Il y a quatre ans, Greta Thunberg était reçue à bras ouverts en Europe. Aujourd’hui, les militants écologistes sont qualifiés d’« éco-terroristes ». Comment en est-on arrivé là ?
Si la mobilisation contre les mégabassines semble marquer une rupture dans le militantisme écologiste en France, elle s’ancre en réalité dans des tendances déjà à l’œuvre.
Les mots entendus lors de la contestation contre la réforme des retraites sont empruntés au registre des émotions et traduisent un ressenti qui vient de loin.
Alain Bertho, Université Paris 8 – Vincennes Saint-Denis
Depuis 20 ans, l’émeute ou l’affrontement prend souvent le pas sur le débat politique mais les peuples ne choisissent pas sans raison de déborder du terrain de la non-violence.
Le choix du terme « écoterrorisme » pour nommer l’action portée par les militant·e·s écologistes n’est pas anodin et questionne notre rapport à l’action politique et sa nomination.
Doctorante en cotutelle à l'Université de Lorraine (en psychologie, laboratoire Interpsy, axe GRC) et à l'Université du Québec à Montréal (département de sociologie), Université de Lorraine