Laissant derrière un spectacle de désolation, l'armée russe s'est retirée des alentours de Kiev. Probablement pour mieux porter le fer dans le Donbass…
De nombreux combattants étrangers s'engagent du côté ukrainien pour lutter contre l'invasion russe.
Kai Pfaffenbach/Reuters
Edouard Sill, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Le président ukrainien a appelé les « hommes libres du monde entier » à venir combattre en Ukraine. L’engagement spontané de civils étrangers dans un conflit est cependant un phénomène ancien.
La décision rendue par la Cour internationale de justice, principal organe judiciaire de l’ONU, balaie les arguments invoqués par la Russie pour justifier l’invasion de l’Ukraine. Ici, manifestation à Vienne le 5 mars dernier.
Alex Halada/AFP
En ordonnant à la Russie de mettre fin à sa guerre en Ukraine, la Cour Internationale de Justice prive Vladimir Poutine de la possibilité d’affirmer que l’opération militaire russe serait légale.
Le ministre des Affaires étrangères ukrainien Dmytro Kuleba et son homologue russe Sergueï Lavrov se sont entretenus à Antalya, en Turquie, le 10 mars dernier.
Ozan Kose/AFP
Raoul Delcorde, Université catholique de Louvain (UCLouvain)
Lieu de la négociation, timing, composition des délégations, interventions des médiateurs issus d’États tiers, secret des discussions… Chaque aspect d’une négociation en temps de guerre est crucial.
Le 18 mars 2022, au stade Loujniki à Moscou, Vladimir Poutine prononce un discours à l’occasion du huitième anniversaire de l’annexion de la Crimée, sous des slogans proclamant « Pour un monde sans nazisme » et « Pour la Russie » – en employant la lettre Z, qui n’existe pas dans l’alphabet russe.
Sergei Guneyev/AFP
Le discours du Kremlin diffuse une vision de la « Russie éternelle » par des moyens tout à fait post-modernes.
Après un tir de missile sur un immeuble résidentiel à Kiev, 17 mars 2022. Des milliers de civils ukrainiens auraient déjà été tués depuis le début de l’invasion russe le 24 février.
Fadel Senna/AFP
La Cour pénale internationale a lancé une enquête qui s’annonce longue et difficile pour établir si des crimes de guerre ont été commis dans le cadre de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Stoyanka, à l’ouest de Kiev, le 4 mars 2022.
Aris Messins/AFP
À moins d’un brusque recul russe, trois options sont aujourd’hui envisageables : la finlandisation de l’Ukraine, sa destruction quasi totale ou son amputation de ses territoires du sud et de l’est.
Un char ukrainien effectue des exercices d’entraînement, début février.
EPA-EFE/Sergey Kozlov
La résistance acharnée que l’Ukraine a jusqu’ici opposée à la Russie ne suffira pas à faire reculer Moscou, qui ne consentira à négocier réellement qu’en position de force.
Monument aux soldats russes morts au combat en Afghanistan et en Tchétchénie, à Belgorod, à quelques kilomètres de la frontière ukrainienne. De nombreux Russes sont réticents à ce que leur pays s’engage dans un nouveau conflit armé de grande ampleur.
Alexander Nemenov/AFP
Sophie Marineau, Université catholique de Louvain (UCLouvain)
Les Russes ont largement soutenu l’annexion de la Crimée en 2014. Mais le Donbass leur tient moins à cœur, et 50 % d’entre eux ne veulent pas que leur pays s’engage dans une guerre avec l’Ukraine.
Un soldat ukrainien observe à travers une lorgnette la ligne de front avec les séparatistes soutenus par la Russie près de Gorlivka, dans la région de Donetsk, le 23 janvier 2022.
Anatolii Stepanov/AFP
La Russie a exprimé des exigences que les Occidentaux ne semblent pas prêts à satisfaire. Dès lors, l’option militaire vis-à-vis de l’Ukraine paraît moins improbable qu’il y a quelques semaines…
Des soldats ukrainiens patrouillent à proximité de la ligne de front avec la République autoproclamée de Donetsk. Le panneau annonce que le champ est miné.
Anatolii Stepanov/AFP
Devant l’échec annoncé des négociations, la Russie menace de passer à l’offensive en Ukraine. Mais si l’Ukraine pouvait céder, le contrôle du pays par Moscou est loin d’être assuré.
Des habitants de Soukhoumi, la capitale de l’Abkhazie, brandissent des drapeaux de l’Abkhazie (à bandes vertes), de l’Ossétie du Sud (blanc, rouge et jaune) et de la Russie pour célébrer la reconnaissance par Moscou de l’indépendance de ces deux républiques sécessionnistes de Géorgie, le 16 août 2008.
AFP
Taline Ter Minassian, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Les entités sécessionnistes s’imposent comme un enjeu politique central pour les États issus de l’ancien Empire soviétique, mais aussi pour le continent européen.
Un militaire ukrainien se tient devant un char détruit en 2014 par les séparatistes soutenus par la Russie, sur la ligne de front près de la petite ville de Pisky, dans la région de Donetsk, le 21 avril 2021.
Aleksey Filippov/AFP
Un récent ouvrage permet de mieux comprendre la situation de l’Ukraine, et la façon dont la perçoivent aussi bien la Russie que l’UE et les États-Unis.
Un « Musée des monuments du socialisme réaliste », situé dans un village abandonné à quelque 170 km d'Odessa, rassemble 128 bustes et statues de Lénine, qui ont été démantelés après que le Parlement ukrainien a adopté la loi dite de décommunisation en 2015.
Sergei Supinsky/AFP
Près de soixante-dix ans durant, l’Ukraine et la Russie ont été réunies dans le cadre de l’Union soviétique. La mémoire de cette époque est présentée très différemment dans les deux pays.
Des militaires ukrainiens en tenue de camouflage lors d’un entraînement conjoint avec des troupes de l’OTAN, près de Lvov, le 24 septembre 2021.
Yuriy Dyachushyn/AFP
La Russie a massé près de 100 000 soldats à la frontière ukrainienne. On s’est presque habitué à ces démonstrations de force. Pourtant, le risque de brusque dégradation, quoique faible, est réel.
Les deux pays ne s'affrontent pas uniquement sur le terrain militaire, mais aussi sur le terrain historique.
Stock_VectorSale/shutterstock
Le conflit qui oppose la Russie à l’Ukraine n’est pas seulement territorial. Les deux pays mettent en effet aux prises deux visions très différentes de l’histoire des mille dernières années.
Rassemblement de membres des partis d’extrême droite Svoboda, Secteur droit et Corps national à Kiev le 22 février 2017.
Genya Savilov/AFP
Adrien Nonjon, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
L’extrême droite ukrainienne est marquée par des divisions idéologiques profondes qui reflètent à leur façon l’histoire du pays.
Le drapeau de la « République populaire de Donetsk » hissé à proximité du monument à Lénine qui trône dans le centre de Donetsk, lors d’un concert organisé par les autorités de la région séparatiste en octobre 2014.
Philippe Desmazes/AFP
Un retour sur l’histoire de la ville de Donetsk permet de mieux comprendre que le conflit qui oppose la Russie à l’Ukraine est en bonne partie mémoriel.
Des militaires ukrainiens en patrouille près de la région de Lougansk, contrôlée par les séparatistes, le 7 avril 2021. Le déploiement des troupes russes à la frontière ukrainienne inquiète les Occidentaux.
STR / AFP
La Russie, qui s’estime provoquée par Kiev, a massé ses troupes à la frontière ukrainienne. Simple démonstration de force ou prélude à une opération armée majeure ?
Maitre de conférences en sciences de la communication, Chercheur au PREFICS (Plurilinguismes, Représentations, Expressions Francophones, Information, Communication, Sociolinguistique), Université Rennes 2
Analyste en géopolitique, membre associé au Laboratoire de Recherche IAE Paris - Sorbonne Business School, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, chaire « normes et risques », IAE Paris – Sorbonne Business School
Professeure des universités en études russes et soviétiques, Université de Rennes 2, chercheuse au CERCLE (Université de Lorraine), Université Rennes 2