La guerre dure depuis maintenant quarante ans en Afghanistan, et les talibans sont prêts à la prolonger. Une résilience qui s’explique aussi par les erreurs des Occidentaux.
Pièce d'antiquité dévoilée au public le 28 février 2015, lors de la réouverture du musée national de Baghdad, un tiers des œuvres avaient été pillées en 12 ans de guerre.
Sabah Arar/AFP
Martin Godon, Centre national de la recherche scientifique (CNRS)
Le trafic d’antiquités a été médiatisé avec l’activité de Daech : or les recherches montrent que ce dernier est souvent client et non acteur de ce vaste crime aux rouages savamment organisés.
Ghassan Salamé, le 29 mai 2018, lors de la Conférence de Paris sur la Libye.
Etienne Laurent / POOL / AFP
Il y a une erreur de méthode, adoptée par l’Onu pour sortir la Libye de la crise: il ne suffit pas d’organiser au plus vite des élections pour que tous les problèmes soient résolus.
Hani al Monsouri, porte-parole du groupe Ansar al-Sharia lors d'une conférence de presse à Benghazi (septembre 2012, Libye) .
AFP PHOTO/ABDULLAH DOMA
Dominique Thomas, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Le salafisme djihadiste tel qu’incarné par le mouvement Ansar Al-Sharia, peu avant la création de Daech, a échoué à fédérer les populations musulmanes autour d’une même idéologie.
Veillée le 15 mai à Jakarta après la série d'attaques terroristes ayant frappé le pays. Les citoyens réclament une loi-antiterroriste.
Bay Ismoyo/AFP
Les attentats terroristes menés par des familles avec enfants en Indonésie soulignent la place du noyau familial, terreau fertile de la radicalisation.
Made in France : quatre hommes préparent un attentat. Le film, qui devait sortir au moment des attaques de novembre 2015 n'a été finalement diffusé qu'en VOD.
Emmanuelle Jacobson-Roques/Pretty Pictures
Le cinéma français s’est emparé de la terreur comme objet de recherche, cherchant à lui donner du sens, mais se heurte parfois à la réalité politique du combat terroriste.
Cérémonie aux Invalides, le 28 mars, en hommage au colonel Arnaud Beltrame.
Ludovic Marin / POOL / AFP
Le djihadisme révèle la crise des sociétés musulmanes mais aussi, sous une autre forme, celle des sociétés européennes où le vivre-ensemble est en quête d’un nouvel horizon d’espérance.
Les soldats de Daech, photo extraite du documentaire Daech, naissance d'un État terroriste.
Alatele fr/Flickr
Ce manuel du parfait petit terroriste mérite qu’on lui accorde une attention particulière : non seulement il sacralise la haine généralisée, mais il annonce aussi tout ce que Daech a appliqué.
Déjeuner de travail à l'Elysée pour Nicolas Sarkozy, son épouse Carla Bruni-Sarkozy, le conseiller Claude Gueant et le président syrien Bachar el-Assad (à gauche) et son épouse Asma le 9 décembre 2010.
Franck Fife/AFP
Il manque aux apprentis sorciers de la « realpolitik » une dimension essentielle pour ancrer leur approche dans la réalité régionale : la prise en compte des peuples du Moyen-Orient et de leurs aspirations légitimes.
La ville de Deir Ezzor à l'est de la Syrie a été prise d'assaut en novembre dans une opération militaire contre Daech. L'organisation perd du terrain dans la région mais tente de l'étendre sur internet.
AFP
Pour raffermir l’identité et la détermination de Daech, les membres influents de sa communauté numérique proposent des cours et de la propagande radicale en ligne.
Devant le Bataclan, à Paris, le 15 novembre 2015.
Desiderio Mauro/Wikimedia
Le confort trompeur de succès ponctuels contre des ennemis qu’on méprise et qu’on n’étudie pas prend toujours fin dans les larmes. 2015 est née de 2012.
A Najaf, le 31 août 2017. Un homme embrasse la tombe d'un soldat irakien tué par l'État islamique.
Haidar Hamdani / AFP
Le groupe djihadiste est-il une incarnation « néo-baasiste » ou au contraire l’expression du rejet violent de tout l’héritage du régime de Sadam Hussein ? Le débat fait rage, et aussi fausse route.
A Téhéran, lors des funérailles des attaques du 7 juin 2017.
Atta Kenare / AFP
Didier Chaudet, Institut français d'études sur l'Asie centrale
Pour Téhéran, le danger djihadiste est au cœur des prises de décision sécuritaires depuis plusieurs années. La République islamique mène sa propre « guerre contre le terrorisme » sur deux fronts.
Deux policiers anglais, sécurisant l’espace public lors de l’attaque terroriste de Londres, le 3 juin.
EPA/Will Oliver
Les attentats de Londres et de Manchester illustrent la difficulté du gouvernement britannique à sécuriser les lieux publics et à faire face au fondamentalisme islamiste.
L'entrée du ministère de la Défense, à Paris.
Guilhem Vellut/Wikimedia
Le président américain est accusé d’avoir fourni des « informations hautement classifiées » à l’ennemi de toujours, les Russes. Loin de démentir, Donald Trump assume.
Les Champs-Elysées, le 20 avril, après l'attaque mortelle contre des policiers.
Thomas Samson/AFP
Avec l’attaque terroriste sur les Champs-Élysées perpétrée avant le premier tour de l’élection présidentielle en France, les jihadistes ont-ils cherché à « influencer » le résultat du scrutin ?
Lafarge, derrière les murs.
Let Ideas Compete/Flickr
Les multinationales qui usent de leur pouvoir pour tisser des liens avec des groupes terroristes (Daech) ou paramilitaires meurtriers doivent-elles être poursuivies ?
À Damas, le 7 avril, quelques heures après le raid américain sur une base près de Homs.
Louai Beshara/AFP
Marie-Cécile Naves, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Donald Trump, s’il a réussi son coup à court terme – les frappes sont saluées par les alliés des États-Unis –, doit prouver qu’il dispose d’une vraie stratégie pour régler la question syrienne.
La stratégie du Président turc, qui divise pour mieux régner, pourrait lui jouer des tours dans le contexte d’insécurité grandissante qui mine le pays.
Responsable du Département International Relations and Diplomacy, Schiller International University - Enseignante en relations internationales, Sciences Po