Les forces russes ont clairement battu en retraite en Ukraine, et il semble que Vladimir Poutine puisse perdre le contrôle de la guerre. Quelle est la prochaine étape ?
Après plusieurs décennies de grande retenue sur la scène internationale, l’Allemagne de Olaf Scholz s’engage dans le conflit russo-ukrainien en apportant une aide militaire et financière à l’Ukraine.
La double contre-offensive de l’Ukraine dans le sud et dans le nord-est du pays est pour l’instant un succès. Mais a-t-elle les moyens de remporter une victoire militaire décisive et incontestable ?
Oksana Mitrofanova, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
L’Ukraine a longtemps été insuffisamment observée et analysée en France, notamment du fait du manque de spécialistes en relations internationales maîtrisant la langue ukrainienne.
Alessia était architecte et menait une vie paisible. La guerre a bouleversé son existence. Pour ne pas sombrer, elle s’est trouvé une mission : aider les réfugiés affluant dans sa ville, Dnipro.
Alexandra Duperray, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH) et Marta Craveri, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Pour venir en aide aux universitaires ayant fui l’Ukraine, la France dispose de plusieurs outils, à commencer par le Programme national d’accueil en urgence des scientifiques en exil (PAUSE).
Collections menacées, sites archéologiques endommagés, collaborations de recherche suspendues… le patrimoine archéologique du sud et de l’est de l’Ukraine paie un lourd tribut à la guerre.
Le contexte actuel tranche avec celui de 2008, lorsque Nicolas Sarkozy, en sa qualité de président en exercice de l’UE, était parvenu à persuader la Russie de mettre fin à l’invasion de la Géorgie.
La vie quotidienne et les aspirations d’une jeune Ukrainienne qui, depuis le début de l’attaque russe, récolte des biens de première nécessité et les apporte aux personnes dans le besoin.
Chloé Maurel, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
L’Unesco s’efforce de protéger le patrimoine matériel et immatériel de l’humanité. Un objectif très difficile à atteindre dans un contexte tel que celui de la guerre en Ukraine…
Actuellement en Ukraine, un ethnographe interroge longuement divers acteurs de la guerre. Aujourd'hui, portrait d'un volontaire allemand rencontré durant un court séjour à l'arrière.
Jugée « en état de mort cérébrale » par Emmanuel Macron en 2021, l’OTAN se trouve aujourd’hui significativement revitalisée par le conflit russo-ukrainien.
Jules Sergei Fediunin, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) et Valéry Kossov, Université Grenoble Alpes (UGA)
Pour s’assurer de l’adhésion de la population à la guerre en Ukraine, le Kremlin ne se contente pas d’intimider les récalcitrants : il déploie aussi un discours sophistiqué.
Malgré l’intense pression exercée par le pouvoir, de nombreux représentants du monde russe de la culture disent leur opposition à la guerre. Un comportement inacceptable pour le Kremlin.
La guerre en Ukraine rappelle l’utilité stratégique de l’OSINT – Open Source Intelligence –, qui vise à exploiter les innombrables informations disponibles et à démêler le vrai du faux.
Victor Violier, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
L’arrestation du président de la gigantesque Académie russe de l’économie nationale et de l’administration publique montre que la répression s’exerce désormais jusque dans les rangs du pouvoir.
Le montant de la dette russe détenue à l’étranger reste actuellement relativement faible, ce qui minimiserait les conséquences de son non-remboursement sur le reste de l’économie. Décryptage.
Maitre de conférences en sciences de la communication, Chercheur au PREFICS (Plurilinguismes, Représentations, Expressions Francophones, Information, Communication, Sociolinguistique), Université Rennes 2
Analyste en géopolitique, membre associé au Laboratoire de Recherche IAE Paris - Sorbonne Business School, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, chaire « normes et risques », IAE Paris – Sorbonne Business School
Post-doctorant au Centre d'études sociologiques et politiques Raymond Aron (EHESS), Docteur en science politique associé au Centre de recherche Europes-Eurasie (CREE) de l'INALCO, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)