L’économie russe a tenu le choc des sanctions et de la guerre en 2022, mais 2023 aura été plus difficile. 2024 sera une année décisive pour les finances de Moscou, et donc pour sa guerre en Ukraine.
L’économiste russe et réfugié politique Sergei Guriev, l’un des principaux concepteurs des sanctions contre le régime russe, dresse leur bilan deux ans après le début de l’invasion de l’Ukraine.
Valérie Mignon, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
L’effort financier demandé par la guerre en Ukraine mais aussi la baisse des recettes énergétiques expliquent la dépréciation du rouble face au dollar enregistrée en 2023.
Carl Grekou, CEPII; Lionel Ragot, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières, and Valérie Mignon, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
La relative résistance de l’économie russe s’explique notamment par la place grandissante du yuan chinois dans ses échanges financiers extérieurs.
Agir pour l’environnement ne fait pas que réduire la probabilité pour une entreprise d’écoper d’une sanction en la matière. Cela en réduit aussi les conséquences sur ses résultats financiers.
Julien Vercueil, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
La guerre et les sanctions ont déjà eu des effets sur l’économie russe. Si un effondrement global est peu probable, les difficultés de l’État à financer la guerre risquent de s’accroître à l’avenir.
La croissance de l'économie russe se maintient mieux que prévu mais la dépendance structurelle aux produits énergétiques fragilise les perspectives de ces prochains mois.
Le montant de la dette russe détenue à l’étranger reste actuellement relativement faible, ce qui minimiserait les conséquences de son non-remboursement sur le reste de l’économie. Décryptage.
La Lituanie vient de bloquer le transit de nombreux biens vers l’exclave russe de Kaliningrad. Moscou promet de réagir. Analyse d’un bras de fer aux enjeux stratégiques majeurs.
Jean-Luc Maurer, Graduate Institute – Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID)
Si les pays « du Nord » condamnent à une très large majorité la Russie, ceux « du Sud » sont nombreux à rechigner à s’associer aux sanctions. Assiste-t-on au retour du mouvement des non-alignés ?
Le maintien à des niveaux élevés du prix du pétrole ainsi que les réactions de Moscou aux mesures occidentales soutiennent le cours du rouble. Décryptage.
L’Union européenne a déjà adopté six paquets de mesures depuis le début de l’invasion russe en Ukraine. Désormais, les marges de manœuvre des Vingt-Sept se réduisent.
La guerre en Ukraine menace la pérennité des relations israélo-russes. En dépit d’une coopération bilatérale croissante, les tensions se sont exacerbées au cours des dernières semaines.
Les mesures prises par les pays occidentaux à l’encontre de la Russie affecteront durement son économie, même si les efforts de la Banque centrale lui permettent pour l’instant de résister.
La logique suivie par les Occidentaux face au conflit russo-ukrainien ne garantit cependant pas tout : dans l’histoire, seul un tiers des sanctions décidées ont connu un succès total. Décryptage.
L’économie russe se caractérise par une forte dépendance vis-à-vis de l’extérieur et par une faible capacité à compenser ses pertes par d’autres activités.
Les contrats signés avant l’annexion de la Crimée restent en vigueur. Pour la défense russe, ils constituent un rouage essentiel de la stratégie de modernisation militaire.
Jean-Michel Servet, Graduate Institute – Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID) and Jean-Paul Delahaye, Université de Lille
Les pressions sur les plates-formes spécialisées ou encore le caractère peu pratique des cryptomonnaies dans les échanges ont freiné l’envol de leurs cours que certains anticipaient début février.
Guibourg Delamotte, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Du fait des mesures prises par Tokyo contre Moscou, un différend territorial ancien revient au cœur des débats, et certains évoquent même la possibilité que le Japon ait accès à l’arme nucléaire.
Professeur des universités en sciences économiques, Centre de recherche Europes-Eurasie (CREE), Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)