La nature disparate des six membres potentiels ne manquera pas de susciter un débat sur la véritable nature des Brics.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan reçoit le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane à Ankara le 22 juillet 2022. Deux alliés traditionnels de Washington qui jouent de plus en plus leur propre carte.
Adem Altan/AFP
Alliées historiques de Washington, l’Arabie saoudite (en se rapprochant de l’Iran) et la Turquie (en suivant sa propre ligne vis-à-vis de la Russie) s’émancipent de la tutelle américaine.
18e (et dernier à ce jour) sommet du Mouvement des non-alignés en 2019 à Bakou, Azerbaïdjan.
Wikipedia
Durant la guerre froide, plus d’une centaine de pays en développement affichaient leur « non-alignement » vis-à-vis des grandes puissances. Cette notion a de nouveau le vent en poupe aujourd’hui.
Illustrations de Joe Biden et Vladimir Poutine dans les rues de Mumbai, en Inde, le 21 février 2022. L'Inde se positionne comme neutre et refuse de condamner la Russie pour avoir envahi l'Ukraine. Cette position en dit long sur les nouvelles dynamiques géopolitiques dans le monde.
(AP Photo/Rafiq Maqbool)
L’Inde se positionne comme neutre dans la guerre que mène la Russie en Ukraine. Elle semble en tirer profit. Mais cela n’augure rien de bon pour les droits humains dans le monde.
Manifestation pro-russe à Bamako, le 13 mai 2022.
Ousmane Makaveli/AFP
Jean-Luc Maurer, Graduate Institute – Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID)
Si les pays « du Nord » condamnent à une très large majorité la Russie, ceux « du Sud » sont nombreux à rechigner à s’associer aux sanctions. Assiste-t-on au retour du mouvement des non-alignés ?
Professeur honoraire en études du développement, affilié au Albert Hirschman Center on Democracy, Graduate Institute – Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID)