La Russie actuelle perçoit Kiev comme une ville historiquement russe, et même comme « la » ville russe originelle. L’Ukraine voit dans sa capitale, qu’elle appelle Kyiv, le cœur battant de sa nation.
Manifestation en soutien à l’Ukraine à Tbilissi, la capitale géorgienne, le 1er mars 2022.
Vano Shlamov/AFP
Sophie Marineau, Université catholique de Louvain (UCLouvain)
L’invasion de l’Ukraine par la Russie sous prétexte de venir en aide aux républiques séparatistes du Donbass rappelle inévitablement la guerre de Géorgie de 2008.
Frontière entre la Moldavie et l’Ukraine près du village moldave de Palanca, le 2 mars 2022.
Nikolay Doychinov/AFP
En Moldavie, la proportion de réfugiés ukrainiens par rapport à la population totale du pays est la plus élevée d’Europe. Chisinau a un besoin urgent d’aide internationale pour gérer cet afflux.
Stoyanka, à l’ouest de Kiev, le 4 mars 2022.
Aris Messins/AFP
À moins d’un brusque recul russe, trois options sont aujourd’hui envisageables : la finlandisation de l’Ukraine, sa destruction quasi totale ou son amputation de ses territoires du sud et de l’est.
Un char ukrainien effectue des exercices d’entraînement, début février.
EPA-EFE/Sergey Kozlov
La résistance acharnée que l’Ukraine a jusqu’ici opposée à la Russie ne suffira pas à faire reculer Moscou, qui ne consentira à négocier réellement qu’en position de force.
Vladimir Poutine aux commandes d’un bombardier stratégique Tupolev-160.
Vladimir Rodionov/Ria-Novosti Kremlin Pool/AFP
Crise de Cuba, guerre du Kippour, euromissiles : ce n’est pas la première fois que Moscou met ses forces nucléaires en état d’alerte. Mais c’est la première depuis l’arrivée de Poutine au Kremlin…
Le missile balistique intercontinental thermonucléaire RS-24 Yars pendant la répétition de la parade militaire du 9 mai 2016, sur la Place Rouge, à Moscou.
ID1974/shutterstock
L'offensive contre l'Ukraine se révélant beaucoup moins aisée que prévu, et les réactions occidentales étant massives, la Russie brandit une menace que l'on aurait tort de sous-estimer…
Un Ukrainien devant un bâtiment atteint par des tirs.
ITAR-TASS News Agency / Alamy Stock Photo
Dans le monde entier, le coût de la vie pourrait augmenter du fait de la crise.
Le président du Conseil européen Charles Michel, le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen donnent une conférence de presse sur l’opération militaire russe en Ukraine, au siège de l’OTAN à Bruxelles le 24 février 2022.
John Thys/AFP
Vladimir Poutine considère que l'« étranger proche » de la Russie doit se trouver sous son influence. Même s’il faut faire la guerre pour cela.
De la fumée noire s’élève de l’aéroport militaire de Chuguyev, près de Kharkov, qui vient d’être bombardé par les forces russes, le 24 février 2022.
Aris Messins/AFP
L’attaque de grande ampleur que la Russie vient de lancer sur l’Ukraine place l’Union européenne devant ses responsabilités.
Un MiG-29 de l’armée de l’air bulgare atterrit devant un Eurofighter EF-2000 Typhoon II espagnol sur la base aérienne de Graf Ignatievo, près de Plovdiv, le 21 février 2022. L’Espagne a déployé quatre avions de combat en Bulgarie, pays membre de l’OTAN. Les alliés de l’OTAN ont mis des forces en état d’alerte et envoyé des navires et des avions de chasse pour renforcer les défenses orientales de l’Europe, alors que les tensions montent en flèche en raison du renforcement militaire de la Russie autour de l’Ukraine.
Nikolay Doychinov/AFP
Thomas Lindemann, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay
Il arrive qu’en menaçant une partie de représailles si elle se conduit d’une façon donnée, on la pousse à se conduire ainsi. Des exemples historiques fournissent à cet égard d’utiles leçons…
Vladimir Poutine et le chef d’état-major russe, Valéri Guerassimov, devant une carte de l’Ukraine pendant une réunion au ministère russe de la Défense, Moscou, 21 décembre 2021.
