Anne-Sophie Evrard

Dès le début de ma carrière de chercheur, j’ai choisi de m’investir dans la thématique “Santé et Environnement”. J'ai d'abord préparé une thèse en épidémiologie à l'Inserm que j'ai soutenue en 2006. Elle portait sur l’existence d’une association entre l’exposition environnementale aux rayonnements ionisants (radon, rayonnements gamma, rejets gazeux des centrales nucléaires) et le risque de leucémie chez l’enfant. Puis, dans le cadre d'un post-doctorat réalisé au Centre International de Recherche sur le Cancer, j’ai cherché à évaluer les risques de cancer chez les liquidateurs de Tchernobyl et chez les enfants vivant à proximité de Tchernobyl, qui ont été exposés à des rayonnements ionisants suite à l’explosion de la centrale nucléaire le 26 avril 1986.

Depuis mon recutement à l’Institut National de Recherche sur les Transports et leur Sécurité (Inrets) devenu Institut Français des Sciences et Technologies des Transports, de l’Aménagement et des Réseaux (Ifsttar) le 1er janvier 2011, puis Université Gustave Eiffel le 1er janvier 2020, je m'intéresse à l’évaluation des risques sanitaires environnementaux des transports mais également d’autres infrastructures génératrices de nuisances environnementales (comme les éoliennes). Je m’intéresse en particulier aux effets de l’exposition au bruit de ces différentes infrastructures sur la santé en termes de perturbations du sommeil, d’hypertension et de pathologies cardiovasculaires, de troubles psychologiques et de gêne au travers du programme de recherche épidémiologique DEBATS (Discussion sur les Effets du Bruit des Aéronefs Touchant la Santé, 2009-2020, http://debats-avions.ifsttar.fr/), de l’étude de faisabilité CIBÉLIUS (Connaitre l'Impact du Bruit des ÉoLIennes sUr la Santé, 2017-2019) et de l’étude RIBEolh (Recherche des Impacts du Bruit EOLien sur l'Humain : son, perception, santé, 2020-2024, financée par l'Agence Nationale de la Recherche).

J'ai fait partie des groupes de travail "Indicateurs Bruit et Santé" (2010-2012), "Effets sanitaires des basses fréquences sonores et infrasons dus aux parcs éoliens" (2014-2016) et "Directive européenne Bruit" (2019) de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement, et du travail (Anses). Je suis actuellement membre des Conseils Scientifiques de Bruitparif (Observatoire du bruit en Île-de-France) et d’ODESA (Observatoire de l’environnement sonore de l’aéroport Lyon-Saint Exupéry), du groupe de pilotage du projet d'investigation exploratoire "Antennes-relais et Santé" (2015-2020), et du groupe de travail "Radiofréquences et cancer" de l'Anses.