étudiante des années 1960.
Olaf Scholz (à droite), le leader par intérim du (SPD), aux côtés du trésorier du parti, Dietmar Nietan, le 4 mars, à Berlin, à l'annonce des résultats.
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Les rapports entre les deux formations de la coalition gouvernementale risquent d’être plus conflictuels que dans le passé parce que le SPD, affaibli, cherchera à s’affirmer contre la CDU-CSU.
Lors du Congrès du SPD, à Bonn, le 21 janvier 2018.
SASCHA SCHUERMANN / AFP
Le Congrès de Bonn a révélé le fossé séparant une jeune génération très hostile à l'idée même d'une nouvelle alliance avec la CDU à la vieille garde, sensible au poids de l'Histoire.
Angela Merkel et Martin Schulz à Berlin, le 12 janvier 2018.
John Macdougall / AFP
L'accord de principe entre le SPD et la CDU renforce momentanément la position de la chancelière. Mais Angela Merkel sait que son nouveau mandat, si elle l’obtient, sera le dernier.
Angela Merkel en discussion avec Martin Schulz (de dos), au Bundestag, le 21 novembre dernier.
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Alexandre Faure, École des hautes études en sciences sociales (EHESS)
Les commentateurs retiennent leur souffle : et si Angela Merkel échouait à former une nouvelle coalition ? Mais ne devrait-on pas plutôt avoir peur d’une nouvelle « grande coalition » en Allemagne ?
La chancelière, en phase d'observation, lors d'un sommet à Tallinn (Estonie), fin septembre 2017.
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L’impression générale qui se dégage des débats politiques de ces derniers jours en Allemagne est que la direction du SPD cherche comment justifier une nouvelle grande coalition avec Merkel.
Angela Merkel (ici le 19 novembre, à Berlin), touchée mais pas coulée.
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L’Allemagne entre dans une période accrue de turbulences alors qu’Angela Merkel estime que le pays a besoin de continuité face à la crise migratoire et à la montée des populismes en Europe.