Améliorer les conditions de vie des mères seules passe par des mesures touchant au marché du travail : revalorisation des métiers féminisés, encadrement du temps partiel et augmentation des salaires.
Anna Colin-Lebedev, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Au moins 75 000 soldats russes sont morts en deux ans de guerre en Ukraine. Les familles des combattants mobilisés peinent à faire entendre leur inquiétude dans l’espace public.
Plonger dans l’histoire des guides parentaux permet de voir comment les pères se sont invités au fil du temps dans l’éducation des tout-petits et comment leur rôle s’est complexifié.
Un ouvrage montre que les préjugés peuvent être classés en quatre catégories : les compétences spécifiques, le rôle de mère, les souhaits intrinsèques et la justification de certaines inégalités.
La naissance d’un enfant transforme la vie du parent de différentes manières et ce, dans toutes les sphères du quotidien. On peut donc comprendre comment l’absence devient lourde de sens quand survient un décès.
Invisibilisées dans les statistiques, ignorées du législateur malgré des tentatives avortées pour légiférer sur un statut du beau-parent, les belles-mères souffrent de stéréotypes négatifs tenaces.
Dans la littérature de jeunesse, les mères sont souvent cantonnées à des rôles de femmes au foyer, anonymes – à moins qu’elles ne soient des sorcières ou de méchantes reines.
Le confinement semble avoir été plutôt bénéfique pour les parents, qui ont signalé une amélioration de leurs conditions, tant sur le plan parental que relationnel.
La fermeture des écoles et des services de garde en raison de la pandémie a eu un impact sur les mères universitaires. Elles sont moins en mesure de mener des recherches et d’écrire des articles.
Nouvellement maman, l'auteure, une médecin, s'est sentie inadéquate car elle avait de la difficulté à allaiter. Elle a découvert que les femmes dans sa situation courait plus de risques de dépression.
L’influence exercée par les images collectives de la maternité parfaite est telle que les mères ressentent la pression de devoir répondre à ce modèle irréaliste.
Laurence Charton, Institut national de la recherche scientifique (INRS)
Les femmes sans enfant se perçoivent souvent comme incomplètes et vivent un sentiment d'échec. La Fête des mères apparaît comme une journée qui exalte la fécondité mais aussi qui exclut des femmes.
L’engouement médiatique autour de la dirigeante néo-zélandaise, qui a accouché cet été, illustre en creux les difficultés des femmes qui choisissent de faire carrière sans sacrifier leur vie de mère.
Une réflexion sur l’intérêt supérieur de l’enfant adaptée aux conditions de vie des enfants du XXIᵉ siècle est nécessaire pour remplacer les pratiques « classiques ».
Nous devrions être aussi reconnaissants à nos mères pour une certaine protection contre les défis du marché du travail moderne, surtout parmi les jeunes.
De l’hypothèse Gaïa de James Lovelock aux thèses du philosophe des sciences Jean-Pierre Dupuy, on assiste depuis les années 1980 à un rapprochement entre écologie et spiritualité.