Emmanuel Véron, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Les deux plus grandes puissances mondiales sont engagées dans un bras de fer géopolitique alors même qu'elles sont profondément interdépendantes sur le plan économique.
Le ministre chinois de la Défense, Li Shangfu, prononce un discours lors du 20e sommet du Dialogue Shangri-La à Singapour, le 4 juin 2023.
Roslan Rahman/AFP
Rendez-vous incontournable des décideurs de la région Asie-Pacifique, le Dialogue de Shangrii-La a été cette année particulièrement tendu, sur fond de crises autour de Taïwan et en Ukraine.
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal bin Farhan, serre la main de son homologue iranien, Hossein Amir-Abdollahian à Téhéran, le 17 juin 2023.
Atta Kenare/AFP
Jérémy Dieudonné, Université catholique de Louvain (UCLouvain) and Elena Aoun, Université catholique de Louvain (UCLouvain)
La reprise des relations diplomatiques entre l’Iran et l’Arabie saoudite, en froid depuis sept ans, annonce la mise en place de nouvelles dynamiques dans la région.
Photo de groupe rassemblant les dirigeants des pays du G7 et des organisations internationales et États invités au sommet du G7 à Hiroshima, le 20 mai 2023.
Brendan Smialowski/AFP
Raoul Delcorde, Université catholique de Louvain (UCLouvain)
G7, G20, Asean, BRICS et tant d’autres : les sommets internationaux se suivent à une cadence de plus en plus rapprochée. Faut-il y voir de simples passages obligés ou ont-ils une vraie utilité ?
Bachar Al-Assad au centre de la « photo de famille » d’un sommet de la Ligue arabe en 2009. Une image que l’on reverra dans les tout prochains jours…
Marwan Naamani/AFP
Après onze ans de suspension, la Syrie vient d’être réintégrée à la Ligue arabe. Pour cette influente organisation régionale, Bachar Al-Assad n’est plus un paria.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan reçoit le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane à Ankara le 22 juillet 2022. Deux alliés traditionnels de Washington qui jouent de plus en plus leur propre carte.
Adem Altan/AFP
Alliées historiques de Washington, l’Arabie saoudite (en se rapprochant de l’Iran) et la Turquie (en suivant sa propre ligne vis-à-vis de la Russie) s’émancipent de la tutelle américaine.
18e (et dernier à ce jour) sommet du Mouvement des non-alignés en 2019 à Bakou, Azerbaïdjan.
Wikipedia
Durant la guerre froide, plus d’une centaine de pays en développement affichaient leur « non-alignement » vis-à-vis des grandes puissances. Cette notion a de nouveau le vent en poupe aujourd’hui.
De l'eau est distribuée dans un camp de personnes déplacées à la périphérie de Dollow, en Somalie, le 20 septembre 2022.
(AP Photo/Jerome Delay)
Des millions d’êtres humains ont cruellement faim et leurs droits fondamentaux sont bafoués. L’aide alimentaire est nettement insuffisante. Tous les ingrédients sont réunis pour une crise majeure.
Le président français et la présidente de la Commission européenne, reçus le 6 avril par Xi Jinping, se sont félicités du souhait de ce dernier de discuter avec Volodymyr Zelensky et l’ont pressé de ne pas fournir d’armes à la Russie.
Ludovic Marin/AFP
La Russie et la Chine coopèrent étroitement et s’opposent souvent ensemble à l’Occident. Ces deux puissances ne constituent pas, pour autant, un bloc soudé face aux États-Unis et à l’UE.
La réconciliation irano-saoudienne a été annoncée depuis Pékin, offrant à la Chine un succès diplomatique incontestable.
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Sept ans durant, Riyad et Téhéran se sont regardés en chiens de faïence. Le rétablissement de leurs relations diplomatiques, officialisé à Pékin, aura de nombreux effets dans la région.
