« Bataille de cavaliers arabes autour d’un étendard », tableau orientaliste du peintre français Théodore Chassériau, daté de 1854, reflète une vision occidentale du djihad, perçu comme dans sa dimension guerrière. Ce n’est cependant pas la seule acception du terme.
Dallas Museum of Art
Concept admettant de nombreuses définitions parfois contradictoires entre elles, le djihad n’est pas une notion facile à appréhender. Un récent ouvrage retrace sa longue histoire.
Younes Makhioun, le chef du parti salafiste égyptien Al-Nur, s’exprime lors d’une conférence de presse au Caire, le 28 janvier 2018.
Mohamed El-Shahed/AFP
Traditionnellement associé à un ultra-conservatisme intransigeant en matière de mœurs, le salafisme revêt désormais une importante dimension politique.
Des voitures brûlées
lors de l'invasion du Hamas dans le kibboutz Nir Oz, le 7 octobre 2023. Les images diffusées par le groupe terroriste font partie d'une nouvelle forme de propagande visant à démoraliser le camp ennemi.
(AP Photo/Francisco Seco)
En diffusant les images brutales de son opération du 7 octobre, le Hamas se rapproche du modus operandi de communication de l’État islamique. Il a bien compris leur pouvoir comme arme de guerre.
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal bin Farhan, serre la main de son homologue iranien, Hossein Amir-Abdollahian à Téhéran, le 17 juin 2023.
Atta Kenare/AFP
Jérémy Dieudonné, Université catholique de Louvain (UCLouvain) and Elena Aoun, Université catholique de Louvain (UCLouvain)
La reprise des relations diplomatiques entre l’Iran et l’Arabie saoudite, en froid depuis sept ans, annonce la mise en place de nouvelles dynamiques dans la région.
Parade militaire des combattants houthistes à Sanaa le 31 mars 2022. Quelques jours plus tard, les houthistes et la coalition menée par l’Arabie saoudite signeront la première trêve depuis 2016.
Mohammed Huwais/AFP
Après de longues années de conflit terriblement sanglant (plus de 380 000 morts), les protagonistes de la guerre au Yémen ont signé une trêve. Prélude à une paix pérenne ou simple pause de la guerre ?
Deux partisans du leader chiite Moqtada al-Sadr, favorable à l'affirmation d'une nation irakienne indépendante, manifestent leur joie après la victoire du parti dit « sadriste » aux élections législatives. Bagdad, 11 octobre 2021.
Ahmad Al-Rubaye/AFP
Alors que l’Irak est en passe de réussir à se positionner comme un acteur régional important et indépendant, le pays doit toujours faire face à de nombreuses sources d’instabilité internes.
L’écran du centre de presse du 41e sommet du Conseil de coopération du Golfe (CCG) dans la ville d’al-Ula (Arabie saoudite) diffuse l’image du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane (à droite) accueillant l’émir du Qatar Tamim bin Hamad Al-Thani, le 5 janvier 2021.
Fayez Nureldine/AFP
Si les sources de discorde entre le Qatar et l’Arabie saoudite n’ont pas disparu, le changement d’administration aux États-Unis invite Riyad à réévaluer sa position et à reconsidérer ses priorités.
La ville de Maaret al-Numan (province d'Idlib, Syrie), le 30 janvier 2020.
Louai Beshara/AFP
Ghassem Soleimani n’incarnait pas la stabilité, au contraire. Pour autant, son assassinat ne va évidemment pas apaiser un Moyen-Orient en proie aux guerres et à la déstabilisation politique.
Depuis plusieurs années des attaques récurrentes attribuées à des djihadistes ciblent régulièrement des responsables religieux chrétiens.
Ahmed Ouoba/AFP
La communauté est localement perçue comme étrangère et comme étroitement associée à l’État, faisant des catholiques des cibles pour des groupes armés déterminés à saper toute autorité concurrente.
Le représentant de l'Iran auprès de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Kazem Gharib Abad, lors d'une conférence à Vienne (Autriche), le 22 novembre 2018.
Joe Klamar / AFP
Thierry Kellner, Université Libre de Bruxelles (ULB) and Mohammad Reza Djalili, Institut des hautes études internationales et de développement de Genève
La politique interventionniste du régime de Téhéran dans la région, qui ne constitue pas une cause nationale pour la population iranienne, se heurte à plusieurs freins structurels.
Un combattant pro-gouvernemental dans les faubourgs d'Hodeïda, le 15 novembre 2018.
Stringer/AFP
Il est illusoire d’élaborer un plan de paix sans prendre en considération la pluralité des acteurs du conflit yéménite et des enjeux locaux, régionaux et internationaux qui s’y superposent.
A Ahvaz, le 24 septembre 2018, lors des funérailles des victimes de l'attentat commis deux jours auparavant.
Atta Kenare / AFP
Didier Chaudet, Institut français d'études sur l'Asie centrale
Entre menace séparatiste et hostilité extérieure, l’attentat d’Ahvaz, commis le 22 septembre 2018, est perçu en Iran comme un facteur sérieux de déstabilisation du Golfe.
Juste après un attentat suicide à Kirkouk en novembre 2017.
Marwan Ibrahim/AFP
Loin d’avoir été défait, le mouvement djihadiste conserve d’importantes capacités de nuisance sur fond d’instabilité sociopolitique structurelle en Irak.
Hasan Nasrallah durant une allocution télévisée à Baalbek, au Liban le 31 aoput 2017.
AFP
Le Hezbollah est devenu incontournable au Liban et au-delà. Comment ce parti, tiraillé entre une base populaire, des velléités néolibérales et un Iran interventionniste se dessine-t-il dans la région ?
Jour de vote à Erbil, le 25 septembre 2017.
Ahmed Deeb / AFP
Dans cette partie du monde, chaque individu s’identifie d’abord par sa langue, par son ethnie ou par sa confession, tandis que la citoyenneté vient en second lieu.
A Téhéran, lors des funérailles des attaques du 7 juin 2017.
Atta Kenare / AFP
Didier Chaudet, Institut français d'études sur l'Asie centrale
Pour Téhéran, le danger djihadiste est au cœur des prises de décision sécuritaires depuis plusieurs années. La République islamique mène sa propre « guerre contre le terrorisme » sur deux fronts.
Rouhani et Poutine en Chine, en 2014.
Kremlin/Wikimedia
Clément Therme, École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS)
Les stratèges occidentaux, notamment les néoconservateurs, estiment qu’il leur est possible de briser l’entente militaire irano-russe en Syrie. Mais celle-ci n’est pas que de circonstance.
En route pour Mossoul, le 18 octobre 2016.
Ahmad Al-Rubaye/AFP
Pour éviter l’autonomisation du Nord, voire la partition du pays, Bagdad va devoir donner des garanties aux sunnites et leur octroyer une représentation viable.
Un Coran datant de 1284, exposé au Musée d'art islamique de Doha (Qatar).
Fadi Al-Assaad/Reuters
En faisant fi du pluralisme théologique et de la tolérance religieuse, Daech met son interprétation des écritures et de la tradition au service de ses objectifs politiques, et non l’inverse.
La colère des Iraniens dans les rues de Téhéran.
Adnan Abidi/Reuters
Les tensions virulentes entre Riyad et Téhéran sont le dernier avatar d’une rivalité à la fois religieuse et géopolitique qui n’a jamais cessé depuis l’instauration de la Révolution islamique en 1979.
Responsable du Département International Relations and Diplomacy, Schiller International University - Enseignante en relations internationales, Sciences Po