Dette publique, pauvreté, infrastructures… Le bilan économique des mandats de premier ministre de l’homme d’affaires, décédé le 12 juin, reste largement négatif malgré la modernisation promise.
En Italie, les gouvernements ne restent généralement pas en place longtemps. Giorgia Meloni, à peine devenue Présidente du Conseil des ministres, a déjà éprouvé des difficultés à constituer le sien…
Le programme du parti de Giorgia Meloni et celui de la coalition de centre droit reprend essentiellement des thèmes conservateurs et nationalistes présents depuis plusieurs élections.
Ensemble, les trois principaux partis de gauche et du centre ont obtenu plus de voix que la droite victorieuse aux législatives. Peuvent-ils s’entendre en vue des prochaines échéances ?
Giorgia Meloni souhaite un « blocus naval » pour empêcher les migrants venant de Libye de rejoindre l’Italie. Une option que même son allié Matteo Salvini ne partage pas.
La grande coalition qui soutenait le gouvernement de Mario Draghi n’aura duré qu’un an et demi. Des législatives anticipées ont été fixées à septembre prochain. Leur issue semble très ouverte.
Au cœur de la mondialisation et gouvernée par la gauche, mais encerclée par la Ligue et emblématique pour le parti de Salvini, Milan sera un enjeu politique majeur des prochaines années.
Au lieu de servir de marchepied vers son hégémonie politique en Italie, cette élection européenne pourrait bien marquer l’amorce d’un nouveau cycle, moins pour le dirigeant de la Ligue.
Bien qu’ils s’en défendent et qu’ils soient en très forte concurrence, le M5S et la Ligue du Nord pourraient converger vers un accord de gouvernement. Pourquoi ?
Arrivé en tête, le M5S doit trouver des alliés. À gauche, le départ de Matteo Renzi est acté, tandis que Silvio Berlusconi et Matteo Salvini vont se disputer le leadership de la droite.
Aucun parti ne semble en mesure de dégager une majorité solide à l’issue du scrutin de dimanche. La déception de l’électorat pourrait se solder par une forte abstention.
Riches en résultats inattendus ou mal perçus, ces élections législatives sont un ferment de recomposition politique qui fera date dans l’histoire de la Vᵉ République.
Professeur des Universités, directeur du master en relations franco-italiennes, Université Côte d'Azur, Chercheur associé à la Fondation pour la Recherche Stratégique (FRS, Paris), professeur et membre du CISS de l'université LUISS de Rome, Université Côte d’Azur