Depuis l’automne, les porte-conteneurs préfèrent contourner l’Afrique qu’emprunter le canal de Suez. Qui sont les gagnants et les perdants de ce changement d’itinéraire ?
189 octobre 2023 : le destroyer américain USS Carney abat des missiles tirés par les Houthis en mer Rouge.
Aaron Lau/U.S. Navy
La Russie veut bloquer les exportations ukrainiennes en mer Noire, tandis les Houthis tentent d’empêcher le passage des navires en mer Rouge. Les mers redeviennent un espace de conflictualité majeur.
Bagdad, le 25 janvier 2024. Des membres des Forces de mobilisation populaire irakiennes portent le cercueil d’un camarade tué lors d’une frappe aérienne américaine.
Ahmad Al-Rubaye/AFP
Ces deux groupes liés à l’Iran s’en sont pris à Israël depuis le début des bombardements sur Gaza, suscitant des représailles américaines. Mais ces frappes ne suffiront pas à les faire renoncer.
Manifestation dans la capitale Sanaa, contrôlée par les houthis, le 12 janvier 2024, à la suite des frappes des forces américaines et britanniques, Le portrait est celui de Hussein al-Houthi, tué en 2004, qui a donné son nom au mouvement.
Mohammed Huwais/AFP
En réponse à de nombreuses attaques commises en mer Rouge ces dernières semaines, les États-Unis et le Royaume-Uni ont décidé de bombarder des sites stratégiques houthis le 11 janvier 2024.
Eleonora Ardemagni, Università Cattolica del Sacro Cuore - Catholic University of Milan
Cette île yéménite à la biodiversité unique au monde, inscrite sur la liste du patrimoine mondiale de l'UNESCO, subit l'influence grandissante des Émirats Arabes Unis.
Drapeaux israéliens et américains brûlés lors d'un rassemblement devant l'ancienne ambassade des États-Unis à Téhéran, le 4 novembre 2023.
Atta Kenare/AFP
La guerre de Gaza semble rassembler la plupart des États musulmans dans un front hostile à Israël et à son allié américain.
Une affiche gigantesque représentant des peuples musulmans marchant avec leurs drapeaux nationaux vers le Dôme du Rocher à Jérusalem est installée sur la place Valiasr, dans le centre de Téhéran (photo prise le 25 octobre 2023).
Atta Kenare/AFP
L’Iran rechigne à entrer directement en guerre contre Israël, mais mobilise volontiers les Houthis du Yémen et les milices chiites d’Irak, ainsi que le Hezbollah libanais.
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal bin Farhan, serre la main de son homologue iranien, Hossein Amir-Abdollahian à Téhéran, le 17 juin 2023.
Atta Kenare/AFP
Jérémy Dieudonné, Université catholique de Louvain (UCLouvain) e Elena Aoun, Université catholique de Louvain (UCLouvain)
La reprise des relations diplomatiques entre l’Iran et l’Arabie saoudite, en froid depuis sept ans, annonce la mise en place de nouvelles dynamiques dans la région.
Le soulèvement de la jeunesse iranienne incite le pouvoir à s’appuyer sur des puissances non occidentales qui ne lui reprocheront certainement pas de se livrer à une répression féroce.
Joe Biden à l’aéroport de Djeddah le 16 juillet 2022.
Mandel Ngan/AFP
Le président américain s’est résolu à se rendre à Riyad dans l’espoir d’obtenir des avancées sur les questions énergétiques et sécuritaires. Sans succès.
En Égypte, une série d’attentats a visé la police après le soulèvement de 2011 qui avait conduit à la chute du dirigeant Hosni Moubarak.
Virginie Nguyen Hoang / AFP
Depuis le « printemps arabe » de 2011, la multiplication des attaques diminue l’attractivité des pays de la région quelles que soient les cibles, institutions ou entreprises.
Le ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis, Abdullah ben Zayed Al Nahyane, s’est rendu à Moscou le 17 mars, alors que la guerre en Ukraine faisait rage depuis trois semaines, pour rencontrer son homologue russe Sergueï Lavrov.
Evgenia Novozhenina/AFP
L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, alliés de longue date de Washington, ne s’empressent guère de suivre les pays occidentaux dans leur volonté d’isoler la Russie.
L'enlisement du conflit yéménite est une des raisons qui font passer la normalisation avec Israël au second plan pour l'Arabie saoudite, au profit d'un apaisement avec l'Iran. Ici, un panneau représente les dirigeants saoudiens et émiratis côte à côte, dans la ville portuaire yéménite d'Aden, en 2019.
Saleh al-Obeidi/AFP
Une sortie de crise entre l’Arabie saoudite et l’Iran semble amorcée, la dernière guerre de Gaza ayant remis en cause le grand projet de normalisation avec Israël, auparavant soutenu par Riyad.
Manifestation anti-iranienne à Bassorah, Irak, le 7 septembre 2018.
Haidar Mohammed Ali/AFP
Thierry Kellner, Université Libre de Bruxelles (ULB) e Mohammad Reza Djalili, Institut des hautes études internationales et de développement de Genève
Les législatives iraniennes du 21 février ne changeront rien à la situation catastrophique d’un pays isolé, économiquement sinistré et en proie à une contestation intérieure massive.
La ville de Maaret al-Numan (province d'Idlib, Syrie), le 30 janvier 2020.
Louai Beshara/AFP
Ghassem Soleimani n’incarnait pas la stabilité, au contraire. Pour autant, son assassinat ne va évidemment pas apaiser un Moyen-Orient en proie aux guerres et à la déstabilisation politique.
Un combattant pro-gouvernemental dans les faubourgs d'Hodeïda, le 15 novembre 2018.
Stringer/AFP
Il est illusoire d’élaborer un plan de paix sans prendre en considération la pluralité des acteurs du conflit yéménite et des enjeux locaux, régionaux et internationaux qui s’y superposent.
Le Président iranien Rouhani lors d'une visite à Vienne, le 4 juillet 2018.
Georg Hochmuth/AFP
Didier Chaudet, Institut français d'études sur l'Asie centrale
Encouragée par l’Arabie saoudite et Israël, l’administration Trump cherche à étouffer économiquement un Iran qui se sent assiégé. Une stratégie risquée qui pourrait à terme dégénérer en guerre ouverte.
Chercheur doctorant, spécialiste de l'Iran travaillant sur la recomposition des équilibres interétatiques au Moyen-Orient et en Asie centrale, Institut catholique de Paris (ICP)
Teaching Assistant ("New Conflicts") Catholic University of Milan, Senior Associate Research Fellow at ISPI, and Adjunct Professor at ASERI ("Yemen: Drivers of Conflict and Security Implications"), Università Cattolica del Sacro Cuore - Catholic University of Milan