L’amour et le sens artistique qui entrent dans la composition de nombreuses assiettes peuvent être aussi beaux et créatifs qu’ils sont laids et destructeurs.
Quelle gastronomie les cheffes étoilées incarnent-elles dans un environnement dominé par des valeurs associées à une certaine vision de la masculinité, et où les femmes restent minoritaires ?
Fabrice Raffin, Université de Picardie Jules Verne (UPJV)
Si le plaisir de l’expérience artistique bourgeoise n’est pas physique, « Top Chef » célèbre au contraire les joies de la bonne chère tout en montrant la maîtrise artistique des candidats.
Les poursuites contre deux figures du vignoble bordelais accusés d’être « juges et parties » révèlent les limites de l’évaluation des crus, un critère déterminant dans les décisions d’achat.
L’innovation évaluative des années 1970 a marqué le passage à une manière de parler du vin de plus en plus mondialisée, moins technique et plus axée sur le plaisir.
Les étoiles qu’on attribue aux chefs, comme les notes qu’on décerne aux élèves, tiennent plus de la valeur relative que de la mesure absolue, ce qui soulève des questions éthiques.
Le chef René Mathieu a décidé de combiner de manière originale recherche gastronomique et principe de réalité augmentée pour la sortie de son ouvrage « Végétal ».