Vladimir Poutine lors d’un congrès de Russie unie en 2019. Le parti du pouvoir, qui domine largement la Douma, est devenu si impopulaire que le Kremlin est contraint de refonder le champ politique russe.
Sergei Ilnitsky/Pool/AFP
Jean-Robert Raviot, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Constatant l’érosion de la popularité du parti du pouvoir, Russie unie, le Kremlin cherche à donner une nouvelle impulsion à d’autres formations politiques loyales envers le régime.
Manifestation devant les bureaux de la Commission européenne à Varsovie, le 24 mai 2021, pour demander la libération de l’opposant biélorusse Roman Protassevitch. La pancarte de droite proclame : « Votre préoccupation ne suffit pas. »
Wojtek Radwanski/AFP
Le fait que le régime de Minsk n’ait osé dérouter un vol Athènes-Vilnius rempli de citoyens de l’UE pour intercepter un opposant constitue un nouveau camouflet pour l’Union.
La mise en scène du corps sportif de Vladimir Poutine est soigneusement calibrée par les communicants du Kremlin.
Mikhail Klimentyev/Sputnik/AFP
Lukas Aubin, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Le régime russe accorde une place majeure au sport, qui représente un élément important de sa communication intérieure comme extérieure. Au cœur de ce dispositif, il y a l’image du président Poutine.
Le drapeau de la « République populaire de Donetsk » hissé à proximité du monument à Lénine qui trône dans le centre de Donetsk, lors d’un concert organisé par les autorités de la région séparatiste en octobre 2014.
Philippe Desmazes/AFP
Un retour sur l’histoire de la ville de Donetsk permet de mieux comprendre que le conflit qui oppose la Russie à l’Ukraine est en bonne partie mémoriel.
L'Arménie et l'Azerbaïdjan, qui viennent de se livrer une guerre meurtrière au Haut-Karabakh en 2020, sont respectivement soutenus par l'Inde et par le Pakistan.
Aris Messinis/AFP
Taline Ter Minassian, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Le bras de fer indo-pakistanais se fait ressentir dans le Caucase, où l’Inde est proche de longue date de l’Arménie, tandis que le Pakistan ne cesse de se rapprocher de l’Azerbaïdjan.
Emmanuel Véron, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) e Emmanuel Lincot, Institut catholique de Paris (ICP)
Pays clé d’Asie centrale, l’Ouzbékistan fait l’objet d’une attention soutenue de la Chine, de la Russie ou de l’Inde. Les Occidentaux semblent aujourd’hui éloignés de cet État-pivot.
Une centrale nucléaire près de Saint-Pétersbourg.
Eric Feferberg/AFP
La catastrophe du 26 avril 1986 n’a pas dissuadé la Russie de développer largement son industrie nucléaire. Son agence nationale Rosatom est devenue l’un des grands acteurs mondiaux du secteur.
Des militaires ukrainiens en patrouille près de la région de Lougansk, contrôlée par les séparatistes, le 7 avril 2021. Le déploiement des troupes russes à la frontière ukrainienne inquiète les Occidentaux.
STR / AFP
La Russie, qui s’estime provoquée par Kiev, a massé ses troupes à la frontière ukrainienne. Simple démonstration de force ou prélude à une opération armée majeure ?
Le navire russe de pose de tuyaux Akademik Tchersky, amarré dans le port de Mukran (nord-est de l'Allemagne), le 7 septembre 2020, dans l'attente de l'autorisation de poursuivre les travaux de pose de tuyaux pour le gazoduc Nord Stream 2.
Odd Andersen/AFP
Céline Bayou, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
La finalisation de Nord Stream 2, qui permettra à la Russie de doubler la quantité de gaz qu’elle achemine à l’UE, semble proche. Mais dans ce dossier géopolitique complexe, tout est encore possible.
Au carnaval du Lundi des Roses à Düsseldorf, en Allemagne, le 15 février, Vladimir Poutine était représenté en fâcheuse posture face à Alexeï Navalny.
Ina Fassbender/AFP
L’arrivée d’une nouvelle administration à Washington et les manifestations à Moscou pour réclamer la libération d’Alexeï Navalny peuvent-elles déstabiliser l’homme fort de Moscou ?
La ville de Stepanakert, capitale du Haut-Karabakh, photographiée le 27 novembre 2020, après plusieurs semaines de combats meurtriers.
Karen Minasyan/AFP
La défaite militaire face à l’Azerbaïdjan annonce une période de grande incertitude pour les Arméniens du Haut-Karabakh, dont le quotidien est marqué par la destruction, le deuil, mais aussi l’espoir.
