Le système juridique français peut-il accepter facilement l’humusation, un nouveau mode de sépulture dont les défenseurs soulignent l’intérêt environnemental ?
Au côté des pratiques funéraires classiques, l'humusation ou « compostage humain » commence à avoir des adeptes.
Sorapop Udomsri/Shutterstock
Légale dans d'autres États, l'humusation, ou compostage du corps humain, est interdite en France. En quoi consiste cette pratique funéraire plus « naturelle » ? Et quels sont les risques sanitaires ?
Des personnes se recueillent, le jour de la fête de la Toussaint, dans le « carré des indigents », réservé aux inhumations des corps non réclamés, au cimetière de Thiais, près de Paris.
Frédérick Florin / AFP
Les opérateurs de services funéraires travaillent pour des clients qui se retrouvent dans une situation de vulnérabilité face au deuil. La réglementation vise ainsi à protéger au mieux les familles.
Reconstitution artistique de la sépulture.
Mohammad Javad Shoaee / Jorge González / Elena Santos / F. Fuego / MaxPlanck Institute / CENIEH.
La découverte à Panga Ya Saidi au Kenya de la sépulture d’un enfant de trois ans ouvre une fenêtre inespérée pour comprendre l’évolution des pratiques funéraires en Afrique.
Lucie Garneau, à droite, qui a perdu son père Lucien Garneau en raison de la Covid, tient une rose devant une couronne de fleurs lors d'une cérémonie pour les victimes de la Covid-19, le jeudi 11 mars 2021, à l'Assemblée nationale de Québec. Le premier ministre du Québec, François Legault, et son épouse Isabelle Brais étaient sur place.
LA PRESSE CANADIENNE/Jacques Boissinot
Le fait que les endeuillés de la pandémie aient été empêchés de réaliser des rituels funéraires ne présume pas forcément de leur capacité à faire leur deuil à long terme.
Le cimetière du Père-Lachaise, le plus visité de la ville de Paris.
Jeanne Menjoulet / Flickr
Les mécanismes de fixation des prix, qui peuvent être 50 fois plus élevés d’un lieu à l’autre, demeurent extrêmement complexes – et étonnamment proches de ceux des logements des vivants.
Des employés de l'entreprise de Pompes funèbres Pueyo participent à la cérémonie d'enterrement - dont les proches sont exclus - d'un homme, considéré comme « indigent » au cimetière d'Aix-en-Provence, le 7 avril 2020.
Clément Mahoudeau/AFP
Firmin Kra, Université Alassane Ouattara de Bouaké; Bernard Taverne, Institut de recherche pour le développement (IRD); Francesca Mininel, Institut de recherche pour le développement (IRD); Francis Akindès, Université Alassane Ouattara de Bouaké; Gabriele Laborde-Balen, Institut de recherche pour le développement (IRD), and Marc Egrot, Institut de recherche pour le développement (IRD)
Voici comment des anthropologues ont contribué à relever le défi de la modification des pratiques habituelles d’accompagnement des fins de vie en milieu hospitalier en contexte de Covid-19.
Sur l'ile de Luzon, aux Philippines, les peuples locaux, comme les Kalinga, ont inventé des rituels pour lutter contre l'épidémie.
Andy Maluche
En Europe comme en Asie du Sud-Est, les sociétés humaines ont réagi à la pandémie de Covid-19 en effectuant de nombreux rituels dont une analyse anthropologique permet de mieux comprendre la fonction.
Cette photo prise le 6 juillet 2019 sur l'île de Djerba, en Tunisie, montre deux corps rejetés par la mer et récupérés par des habitants locaux après le chavirage au large des côtes tunisiennes d'un bateau transportant 86 migrants alors qu'il traversait la Méditerranée de la Libye à l'Italie.
Anis Mili/AFP
Les proches des personnes décédées du Covid-19, de même que les familles des migrants disparus en mer, se retrouvent dans l'impossibilité d'effectuer correctement le travail de deuil.
Des travailleurs de la santé de l'équipe d'enterrement de la Croix-Rouge devant le corps d'une victime d'Ebola en 2014. Ils ont déjà expliqué aux proches que tout le respect dû au cadavre sera observé.
Francisco Leong/AFP
Bernard Taverne, Institut de recherche pour le développement (IRD); Firmin Kra, Université Alassane Ouattara de Bouaké; Francis Akindès, Université Alassane Ouattara de Bouaké; Gabriele Laborde-Balen, Institut de recherche pour le développement (IRD); Khoudia Sow, Institut de recherche pour le développement (IRD), and Marc Egrot, Institut de recherche pour le développement (IRD)
L’accompagnement de fin de vie et le traitement du corps des défunts demeurent des aspects importants de la gestion de la crise du Covid-19. Voici comment on pourrait s’y prendre.
Une image de la série Santa Clarita Diet.
Capture d'écran
Le scientifique suédois Magnus Soderlund a récemment questionné les freins symboliques, économiques et sanitaires qui entourent le cannibalisme : décryptage.
La Venerina, au Musée du Palazzo Poggi, Bologne du sculpteur Clemente Susini. Ce type d'objet suscite les passions.
Wikimedia
Jennifer Kerner, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
C’est bien les deux mains dans les chairs molles et odorantes des cadavres ouverts comme des plaies béantes que le public se complaît. Et comment l’en blâmer ?
Anthropologue, Centre Régional de Recherche et de Formation à la prise en charge Clinique de Fann (CRCF, Dakar), Institut de recherche pour le développement (IRD)