L’émotion a été partout en cette année 2015. Un paramètre que la science politique rejette souvent à l’arrière-plan. Pourtant, les émotions politiques ont un impact non négligeable dans les isoloirs.
Œuvre de Ben, rue de Bellevile à Paris.
Jeanne Menj/Flickr
Les attentats de Paris ont propulsé dans notre vocabulaire des mots forts qui nous paraissent souvent inadéquats : guerre, kamikaze, djihadisme ou Daech. D’où vient ce malaise ?
Un Rafale sur le porte-avions Charles-de-Gaulle, qui participe aux opérations contre Daech.
Anne-Christine Poujoulat/AFP
Au lieu de chercher son anéantissement, il est nécessaire de penser la lutte contre Daech de manière à le ramener à un niveau politiquement acceptable de menace.
Des membres de l'Etat islamique paradent dans les rues de Raqqa, en juin 2014.
Reuters
Gilles Ferragu, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Une compétition mortifère et lourde de menaces oppose Al-Qaida et Daech. Le premier a rapidement versé dans le terrorisme global, tandis que Daech cherche en priorité à restaurer le califat.
Le mot d’ordre de Daech n’a pas de sens (sinon justement la destruction du sens). Sa violence sème le doute et le soupçon. L’impossibilité théorique doit laisser place à une pratique créatrice.
La plupart des réfugiés syriens sont des familles, plutôt éduquées, qui tentent de refaire leur vie en Europe.
Robert Atanasovski/AFP
Les terroristes liés à Daech se glissent-ils dans les cohortes de migrants qui affluent en Europe ? De possibles manipulations autour des attentats de Paris ne doivent pas rejaillir sur les réfugiés.
Ces Irakiennes protestent contre les abus de Daech à l’encontre des femmes.
Haidar Mohammed Ali / AFP
Adepte des technologies modernes de communication, Daech utilise son magazine mensuel Dabiq pour justifier notamment sa conception moyenâgeuse des relations hommes-femmes.
Les Anonymous, justiciers autoproclamés du Web.
Pierre/Flickr
Les multiples actions récemment lancées par les célèbres « hacktivistes » pourraient faire plus de mal que de bien dans la guerre contre l'État islamique.
Le porte-avions Charles-de-Gaulle quitte la rade de Toulon pour le littoral syrien, le 18 novembre.
Anne-Christine Poujoulat/AFP
Depuis les attentats du 13 novembre, Paris et Moscou se sont rapprochés sur le dossier syrien. Mais ce tournant diplomatique ne sera pas suffisant pour venir à bout de Daech sur le terrain.
La Tour Eiffel en tricolore, comme de nombreux monuments à travers le monde.
Ludovic Marin/AFP
Après le choc des attentats du 13 novembre, la France veut mobiliser tous azimuts ses partenaires pour intensifier la lutte contre Daech. Mais le succès de cette entreprise est hautement aléatoire.
Il est temps pour les musulmans d’oser questionner les interprétations de la charia sur lesquelles l’État islamique s’appuie pour combattre l'obscurantisme et le terrorisme.
Dans les rues de Paris, des mots pour exorciser la peur.
Yves Herman/Reuters
Face à l’engagement de nouvelles puissances en Syrie et à des défaites symboliques sur son terrain, Daech déploie une nouvelle stratégie. Les attentats de Paris en sont un effroyable épisode.
Dans les rues de Paris, des mots pour exorciser la peur.
Yves Herman/Reuters
Face à l’engagement de nouvelles puissances en Syrie et à des défaites symboliques sur son terrain, Daech déploie une nouvelle stratégie. Les attentats de Paris en sont un effroyable épisode.
En patrouille sur le parvis désert de Notre-Dame, samedi 14 novembre.
Gonzalo Fuentes/Reuters
Face à l’horreur provoquée par cette nouvelle série d’attaques terroristes en France, il est urgent de ne pas céder à la peur et de ne pas stigmatiser les populations les plus fragiles.
En Jordanie, le Premier ministre Valls inspecte l'un des Mirage 2000 qui frappent en Syrie.
Kenzo Tribouillard/AFP
Pour frapper les jihadistes en Syrie, y compris français, Paris invoque le « droit à la légitime défense » prévu par l’ONU. Mais à quelles conditions peut-on exercer un tel droit ?
Un portrait de Bachar al-Assad en 2006, cinq ans avant la guerre civile.
Thierry Ehrmann/
Discuter avec Bachar al-Assad : l’hypothèse n’est plus taboue. Mais pourquoi le paria, voire le diable de 2012, est-il désormais considéré comme un interlocuteur possible ?
A l'ONU, Poutine et Obama ont surtout affiché leurs divergences.
Mandel Ngan/AFP
Depuis les printemps arabes de 2011, la crise syrienne et l’émergence de Daech en Irak, puis en Syrie, ont accéléré un processus de transformation profonde du Moyen-Orient. Celui-ci a affecté non seulement…
Bachar al-Assad, à l'ombre de son père.
Louai Beshara / AFP
Que faire en Syrie? Négocier avec Assad? Bombarder Daech et Damas? Chacun a son idée sur ce qu'il aurait fallu faire et des solutions toutes faites pour résoudre une équation complexe.
Khaled Al As’ad était l'archéologue du site de Palmyre que l’Etat islamique s’acharne à détruire. Les extrémistes l’ont décapité en août dernier, alors qu’il refusait de partir.
Donnez-moi vos pauvres, vos exténués.
Reuters/Osman Orsal
Hervé Le Bras, Auteurs historiques The Conversation France
Les réfugiés ont endossé les idéaux démocratiques et de défense des droits humains, apanage de l'Occident. Si nous croyons en l'universalité de ces valeurs, il faut les accueillir sans réserve.
Responsable du Département International Relations and Diplomacy, Schiller International University - Enseignante en relations internationales, Sciences Po