Mikhail Tereshchenko/Sputnik/AFP
La Russie pourrait se contenter de la reconnaissance de la DNR et de la LNR ; mais elle pourrait aussi chercher tout ou partie du reste du territoire ukrainien.
La dimension cyber occupe une place majeure dans le conflit russo-ukrainien depuis plusieurs années.
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L’Ukraine a dernièrement subi plusieurs cyberattaques de grande ampleur. L’un des avantages que présente le recours à ce type d’agression, c’est qu’il est très difficile de remonter à sa source…
Vladimir Poutine, ici lors de la conférence de presse consécutive à son entrevue avec Emmanuel Macron à Moscou, le 7 février 20222, souligne régulièrement l'humiliation qu'a représentée pour la Russie l'extension vers l'Est de l'OTAN.
Thibault Camus/AFP
Lorsqu’on analyse la politique étrangère russe d’aujourd’hui, il ne faut pas sous-estimer le poids du traumatisme qu’a constitué, pour Moscou, son éviction de son étranger proche dans les années 1990.
De nombreux bâtiments administratifs, comme ici à Almaty, ont été sévèrement endommagés au cours des émeutes de début janvier, à l’issue desquelles une page de l’histoire du pays semble s’être refermée.
Alexandr Bogdanov/AFP
Julien Thorez, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Après quelques jours de troubles sanglants, le président Tokaev, longtemps perçu comme une marionnette de son prédécesseur Noursoultan Nazarbaev, s’est fermement emparé de tous les leviers de pouvoir.
Monument aux soldats russes morts au combat en Afghanistan et en Tchétchénie, à Belgorod, à quelques kilomètres de la frontière ukrainienne. De nombreux Russes sont réticents à ce que leur pays s’engage dans un nouveau conflit armé de grande ampleur.
Alexander Nemenov/AFP
Sophie Marineau, Université catholique de Louvain (UCLouvain)
Les Russes ont largement soutenu l’annexion de la Crimée en 2014. Mais le Donbass leur tient moins à cœur, et 50 % d’entre eux ne veulent pas que leur pays s’engage dans une guerre avec l’Ukraine.
Un soldat ukrainien observe à travers une lorgnette la ligne de front avec les séparatistes soutenus par la Russie près de Gorlivka, dans la région de Donetsk, le 23 janvier 2022.
Anatolii Stepanov/AFP
La Russie a exprimé des exigences que les Occidentaux ne semblent pas prêts à satisfaire. Dès lors, l’option militaire vis-à-vis de l’Ukraine paraît moins improbable qu’il y a quelques semaines…
Le 14 décembre 2021, un employé de Memorial emporte des archives du Goulag conservées dans le bâtiment de l'organisation, laquelle sera dissoute deux semaines plus tard.
Dimitar Dilkoff/AFP
Alain Blum, Ined (Institut national d'études démographiques) e Marta Craveri, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Le régime russe vient d’ordonner la liquidation de la principale ONG du pays travaillant sur la mémoire des crimes du stalinisme. De nombreux projets continuent toutefois de faire vivre cette mémoire.
Historienne, professeure des universités. Directrice de l'Observatoire des États post-soviétiques (équipe CREE), Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Analyste en géopolitique, membre associé au Laboratoire de Recherche IAE Paris - Sorbonne Business School, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, chaire « normes et risques », IAE Paris – Sorbonne Business School
Maitre de conférences en sciences de la communication, Chercheur au PREFICS (Plurilinguismes, Représentations, Expressions Francophones, Information, Communication, Sociolinguistique), Université Rennes 2
Docteur en Études slaves contemporaines : spécialiste de la géopolitique de la Russie et du sport, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Professeure des universités en études russes et soviétiques, Université de Rennes 2, chercheuse au CERCLE (Université de Lorraine), Université Rennes 2