Un véhicule électrique est aujourd’hui plus intéressant qu’un thermique en ville au-delà de 9 000 kilomètres parcourus par an. Ailleurs, il peine encore à se montrer compétitif.
La transition vers la fin du moteur thermique implique nécessairement une phase de rivalité entre acteurs et entre technologies.
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Les débats au sein de l’UE sur l’avenir de l’automobile apparaissent comme une étape logique d’une transition vers ce que la recherche désigne comme un nouveau « système sociotechnique ».
La théorie économique montre que la concurrence favorise l’émergence de solutions innovantes.
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Face à la coalition menée par l’Allemagne pour revenir sur l’interdiction de la vente de voitures thermiques dès 2035, l’UE doit rester ferme sur les principes de son fonctionnement économique.
Les véhicules électriques ne représentaient en 2020 que 0,6 % du marché automobile européen.
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La décision de l’Union européenne d’interdire la vente de véhicules thermiques en 2035 pourrait créer un ressentiment chez le consommateur en raison des inconvénients des voitures électriques.
En roulant, les véhicules émettent des particules, mais en remettent également en suspension, comprendre mieux ce phénomène pourrait permettre de réduire ces pollutions.
En fin d’année, les voitures électriques devraient représenter 13 % des ventes de véhicules légers dans le monde, soit +9 % par rapport à 2021, selon l’AIE.
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Si la voiture électrique est utile à la transition énergétique, elle n’est pas sans défaut et ne doit pas faire oublier la nécessité de la sobriété en matière de transport.
En 2019, le transport en France était ainsi le secteur le plus émetteur de gaz à effet de serre avec 30 % des émissions nationales.
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Une étude récente montre que l'effet à court terme sur les achats de véhicules d'une augmentation, conjoncturelle ou fiscale, des prix du carburant reste limité.
Les moteurs thermiques peuvent être optimisés.
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Si certaines pertes sont inhérentes au fonctionnement d’un moteur thermique, il serait possible de diminuer la consommation de carburant en réduisant les frottements des pièces du moteur.
En 2021, 40 % des voitures immatriculées en Europe ne sont déjà plus des véhicules à essence.
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L’approbation de la fin des moteurs à essence, fin juin, résulte du franchissement de plusieurs paliers d’acceptation du changement chez les politiques, les industriels et les consommateurs.
Avions et voitures rejettent des polluants.
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Les voitures électriques roulent déjà et les ingénieurs travaillent dur pour construire des avions plus propres. Il faut le faire : la pollution par l’essence est devenue un vrai danger.
Simuler la propagation de flammes au travers d'obstacles pour mieux comprendre le risque d'explosion.
Julien Réveillon, Coria, MécaPixel
Déflagration, détonation : différents risques lorsqu’une flamme se propage.
L’évolution de la règlementation sur la publicité pour les voitures résulte d’une proposition de la convention citoyenne pour le climat.
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Laurent Fouillé, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM)
Selon les travaux menés en sociologie, la responsabilisation du consommateur engendre plus d’effets que la culpabilisation qui figure dans les messages qui seront obligatoires à partir du 1ᵉʳ mars.
Les alternatives à l'automobile demeurent encore trop peu appliquées ou pensées notamment dans les zones rurales et périphériques.
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Les contraintes croissantes qui pèseront sur les véhicules polluants vont encourager les particuliers à se tourner vers l’électrique. À condition qu’une offre accessible se développe.
Une petite station-service à deux pompes est fermée à Paris le 17 avril 2020, au 32e jour d’un confinement strict visant à enrayer la propagation de la pandémie COVID-19, causée par le nouveau coronavirus.
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L’explosion du marché des véhicules électriques en Europe marque une étape importante dans le déclin du pétrole… en Occident.
La fraude sur le niveau réel des émissions de particules des moteurs devrait coûter des dizaines de milliards d’euros au constructeur allemand.
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Le consommateur peut-il obtenir ce qu’il désire, tout en assurant au producteur un profit et en préservant l’environnement ? Le scandale des moteurs truqués illustre toute la complexité de l’équation.
Le vélomobile fait partie des nombreux modes de déplacement intermédiaires.
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Il existe des centaines de véhicules de toutes sortes, beaucoup moins lourds et donc moins consommateurs de ressources et moins émetteurs de gaz à effet de serre que les voitures.
Chercheur sur la transition énergétique des transports - chaire Énergie et Prospérité - Institut Louis Bachelier, École normale supérieure, Ensae ParisTech, École polytechnique
Chercheuse en carboneutralité et durabilité des transports et infrastructures au CIRAIG (Polytechnique Montréal), chercheuse associée au laboratoire Ville Mobilité Transport (ENPC), École des Ponts ParisTech (ENPC)