Les résultats des législatives ont abouti à un record de sièges historiques pour le RN et une polarisation encore plus appuyée de la vie politique au sein même de l’Assemblée nationale.
Adrien Nonjon, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Retour sur l’histoire et l’évolution du régiment Azov, au cœur d’une intense bataille informationnelle entre la Russie, qui le présente comme un ramassis de nazis, et l’Ukraine, qui l’héroïse.
Depuis trente ans, les élus et gouvernants promettent de faire reculer l’extrême droite. Pourtant, l’influence de la droite nationale et identitaire ne cesse de croitre.
La comparaison des structures géographiques des votes au premier tour en faveur des deux courants politiques censés composer le « bloc d’extrême droite » montre que cette association est à nuancer.
Les résultats de la présidentielle dans le bassin minier s’insèrent dans des dynamiques profondes, de longs termes : percée du RN perte de vitesse du PS et augmentation de l’abstention.
Comment expliquer que les électeurs des régions d’outre-mer aient voté aussi massivement pour Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle ?
On note un surinvestissement sur les réseaux sociaux de citoyens s’exprimant des préférences politiques plus polarisées que l’électorat dans son ensemble.
Le vote d’extrême droite est devenu un vote interclasses, présent en ville comme en campagne. L’élection présidentielle a confirmé la consolidation pérenne d’un électorat de droite radicale en France.
Pour accompagner le recentrage du parti lepéniste, le style de campagne a été considérablement modifié, sans pour autant convaincre et rallier les électeurs. Explications.
Emmanuel Macron surjouant l’homme agressif, arrogant ; Marine Le Pen incarnant avec zèle la dame policée pour gommer son l’affiliation à l’extrême droite. Deux corps, deux stratégies.
Pour l’heure, il semble qu’aucune union n’est possible entre néolibéraux et nationalistes. Les partisans des deux camps défendent des projets de société inconciliables.
Ismail Ferhat, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Le Front national puis le Rassemblement national promeuvent une vision décliniste de l’école, et souhaitent une orientation précoce des élèves afin de dégager une élite restreinte.
Emmanuel Macron doit désormais assumer le bilan de son mandat et gérer la dégradation de son image, face à une Marine Le Pen qui ne commettra plus les mêmes erreurs qu’en 2017.
Inventé il y a une vingtaine d’années, le concept de démocratie illibérale a depuis fait florès dans plusieurs États européens… y compris bientôt en France ?
Pourquoi sent-on une certaine fébrilité dans le camp macroniste ? Pourquoi les sondages annoncent-ils un score serré entre les deux finalistes ? Un autre manière d’interpréter le vote de dimanche.
Le contexte aurait pu profiter aux candidats de gauche mais ils ont été concurrencés par Marine Le Pen qui a imposé le discours social dans sa campagne. Une donnée importante pour le second tour.