L’Europe et l’Australie comptent parmi les régions du monde qui attirent le plus grand nombre de migrants. Leurs perceptions de l’immigration sont dissemblables mais se rejoignent en certains aspects.
Dans un camp de personnes déplacées en République démocratique du Congo, 15 janvier 2020.
Alexis Huguet/AFP
Dans de nombreux États considérés comme « faillis », les donateurs internationaux se sont livrés à des tentatives de « state building » aussi coûteuses qu’inutiles.
Des agents de sécurité se déplacent à côté d'un véhicule blindé à la suite multiples attaques à Ouagadougou contre notamment le QG militaire qui ont causé la mort de 8 soldats et beaucoup d'autres blessés le 2 mars 2018.
Ahmed Ouoba/AFP
La réponse paraît inadaptée devant un ennemi qui semble avoir chaque fois en avance et disposer d’une capacité d’anticipation sur les stratégies de mise en place par l’État.
Cérémonie de clôture du sommet du G5 Sahel qui a réuni les présidents Ibrahim Boubacar Keita (Mali), Mahamadou Issoufou (Niger), Roch Marc Christian Kabore (Burkina faso), Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie), en février 2019.
Olympia De Maismont/AFP
On est pass de l’ère d’un djihadisme idéologique avec un discours se nourrissant du référentiel religieux à une situation où les populations locales évoquent du « banditisme », de la « criminalité ».
Rassemblement contre Khalifa Haftar sur la place des Martyrs de Tripoli, le 12 avril 2019.
Mahmud Turkia/AFP
Wolfram Lacher, German Institute for International and Security Affairs
Pourquoi Khalifa Haftar et les gouvernements occidentaux se sont trompés sur la réaction que la tentative de prise de Tripoli allait susciter dans l’ouest du pays.
Des miliciens loyaux au gouvernement de Tripoli, le 25 septembre 2018, dans les faubourgs de la capitale.
Mahmud Turkia/AFP
L’échec de la communauté internationale, les divisions internes propres à une société tiraillée entre de multiples forces centrifuges et l’impuissance de l’ONU expliquent l’impasse actuelle.
Près de Sangatte (nord de la France), en 2008.
No Border Network/Flickr
Thomas Lindemann, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay et Shoshana Fine, Sciences Po
L’inégalité des vies se reflète dans les pratiques d’analyse de risques par les agences européennes comme Frontex. Cette analyse privilégie la protection des frontières sur la protection des vies.
Ghassan Salamé, le 29 mai 2018, lors de la Conférence de Paris sur la Libye.
Etienne Laurent / POOL / AFP
Il y a une erreur de méthode, adoptée par l’Onu pour sortir la Libye de la crise: il ne suffit pas d’organiser au plus vite des élections pour que tous les problèmes soient résolus.
Un centre de rétention de migrants dans les faubourgs de Tripoli (Libye), le 11 décembre 2017.
Mahmud Turkia / AFP
L’Europe a financé les autorités libyennes, en leur confiant indirectement le soin d’effrayer les ONG. Cette coopération marque l’achèvement d’une stratégie de fermeture à distance des frontières.
Une Malienne porte son enfant alors qu'ils sont transférés dans un centre d'accueil temporaire à Bamako le 13 décembre, après avoir été rapatriés depuis la Libye.
MICHELE CATTANI / AFP
Virginie Guiraudon, Réseau français des instituts d’études avancées (RFIEA)
L'Union européenne continue de développer un discours contradictoire portant à la fois sur une politique sécuritaire anti-migration et un discours utilitariste pro-migration.
Des migrants attendent d'être secourus par l'Aquarius, le navire affrêté par MSF et SOS Méditerranée, à 30 miles nautiques des côtes libyennes, août 2017.
ANGELOS TZORTZINIS / AFP
Loin d'arrêter les flux, les centres d’accueil proposés par Emmanuel Macron et l’Union européenne en Afrique du Nord risquent de mettre encore davantage en danger les migrants.
Un écran géant ans une rue de Tokyo, le 29 août au matin.
Kazuhiro Nogi/AFP
Rien ne sert de savoir si l’histoire se répète, ou de se focaliser sur les « leçons » du passé. Il faut mieux penser global pour comprendre les tensions actuelles avec la Corée du Nord.
Un détail de la pochette du dernier album de Tinariwen.
Tinariwen
Marta Amico, École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS)
L’œuvre de Tinariwen, aujourd’hui mondialement acclamée, ne peut être dissociée des conflits qui se succèdent dans le désert malien depuis la décolonisation.
En janvier 2016, le prix du pétrole à des niveaux historiquement bas.
Spencer Platt/Getty Images North America/AFP
Réunis fin mai à Vienne, les membres de l’OPEP ont tenté à nouveau de soutenir les prix du pétrole. Mais l’offre américaine et une situation géopolitique mondiale confuse compliquent ces efforts.
Réouverture de l'ambassade d'Italie à Tripoli, le 10 janvier 2017.
Mahmud Turkia/AFP
Les signataires de l’Accord dans leur majorité n’ont engagé qu’eux-mêmes et en aucune manière les groupes influents en Libye. Il est impératif de refonder cet accord en incluant d’autres acteurs.
Une vue sur Alep, le 9 décembre 2016.
George Ourfalian/AFP
La débâcle est là. Les vieilles puissances se retrouvent au rang de spectateurs impuissants, badauds diplomatiques d’une des crises les plus aiguës de la scène internationale d’après-guerre.
Fin septembre 2016, des soldats du gouvernement national sur la ligne de front à Syrte.
Fabio Bucciarelli/AFP
Après des mois d’intenses combats, le gouvernement libyen affirme avoir défait les forces de l’État islamique à Syrte. Une victoire qui doit beaucoup au soutien actif des Américains.
Des migrants illégaux arrêtés à Tripoli par les forces de sécurité libyennes, avril 2016.
Mahmud Turkia/AFP
Wolfram Lacher, German Institute for International and Security Affairs
L’UE serait bien avisée d’abandonner les propositions actuelles de coopération avec la Libye visant à enrayer les flux migratoires. Le renvoi des migrants dans un pays en guerre serait inadmissible.
Près du village d’Idomeni, à la frontière entre la Macédoine et la Grèce, le 19 avril.
Daniel Mihailescu/AFP
L’accord signé entre l’UE et la Turquie confie le soin à Ankara de faire le tri entre demandeurs d’asile et réfugiés. Mais l’efficacité de ce deal moralement douteux est loin d’être évidente.
Le 5 avril 2016, Barack Obama dans ses murs.
Saul Loeb/AFP
En exprimant ses regrets à propos de l’intervention militaire en Libye, le président américain confirme sa singularité : sa grande méfiance vis-à-vis de l’usage inconsidéré de la force.
Coordinateur de l'Observatoire pour l'Afrique centrale et australe de l'Institut Français des Relations Internationales, membre du Groupe de Recherche sur l'Eugénisme et le Racisme, Université Paris Cité
Professeur senior d’analyse financière, d’audit et de risk management - Directrice de Programme pour le MSc Fashion Design & Luxury Management- Responsable de la spécialisation MBA "Brand & Luxury Management", Grenoble École de Management (GEM)
Professor of International Relations & Political Science at L'École polytechnique, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay