Manifestation devant les bureaux du premier ministre à Tunis, le 16 février 2023, pour défendre la liberté d’expression et condamner la persécution des journalistes.
Fethi Belaid/AFP
La liberté d’expression, principal acquis de la révolution tunisienne de 2011, est aujourd’hui gravement menacée par le président Kaïs Saïed.
Le président tunisien, Kais Saied (à droite), rencontre le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, à Tunis, le 8 mars 2023.
Présidence tunisienne / Anadolu Agency via Getty Images
En Tunisie, la désignation de boucs émissaires parmi les migrants détourne l'attention de l'échec continu du gouvernement à résoudre la profonde crise économique et sociale.
Des milliers de personnes à Tunis protestent contre la flambée des prix et la corruption et dénoncent les récents commentaires du président tunisien à l'encontre des migrants subsahariens.
EPA/Mohamed Messara
La Tunisie se comporte comme beaucoup d'autres pays confrontés à des défis sociaux, politiques et économiques : elle accuse les migrants pour détourner l'attention.
Au lendemain des élections législatives tunisiennes, le Président Kaïs Saïed, s'est révélé au grand jour : solitaire, obstiné et néanmoins irrésolu et velléitaire.
Dans un bureau de vote du district de Mnihla, à l’extérieur de Tunis, le 17 décembre 2022, lors des élections législatives, marquées par une abstention colossale (près de 90 % des inscrits ne se sont pas déplacés).
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Le premier tour des législatives tunisiennes, en décembre, a été marquée par une abstention record, signe de la désaffection des citoyens à l’égard du régime hybride du président Saïed.
Les Tunisiens a adopté une nouvelle Constitution par réféndum le 22 juillet 2022.
Photo by FETHI BELAID/AFP via Getty Images.
Deux écueils se dressent face à la compréhension de l’actualité tunisienne : l’absence de débats d’idéeset les analyses caricaturales diffusées par les experts et les médias internationaux.
Des manifestants protestent à Tunis, la capitale de la Tunisie, en 2021, contre les mesures prises par le président Kais Saied pour renforcer son emprise sur le pouvoir.
Le recul démocratique de la Tunisie montre comment les autocrates peuvent utiliser la couverture constitutionnelle pour consolider l'autoritarisme.
La rencontre d’Emmanuel Macron avec son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune avait pour but de réchauffer les relations entre la France et l’Algérie. Alger, le 27 août 2022.
AFP
À Alger, Emmanuel Macron a discuté avec Abdelmadjid Tebboune d’enjeux gaziers, de lutte contre le djihadisme, d’immigration et d’histoire. Un rapprochement durable est-il possible ?
Le nouvel homme fort de la Guinée, le colonel Mamady Doumbouya, à Conakry, le 10 septembre 2021, alors qu'il vient de renverser le président Alpha Condé. Il a déclaré que le coup d'État n'en était pas un, mais plutôt une «action inaugurale».
(AP Photo/ Sunday Alamba)
Ce qui est nouveau avec les coups d’État qui se succèdent depuis deux ans en Afrique de l’Ouest est la manière dont les nouveaux dirigeants camouflent leurs actions en nommant la réalité autrement.
Le 26 juillet 2021, des Tunisiens célèbrent le gel des activités du Parlement à Tunis.
Fethi Belaid/AFP
Plus qu’un changement de dirigeants ou de Constitution, le peuple tunisien semble réclamer une réinvention du « politique », au sens large de l’art de gouverner.
Le président Saïed (en bout de table) annonce à la télévision la dissolution du Parlement et la destitution du premier ministre Hichem Mechichi, le 25 juillet 2021, depuis le Palais de Carthage, à Tunis.
Fethi Belaid/AFP
Les récents événements tunisiens invitent à convoquer la notion de bonapartisme – l’action du président Saïed semblant à cet égard relever du bonapartisme libéral plus que du bonapartisme autoritaire.
Après l'annonce du gel des travaux de l'Assemblée et du limogeage du Premier ministre par le président Kaïs Saïed, la nuit du 25 juillet a donné lieu à des scènes de liesse à Tunis et dans d'autres villes du pays, sans égard pour le couvre-feu en place visant à limiter la propagation du Covid-19.
Fethi Belaid/AFP
Alors que la Tunisie est durement frappée par le variant Delta, l’action du président Kaïs Saïed fait basculer un pays jusqu’ici politiquement paralysé dans l’inconnu.
Des étudiants de l'université Cheikh Anta Diop à Dakar, au Sénégal, en 2019.
Seyllou/AFP
Grégory Rayko, The Conversation; Quentin Peschard, The Conversation, and Raphaël Barrou, The Conversation
Retrouvez ici nos analyses consacrées à l'Afrique.
Des manifestants tunisiens affrontent des officiers de police formant un bouclier humain pour bloquer l'accès des manifestants au ministère de l'intérieur dans la capitale Tunis le 30 janvier 2021.
Anis Mili/Afp
La nouvelle vague de contestation qui a éclaté en Tunisie depuis deux mois ressemble à s’y méprendre à la première révolution il y a 10 ans. Rien de tel n’ a encore émergé dans les protestations.
La forme de la Tunisie apparaît dans ce cendrier.
Per Bengtsson/Shutterstock
La consommation de divers types de drogues a nettement augmenté en Tunisie depuis 2011, posant la question de la politique publique en la matière et de la perception qu’a la société de ce sujet.
L'universitaire conservateur Kais Saied célèbre sa victoire écrasante (72,29%) à l'élection présidentielle tunisienne dans la capitale Tunis le 13 octobre 2019.
Fethi Belaid/AFP
La victoire de Kaïs Saïed consacre le triomphe du populisme. Le peuple révolutionnaire qui célébra avec faste sa victoire ne tardera pas à réaliser que le paradis rêvé risque de s’éloigner.
Supporters of Kais Saied during his campaign.
EPA-EFE/MOHAMED MESSARA
Maître de conférences, enseignante-chercheuse en neurosciences (addiction), Université de Picardie Jules Verne, Groupe de Recherche sur l'Alcool et les Pharmacodépendances UMR1247, Inserm
Docteur en histoire, Agrégé d'histoire géographie, Enseignant à Sorbonne Université, Chercheur associé à Mesopolhis(Sciences Po Aix UMR 7064)et à l'IRMC(Institut de recherches sur le Maghreb contemporain, CNRS), Sorbonne Université