Bachar Al-Assad à l’Élysée le 9 décembre 2010. Le président syrien avait été traité en paria pendant plusieurs années auparavant, pour son rôle supposé dans l’assassinat en 2005 du premier ministre libanais Rafic Hariri. Il le sera de nouveau à partir de 2011.
Franck Fife/AFP
Bachar Al-Assad, Kim Jong‑un, Vladimir Poutine aujourd’hui, Mouammar Kadhafi, Fidel Castro et bien d’autres hier : de nombreux infréquentables deviennent un jour fréquentables, et inversement.
Le Premier ministre Justin Trudeau s'exprime lors d'une conférence de presse sur la Colline du Parlement, le 6 mars 2023, annonçant une enquête sur l'ingérence dans les élections.
La Presse canadienne/Sean Kilpatrick
Les fuites concernant l’ingérence de la Chine dans les élections canadiennes vont au-delà d'une crise politique. Il s’agit d’une crise de sécurité nationale.
Des Serbes de Bosnie, partisans du leader bosno-serbe Milorad Dodik, se rassemblent dans le centre de la ville de Banja Luka, capitale de la Republika Srpska, le 20 avril 2022. Sur cette pancarte, deux photos de Dodik : l’une avec Xi Jinping, l’autre avec Vladimir Poutine.
Elvis Barukovic
En Bosnie, la Chine mise avant tout sur Milorad Dodik, le leader de l’entité serbe du pays, la Republika Srpska.
Rassemblement devant l’ancienne ambassade des États-Unis à Téhéran, le 4 novembre 2022, pour marquer le 43e anniversaire du début de la crise des otages en Iran, dont des photos sont affichées derrière les manifestantes.
Atta Kenare/AFP
Du Grand jeu du XIXᵉ siècle aux ingérences américaines tout au long du XXᵉ et jusqu’au retrait de Donad Trump de l’accord sur le nucléaire en 2015, l’Iran s’est souvent senti dupé par les Occidentaux.
Le chancelier Olaf Scholz en compagnie d’Élisabeth Borne à Berlin, le 25 novembre 2022.
John MacDougall/AFP
Le contraste est saisissant entre Bolsonaro, déforesteur en chef, et Lula, qui se veut défenseur de l’Amazonie. Au point de susciter des espoirs trop élevés sur le court terme ?
Xi Jinping et Joe Biden à Bali, le 14 novembre 2022.
Saul Loeb/AFP
Emmanuel Véron, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Si le récent G20 de Bali a été l’occasion de la première rencontre entre Xi Jinping et Joe Biden, il a aussi vu l’affirmation de plusieurs autres acteurs.
Xi Jinping et Jair Bolsonaro à Brasilia le 13 novembre 2019.
Sergio Lima/AFP
Emmanuel Véron, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Quel que soit le vainqueur de la présidentielle brésilienne, il est probable que la Chine continuera de jouer un rôle majeur dans l’économie du pays, comme c’est le cas depuis maintenant vingt ans.
Xi Jinping (au centre) entouré de plusieurs dirigeants des pays de l’Organisation de coopération de Shanghaï, dont Narendra Modi (à gauche) et Vladimir Poutine (troisième à partir de la droite), à Samarcande (Ouzbékistan) le 16 septembre 2022.
Sergei Guneyev/AFP
Emmanuel Véron, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
La Russie est sur le recul en Asie, tandis que la Chine monte en puissance. Le sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai qui vient de se tenir en Ouzbékistan l’a encore confirmé.
Viktor Orban avant une rencontre du Conseil européen, le 30 juin 2022 à Bruxelles.
Emmanuel Dunand/AFP
Coordinateur de l'Observatoire pour l'Afrique centrale et australe de l'Institut Français des Relations Internationales, membre du Groupe de Recherche sur l'Eugénisme et le Racisme, Université Paris Cité
Analyste en géopolitique, membre associé au Laboratoire de Recherche IAE Paris - Sorbonne Business School, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, chaire « normes et risques », IAE Paris – Sorbonne Business School