Seize mois après la stupéfiante élection de 2017, le macronisme est-il malade de Macron lui-même qui ne serait pas à la hauteur des espérances qu’il a suscitées ?
Rentrée des classes à Laval, le 3 septembre 2018.
Ludovic Marin/AFP
Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Le principal chantier à venir, pour Emmanuel Macron, n’est plus celui de la modernisation du pays et des réformes mais sa capacité à proposer une vision pour l’avenir.
Rassemblement en faveur de l'ouverture de routes sécurisées pour les migrants, à Berlin, le 4 août 2018.
David Gannon / AFP
Bénédicte Laumond, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay
À quelques semaines des élections en Bavière, la stratégie populiste contestée du parti conservateur risque de profiter davantage à l’extrême droite qu’au SPD.
Nicolas Hulot aux côtés du premier ministre Edouard Philippe, en janvier 2018.
Charles Platiau / AFP
Ni gaulliste ni bonapartiste, le macronisme révèle un mode « corporate » d’exercice du pouvoir, qui se nourrit du modèle organisationnel des grands groupes privés.
Le Président lors d'une cérémonie aux Invalides, le 11 juin 2018.
Ludovic Marin/AFP
Le pari d’Emmanuel Macron était de poser les bases d’une réconciliation fructueuse. Il est encore loin d’avoir été tenu, et l’image d’un « Président des riches » sanctionne un déséquilibre flagrant.
Emmanuel Macron à la Ferney-Voltaire, le 31 mai 2018.
Fabrice Coffrini/ AFP
Sebastian Kurz, qui appartient à une génération héritière du devoir de mémoire, veut en finir avec le sombre passé de son pays en nouant de véritables liens d’amitié avec Israël.
Silvio Berlusconi et Matteo Salvini (Ligue du Nord), les faux-semblants d'une alliance de façade.
Alberto Pizzoli/AFP
Bien qu’ils s’en défendent et qu’ils soient en très forte concurrence, le M5S et la Ligue du Nord pourraient converger vers un accord de gouvernement. Pourquoi ?
Luigi Di Maio, le dirigeant du M5S, à Naples le 4 mars. Il est l'un des gagnants du scrutin de dimanche.
Carlo Hermann/AFP
Arrivé en tête, le M5S doit trouver des alliés. À gauche, le départ de Matteo Renzi est acté, tandis que Silvio Berlusconi et Matteo Salvini vont se disputer le leadership de la droite.
Olaf Scholz (à droite), le leader par intérim du (SPD), aux côtés du trésorier du parti, Dietmar Nietan, le 4 mars, à Berlin, à l'annonce des résultats.
Michael Kappeler/AFP
Les rapports entre les deux formations de la coalition gouvernementale risquent d’être plus conflictuels que dans le passé parce que le SPD, affaibli, cherchera à s’affirmer contre la CDU-CSU.
Manifestation anti-fasciste, le 24 février, dans les rues de Rome.
Andreas Solaro/AFP
Aucun parti ne semble en mesure de dégager une majorité solide à l’issue du scrutin de dimanche. La déception de l’électorat pourrait se solder par une forte abstention.
Emmanuel Macron à Versailles, le 3 juillet 2017, lorsqu'il a convoqué en Congrès le Parlement.
Etienne Laurent/AFP
La Vᵉ République n’assume pas seulement une continuité culturelle avec l’ancien régime, la nature même du régime se fonde sur une ambiguïté institutionnelle permanente.
Emmanuel Macron, le 30 novembre 2017, au Ghana.
Ludovic Marin/AFP
Emmanuel Macron a bénéficié d’opportunes circonstances, avec l’auto-implosion d’un système partisan discrédité. Mais la chance ne suffit pas à expliquer une mutation politique spectaculaire.
La chancelière, en phase d'observation, lors d'un sommet à Tallinn (Estonie), fin septembre 2017.
Ilmars Znotins/AFP
L’impression générale qui se dégage des débats politiques de ces derniers jours en Allemagne est que la direction du SPD cherche comment justifier une nouvelle grande coalition avec Merkel.
Affiches de campagne lors des législatives de juin 2017.
Celette/Wikimedia
Si les résultats de LREM sont très loin de la percée annoncée, ils ne sont nullement catastrophiques. Elle a emporté une fraction significative de l’implantation socialiste traditionnelle.
Combien de temps encore ces partis survivront-ils ? Et combien de temps le Parti socialiste résistera-t-il à cette mode ? Car si le packaging est important, les idées politiques le sont davantage.