Selon les estimations du Cepremap, les politiques macroéconomiques mises en place à partir de 2020 ont non seulement limité la contraction du PIB mais également l’augmentation de la dette publique.
Le 17 décembre 2020, l’Union européenne adoptait son budget de long terme qui prévoit un endettement commun pour financer le plan de relance.
Rui Esteves, Graduate Institute – Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID)
Un ouvrage récemment publié propose une analyse historique des emprunts souverains qui remet en perspective leur impact positif sur le développement économique.
Le rapport de force entre gouvernements et banques centrales va-t-il basculer ?
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L’épuisement de la capacité fiscale peut conduire à un scénario de « dominance budgétaire » dans lequel la politique monétaire ajuste ses objectifs d’inflation pour préserver la solvabilité des États.
Depuis la crise de 2008, la communauté internationale se mobilise, notamment au travers des sommets du G20, pour tenter de contenir les déséquilibres.
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Les dépenses publiques pour faire face à la crise pourraient infléchir la trajectoire de correction des écarts entre les pays excédentaires et les pays déficitaires.
Le niveau de la dette publique en France a augmenté de près de 20 points au cours de l’année 2020 pour s’établir à environ 120 % du PIB.
L’abondance de l’épargne au niveau mondial engendre une baisse des taux qui fait de la dette un outil privilégié pour aujourd’hui combler les déficits de demande.
En France, le Conseil national du crédit a imposé des contrôles sur les prêts de 1948 à 1979 pour freiner la hausse des prix.
The U.S. National Archives
Dans les années 1940, les États-Unis ou le Royaume-Uni ont durci les conditions d’accès aux prêts pour freiner la demande, le temps que l’industrie organise son retour à une activité normale.
Le scénario macroéconomique dépendra d’un arbitrage entre maintien des doctrines passées et déploiement d’actions visant à corriger l’insuffisance chronique de la demande.
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Les écarts de taux d’intérêt entre pays européens n’ont jamais été aussi bas et le contexte politique devient de plus en plus favorable à la contrepartie d'une fiscalité commune.
À la fin du troisième trimestre de 2020, la dette publique s’élevait à 2 674,3 milliards d’euros.
Ludovic Marin / AFP
Le financement des mesures d’urgence a provoqué une hausse brutale de près de 20 points du niveau de dette, qui atteint désormais 120 % du PIB.
Le nouveau président des États-Unis, Joe Biden, a dévoilé le 14 janvier dernier son plan d’aide à l’économie.
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En réponse à la crise, la banque centrale européenne a accéléré son programme de rachat de dettes en portant son montant à 1 850 milliards d’euros le 10 décembre dernier.
Deux décennies après s’être fait connaître dans la crise argentine, les investisseurs spécialisés dans le rachat d’obligations pour une valeur décotée refont parler d’entre eux.
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Sans solution face à la crise, deux fleurons français, Europcar et Vallourec, pourraient passer prochainement à prix fort sous le contrôle de fonds anglo-saxons.
Les politiques des banques centrales des pays « développés » ont conduit à une situation dont il paraît désormais difficile de sortir.
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Jean-Michel Servet, Graduate Institute – Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID)
Les investisseurs mais aussi les banques pourraient s’accommoder d’une situation durable de taux au plancher.
Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, ici devant les députés en octobre dernier, affirme que le remboursement sera assuré « par la croissance ».
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En l’absence d’inflation et face à l’impossibilité de faire défaut sur la dette, les marges de manœuvre du gouvernement apparaissent réduites.
La soutenabilité de la dette des pays à faible revenu est aujourd’hui menacée par les besoins de financement pour lutter contre la pandémie.
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Marc Raffinot, Université Paris Dauphine – PSL; Babacar Sène, Université Cheikh Anta Diop de Dakar, and Marin Ferry, Institut de recherche pour le développement (IRD)
Le moratoire sur les intérêts de la dette accordé par les organismes internationaux leur confère un rôle de « donneurs en dernier ressort » qui facilite le remboursement des créanciers privés.
Les programmes d’assouplissement quantitatif (quantitative easing) ont davantage bénéficié aux détenteurs d’actifs qu’à l’économie réelle ces dernières années.
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Les injections massives de liquidité ne déboucheront pas sur une résurgence de l’inflation mais sur une baisse durable de la croissance et un creusement des inégalités.
Le bilan de la banque centrale européenne atteint désormais 50 % du PIB de la zone euro.
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Directeur du Centre de Recherches Economiques Appliquées (CREA) et du Laboratoire de Finances pour le Développement (LAFIDEV) , professeur agrégé en économie spécialisé en Monnaie et Finance, Université Cheikh Anta Diop de Dakar