Manifestation dans le centre de Moscou, le 23 janvier 2021. Sur les pancartes : « N'ayez pas peur, ne vous taisez pas », « Je n'ai pas peur » et « Je suis pour Navalny ».
Kirill Kudryavtsev/AFP
Les propos des citoyens russes descendus dans les rues du pays après la condamnation d’Alexeï Navalny, récoltés directement au cours des manifestations, sont porteurs de nombreux enseignements.
Alexeï Navalny pendant son procès en mars 2022, qui s'est soldé par sa condamnation à neuf années supplémentaires de prison, tenu dans la colonie pénitentiaire où il était déjà détenu depuis février 2021. L'année suivante, il sera condamné à une nouvelle peine portant le total de ses années à purger à dix-neuf.
AFP
Comme l'empire tsariste et l'Union soviétique, la Russie de Vladimir Poutine s'efforce de maintenir une apparence d'indépendance judiciaire dans la condamnation des gêneurs.
Manifestation à Saint-Pétersbourg le 23 janvier 2021 en soutien à Alexeï Navalny. Sur la pancarte : « Un pour tous, tous pour un. »
Olga Maltseva/AFP
Ceux qui manifestent aujourd’hui en Russie à la suite de la condamnation d’Alexeï Navalny exigent la justice et la fin de la corruption. En d’autres termes, ils veulent un véritable État de droit.
Vladimir Poutine s'est toujours affiché en sportif accompli et en protecteur des sportifs russes. Mais la loyauté de ces derniers n'est plus totale.
Alexei Nikolsky/RIA Novosti/AFP
Lukas Aubin, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Alors que le monde du sport a longtemps été aux ordres du pouvoir en Russie, deux stars du football et du hockey viennent d’annoncer leur soutien à Alexeï Navalny, défiant ainsi Vladimir Poutine.
Léonid Brejnev à l'été 1971, en villégiature dans le sud de la Russie.
TASS / AFP
De 1964 à 1982, Léonid Brejnev fut l’un des hommes les plus puissants du monde. Il reste pourtant largement méconnu. Une biographie très complète revient en détail sur ce personnage protéiforme.
Le président chinois Xi Jinping et son homologue kazakh Kassym Jomart Tokayev à l'issue d'une cérémonie de signature d'accords à Pékin le 11 septembre 2019.
Andrea Verdelli/Pool/ AFP
Emmanuel Véron, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) e Emmanuel Lincot, Institut catholique de Paris (ICP)
L’immense Kazakhstan, riche en ressources naturelles, échappe de plus en plus à l’influence russe au profit de la Chine.
Le tableau d'Ilia Glazounov « Russie éternelle » (Musée Glazounov, Moscou) exprime un certain nombre d'idées chères aux propagateurs contemporains du cosmisme, notamment l’alliance de la modernité soviétique et des valeurs traditionnelles de l’empire russe.
Wikipédia
Le cosmisme, une théorie qui mêle foi en la science et traditionalisme religieux, sert de source d’inspiration aux idéologues russes conservateurs en quête d’une idée nationale.
Des mugs représentant notamment Staline, Poutine et Ramzan Kadyrov, en vente à Moscou le 11 mars 2020.
Dimitar Dilkoff/AFP
Ramzan Kadyrov dirige la Tchétchénie depuis quinze ans. L’évolution de la république nord-caucasienne reflète et accélère l’évolution de la Russie entière.
Plates-formes pétrolières au large de la plage de Bakou, Azerbaïdjan. La richesse pétrolière de la mer Caspienne est l'un des aspects qui expliquent l'intérêt que la Chine porte aux pays du Caucase du Sud.
Tofik Babayev/AFP
Emmanuel Véron, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) e Emmanuel Lincot, Institut catholique de Paris (ICP)
La Chine renforce progressivement son influence dans les pays du Caucase. Cette zone en proie à de nombreuses turbulences est en effet un élément essentiel du projet des Nouvelles routes de la soie.
Historienne, professeure des universités. Directrice de l'Observatoire des États post-soviétiques (équipe CREE), Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Analyste en géopolitique, membre associé au Laboratoire de Recherche IAE Paris - Sorbonne Business School, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, chaire « normes et risques », IAE Paris – Sorbonne Business School
Maitre de conférences en sciences de la communication, Chercheur au PREFICS (Plurilinguismes, Représentations, Expressions Francophones, Information, Communication, Sociolinguistique), Université Rennes 2
Docteur en Études slaves contemporaines : spécialiste de la géopolitique de la Russie et du sport, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Professeure des universités en études russes et soviétiques, Université de Rennes 2, chercheuse au CERCLE (Université de Lorraine), Université Rennes 2