En 2004, les quinze États déjà membres de l’UE (en bleu foncé) sont rejoints par dix nouveaux États (Chypre, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Malte, Pologne, République tchèque, Slovaquie et Slovénie, en vert foncé). La Bulgarie et la Roumanie (vert clair) adhéreront en 2007, puis la Croatie (jaune) en 2013.
The Conversation
En 2004, dix pays, dont huit ex-communistes, rejoignent l’UE. Trois autres suivront en 2007 et 2013. Et le processus n’est pas terminé.
Le 24 février 2002, jour du début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, des supporters du Zalgiris Kaunas brandissent des drapeaux lituaniens et un drapeau ukrainien, ainsi qu’une banderole proclamant en ukrainien « Ukrainiens ! La Lituanie est avec vous ! » Le club a toujours intégré une dimension politique dans son action.
Compte X (anciennement Twitter) du Zalgiris Kaunas
Le Zalgiris de Kaunas est un symbole majeur de l’identité nationale du petit pays balte, et porte depuis l’époque soviétique de nombreux combats qui dépassent le cadre du sport.
Edgars Rinkevics à la frontière entre la Lettonie et la Biélorussie près de Krivanda, dans l’est de la Lettonie, le 8 août 2023. La relation avec le régime d’Alexandre Loukachenko est l’un des nombreux dossiers brûlants qu’il devra gérer.
Gints Ivuskans/AFP
Céline Bayou, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Aux avant-postes de la guerre russo-ukrainienne, la Lettonie s’est récemment dotée d’un nouveau président qui devra, dans un contexte difficile, piloter une classe politique profondément divisée.
La première ministre estonienne Kaja Kallas arbore un ruban aux couleurs de l’Ukraine lors d’un discours au Parlement européen à Strasbourg, le 9 mars 2022.
Frederick Florin/AFP
Katerina Kesa, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Le parti de centre droit au pouvoir a remporté les législatives en Estonie, en prônant la poursuite d’un soutien résolu à l’Ukraine.
Un porte-conteneurs quitte le port de Baltiïsk (Russie) pour entrer dans la mer Baltique, le 28 novembre 2020. Hormis la Russie, les huit autres États riverains de cette mer sont soit déjà membres de l’OTAN, soit le seront bientôt (Suède et Finlande).
Fedor Konoplin.Shutterstock
Dernièrement, la petite Lituanie s’est confrontée à trois régimes autoritaires : la Biélorussie, la Chine et bien sûr la Russie, Vilnius se plaçant à l’avant-garde du soutien occidental à Kiev.
L’unité flottante de stockage et de regazéification du GNL « Indépendance », utilisée comme terminal d’importation du GNL en Lituanie, photographiée dans le port de Klaipeda le 23 août 2023.
Karolis Kavolelis/Shutterstock
La Lituanie, longtemps totalement dépendante de la Russie pour son énergie, a entièrement rompu avec Moscou. Dans quelle mesure les autres pays de l’UE peuvent-ils s’inspirer de cet exemple ?
Vladimir Poutine s’apprête à recevoir les membres de la Communauté des États indépendants (CEI) lors de son sommet annuel à la résidence présidentielle du palais Konstantin à Strelna, le 28 décembre 2021.
AFP
Lukas Aubin, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Un récent ouvrage permet de mieux comprendre le concept russe d’« étranger proche », et la façon dont la Russie perçoit ses voisins, anciens membres de l’Union soviétique.
La région russe de Kaliningrad est frontalière de deux pays de l’OTAN : la Lituanie et la Pologne. La question de son approvisionnement depuis la métropole, à 360 km de là, est explosive.
Rokas Tenys/Shutterstock
La Lituanie vient de bloquer le transit de nombreux biens vers l’exclave russe de Kaliningrad. Moscou promet de réagir. Analyse d’un bras de fer aux enjeux stratégiques majeurs.
Le président de la Lituanie Gitanas Nauseda (deuxième à partir de la droite ; l'homme à sa gauche porte sur les épaules un drapeau lituanien) participe à une chaîne humaine de Vilnius à Medininkai, le long de la frontière avec la Biélorussie, pour montrer sa solidarité avec le peuple biélorusse le 23 août 2020.
Petras Malukas/AFP
Céline Bayou, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Voisine de la Biélorussie, la Lituanie soutient avec enthousiasme les opposants à Alexandre Loukachenko et cherche à entraîner les autres États de l’UE à sa suite.
Une statue d'enfant faisant partie d'un ensemble dédié au médecin et activiste social et politique Tsemakh Shabad est décoré d'un masque facial, le 28 mars 2020, dans la vieille ville de Vilnius, en Lituanie.
Petras Malukas/AFP
Céline Bayou, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Déçus par le manque de réaction initial de l’UE face à l’épidémie de Covid-19, les États baltes, qui ont su prendre des mesures précoces, se rapprochent les uns des autres à la faveur de la crise.
La centrale d'Astravets pendant les travaux de construction, 6 juin 2016.
Sergei Gapon/AFP
Céline Bayou, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Sa centrale nucléaire permettra au Bélarus de produire assez d’électricité pour assurer sa consommation intérieure et même pour en exporter. Mais cette perspective ne réjouit pas tous ses voisins…
Une patrouille héliportée de l'armée lituanienne à la frontière avec la Russie (ici le 10 avril 2019).
Wojtek Radwanski / AFP
En répondant à un sentiment tenace d'insécurité chez ses nouveaux alliés, l'OTAN prend un risque calculé : celui d'attiser les tensions avec la Russie.
Au Musée des victimes du génocide à Vilius, la carte des partisans (1944-1953).
Karen Melchior/Flickr
Comment raconter aux nouvelles générations des Pays baltes les crimes soviétiques et nazis ? Quel est le juste équilibre pour dire les crimes des uns et des autres ? Chacun apporte sa réponse.
Les drapeaux de l’UE, le 9 mai 2013.
Bill Bedzrah/Flickr
Jamais depuis la guerre les dirigeants de l’Europe n’ont porté une telle responsabilité : l’histoire les jugera sur leur action européenne beaucoup plus que sur leur bilan national.
Docteur en Études slaves contemporaines : spécialiste de la géopolitique de la Russie et du sport, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Research Fellow à la Vytautas Magnus University (Kaunas), chercheure à l'Université Vytautas Magnus de Kaunas, Lituanie, Docteure associée au Centre d'Études et de Recherches de Sciences Administratives et Politiques (CERSA), Université Paris-Panthéon-Assas
Politologue et Maîtresse de conférences en civilisation de l'espace baltique, membre du Centre de Recherches Europes-Eurasie (CREE) à l'INALCO. Co-rédactrice en chef de la revue Nordiques., Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)