Fabrice Hamelin, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC)
Malgré le renforcement des moyens de surveillance, un aéroport international peut être attaqué avec de faibles moyens et l’impact de l’attaque a toutes les chances d’être démultiplié.
Le terrorisme n’est pas le seul moyen de saper les piliers d’une société démocratique. L’action subversive de Daech présente des similitudes avec des méthodes utilisées par les systèmes totalitaires.
Face aux attentats aveugles, la réponse apportée tourne souvent autour de la sécurité. Peut-être faudrait-il aussi repenser la « valeur-vie » dans son rapport à la valeur « liberté ».
Après Paris, Bruxelles. Comment expliquer ces attaques terroristes venant de l’intérieur ? Des études récentes permettent de mieux cerner le processus de radicalisation et l’attractivité de Daech.
L’annonce du retrait (partiel) des troupes russes de Syrie a pris par surprise les observateurs. L’heure d’une première évaluation d’une action militaire aux objectifs multiples.
Malgré les efforts déployés par l’ONU en Libye, la situation ne cesse de s’y aggraver. Un constat qui incite à une nécessaire et urgente réévaluation du rôle de l’organisation dans ce pays.
En proclamant le califat en juin 2014, Daech publia une vidéo intitulée : « La fin de Sykes-Picot ». La notion de souveraineté d’un État musulman est au centre de son action.
La capacité de la religion à ne pas s’embarrasser de nuances entre « fidèles » et « infidèles », ou entre le « bien » et le « mal », en fait une idéologie redoutable aux mains de démagogues.
En faisant fi du pluralisme théologique et de la tolérance religieuse, Daech met son interprétation des écritures et de la tradition au service de ses objectifs politiques, et non l’inverse.
Quelles sont les origines de Daech ? Que veut-il ? The Conversation publie une série d’articles permettant de mieux comprendre la nature de ce groupe qui au Levant fait régner la terreur.
Alors que l’État islamique s’est nourri des failles de la transition libyenne, une intervention internationale agirait plus sur les symptômes de la désunion nationale que sur ses causes politiques.
Interview de l’ambassadeur d’Australie à Paris sur les relations avec la France, le multiculturalisme, la lutte contre Daech… et la déchéance de nationalité pour les binationaux.
Rachid Benzine, Faculté de théologie protestante de Paris
Le lien entre théologique et politique doit être repensé en France à l’aune d’une situation où les religions traditionnelles ne se cantonnent plus à leurs territoires géographiques historiques.
Après les attentats de 2015, le débat sur la laïcité s’est déplacé de l’école sur le terrain des libertés et de la sécurité. Au risque d’en faire une arme de guerre.
Après les attentats de Paris, l’Allemagne et surtout la Grande-Bretagne ont décidé de s’engager militairement davantage au Levant. Sans créer une réelle dynamique au sein de l’Union européenne.
Résister, c’est le mot d’ordre tous azimuts des partis démocratiques contre Daech et contre le Front national. Résister contre quoi ? Et pour quel autre modèle ?
Depuis des années, le FN a érigé l’islam comme une menace pour l’identité française et en tire des dividendes sur le plan électoral. Mais il n’est pas le seul à entretenir cette paranoïa identitaire.
Responsable du Département International Relations and Diplomacy, Schiller International University - Enseignante en relations internationales, Sciences Po