Julien Antouly, Institut de recherche pour le développement (IRD)
Le Mali accueille sur son territoire plusieurs contingents de militaires étrangers. Après l’annonce du départ forcé des troupes danoises, le cadre juridique de ces interventions interroge.
Au moins 156 personnes ont été tuées et 109 violées durant la répression d'un meeting de l'opposition le 28 septembre 2009 à Conakry. L'ONU a qualifié cet épisode de crime contre l'humanité. Ici, des corps sont exposés pour identification, à Conakry le 2 octobre 2009.
Seyllou/AFP
Alors qu’un nouveau cycle politique commence en Guinée, les espoirs de voir les responsables du massacre du 28 septembre 2009 être enfin jugés sont grands mais ils risquent d’être encore déçus.
Putschs militaires, prorogation des mandats des présidents en place… La démocratie est malmenée dans de nombreux pays d'Afrique de l'Ouest, au grand dam d'une large partie de la société civile.
Issouf Sanogo/AFP
Face aux coups d’État frappant l’Afrique de l’Ouest, il est nécessaire de sortir d’une analyse ramenant ces phénomènes à des dynamiques locales et de prendre en compte les causes internationales.
Le colonel Mamady Doumbaya parade aux abords du palais présidentiel à Conakry le lendemain de son coup d’État, le 6 septembre 2021.
Cellou Binani/AFP
En Guinée, l’armée vient de renverser le président Alpha Condé. Ce développement, qui rappelle la situation du Mali voisin, n’a pas surpris les observateurs.
Le 26 juillet 2021, des Tunisiens célèbrent le gel des activités du Parlement à Tunis.
Fethi Belaid/AFP
Plus qu’un changement de dirigeants ou de Constitution, le peuple tunisien semble réclamer une réinvention du « politique », au sens large de l’art de gouverner.
Le président Saïed (en bout de table) annonce à la télévision la dissolution du Parlement et la destitution du premier ministre Hichem Mechichi, le 25 juillet 2021, depuis le Palais de Carthage, à Tunis.
Fethi Belaid/AFP
Les récents événements tunisiens invitent à convoquer la notion de bonapartisme – l’action du président Saïed semblant à cet égard relever du bonapartisme libéral plus que du bonapartisme autoritaire.
Des manifestants opposés à la junte mettent le feu à un drapeau de l’Asean, à Rangoon, le 14 juin 2021. Ils reprochent à l’organisation de s’être rangée derrière les putschistes.
STR/AFP
Jean-Luc Maurer, Graduate Institute – Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID)
La communauté internationale a chargé l’Asean de régler la crise birmane. Mais les pays membres de l’organisation se montrent très complaisants à l’égard de la junte qui a pris le pouvoir à Rangoon.
Le président par intérim du Mali, le colonel Assimi Goïta, salue des militaires à l’issue de sa prestation de serment, le 7 juin 2021 à Bamako.
Annie Risemberg/AFP
Lamine Savané, Université de Ségou e Fousseyni Touré, Université des sciences juridiques et politiques de Bamako
La prise de pouvoir du colonel Assimi Goïta semble entériner la présence à long terme des militaires à la tête du Mali. Avec quelles perspectives ?
Le président N’Daw, au premier plan, sous le regard du vice-président Goïta (en uniforme), lors de sa cérémonie d’investiture le 25 septembre 2020. Le second vient de renverser le premier.
Michele Cattani/AFP
Le président et le premier ministre du Mali, désignés à ces postes après le putsch d’août 2020, viennent d’être démis de leurs fonctions par leurs anciens camarades de la junte militaire.
Le président de la transition malienne Bah N'daw (à gauche) lors de sa prestation de serment au CICB (Centre International de Conférences de Bamako) à Bamako le 25 septembre 2020.
Michele Cattani/AFP
Lamine Savané, Université de Ségou e Fousseyni Touré, Université des sciences juridiques et politiques de Bamako
L’armée exerce une influence jamais démentie sur la politique malienne depuis le premier putsch de 1968. La présence massive des militaires dans la transition actuelle confirme cette tendance.
Manifestation de soutien au Comité national pour le salut du peuple à Bamako, le 8 septembre 2020.
Michele Cattani/AFP
Le Mali et la RDC ont des trajectoires politiques en certains points comparables : les nouvelles autorités y ont souvent tendance à coopter les anciennes élites, ce qui suscite le mécontentement.
Convoi de véhicules militaires à Mandalay, le 3 février 2021.
STR/AFP
Les militaires birmans bénéficiaient déjà d’une immense influence économique et politique. Dès lors, pourquoi viennent-ils de s’emparer du pouvoir par la force ?
Donald Trump le 12 janvier 2021 au moment d'embarquer dans Air Force One pour se rendre au Texas afin de superviser la construction du mur qu'il cherche à ériger à la frontière avec le Mexique.
Mandel Ngan/AFP
Clayton Besaw, University of Central Florida e Matthew Frank, University of Denver
Techniquement, la prise du Capitole par des partisans de Donald Trump ce 6 janvier n’a pas été un coup d’État. L’événement n’en révèle pas moins la grande fragilité de la démocratie américaine.
Un officier militaire malien porte le portrait de l'ancien président du Mali Moussa Traoré devant son cercueil drapé du drapeau national malien lors des funérailles nationales à Bamako le 18 septembre 2020.
Michele Cattani/AFP
Niandou Touré, Université des sciences juridiques et politiques de Bamako
L’ancien président Moussa Traoré vient de décéder. Son parcours permet de comprendre certaines aspirations actuelles des Maliens mais aussi des dysfonctionnements qu’il est urgent de résoudre.
Coordinateur de l'Observatoire pour l'Afrique centrale et australe de l'Institut Français des Relations Internationales, membre du Groupe de Recherche sur l'Eugénisme et le Racisme, Université Paris Cité
Chercheur sénior au Bonn International centre for conflict studies (BICC) ; Chercheur associé au laboratoire Les Afriques dans le Monde (LAM), Sciences-Po Bordeaux., Université Bordeaux Montaigne
Professeur honoraire en études du développement, affilié au Albert Hirschman Center on Democracy, Graduate Institute – Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID)