Les tensions montent entre la France et la Russie, alors que la Paris n’a aucun intérêt à maintenir des relations conflictuelles avec une puissance militaire, diplomatique et un marché émergent.
La France comme moteur de l’Europe doit discuter plus que jamais avec la Russie, mais elle ne le fera bien qu’en montrant sa résolution entière sur les dossiers de la Syrie et de l’Ukraine.
L’enjeu n’est pas de se séparer de tous les États qui décident de jouer au yo-yo avec les valeurs européennes, mais de créer un cadre juridique permettant de contenir ces velléités nationales.
Les Français aspirent à autre chose que cette alternative que les uns et les autres leur proposent avec opiniâtreté. Un grand débat public, ouvert et démocratique devrait avoir lieu.
L’Europe unie affiche sa solidarité à travers la politique de redistribution des fonds dite de la cohésion. Quelle forme prendra-t-elle à l’avenir ? Quels en seront les gagnants ? Et les perdants ?
En Europe, qui est le plus riche ? Ironie du Brexit, parmi toutes les régions européennes, Londres et ses alentours est 45 fois plus riche que la région la moins développée, en Bulgarie.
Pour une analyse à chaud du scrutin, trois aspects sont à aborder : les clés de ce succès, les fragilités qu’il recèle, l’importance décisive du mois à venir dans les actes et les discours.
La nécessité politique et sociologique de réconcilier plusieurs France après cette élection a déjà été soulignée. Il en existe une autre : réconcilier les Français avec leur politique étrangère.
Depuis plus de 30 ans, via les élections, l’« Europe » offre aux dirigeants du FN des ressources matérielles et symboliques cruciales dans le développement de son activité et de ses principaux cadres.
Pierre Berthelet, Université de Pau et des pays de l'Adour (UPPA)
Lors de chaque attaque terroriste, Schengen, en tant qu’espace de libre circulation, est pointé du doigt par la candidate du Front national. Un discours qui va à l’encontre de la réalité.
Pour la première fois peut-être dans une élection présidentielle, la façon dont les candidats voient l’inscription de la France dans le monde pourrait être la variable déterminante à l’heure du choix.
S’il est difficile de savoir quel candidat sera sélectionné pour le second tour de la présidentielle, il est probable que les deux élus ne soient pas de chauds partisans de l’Alliance atlantique.
François Hollande, qui en avait fait une priorité, a déçu les jeunes. Bien présents sur scène aux côtés des présidentiables, seront-ils pour autant écoutés au lendemain du scrutin ?