Vingt ans après la loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé, les soignants alertent sur les effets de la logique gestionnaire sur l’éthique du soin.
La dimension déclarative de nombreux classements et processus de labellisation montre aujourd’hui clairement ses limites.
Loïc Venance / AFP
La logique d’optimisation des coûts exercée par l’opérateur privé de maisons de retraite a conduit à un découplage entre réalités internes du travail et affichage externe.
Certains managers intermédiaires, qui disposent de peu d’autonomie, vont jusqu’à éviter d’entrer en contact avec leurs collaborateurs.
Gaizka Iroz/AFP
Dans les Ehpad ou les établissements spécialisés, les salariés demandent davantage d’écoute de leurs supérieurs, qui doivent en réponse développer leurs compétences en communication.
Les principaux concernés par les hôpitaux publics, les usagers et les personnels, pourraient être beaucoup plus impliqués dans prises de décisions.
Philippe Lopez / AFP
La pandémie a fourni l’occasion aux soignants de prendre en main plusieurs aspects de gouvernance dans leurs départements.
Les accords de l’été 2020 n’ont pas apaisé le mécontentement des soignants. Ici, manifestation à Strasbourg (Bas-Rhin), en décembre 2021.
Patrick Hertzog / AFP
Les problèmes liés au manque de personnel ne pourront pas être surmontés en ne déployant qu’une politique de revalorisation salariale des agents hospitaliers.
Une enquête auprès du personnel soignant révèle que les absences répétées et soudaines de leurs collègues représentent leur plus grand irritant et que cela compromet la qualité des soins.
En 2020, le travail bien fait de certains travailleurs « invisibles », comme les soignants en Ehpad, a forcé la reconnaissance de tous.
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Yves Clot, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM)
Dans son dernier livre, le professeur de psychologie du travail Yves Clot (CNAM) appelle à changer de regard sur la qualité de vie en milieu professionnel. Extraits.
Dans un hôpital temporaire à Wuhan, le 18 février 2020.
STR/AFP
Jack Stennett, Institut de recherche pour le développement (IRD); Lola Traverson, Institut de recherche pour le développement (IRD); Renyou Hou, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières, and Valery Ridde, Institut de recherche pour le développement (IRD)
Une étude internationale consacrée à la résilience des systèmes de santé publique face à la pandémie offre une vision détaillée des multiples mesures adoptées en Chine.
Cet épisode est dédié au care, traduisible par le soin, le souci de l'autre. Ce mot désigne un courant de philosophie sociale et politique et une réflexion sur l'éthique.
Le 21 janvier dernier, les travailleurs de la santé ont organisé une grève nationale afin de demander de meilleures conditions de travail.
Thomas Coex / AFP
La priorité donnée au rappel des personnels sur leur temps de repos conduit à une plus grande fatigue des soignants, mais aussi à une dégradation de la qualité des soins apportés aux patients.
Face à la pandémie, le nombre de lits de réanimation disponibles détermine grandement les mesures prises. Et la Théorie des contraintes (T0C) pourrait aider à mieux gérer cette crise sanitaire.
Les soignants sont particulièrement exposés aux risques de troubles de la santé mentale.
PATRICK HERTZOG / AFP
L’épidémie a augmenté les sources de stress et les risques de problèmes de la santé mentale des soignants. Une étude pilote pourrait permettre de mieux prendre en compte leurs besoins.
Technicienne démarrant une cuve de mélange pour la production de vaccins.
Sanofi Pasteur/Flickr
La crise inédite que nous traversons met en jeu deux perspectives distinctes, mais en réalité complémentaires, sur notre rapport à la santé et à la vie : celle du sain et celle du soin.
Le management d’un Ehpad passe par une attention particulière portée aux résidents mais aussi aux familles et au personnel.
Valéry Hache / AFP
Plongée dans un établissement des Hauts-de-Seine dont les équipes déploient l’énergie et l’inventivité nécessaires à la vie collective et au respect de la dignité de chacun.
Le personnel dont la performance dépend des éventuelles récompenses et sanctions reste minoritaire.
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Depuis trente ans, l’hôpital public est passé dans l’ère de la « rentabilité » : adoption du lean management, mise en place de restrictions budgétaires… Avec de lourdes conséquences.
« Il n'y a pas d'amour, il n'y a que des preuves d'amour », disait le poète Pierre Reverdy. Une chose est certaine : le dialogue social doit se nourrir d'éléments tangibles (manifestation le 25 mai à Paris).
Ludovic Marin/AFP
Hubert Jaspard, École des hautes études en santé publique (EHESP)
Le Ségur vise à rendre notre système de santé plus efficient pour les patients, les soignants, les décideurs… Une tâche compliquée, tant il faut concilier des objectifs divergents.
Des infirmières transportent un patient infecté par le nouveau coronavirus, dans le service de soins intensifs du CHU de Nantes, le 19 mai 2020.
Loic Venance / AFP
Lorsqu’on interroge les soignants sur les raisons de leur engagement, la « vocation » est souvent invoquée. Mais les enquêtes sociologiques révèlent d’autres éléments d’explication, parfois intriqués.
Docteur en Sciences de Gestion, Management des Ressources Humaines, Université de Toulouse, UMR LISST, École Nationale Supérieure de Formation de l’Enseignement Agricole (ENSFEA)