Malgré les études menées sur la présence massive du chlordécone dans les Antilles françaises, ses effets sur la biodiversité demeurent trop peu documentés.
Comment expliquer que les électeurs des régions d’outre-mer aient voté aussi massivement pour Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle ?
La crise sanitaire en Guadeloupe a fait ressurgir une série de problèmes endémiques, dont la précarité, le coût de la vie, le chômage massif, et les crises environnementales et identitaires.
Revenir aux origines du droit dérogatoire appliqué aux Antilles permet de comprendre le rapport conflictuel des insulaires aux directives du gouvernement français.
La contestation en Guadeloupe et Martinique dépasse aujourd’hui amplement le prétexte sanitaire, se fondant désormais sur tous les maux structurels dont souffrent les territoires ultra-marins.
Zoom sur un sujet de thèse, mis en BD dans le cadre de « Sciences en bulles » : la dégradation de la chlordécone, un insecticide qui a fait des ravages dans les Antilles françaises.
Pour les scientifiques, le caractère cancérigène du chlordécone ne fait aujourd’hui plus de doute. Au sommet de l’État, on semble moins convaincu. Réel malentendu, ou vraie volonté de semer le doute ?
Maître de conférences hdr en Histoire du droit et docteur en Science politique (Faculté des Sciences juridiques et économiques de la Guadeloupe), Université des Antilles